Par un beau matin d'été, l'un des dernier monstre sacré du cinéma français nous a quitté, nous laissant à Bout de souffle. Mais la légende Belmondo traversera les âges.
Il était un Professionnel du 7ème Art, un Magnifique acteur qui aura su faire tant de Hold-up en salle en faisant parfois le Guignolo, parfois le Marginal sachant porter avec tant de style le Borsalino. Il était l'As des As de sa profession et aurait mérité de partir à Pâques. Nous lui en aurions souhaité une Joyeuse... . L'homme de Rio repose désormais en paix. Il racontera certainement ses Tribulations aux Flics et Voyous qu'il croisera mais saura, à coup sûr, distribuer quelque Cartouche tel l' Alpageur.
Monsieur Belmondo, vous avez eu l'itinéraire d'un enfant gaté par un talent inné de la Comédie. Nous ne vous oublierons jamais, même si Un singe en Hiver nous proposait Cent milles dollars au soleil !🙏👏👏 😇
Bébel l'insaisissable dans le “Stavisky” de Resnais
Après l’annonce de la mort, à 88 ans, d’une des plus grandes icônes du cinéma français, Jean-Paul Belmondo, nous n’avons pas fini de nous replonger dans sa filmographie éclectique et prolifique pour faire revivre sa légende. Neuf films de Bébel sont disponibles sur Netflix. Nous avons choisi de mettre en avant l’un des plus beaux et exigeants, “Stavisky” d’Alain Resnais.
Notre critique de “Stavisky” (1974)
Passionnante expérience de revoir ce sixième long métrage d’Alain Resnais, follement d’actualité à notre époque bling-bling de crise financière. Pour cette évocation du plus grand scandale politico-financier de la IIIe République, Resnais choisit une narration complexe et travaillée par l’imaginaire. Tout le monde joue dans ce film, à commencer par Sacha Alexandre Stavisky, l’escroc mythomane (Belmondo, parfait bateleur en smoking) : « Pour comprendre Alex, il faut oublier les dossiers, il faut rêver de lui », explique son médecin, Michael Lonsdale. Nombre de ses proches donnent ainsi leur interprétation du « personnage » Alexandre face caméra, comme des témoins d’un procès.
La plupart des scènes se déroulent sur des scènes de théâtre, réelles ou illusoires (Sacha déclamant devant une salle de conseil d’administration… vide, ou cabotinant dans le hall du Claridge). « La seule façon d’attirer l’argent, c’est de le montrer », explique Stavisky, et toute la mise en scène de Resnais repose sur la représentation, jusqu’aux décors luxueux, nimbés d’irréel. Ce grand film sur une société du spectacle victime d’un argent virtuel et tentée par le fascisme (avec, pour seul symbole du peuple, la silhouette d’un Trotski exilé) fut incompris à sa sortie et boudé par le public. Ce qui décida Belmondo à se tourner définitivement vers le cinéma... commercial. – Guillemette Odicino
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