145 km. Retour sur les routes d'un rendez-vous manqué : l'arrivée à Tignes aurait dû avoir lieu en 2019, jamais atteinte lors de l'étape interrompue par un violent orage de grêle. Cette fois, cela se fera par le nord, dans une étape sautillant par-dessus le col des Saisies (par un versant moins ardu que l'habituel), le col du Pré (12 km à 7,7 %), le magnifique Cormet de Roselend avant d'entamer la longue montée finale.
ALPES, SUITE ET FIN
C’est l’histoire d’un rendez-vous manqué avec la station de Tignes. Il y a deux ans, l’arrivée programmée en surplomb du lac avait connu un destin malheureux, un éboulement ayant contraint les organisateurs à neutraliser l’étape et à figer les classements du jour avec les temps enregistrés au col d’Iseran. Au total, les opérations à Tignes avaient été réduites à une cérémonie de podium, tout de même historique puisqu’Egan Bernal y avait enfilé son premier Maillot Jaune. Le contexte a bien changé depuis, et en particulier les acteurs en vue, puisque le Colombien savoure son récent succès sur le Giro, et que Tadej Pogacar a pris les commandes de la course avec autorité hier au Grand Bornand. Selon toute vraisemblance, le jeune Slovène n’aura pas de risques à prendre sur l’étape d’aujourd’hui, bien que le terrain puisse lui faire de l’œil. En creusant un écart d’environ 5 minutes sur ses réels rivaux pour le titre, Pogacar a entamé une partie du suspense. Car si des rebondissements sont toujours envisageables sur le Tour, il a surtout livré une démonstration incontestable de sa supériorité athlétique, et affiché un niveau de confiance tout aussi impressionnant, spécialement après une étape où il avait laissé apparaitre une légère faille en route vers Le Creusot. Quoi qu’il en soit, l’étape de Tignes vaut son pesant de prestige pour tout ce que le peloton compte de grimpeurs, et qui pourraient éventuellement se lancer dans une échappée. Difficile de dire si au lendemain d’une défaillance spectaculaire, Primoz Roglic sera en mesure de briller dans la station où il a élu domicile une partie de l’année. Dans les rangs de ceux qui peuvent toujours viser une place sur le podium, David Gaudu garde quant à lui de bons souvenirs à Tignes, où il s’était imposé sur le Tour de l’Avenir. Mais ce n’est qu’une idée…
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