vendredi 1 janvier 2021

ADIEU 2020

 




ET SOUVENEZ VOUS

ACTUALITÉ

Ces images qu’on n’aurait jamais pensé voir et qui ont marqué l’année 2020

Par Nicolas HASSON-FAURÉ

Des rues désertes dans les plus grandes métropoles de la planète, des policiers dressant un barrage à l’entrée d’une ville européenne, des TGV évacuant des patients infectés par le coronavirus… Ces images ont marqué l’année 2020. Des scènes inimaginables avant la pandémie de Covid-19. Rétrospective.

30 janvier, Wuhan, Chine. Souvenez-vous. À l’époque, la ville est l’épicentre de l’épidémie de Covid-19. Plusieurs pays évacuent leurs ressortissants présents sur place. Ici, nous sommes dans l’avion militaire qui s’apprête à rapatrier environ 200 expatriés français et leurs familles. L’appareil va se diriger vers Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône, où ses passagers seront placés en quarantaine. (Photo : Hector Retamal / AFP)

23 février, Castiglione d’Adda, Italie. La ville fait partie des onze municipalités italiennes alors placées en quarantaine en raison de l’épidémie de Covid-19. Personne n’entre, personne ne sort, et ces carabiniers postés à l’entrée de la commune y veillent. 52 000 habitants du nord de la péninsule sont concernés. Ce sont les premières mesures de confinement du genre en Europe. (Photo : Guglielmo Mangiapane / Reuters)

16 mars, Douarnenez (Finistère). Nous sommes à la veille du premier confinement destiné à endiguer la pandémie de Covid-19. Personne ne sait trop comment réagir : ces mesures étaient encore inimaginables quelques semaines plus tôt. Alors, les mêmes scènes se répètent dans beaucoup de supermarchés de France et d’ailleurs : certains rayons sont dévalisés. Sur cette image, c’est celui des pâtes. (Photo : Yves-Marie Quemener / Ouest-France)

21 mars, Nantes (Loire-Atlantique). En ce samedi matin, ces rues du centre-ville sont désertes. Une vision très surprenante, dans la sixième municipalité de France, qui compte plus de 300 000 habitants. Le confinement a démarré quatre jours plus tôt, le 17 mars. Conséquence, à Nantes comme ailleurs en France et dans les autres pays qui ont mis en place de telles mesures, les rues se sont vidées. (Photo : Marc Roger / Ouest-France)

22 mars, Mulhouse (Haut-Rhin). Des militaires installent un hôpital de campagne. La ville est l’une des plus durement touchées par l’épidémie de coronavirus, en France. Objectif : désengorger les hôpitaux civils de la région. Des patients du Grand Est sont également évacués vers des régions moins touchées et d’autres pays européens. (Photo : Patrick Hertzog / AFP)

24 mars, à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle de Roissy (Val-d’Oise). La pandémie de Covid-19 et les mesures de confinement ont mis l’ensemble du secteur du transport aérien à l’arrêt. À Roissy, l’un des aéroports les plus fréquentés au monde en termes de trafic, ces avions d’Air France sont cloués au sol. Ils attendent, sur le tarmac, la fin des restrictions de déplacement. (Photo : Thomas Samson / AFP)

26 mars, Bergame, Italie. Cette colonne de camions de l’armée italienne transporte les cercueils contenant les dépouilles de personnes décédées des suites du Covid-19. En cette fin du mois de mars, l’Italie est devenu le pays le plus endeuillé au monde par la pandémie. Bergame, cité industrieuse du nord de la péninsule, est l’épicentre de l’épidémie. Le crématorium de la ville est débordé. (Photo : Miguel Medina / AFP)

31 mars, Marseille (Bouches-du-Rhône). Nous sommes dans le quartier de la Maison-Blanche, pendant le premier confinement. Un habitant, penché au-dessus de son balcon, a noué des draps pour recevoir un colis de nourriture. Il est souffrant, ne peut pas sortir de chez lui, et des voisins lui ont acheté des vivres. Une véritable chaîne de solidarité s’est organisée, dans le quartier. (Photo : Anne-Christine Poujoulat / AFP)

1er avril, à Paris. À la gare d’Austerlitz, des soignants installent des patients, malades du Covid-19, dans un TGV médicalisé. Ils seront évacués vers des hôpitaux de régions moins touchées par le coronavirus, pour désengorger certains services de réanimation saturés. Ce train, par exemple, va partir en direction de la Bretagne. Ces opérations vont se multiplier, en France. (Photo : Thomas Samson / Pool via Reuters)

11 mai, Paris. Nous sommes au premier jour de la levée des mesures du premier confinement. Dans cette rame du métro parisien, les passagers portent des masques de protection. On devine aussi, sur certains sièges et strapontins, des autocollants invitant à ne pas s’asseoir là, pour respecter les mesures de distanciation physique et empêcher la propagation du Covid-19. (Photo : Yann Castanier / Ouest-France)

