Voici le site avec la carte de cette année mise à jour tous les jours. Ça signale les zones impactées. C'est une carte avec des photos que les gens transmettent. Il y a aussi les anciennes cartes en archive, ça permet de voir les zones et les périodes vu qu'il y a les dates. http://sargassummonitoring.com/
En savoir plus sur http://www.feymagazineweb.com/pages/lire-magazine-fey/mag-fey-edition-2014/magazine-fey-28/le-braconnage-une-pression-forte-sur-les-fonds-marins.html#kzHlZ1SEEKvdOWpL.99
En savoir plus sur http://www.feymagazineweb.com/pages/lire-magazine-fey/mag-fey-edition-2014/magazine-fey-28/sargasses-et-maintenant.html#d3My23Wrxs2hI7bq.99
Commentaires des nouveaux arrivants
On vient de traverser ( fin janvier 2021) et il y en avait beaucoup. C’est même la seule chose qu’on a réussi à pêcher durant la transatlantique 😬...
Sur le dernier tiers, c'était mème pas la peine de mettre une ligne de traîne, l'on s'en prenait plein l'hélice et les safrans sur les derniers jours...
gros handicap pour la pêche et l' hydrogénérateur watt and sea pour nous... pourtant sur une nav Cap Vert Brésil beaucoup plus courte et logiquement éloignée des grosses plaques de sargasses...
Impossible d utiliser le régulateur d'allure. il a fallu repasser au pilote électrique. Énervant !
Partagez vos photos de sargasses avec les scientifiques du monde entier qui s'occupent de ce problème. Envoyez vos photos de sargasses avec leur position et la date https://www.facebook.com/groups/520290655064203
Beaucoup de sargasses. Elles sont apparues après seulement une centaine de miles de l'île Brava
Revoir mon billet de 2018 :
mardi 8 mai 2018
LES SARGASSES CA AGACE
ce n'est pas de la boue ce sont des algues, des sargasses! |
C'est une photo publiée par le site internet "Noonsite", spécialisé dans la navigation maritime, qui a donné l'alerte. À quelques centaines de kilomètres de l'arc antillais, on distingue un énorme banc de sargasses aux portes des petites Antilles.
© HTTP://WWW.NOONSITE.COM
Un banc d'algues de sargasses en bleu qui s'étale sur plusieurs centaines de kilomètres, non loin de l'arc antillais, avec des trajectoires en jaune, prévues pour mai 2018. Voilà ce que montre l'image satellite publiée par le site internet "Noonsite", spécialisé dans la navigation maritime.
Même constat sur le site de l'Université de Floride du Sud qui génère également des cartes hebdomadaires de densité d'algues.
Ainsi, selon les chercheurs de l'Université de South Florida et de la NASA, "Les mois de janvier et février 2018 ont montré la plus grande prolifération dans le centre-ouest de l'Atlantique par rapport aux mêmes mois de l'histoire. Le nombre total de sargasses que nous avons vu en Février, généralement un mois bas, a maintenant dépassé le mois maximum de Juillet / Août 2015."
Certaines zones de la côte atlantique comme le Robert, le François ou encore le Vauclin sont envahies par les algues brunes, depuis plusieurs semaines. Leur décomposition dégage de l'hydrogène sulfuré, un gaz toxique, qui provoque des conséquences sanitaires désastreuses pour certains riverains vivant aux abords de la mer.
Le préfet Franck Robine a prévu une conférence de presse vendredi 4 mai à 11 heures pour la présentation des mesures gouvernementales d'urgence pour lutter contre les sargasses. Une date qui coïncide avec cette arrivée massive.
Même constat sur le site de l'Université de Floride du Sud qui génère également des cartes hebdomadaires de densité d'algues.
Ainsi, selon les chercheurs de l'Université de South Florida et de la NASA, "Les mois de janvier et février 2018 ont montré la plus grande prolifération dans le centre-ouest de l'Atlantique par rapport aux mêmes mois de l'histoire. Le nombre total de sargasses que nous avons vu en Février, généralement un mois bas, a maintenant dépassé le mois maximum de Juillet / Août 2015."
Une image effrayante !
Certaines zones de la côte atlantique comme le Robert, le François ou encore le Vauclin sont envahies par les algues brunes, depuis plusieurs semaines. Leur décomposition dégage de l'hydrogène sulfuré, un gaz toxique, qui provoque des conséquences sanitaires désastreuses pour certains riverains vivant aux abords de la mer.
Le préfet Franck Robine a prévu une conférence de presse vendredi 4 mai à 11 heures pour la présentation des mesures gouvernementales d'urgence pour lutter contre les sargasses. Une date qui coïncide avec cette arrivée massive.
SUR LE MÊME THÈME
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Vidéo de l'énorme banc de sargasses qui se rapproche ...
https://www.people-bokay.com/video-de-lenorme-banc-de-sargasses-...
Il y a 4 jours
À quelques centaines de kilomètres de l'arc antillais, se trouve un énorme banc desargasses qui se rapproche ...Madininair, La qualité de l'air en Martinique | Les algues Sargasses
Les sargasses sont des algues brunes qui vivent en pleine mer, et sont représentées par deux espèces : les Sargassum fluitans et Sargasum natans. D' où proviennent les algues sargasses ? Les alguessargasses vivent en pleine mer et contrairement à la plupart des algues que l'on peut retrouver dans les Caraïbes, elles ...
Sargasses : l'invasion vue du ciel (photos et vidéos) - Toute l'actualité ...
www.martinique.franceantilles.fr/.../sargasses-l-invasion-vue-du-ciel-...
1 mai 2018
Avec l'aide de son drone, notre partenaire Karavstudios est allé filmer les sargasses d'un peu plus haut ...mercredi 10 décembre 2014
LES SARGASSES EN MARTINIQUE
Sargasses. Et maintenant ?
