lundi 24 août 2020

CE QU'EST DEVENUE LAURA...

ATLANTIQUE 




En passe de devenir un ouragan, Laura doit frapper le sud des Etats-Unis dans la soirée, mardi 25 août, moins de 24 heures après l'arrivée d'une autre tempête tropicale. Pour en savoir plus sur ce phénomène extrêmement rare dans le Golfe du Mexique, LCI a interrogé Thierry Dupont, de Météo-France.


Pas une mais deux tempêtes tropicales, dont l'une devrait passer bientôt au stade d'ouragan, font actuellement route vers les côtes américaines du Golfe du Mexique. Se trouvant actuellement à moins 150 kilomètres des terres, Marco, rétrogradé d'ouragan à tempête, va frapper le sud de la Louisiane dans les prochaines heures, provoquant des pluies diluviennes. Moins de quarante-huit heures plus tard, suivra Laura, qui a atteint Cuba dans la nuit dernière après avoir provoqué des inondations en Haïti et en République dominicaine et tué douze personnes. 
Selon l'Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA), la tempête Laura va passer mardi au stade d'ouragan de catégorie 2 juste avant que son centre n'atteigne les côtes américaines. Pour en savoir plus, LCI a contacté Thierry Dupont, responsable de la prévision chez Météo-France pour les Antilles et la Guyane. 
LCI : Laura et Marco sont-ils suffisamment proches l'un de l'autre pour qu'une interaction se produise, ce qu’on appelle l'effet Fujiwara, comme l’ont annoncé dimanche certains médias américains ?
Thierry Dupont : Dimanche, les prévisions prévoyaient l’arrivée de deux ouragans à un intervalle de moins de 48 heures et sur la même zone. Aujourd'hui, le scénario n’est plus tout à fait le même, puisqu’on ne parle plus d’ouragan pour Marco, mais d’une tempête tropicale, le niveau en dessous. Par ailleurs, ce n’est pas exactement la même zone. Ils se trouvent à une distance de 1.000 kilomètres l’un de l’autre. Laura touchera finalement une zone située entre la Louisiane et le Texas, alors que Marco, lui, frappera le sud-est de la Louisiane, autrement dit les régions de l'Alabama, du Mississippi ainsi que la partie nord-ouest de la Floride. 
Des pluies diluviennes sont attendues sur la zone, faut-il également s'attendre à des inondations localement ?
T.D : Une succession de deux systèmes dépressionnaires tropicaux, dont une tempête et un ouragan, reste un phénomène très rare. Un épisode de très fortes pluies et sur un temps assez long va toucher les côtes américaines du Golfe du Mexique, coup sur coup. De quoi provoquer un risque de submersions marines sur la côte, des inondations et des glissements de terrain, tout ce qui peut être associé à des pluies torrentielles. Des vents à 160 km/h avec des rafales pouvant atteindre 200 km/h sont attendus dans la nuit de mercredi à jeudi lors du passage de Laura. La vallée du Mississippi peut également avoir un effet multiplicateur, en provoquant des inondations plus loin dans les terres.

Habituellement, pour toute la saison, on compte entre douze et treize tempêtes tropicales. Nous en sommes déjà à quatorze !- Thierry Dupont, responsable de la prévision chez Météo-France pour les Antilles et la Guyane.

Dans l’Atlantique, la saison des ouragans s’annonce intense, voire très intense. Commencée particulièrement tôt, elle atteint déjà un record avec neuf tempêtes dont deux ouragans déjà observés. Et le pic de la saison ne fait que commencer. Faut-il s'attendre à une multiplication de ce type de phénomènes météorologique ? 
T.D : Habituellement, pour toute la saison, on compte entre douze et treize tempêtes tropicales. Nous  en sommes déjà à quatorze tempêtes baptisées alors que nous sommes pas encore au mois de septembre !  Les conditions  sont plus propices qu'en temps normal. 
Selon les prévisions des experts du Giec, les cyclones risquent à l'avenir d'être encore plus dévastateurs. Seront-ils également plus nombreux ?
T.D : A cause du réchauffement climatique, les scientifiques s’attendent au cours des prochaines années à une augmentation de l’intensité des cyclones, des phénomènes plus puissants associés à des pluies plus intenses qui s’expliquent notamment par l’augmentation des températures des océans. En revanche, il ne semble pas qu'il y ait d'incidence sur leur fréquence. Par ailleurs, les cyclones atteindraient leur intensité maximale plus au nord qu'actuellement, un phénomène que les scientifiques appellent l'extension des tropiques. 

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