17 mai, New York, États-Unis. Ces cercles de peinture ont été tracés sur les pelouses du parc Domino pour encourager les New-Yorkais à respecter les mesures de distanciation physique et limiter la propagation du coronavirus. Un symbole de ces nouvelles habitudes qu’il a fallu prendre, en 2020, partout sur Terre. (Photo : Johannes Eisele / AFP)

28 juin, à Lorient (Morbihan). Masques, gel hydroalcoolique, distanciation physique : voici comment se déroule le deuxième tour des élections municipales. Le premier a eu lieu un peu moins de trois mois plus tôt, le 15 mars. Autant dire une éternité : entre les deux jours de vote, le Covid-19 a durement touché l’Europe et le reste du monde, les Français doivent apprendre à vivre avec le virus. (Photo : Thierry Creux / Ouest-France


ACTUALITÉ

Huit choses qui n’existeront plus en 2021

Correspondance, Céline DELUZARCHE

La pandémie de Covid-19 a précipité la fin de nombreux produits et marques en 2020. Mais elle n’est pas la seule responsable, car certains ont tout simplement été victimes de la réglementation ou de l’usure.

1. Le catalogue Ikea

Après celui de La Redoute il y a cinq ans, le catalogue Ikea a fait ses adieux en 2020 et ne reparaîtra pas sous forme papier. Lancé en 1951, il faisait pourtant partie des documents les plus lus dans le monde, diffusé jusqu’à 200 millions d’exemplaires en 2016 dans 50 pays et 19 langues.

Mais à l’heure du numérique et de l’écologie, il ne faisait plus partie des plans de l’enseigne, qui évoque aussi des raisons économiques : « Depuis quelques années, il avait perdu de son impact et le retour sur investissement était moindre », justifie Carole Feleppa, directrice marketing d’Ikea France. Les 70 éditions du catalogue Ikea sont en tout cas appelées à devenir collectors.

2. Des enseignes de prêt-à-porter

Le magasin Celio des Champs-Élysees, le 12 mai 2020. (Photo : Yann Castanier / Ouest-France)

Celio, André, Gap, Camaïeu, La Halle, Orchestra… Certaines enseignes de mode étaient déjà en grande difficulté avant le coronavirus et la crise n’a rien arrangé : en un an, le chiffre d’affaires de l’habillement a baissé de 20 % ! De nombreuses enseignes ont été placées en redressement judiciaire et reprises, au prix de la fermeture de très nombreux magasins.

Celio a par exemple annoncé la fermeture de 102 boutiques et la suppression de 383 postes. Le géant américain Gap envisage carrément de fermer l’ensemble de ses magasins en Europe d’ici à juin 2021. Même le très chic Printemps va tirer le rideau sur quatre de ses boutiques en France à Paris, au Havre, à Strasbourg et à Metz.

3. Le télescope d’Arecibo à Porto Rico

Photographie prise le 1er décembre 2020 du télescope d’Arecibo, à Porto Rico. Il est définitivement hors-service. (Photo : Ricardo Arduengo / AFP)

Le célèbre radiotélescope d’Arecibo, sur l’île américaine de Porto Rico, s’est écroulé après 27 ans de service. Deux câbles, soutenant les 900 tonnes des instruments du télescope sur une plateforme au-dessus de la parabole de 305 mètres de diamètre, ont rompu le 10 août et le 6 novembre pour une cause inconnue, trouant la parabole. Jugé trop instable et irréparable, le télescope a définitivement été éteint.

L’observatoire d’Arecibo était à l’origine de découvertes astronomiques majeures, comme les deux premières exoplanètes jamais découvertes autour d’un pulsar en 1992 ou la première image d’un astéroïde en 1989. Le télescope avait même fait des apparitions au cinéma, dans Golden Eye en 1995 et dans Contact en 1997.

4. Jean-Pierre Pernaut au 13 Heures de TF1

Jean-Pierre Pernaut au 13 Heures de TF1, c’est fini ! (Photo : Christophe Chevalin / TF1)

Il officiait au journal de la mi-journée sur TF1 depuis le 22 février 1988. Le 15 septembre, Jean-Pierre Pernaut a annoncé qu’il quitterait son poste le 18 décembre afin de « changer de rythme » et de se reposer, et pour se consacrer à une nouvelle plateforme nommée JPP TV, où l’on retrouvera des sujets de proximité chers à l’animateur.

Soigné d’un cancer de la prostate en 2018, Jean-Pierre Pernaut avoue avoir mal supporté la crise du Covid et s’est absenté plusieurs semaines au printemps 2020. Adulé par ses fans (il a encore été classé numéro un des présentateurs les plus populaires dans le dernier sondage de TV Magazine), il a aussi été critiqué par une partie de la profession pour ses positions jugées « réacs ». Charge à sa remplaçante, la journaliste Marie-Sophie Lacarrau, de conserver les 6 millions de téléspectateurs du 13 Heures de TF1.