En 2011, les côtes martiniquaises avaient déjà été prises d'assaut par les algues. Une mobilisation sans précédent s'en était suivie. Appel au RSMA, une centaine de jeunes mobilisés, des riverains solidaires et réactifs.L'épisode avait duré quelques semaines au terme desquelles 200 tonnes d'algues avaient été collectées
Que s'est-il passé entre 2011 et 2014 ?Pourquoi l'invasion de cette année a-t-elle été encore plus problématique que celle de 2011 ? S'il est vrai que l'ampleur de l'invasion de 2014 a été plus importante que la précédente, nous aurions pu être moins surpris 3 ans après. Mais il n'en a rien été.
En 2014 il a fallu agir dans l'urgence. Des engins de collecte ont été dépêchés sur le littoral, posant des problèmes réels qui ont été mis en avant : dégradation du littoral, et du milieu de reproduction de certaines espèces animales telles les tortues marines.
L'IDEX, la société qui exploite le CVO, le Centre de Valorisation Organique a reçu moins de 100 tonnes d'algues, alors qu'elle en accueillait 50 tonnes par semaine en 2011. Les conditions de réception des algues n'étaient pas toujours réunies : trop chargées en sable ou en eau de mer, elles devenaient impossibles à mécaniser et de toute façon elles auraient inhibé la méthanisation.
Et maintenant ?
La mer des Sargasses est un continent maritime de 3,5 millions de km2 coincé entre le Gulf Stream, le courant de l'Atlan-tique Nord, le courant des Canaries et le Courant équatorial de l'Atlantique Nord. Mais les sargasses échouées depuis mai 2014 sur les côtes de l'arc antillais proviendraient, selon les observations d'une équipe canadienne, de l'Atlantique ouest, au large du Brésil et de la Guyane.
De temps à autre, des brèches s'ouvrent qui laissent passer les sargasses à la faveur de conditions météorologiques particulières.
Les amas de « sargussum fluitans » sont des radeaux pour les tortues marines, riches en variétés de poissons, de crabes, de crevettes, et nourriciers des oiseaux. De véritables arches de Noé qui posent problème quand elles échouent sur les terres.
Leur décomposition libère du sulfure d'hydrogène désagréable et irritant pour les populations sensibles.
Comment peut-on se préparer à la prochaine invasion sans avoir peur de se laisser déborder ?
Les sargasses ne peuvent-elles pas se révéler une richesse pour notre île à condition d'être récoltées, traitées dans les bonnes conditions ?
Ne peuvent-elles pas être interceptées avant d'atteindre les plages et le littoral, piégées par des filins au large des côtes ou par d'autres moyens ?
Au cours de l'épisode de 2014 de nombreuses réunions se sont tenues avec les acteurs impliqués. Trois groupes de travail se sont mis en place, sur la valorisation agricole des algues, sur les transformations des sargasses et enfin sur la possibilité d'intercepter les algues avant leur échouage.
On attend leurs conclusions. Des maires aux services de l'Etat, le prochain épisode sera un test pour les pouvoirs publics.
- Gower, J., Young, E., King, S. (2013). Satellite images suggest a new Sargassum source region in 2011. Remote Sensing Letters, 4(8),
- Hammond Tabone, W. (2011). Ground truthing Sargassum in satellite imagery: assessment of its effectiveness as an early warning system.
- Mattio, L. (2008). Taxonomie du genre Sargassum en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique Sud. Approches morphologiques et
- Tsukidate, J. (1992). Ecology of sargassum spp and sargassum forest formation. NOAA Technical Reports Nmfs.(106), 63-72.
En 2014 il a fallu agir dans l'urgence. Des engins de collecte ont été dépêchés sur le littoral, posant des problèmes réels qui ont été mis en avant : dégradation du littoral, et du milieu de reproduction de certaines espèces animales telles les tortues marines.
L'IDEX, la société qui exploite le CVO, le Centre de Valorisation Organique a reçu moins de 100 tonnes d'algues, alors qu'elle en accueillait 50 tonnes par semaine en 2011. Les conditions de réception des algues n'étaient pas toujours réunies : trop chargées en sable ou en eau de mer, elles devenaient impossibles à mécaniser et de toute façon elles auraient inhibé la méthanisation.
Et maintenant ?
La mer des Sargasses est un continent maritime de 3,5 millions de km2 coincé entre le Gulf Stream, le courant de l'Atlan-tique Nord, le courant des Canaries et le Courant équatorial de l'Atlantique Nord. Mais les sargasses échouées depuis mai 2014 sur les côtes de l'arc antillais proviendraient, selon les observations d'une équipe canadienne, de l'Atlantique ouest, au large du Brésil et de la Guyane.
De temps à autre, des brèches s'ouvrent qui laissent passer les sargasses à la faveur de conditions météorologiques particulières.
Les amas de « sargussum fluitans » sont des radeaux pour les tortues marines, riches en variétés de poissons, de crabes, de crevettes, et nourriciers des oiseaux. De véritables arches de Noé qui posent problème quand elles échouent sur les terres.
Leur décomposition libère du sulfure d'hydrogène désagréable et irritant pour les populations sensibles.
Comment peut-on se préparer à la prochaine invasion sans avoir peur de se laisser déborder ?
Les sargasses ne peuvent-elles pas se révéler une richesse pour notre île à condition d'être récoltées, traitées dans les bonnes conditions ?
Ne peuvent-elles pas être interceptées avant d'atteindre les plages et le littoral, piégées par des filins au large des côtes ou par d'autres moyens ?
Au cours de l'épisode de 2014 de nombreuses réunions se sont tenues avec les acteurs impliqués. Trois groupes de travail se sont mis en place, sur la valorisation agricole des algues, sur les transformations des sargasses et enfin sur la possibilité d'intercepter les algues avant leur échouage.
On attend leurs conclusions. Des maires aux services de l'Etat, le prochain épisode sera un test pour les pouvoirs publics.
Dossier thématique sur les sargasses
Les sargasses, des algues néfastes...