4. Le remboursement de l’homéopathie

Des tubes de comprimés homéopathiques. (Photo : Éric Gaillard / Reuters)

Le remboursement des produits homéopathiques avait déjà été abaissé de 30 % à 15 % en janvier 2020. L’an prochain, c’est le déremboursement total qui se profile. Une décision gouvernementale assumée et « tenant compte de la réalité scientifique », l’efficacité de l’homéopathie n’ayant jamais été prouvée, avait expliqué en 2019 la ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn, se basant sur un avis de la Haute Autorité de Santé.

Si de nombreux produits homéopathiques vendus sans ordonnance ne sont déjà plus remboursés, la prise en charge à 15 % de cette « médecine » alternative a représenté 60,2 millions d’euros de dépenses pour l’assurance-maladie en 2020. En septembre, la direction du laboratoire Boiron, principal fabricant d’homéopathie, a annoncé la suppression de 646 emplois, mettant directement en cause les conséquences du déremboursement.

5. Le tout premier TGV

Patrick, le premier TGV français, sur un quai en Seine-Saint-Denis, le 25 février 2020. (Photo : Bertrand Guay / AFP)

Patrick, le premier TGV à avoir été mis en service entre Paris et Lyon en 1981, a effectué sa tournée d’adieu du 29 février au 8 mars 2020. Lors de ses débuts, la rame circulait à 260 km/h. Modernisé pour passer à 300 km/h et repeint plusieurs fois, le train avait fini sa carrière officielle sur un Paris-Lille le 14 décembre 2019 avec 13,478 millions de kilomètres au compteur, soit 337 tours de la Terre.

Pour sa tournée d’adieu, la rame 01 a été repeinte avec ses motrices orange vif comme dans les années 1980. Aujourd’hui, le réseau français compte plus de 30 000 km de voies dont 2 800 km de lignes TGV : c’est le réseau à grande vitesse le plus important au monde. Mais à la SNCF, la priorité est désormais aux petites lignes locales.

6. Le drapeau britannique au Parlement européen

Exit, le drapeau britannique… (Photo : Justin Tallis / AFP)

Le 31 janvier 2020, quelques heures avant l’entrée en vigueur officielle du Brexit, le drapeau britannique a symboliquement été retiré du hall d’entrée du Conseil européen et devant le siège du Parlement européen à Bruxelles (Belgique). Un drapeau étoilé de l’Union Européenne a été hissé sur le mât laissé libre. Depuis, la période de transition qui court jusqu’au 31 décembre 2020 s’est embourbée dans des pourparlers interminables. Au fur et à mesure de l’approche de la date fatidique, les négociations se tendent entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni, notamment sur trois points clés que sont les règles de concurrence « équitables », les quotas de pêche et mécanismes à mettre en place en cas de différend.

7. Les prospectus publicitaires dans les boîtes aux lettres

Fini, les prospectus publicitaires qui encombrent les boîtes aux lettres ? (Photo d’illustration : Andrey Popov / Fotolia)

Même avec un autocollant « stop pub », les prospectus publicitaires continuent souvent de s’entasser dans la boîte aux lettres. Pour réduire cette pollution, la loi anti-gaspillage a décrété l’interdiction de cette pratique à partir du 1er janvier 2021, avec une amende de 1 500 € à la clé pour les entreprises qui ne respecteront pas la loi.

À cette date, il sera également interdit « de déposer des cadeaux non-sollicités visant à faire de la promotion commerciale » et de placer des publicités sur les pare-brise des véhicules. Selon une enquête réalisée par l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, le poids moyen mensuel des publicités papier est de 2,7 kg de papier, un chiffre qui a augmenté de 15 % en quatorze ans.

8. Les voyages d’affaires en avion

Les voyages aériens à des fins professionnelles vont accuser une baisse de 19 % à 36 % par rapport aux niveaux d’avant la pandémie. (Photo d’illustration : Pxhere)

Fini, les réunions physiques interentreprises, les visites commerciales inutiles et les participations superflues à des salons et foires commerciales, remplacées par des conférences vidéo et des entretiens à distance. Selon un rapport publié par IdeaWorksCompany, les voyages en avion à des fins professionnelles vont accuser une baisse de 19 % à 36 % par rapport aux niveaux prépandémiques.

Bill Gates a même suggéré que la moitié de tous les voyages d’affaires ne reviendront jamais. Le problème, c’est que ces derniers constituent la principale source de revenus des compagnies aériennes, qui subventionnent ainsi les tarifs bon marché pour les vacanciers. De quoi mettre encore un peu plus en difficulté de nombreuses compagnies déjà au bord du gouffre.


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