Depuis plus de 2 mois déjà, les sargasses s'échouent en grosse quantité sur les côtes des Antilles, et même de Guyane, pour la 3ème année consécutive (depuis 2011). Mis à part le côté désagréable au contact, problématique pour la navigation, et visuellement pas terrible de ces dépôts massifs sur les plages (lien France-Antilles ), la décomposition de ces algues entraîne notamment des dégagements d’odeurs nauséabondes caractéristiques de l’hydrogène sulfuré (H2S) mais en concentrations moins élevées que dans le cas des algues vertes en Bretagne.
D'après l'ARS (Agence Régionale de Santé), "selon la concentration d’hydrogène sulfuré dans l’air et la durée de l'exposition, des effets sanitaires de type irritation oculaire, irritation des voies respiratoires, nausée, vomissement, céphalées sont susceptibles de survenir chez toute personne exposée. Les personnes ainsi affectées [sont] invitées à consulter leur médecin traitant, en cas de besoin." L'agence rappelle aussi qu'"il est par ailleurs fortement conseillé de ne pas fréquenter les sites ainsi impactés lorsque des odeurs d’oeuf pourri (H2S) sont perceptibles, ou d’aérer la maison aux moments opportuns, s’il s’agit d’habitat exposé."
D'après l'ARS (Agence Régionale de Santé), "selon la concentration d’hydrogène sulfuré dans l’air et la durée de l'exposition, des effets sanitaires de type irritation oculaire, irritation des voies respiratoires, nausée, vomissement, céphalées sont susceptibles de survenir chez toute personne exposée. Les personnes ainsi affectées [sont] invitées à consulter leur médecin traitant, en cas de besoin." L'agence rappelle aussi qu'"il est par ailleurs fortement conseillé de ne pas fréquenter les sites ainsi impactés lorsque des odeurs d’oeuf pourri (H2S) sont perceptibles, ou d’aérer la maison aux moments opportuns, s’il s’agit d’habitat exposé."
...mais également utiles
D'un point de vue environnemental, les sargasses sont une niche de la biodiversité, permettant aux juvéniles de nombreuses espèces telles que poissons, crustacés, mais aussi tortues de se développer tout en étant protégés et nourris et, par la même occasion de se faire transporter à moindre effort (Tsukidate, 1992; Mattio, 2008). Les curieux y chercheront le fameux poisson des sargasses (histrio histrio) qui s'y camoufle habilement (lien Fey Magazine). On y trouve même des graines végétales (palétuviers, raisiniers, amandiers, etc.). A Saint-Barth, on y a même trouvé des civelles en 2011, les fameux alevins d'anguilles, très recherché par les restaurateurs de luxe.
Dans un rapport de 2004 (téléchargeable ici), B. Goff soulignait que le service des pêches de la NOAA (USA) arrivait à la conclusion que les sargasses étaient nécessaires pour le cycle de vie des daurades coryphènes et des thazards.
On pourrait donc surement s'attendre à une corrélation entre les années "à sargasses" et une amélioration substancielle des stocks de pêche dans les eaux des Antilles.
Dans un rapport de 2004 (téléchargeable ici), B. Goff soulignait que le service des pêches de la NOAA (USA) arrivait à la conclusion que les sargasses étaient nécessaires pour le cycle de vie des daurades coryphènes et des thazards.
On pourrait donc surement s'attendre à une corrélation entre les années "à sargasses" et une amélioration substancielle des stocks de pêche dans les eaux des Antilles.
Mais d'où viennent-elles ?
A l'origine, les sargasses provenaient de la Mer des Sargasses, découverte par Christophe Colomb et peut être même plus tôt par un navigateur portugais, Diogo de Teive, vers 1452. Cette "mer" sans limites continentales, localisée au sud des Bermudes entre 40° et 70° ouest, et 25° et 35° nord, se trouve être une zone où les vents et les courants sont très faibles.
En 2013, des chercheurs ont montré grace à l'analyse d'images satellite que les sargasses qui ont touché les Caraïbes en 2011 ne provenaient pas de cette mer des Sargasses, mais plutôt d'une zone plus au sud, localisée à l'embouchure de l'Amazone (Gower et al., 2013). Il semblerait d'ores et déjà que les sargasses de cette année (2014) proviennent également de cette zone, phénomène qui se serait amplifié lors du passage de la tempête Bertha, d'après les pêcheurs.
En 2013, des chercheurs ont montré grace à l'analyse d'images satellite que les sargasses qui ont touché les Caraïbes en 2011 ne provenaient pas de cette mer des Sargasses, mais plutôt d'une zone plus au sud, localisée à l'embouchure de l'Amazone (Gower et al., 2013). Il semblerait d'ores et déjà que les sargasses de cette année (2014) proviennent également de cette zone, phénomène qui se serait amplifié lors du passage de la tempête Bertha, d'après les pêcheurs.
De plus, les rejets de nitrates et phosphates dans les eaux côtières de nos îles n'arrangent rien. En effet, cet excédent de nutriments provenant principalement de l'agriculture (utilisation abusive des engrais) favorise le développement des algues, au détriment des coraux. Les sargasses ne sont pas en reste et bénéficient elles aussi de cet apport en nutriments qui leur permet de continuer à se développer, voir proliférer (Bouchon et al., 2002). Cette prolifération peut entraîner des phénomènes d'anoxie (réduction du taux d'oxygène) en milieu fermé ou semi-fermé (tels que les ports ou les lagons) pouvant entraîner la mort par asphyxie d'organismes comme les poissons (lien France-Antilles).
Que peut-on faire ?
Des études sont réalisées, notamment aux Etats-Unis, pour tenter de mettre en place un système d'alerte en relation avec les communautés côtières pour faire face en temps et en heure aux arrivées massives d'algues (Hammond Tabone, 2011).
Depuis la semaine dernière par exemple, la préfecture de Guadeloupe coordonne un dispositif visant à ramasser et traiter les algues qui envahissent les plages (lien France-Antilles).
Depuis la semaine dernière par exemple, la préfecture de Guadeloupe coordonne un dispositif visant à ramasser et traiter les algues qui envahissent les plages (lien France-Antilles).
Et chez nos voisins ?
Nos voisins de l'arc antillais ne sont pas épargnés; c'est de la même façon des échouages massifs qui sont rapportés des îles Vierges au nord, à Antigua, à Ste Lucia, à la Barbade (lien blog , lien Inter Press Service, lien CDEMA), et même en Guyane (lien Guyane 1ere) au sud.
Doit-on s'attendre à en avoir tous les ans désormais ?
Certains chercheurs se demandent si ces algues, qui se développent de part l'apport en nutriments, mais aussi grace à la chaleur, ne proliféreraient pas cette année encore du fait du réchauffement climatique global (lien France-Guyane).
Affaire à suivre de près.
Ecrit par Dr Jean ROGER, GMER Etudes Marines, Guadeloupe.
------------------
Bibliographie:
- Bouchon, C., Bouchon-Navaro, Y., Louis, M. (2002). Les écosystèmes marins côtiers des Antilles. Dans: La Pêche aux Antilles, Martinique
et Guadeloupe, Blanchet et al. (Eds.), IRD Editions, 301 pp.
- Gower, J., Young, E., King, S. (2013). Satellite images suggest a new Sargassum source region in 2011. Remote Sensing Letters, 4(8),
764-773.
- Hammond Tabone, W. (2011). Ground truthing Sargassum in satellite imagery: assessment of its effectiveness as an early warning system.
Master of Marine Ressources Management, Thesis, 98 pp. (lien: http://repository.tamu.edu/bitstream/handle/1969.1/ETD-TAMU-2011-12-
10543/TABONE-THESIS.pdf?sequence=2)
- Mattio, L. (2008). Taxonomie du genre Sargassum en Nouvelle-Calédonie et dans le Pacifique Sud. Approches morphologiques et
moléculaires. Nouméa, New Caledonia: Coral Reef Initiatives for the Pacific (CRISP), 353 pp. (lien:
http://www.spc.int/DigitalLibrary/Doc/FAME/Reports/CRISP/FR_2008_Taxonomie_Sargassum.pdf)
- Tsukidate, J. (1992). Ecology of sargassum spp and sargassum forest formation. NOAA Technical Reports Nmfs.(106), 63-72.
Echouage massif de sargasses plage de la cocoteraie, saint-François (27/08/2014)
Le braconnage : une pression forte sur les fonds marins
Outre le réchauffement climatique, la pollution, l'existence dans les eaux de communautés microbiennes, l'augmentation de la fréquence et de l'intensité des cyclones, un autre danger guette nos côtes : le braconnage.
Son caractère illégal rend difficile une estimation chiffrée des délits ; cependant les procès-verbaux dressés par l'unité de contrôle des Affaires Maritimes permettent d'établir le triste hit-parade des espèces les plus touchées en Martinique.
En tête, l'Oursin Blanc. Convoité pour sa chair et surnommé « le caviar des Antilles », on constate sa disparition progressive. 20 à 30 procès-verbaux sont dressés chaque année, à l'encontre de professionnels de la pêche mais surtout de plaisanciers malveillants.
En revanche, le braconnage du lambi est lui en baisse (10 à 15 procès-verbaux dressés par an). C'est une bonne nouvelle pour cette espèce protégée par la convention internationale de Washington. Il s'agirait d'un braconnage plus diffus que celui des oursins et pratiqué essentiellement par des plaisanciers.
Les tortues, et autres langoustes sont elles aussi des espèces qui à moindre échelle demeurent menacées.
Patrouilles aériennes et nautiques
L'unité de contrôle des affaires maritimes et le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) renforcent leurs actions de surveillance des sites par voie aérienne et nautique.
Cependant, la protection de notre patrimoine est l'affaire de tous. Mieux vaut donc ne pas acheter et consommer ces produits en dehors des saisons règlementaires.
De même, si vous êtes témoins d'un cas de flagrant délit, contacter le CROSS 0596 70 92 92
et/ou l'unité de contrôle des affaires maritimes 0596 60 79 85.
Son caractère illégal rend difficile une estimation chiffrée des délits ; cependant les procès-verbaux dressés par l'unité de contrôle des Affaires Maritimes permettent d'établir le triste hit-parade des espèces les plus touchées en Martinique.
En tête, l'Oursin Blanc. Convoité pour sa chair et surnommé « le caviar des Antilles », on constate sa disparition progressive. 20 à 30 procès-verbaux sont dressés chaque année, à l'encontre de professionnels de la pêche mais surtout de plaisanciers malveillants.
En revanche, le braconnage du lambi est lui en baisse (10 à 15 procès-verbaux dressés par an). C'est une bonne nouvelle pour cette espèce protégée par la convention internationale de Washington. Il s'agirait d'un braconnage plus diffus que celui des oursins et pratiqué essentiellement par des plaisanciers.
Les tortues, et autres langoustes sont elles aussi des espèces qui à moindre échelle demeurent menacées.
Patrouilles aériennes et nautiques
L'unité de contrôle des affaires maritimes et le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) renforcent leurs actions de surveillance des sites par voie aérienne et nautique.
Cependant, la protection de notre patrimoine est l'affaire de tous. Mieux vaut donc ne pas acheter et consommer ces produits en dehors des saisons règlementaires.
De même, si vous êtes témoins d'un cas de flagrant délit, contacter le CROSS 0596 70 92 92
et/ou l'unité de contrôle des affaires maritimes 0596 60 79 85.
..................... Ce que dit la loiToute capture de tortues et de madrépores (coraux) est interdite Toute capture à titre professionnel ou de loisirs ainsi que la vente de lambis ne possédant pas le pavillon formé et n'atteignant pas un poids en chair nettoyée de 250 grammes au minimum par individu, sont interdites en tout temps et tous lieux. Les captures de lambis par les pêcheurs plaisanciers sont limitées à 3 individus par personne et par jour. L'ouverture de la pêche aux oursins blancs ne dure que quelques jours et se déroule sous surveillance. Elle est soumise à une réglementation stricte, n'étant accessible qu'aux professionnels de la pêche sous condition d'une autorisation du Comité des Pêches de la Martinique. Les infractions peuvent être réprimées par des amendes administratives et pénales d'un montant maximum de 22 500 euros ainsi que par la saisie du navire et du matériel de pêche.
.....................................................
En savoir plus sur http://www.feymagazineweb.com/pages/lire-magazine-fey/mag-fey-edition-2014/magazine-fey-28/le-braconnage-une-pression-forte-sur-les-fonds-marins.html#kzHlZ1SEEKvdOWpL.99
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mercredi 26 novembre 2014
SARGASSES EN MARTINIQUE
QUELLE POLLUTION CETTE ANNéE AVEC LES SARGASSES
ELLES SE PRENNENT DANS LES HéLICES
RéDUISANT LA VITESSE
UN GROS PAQUET QU'IL FAUT ENLEVER EN APNEE A L'ARRIVEE.......
MAIS D'Où VIENNENT ELLES ?????
REACTIONS ET SOLUTIONS D’URGENCE
MANNE ECONOMIQUE SOUS-EXPLOITEE
En définitive, il n’appartient qu’à notre population et à nos autorités (dans un futur, espérons proche) de faire émerger une nouvelle source d’emploi et de mise en valeur de l’environnement qui éviteraient à l’avenir une situation qui semble actuellement inextricable; s’aggravant au fil des jours qui s’écoulent comme les courant marins ramenant des algues invasives mais au final bénéfiques si des filières adéquates s’organisent.
Voilà un courrier adressé aux professionnels de santé en Martinique…rien de bien rassurant. Pire…ça sent fort la non assistance à personnes en danger au cœur d’une #gouvernance qui manque sérieusement d’ingénierie.
Objet : Algues sargasses : Information aux professionnels de santé
Docteur, Madame, Monsieur
Comme vous le savez, des échouages d’algues sargasses sont signalés depuis quelques temps sur la côte atlantique. Depuis maintenant 10 jours, un nombre important de patients consultent leur médecin pour des symptômes probablement dus à l’H2S dégagé par les algues sargasses en décomposition. La plupart ont des maux de tête, des irritations oculaires et de la toux, mais plusieurs ont également présenté une crise d’asthme.
En Martinique, la première vague d’échouage a été observée en 2011, conduisant à de nombreuses plaintes de personnes fréquentant les plages ou habitant à proximité de celles-ci. Une surveillance environnementale, avec des mesures d’H2S et une surveillance sanitaire ont été réalisées et ont permis de décrire le phénomène (cf. article correspondant – BVS N°3 de mars 2012) :
- Sur plus les 878 mesures réalisées par le SDIS sur les plages, au niveau des tas d’algues en décomposition, 84 ont été supérieures au seuil de détection (1ppm) avec quelques pics à 5 et 6ppm constatés, au quartier Dostaly au François, à la Pointe Faula au Vauclin et sur certaines plages de Sainte-Anne.
- Les mesures faites dans les habitations ont montré qu’une exposition chronique était réelle dans certains quartiers.
- Des effets sanitaires modérés ont été observés et ceux-ci n’ont pas nécessité une consultation médicale systématique.
Dans son avis du 22 mars 2012 relatif à la gestion du risque sanitaire lié aux émissions toxiques d’algues brunes échouées sur les côtes de Martinique et #Guadeloupe, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) rappelle que l’échouage des algues brunes ne devrait pas être un problème dès lors que le délai pour réaliser l’enlèvement n’est pas trop long. Il revient donc aux communes ou aux particuliers d’intervenir précocement avant que le processus de décomposition se mette en oeuvre et d’utiliser la filière de valorisation des déchets organiques.
Dès lors que l’odeur d’H2S est détectable, nous savons que la Valeur Toxique de Référence (VTR = 0,02ppm) est atteinte et que l’exposition chronique est réelle. Néanmoins, des mesures seront de nouveau réalisées, en fonction des signalements sanitaires transmis à l’ARS, dans les écoles et structures accueillant des publics fragiles.
La seule manière de gérer ce phénomène est de procéder à l’enlèvement des algues, de manière précoce et régulière. Les communes ont été sensibilisées à cela dès le mois d’août au cours d’une réunion d’information avec la préfecture et par courrier qui comportait également des recommandations quant au ramassage des algues. La Préfecture, en lien avec les communes, les services de l’Etat (DEAL, DM, DAAF, etc.), le Conseil Général, le Conseil régional et l’ARS, pilote la gestion de cet évènement.
Vous trouverez en liens ci-dessous les documents de référence relatifs à ce problème.
Fiche de recommandation ramassage algues sargasses
Bulletin de Veille Sanitaire – mars 2013
Avis Haut Conseil de la Santé Publique
Courriers aux maires
Votre contact :
Plateforme de Veille et Urgences Sanitaires
ARS Martinique
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RéDUISANT LA VITESSE
UN GROS PAQUET QU'IL FAUT ENLEVER EN APNEE A L'ARRIVEE.......
MAIS D'Où VIENNENT ELLES ?????
Martinique: « Incursion Sargassum… » Catastrophe annoncée, l’invasion n’aura pas lieu (constat, gestion et prévisions).
Depuis quelques mois, population et autorités locales se trouvent démunies et désarçonnées face à l’arrivée massive des algues Sargasses poussées vers nos côtes par les courants marins.
EXPLICATIONS
Les sargasses (sargassum ou algues brunes) sont des plantes flottantes qui se déplacent au gré des courants marins en provenance de la Mer des Sargasses (Océan Atlantique) qui s’étend sur 3 millions de km², ceinturée par le Gulf Stream à l’Ouest, la Dérive nord atlantique au Nord et le Courant des Canaries à l’Est. Elles constituent un habitat et un refuge pour un certain nombre d’invertébrés et de vertébrés marins souvent uniques. Il s’agit d’espèces invasives.
Pour le Professeur Pascal SAFFACHE (Géographe) cette invasion est le résultat de phénomènes courantologiques anormaux découlant du dérèglement climatique. De vastes systèmes océaniques tourbillonnaires (gyres) perturbent le déplacement de la masse d’eau qui cerclent la Mer des Sargasses.
Cette mer était déjà décrite du XVe au XIXe siècles comme étant une masse imposante qui détruisait les navires et les ralentissait (récits de navigateurs et d’écrits de Christophe COLOMB).
Pour le Professeur Pascal SAFFACHE (Géographe) cette invasion est le résultat de phénomènes courantologiques anormaux découlant du dérèglement climatique. De vastes systèmes océaniques tourbillonnaires (gyres) perturbent le déplacement de la masse d’eau qui cerclent la Mer des Sargasses.
Cette mer était déjà décrite du XVe au XIXe siècles comme étant une masse imposante qui détruisait les navires et les ralentissait (récits de navigateurs et d’écrits de Christophe COLOMB).
LE PROBLEME
A raison minimum d’une marée par jour, depuis le mois de Mai et sans discontinuer, on assiste (impuissant) à une arrivée importante d’algues sargasses sur les côtes martiniquaises et à fortiori sur les plages de l’île.
Cette arrivée n’est pas sans conséquences car les sargasses s’accumulent sur les plages et forment un amas visqueux et à la longue nauséabond. Un amas souvent tellement compact qu’il empêche d’accéder à la plage et de profiter de la mer, car en stagnation.
Cette arrivée n’est pas sans conséquences car les sargasses s’accumulent sur les plages et forment un amas visqueux et à la longue nauséabond. Un amas souvent tellement compact qu’il empêche d’accéder à la plage et de profiter de la mer, car en stagnation.
Ce sont les algues en décomposition qui sont un danger pour l’Homme et autre espèce animale, car elles libèrent de l’hydrogène sulfuré. C’est un gaz incolore toxique qui pénètre dans les voies respiratoires, composant naturel du pétrole, à odeur caractéristique d’œufs pourris. Il se dégage des matières organiques en décomposition. Ce gaz provoque: des intoxications aiguës lors d’une exposition de courte durée (troubles respiratoires, rhinites, enrouements, toux, douleurs thoraciques, irritations oculaires, conjonctivites, gêne à la lumière vive, vertiges, céphalées, œdème aigu du poumon, pertes de connaissance, nausées), des intoxications chroniques lors d’une exposition prolongée (bronchites irritatives, irritations cutanées) et dans les cas les plus graves, une possibilité d’accident mortel très rapide en cas de fortes inhalations.
Partant de ce constat, l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Martinique recommande aux personnes asthmatiques, aux jeunes enfants et aux femmes enceintes d’être particulièrement vigilants. Des mesures du taux d’hydrogène sont réalisées dans les communes les plus touchées pour connaitre les risques d’exposition.
Une pétition a aussi été adressée à l’ARS car en plus des problèmes de santé découlant de ce phénomène, on constate aussi un risque économique avec des pertes matérielles (oxydation des appareils électroménagers, téléviseurs, ordinateurs, téléphones, etc.)
Un risque économique avéré avec des professions en danger. En effet, nombre d’aquaculteurs exerçant dans ces zones se retrouvent sinistrés. Ils assistent impuissants à la perte de leurs élevages piscicoles (asphyxie des poissons par les algues en décomposition qui entraînent un réchauffement de l’eau et son appauvrissement en oxygène).
Un risque économique avéré avec des professions en danger. En effet, nombre d’aquaculteurs exerçant dans ces zones se retrouvent sinistrés. Ils assistent impuissants à la perte de leurs élevages piscicoles (asphyxie des poissons par les algues en décomposition qui entraînent un réchauffement de l’eau et son appauvrissement en oxygène).
Le Ministère de l’Ecologie a été interpellé sur les risques écologiques en découlant (pourquoi ne pas créer un filet pour faire barrage?) Je serai tentée en tant que citoyenne écoresponsable et soucieuse de l’environnement, de rajouter un filet adapté ne représentant pas un danger pour les espèces animales marines.
Les écosystèmes sont aussi en danger. Un danger croissant pour les Mangroves qui sont des zones de vie, de nurserie et de reproduction pour de nombreuses espèces.
Les écosystèmes sont aussi en danger. Un danger croissant pour les Mangroves qui sont des zones de vie, de nurserie et de reproduction pour de nombreuses espèces.
REACTIONS ET SOLUTIONS D’URGENCE
Le phénomène s’accroissant ces dernières semaines et partant de ce constat les autorités ont décidés de prendre le problème à bras le corps, en offrant les services de l’Etat.
Ainsi, la Préfecture et le Conseil Régional lors de réunions organisées en septembre, ont décidé de débloquer 350000€ pour le ramassage, le traitement et la valorisation de ces déchets organiques, d’autant plus que dans de nombreuses communes l’enlèvement manuel (employés municipaux et volontaires) ou mécanisé des algues se fait au gré des marées.
Ainsi, la Préfecture et le Conseil Régional lors de réunions organisées en septembre, ont décidé de débloquer 350000€ pour le ramassage, le traitement et la valorisation de ces déchets organiques, d’autant plus que dans de nombreuses communes l’enlèvement manuel (employés municipaux et volontaires) ou mécanisé des algues se fait au gré des marées.
[En Guadeloupe, le ramassage et le traitement sont coordonnés par la Préfecture, la DEAL (Direction de l'Environnement, l'Aménagement et du Logement) et l'ARS. Ainsi un recensement des communes touchées a été effectué par l'association des Maires. Les Services de l'Etat assurent le suivi de ces communes, ainsi qu'une veille satellitaire afin de prévoir les arrivées d'algues. Il est recommandé des faire sécher les algues. Le traitement et l'élimination sont exécutés par une entreprise "Sita Verde" qui est une plateforme de compostage pouvant traiter une à cinq tonnes d'algues par jour.]
MANNE ECONOMIQUE SOUS-EXPLOITEE
Les années précédentes, la Martinique avait aussi été touchée par cette invasion mais une invasion pondérée et ponctuelle qui n’avait pas entrainée de telles situations complexes.
Cependant il est regrettable aux vues des expériences passées de ne pas avoir anticipé un tel phénomène et de ne pas avoir su créer toute une filière écologique et économique (certes ponctuelle: concept à étudier) qui aurait pu prévenir, traiter et valoriser ces déchets.
Cependant il est regrettable aux vues des expériences passées de ne pas avoir anticipé un tel phénomène et de ne pas avoir su créer toute une filière écologique et économique (certes ponctuelle: concept à étudier) qui aurait pu prévenir, traiter et valoriser ces déchets.
D’autres îles ont su tirer partie de cette manne inespérée. Par exemple à la Dominique (île voisine de la Martinique), les sargasses sont utilisées sous forme séchées pour être consommées comme légumes ou en sirop, fort délicieux (expérience vécue sur le Marché de Roseau, capitale de ce petit coin de paradis: recommandation pour les globe trotteurs qui comptent y aller).
Il s’agit aussi d’un phytosanitaire biologique, que les anciens ou certains connaisseurs utilisent comme engrais naturel, comme compost (une fois les algues lavées, dessalées et séchées: avant ont les mettaient sur les arbres pour que la pluie les lavent et les dessalent et quand elles tombaient à terre, elles étaient prêtes à l’emploi).
Une aubaine pour les agriculteurs martiniquais qui sont invités à les récupérer gracieusement avant que les algues ne soient évacuées vers les décharges où elles sont détruites et qui réalisent ainsi une économie substantielle sur leur budget mensuel d’engrais. Hormis le fait que les sargasses soient un engrais naturel, ce sont aussi un insecticide et un fongicide naturels.
Les algues fraîches sont aussi utilisées en phytothérapie et en cosmétologie (elles seraient bénéfiques pour la peau).
Une aubaine pour les agriculteurs martiniquais qui sont invités à les récupérer gracieusement avant que les algues ne soient évacuées vers les décharges où elles sont détruites et qui réalisent ainsi une économie substantielle sur leur budget mensuel d’engrais. Hormis le fait que les sargasses soient un engrais naturel, ce sont aussi un insecticide et un fongicide naturels.
Les algues fraîches sont aussi utilisées en phytothérapie et en cosmétologie (elles seraient bénéfiques pour la peau).
En définitive, il n’appartient qu’à notre population et à nos autorités (dans un futur, espérons proche) de faire émerger une nouvelle source d’emploi et de mise en valeur de l’environnement qui éviteraient à l’avenir une situation qui semble actuellement inextricable; s’aggravant au fil des jours qui s’écoulent comme les courant marins ramenant des algues invasives mais au final bénéfiques si des filières adéquates s’organisent.
sargasses en Martinique
et si on nous mentait ?
Algues échouées sur les côtes de la Martinique
D’où viennent ces algues ?
Ces algues proviennent de la haute mer. Elles y vivent sous forme libre et suivent des courants marins qui les dirigent actuellement sur les côtes martiniquaises préférentiellement vers la zone atlantique mais aussi parfois jusque sur la cote Caraïbe. Ce phénomène, exceptionnel, est la conséquence d’une nouvelle organisation des courants marins parcourant l’Atlantique dans l’hémisphère nord.
Quel problème posent-elles ?
Ces algues ne sont pas toxiques en elles-mêmes, mais une fois échouées sur les plages, elles meurent et les dépôts d'algues entraînent des dégagements importants de gaz lors de leur putréfaction, notamment de sulfure d’hydrogène (reconnaissable à son odeur d’œuf pourri), qui peuvent être à l'origine de nuisances olfactives et de troubles sanitaires pour les promeneurs et les riverains des plages.
Les dépôts d’algues sur les côtes martiniquaises se présentent sous trois formes :
- algues sèches en fond de plage : les algues sèches qui ne sont pas en cours de putréfaction ne semblent pas présenter de danger
- algues jaunes dans l’eau : les algues vivantes ne présentent pas de danger particulier en elles-mêmes, elles constituent néanmoins un habitat et un refuge pour la faune marine
- algues situées sur la zone de sable mouillé : ces algues s’amassent, forment des tas qui entrent dans un processus de putréfaction à l’origine de dégagement de gaz source de nuisances
Comment mieux connaître les conséquences sanitaires de ce nouveau phénomène ?
Des dépôts d’algues vertes se sont produits ces dernières années en Bretagne, et ont donné lieu à des rapports d’experts et recommandations. Dans le cas de la Bretagne, les causes sont différentes et il ne s’agit pas des mêmes algues. Néanmoins leur décomposition produit également des gaz irritants, notamment de sulfure d’hydrogène (H2S) ce qui amène à prendre en compte le retour d’expérience de cette région, et à l’adapter au contexte Martiniquais.
Une campagne de mesure des quantités de sulfure d’hydrogène présentes dans l’air a donc été entreprise sur les communes les plus touchées pour quantifier les émanations provenant des dépôts d’algues. Ces mesures sont ponctuelles et donnent une photographie de la situation à un instant précis. Elles ont révélé des doses pouvant avoir pour effet une irritation des yeux (conjonctivite, gène à la lumière vive) et des voies respiratoires (rhinite, enrouement, toux, douleur thoracique). Les personnes asthmatiques y sont particulièrement sensibles, ainsi que les jeunes enfants et les femmes enceintes.
Il résulte de ces premières investigations que certains dépôts d’algues en décomposition sont susceptibles de générer des concentrations de sulfure d’hydrogène suffisantes pour occasionner des risques pour la santé.
Dans le cas des algues vertes, des poches de gaz peuvent se former sous la couche d’algue et être brusquement libérées si cette couche est percée, provoquant des bouffées pouvant être à l’origine d’accidents graves qui se sont produits notamment en 2009. Ce phénomène n’a pas été observé sur nos côtes à ce jour.
Que faire pour limiter ces conséquences sanitaires ?
Les municipalités concernées ont déjà pour la plupart entrepris des opérations de nettoyage qui vont se poursuivre, les priorités étant d’assainir les zones les plus proches des habitations et les plages les plus fréquentées, et de déconseiller l’accès à celles qui ne seraient pas libérées des algues en cours de putréfaction.
Il est ainsi déconseillé de fréquenter les plages sur lesquelles persistent des tas d’algues en décomposition et à fortiori de rester à proximité de ces algues, de manipuler sans précautions les algues en cours de putréfaction, ou même de les piétiner car cela serait susceptible de libérer des bouffées de sulfure d’hydrogène particulièrement nocives. Lorsque les opérations de ramassage seront en cours, pour des raisons de sécurité, des zones interdites au public seront balisées et devront impérativement être respectées.
Les recommandations peuvent évoluer en fonction des évolutions de la situation et des connaissances.
Les recommandations peuvent évoluer en fonction des évolutions de la situation et des connaissances.
Antilles françaises :
les sargasses envahissent le littoral
Depuis la mi-juin, Martinique et Guadeloupe font face à une invasion de sargasses. Les algues gênent en mer comme à terre. Au large, les pêcheurs ne peuvent plus exploiter leurs DCP ancrés (dispositifs de concentration du poisson) et se rabattent sur les petites dorades coryphènes se nourrissant de ces algues. Son abondance a entraîné une chute des cours : ce week-end à Pointe-à-Pitre, elle se négociait à 6 euros le kg, contre 10 euros en temps normal. Les aquaculteurs sont aussi gênés car la décomposition des sargasses appauvrit l’eau en oxygène.
Sur le littoral, la décomposition des algues échouées pose un problème d’odeur et de santé (par le sulfure d’hydrogène dégagé), au point d’avoir fermé des écoles. Le 19 septembre, Serge Letchimy, président de la région Martinique, a annoncé le déblocage de 350 000 euros pour aider les communes touchées à ramasser les algues et à les transporter vers un centre de traitement.
En 2011, la Caraïbe avait été touchée par un phénomène similaire, encore méconnu. Une hypothèse : des gyres (systèmes océaniques tourbillonnaires) perturberaient le déplacement de l’eau ceinturant la mer des Sargasses, dont de gros volumes seraient ponctuellement expulsés et dériveraient vers l’ouest ou sud-ouest.
Voilà un courrier adressé aux professionnels de santé en Martinique…rien de bien rassurant. Pire…ça sent fort la non assistance à personnes en danger au cœur d’une #gouvernance qui manque sérieusement d’ingénierie.
Objet : Algues sargasses : Information aux professionnels de santé
Docteur, Madame, Monsieur
Comme vous le savez, des échouages d’algues sargasses sont signalés depuis quelques temps sur la côte atlantique. Depuis maintenant 10 jours, un nombre important de patients consultent leur médecin pour des symptômes probablement dus à l’H2S dégagé par les algues sargasses en décomposition. La plupart ont des maux de tête, des irritations oculaires et de la toux, mais plusieurs ont également présenté une crise d’asthme.
En Martinique, la première vague d’échouage a été observée en 2011, conduisant à de nombreuses plaintes de personnes fréquentant les plages ou habitant à proximité de celles-ci. Une surveillance environnementale, avec des mesures d’H2S et une surveillance sanitaire ont été réalisées et ont permis de décrire le phénomène (cf. article correspondant – BVS N°3 de mars 2012) :
- Sur plus les 878 mesures réalisées par le SDIS sur les plages, au niveau des tas d’algues en décomposition, 84 ont été supérieures au seuil de détection (1ppm) avec quelques pics à 5 et 6ppm constatés, au quartier Dostaly au François, à la Pointe Faula au Vauclin et sur certaines plages de Sainte-Anne.
- Les mesures faites dans les habitations ont montré qu’une exposition chronique était réelle dans certains quartiers.
- Des effets sanitaires modérés ont été observés et ceux-ci n’ont pas nécessité une consultation médicale systématique.
Dans son avis du 22 mars 2012 relatif à la gestion du risque sanitaire lié aux émissions toxiques d’algues brunes échouées sur les côtes de Martinique et #Guadeloupe, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) rappelle que l’échouage des algues brunes ne devrait pas être un problème dès lors que le délai pour réaliser l’enlèvement n’est pas trop long. Il revient donc aux communes ou aux particuliers d’intervenir précocement avant que le processus de décomposition se mette en oeuvre et d’utiliser la filière de valorisation des déchets organiques.
Dès lors que l’odeur d’H2S est détectable, nous savons que la Valeur Toxique de Référence (VTR = 0,02ppm) est atteinte et que l’exposition chronique est réelle. Néanmoins, des mesures seront de nouveau réalisées, en fonction des signalements sanitaires transmis à l’ARS, dans les écoles et structures accueillant des publics fragiles.
La seule manière de gérer ce phénomène est de procéder à l’enlèvement des algues, de manière précoce et régulière. Les communes ont été sensibilisées à cela dès le mois d’août au cours d’une réunion d’information avec la préfecture et par courrier qui comportait également des recommandations quant au ramassage des algues. La Préfecture, en lien avec les communes, les services de l’Etat (DEAL, DM, DAAF, etc.), le Conseil Général, le Conseil régional et l’ARS, pilote la gestion de cet évènement.
Vous trouverez en liens ci-dessous les documents de référence relatifs à ce problème.
Fiche de recommandation ramassage algues sargasses
Bulletin de Veille Sanitaire – mars 2013
Avis Haut Conseil de la Santé Publique
Courriers aux maires
Votre contact :
Plateforme de Veille et Urgences Sanitaires
ARS Martinique
- Choléra : Epidémie en Haïti -
- Cooperation sanitaire régionale -
- Coordination Soins et efficience -
- DENGUE ET CHIKUNGUNYA : Même combat -
- Droits des patients -
- La dengue en Martinique -
- La grippe en Martinique -
- La leptospirose -
- La rougeole -
- Les algues sargasses en Martinique -
- Les grands discours du DGARS -
- Les implants Mammaires PIP -
- PAPS: Plate Forme d'Aide aux Professionnels de la Santé -
- Plan Cyclone -
- Plan handicap et personnes agées -
- Professions de santé -
- Prévention Veille et éducation pour la santé -
- Qualité des eaux en Martinique -
- Sécurité Sanitaire et Protection des milieux de vies
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