lundi 29 novembre 2021

Transat Jacques Vabre. Marie Tabarly et Louis Duc à Fort de France : la belle histoire

 


​Leur voilier était une épave. Incendié dans le port du Havre en 2019, il n’aurait jamais dû courir cette Transat Jacques Vabre. Personne n’y croyait. Sauvé par Louis Duc, ce bateau qui s’appelle aujourd’hui Kostum-Lantana Paysage est pourtant bien arrivé en Martinique ce lundi 29 novembre avec Marie Tabarly, la fille d’Éric, à son bord. Louis et Marie ont livré leurs premières impressions sur les pontons de Fort de France. Enthousiastes !

Il avait été tellement endommagé par un incendie dans le port du Havre en 2019 que jamais il n’aurait dû connaître les joies d’une arrivée de course… ni même celles d’un départ d’ailleurs, ce joli voilier à dérives droites, cet IMOCA qui s’appelle depuis quelques mois Kostum-Lantana Paysage. Personne n’y croyait.

« P’tit Louis » s’est démené comme un forcené

Jacqueline Tabarly, veuve d’Eric et mère de Marie est venue accueillir sa fille au ponton de Fort de France. | JEAN-LOUIS CARLI – ALEA – TJV

Personne sauf Louis Duc, que tout le monde appelle affectueusement « P’tit Louis » dans le milieu. Il s’est démené comme un forcené. Pour recueillir des fonds, pour emmener avec lui des passionnés dans cette belle histoire, pour reconstruire ce bateau qu’on croyait définitivement perdu… puis embarquer à son bord Marie Tabarly, la fille d’Éric, figure du commandeur de toute la voile française. Et enfin pour réussir à prendre le départ de la Transat Jacques Vabre et mener l’aventure à son terme, ce lundi 29 novembre, en bouclant le parcours de la Transat Jacques Vabre. En faisant traverser l’Atlantique une nouvelle fois à ce bateau-phénix, en un peu moins de 22 jours en mer et autant d’aventures. Quelle histoire !

Une 14e place aux saveurs de grande victoire

Alors bien sûr Louis Duc et Marie Tabarly ne sont « que » quatorzièmes. Mais il y a des quatorzièmes places qui ont des saveurs de grande victoire. En outre il y a six bateaux derrière eux (plus deux abandons en début de course) mais surtout cela n’a aucune espèce d’importance : ils n’avaient aucune pression de résultat, ils savaient qu’ils ne pouvaient pas combattre à armes égales avec les derniers-nés à grands foils des IMOCA, les bateaux du Vendée Globe.

De la joie, des facéties et des sourires. | JEAN-LOUIS CARLI – ALEA – TJV

Ce que Louis Duc et Marie Tabarly ont réussi véhicule bien d’autres symboles que la sécheresse des chiffres de leurs vitesses moyennes, d’ailleurs très honorables au vu des conditions rencontrées. Mais ce que « P’tit Louis » et Marie Tabarly ont montré, c’est bien plus qu’une grande victoire. Ce qu’ils montrent c’est qu’avec beaucoup de passion, l’amour de la mer et d’énormes doses de courage et de volonté, on peut faire de grandes choses. On ne peut que s’incliner devant cette « autre performance ». Un immense bravo pour avoir mené à bien cette belle histoire… qui en appelle d’autres. Marie Tabarly et Louis Duc se sont promis de revenir dans quatre ans sur cette même Transat Jacques Vabre. Voici leurs mots recueillis par le service presse de la Transat Jacques Vabre ce lundi, au ponton de Fort de France.

Champagne ! Comme une grande victoire pour « P’tit Louis » et Marie. | JEAN-LOUIS CARLI – ALEA – TJV

Louis Duc : « Je n’avais jamais vu ça »

Louis Duc : « C’était ma sixième Transat Jacques Vabre et je n’avais jamais vu ça. Ce qui est bien, c’est que c’est différent à chaque fois. C’est hallucinant d’avoir des conditions comme ça, car finalement c’est au Havre que nous avons eu le plus de vent ! Il faut se creuser un peu la tête pour aller au bon endroit et faire moins de bêtises que les autres, donc c’était intéressant. Le pot au noir était assez violent, beaucoup plus long que d’habitude. Nous avons eu un petit peu d’air en sortie de pot au noir vers Fernando de Noronha. C’est la première fois que je passais de jour à côté de Fernando, j’avais envie de m’arrêter, j’étais prêt à faire un mouillage, mais Marie n’était pas d’accord (rires) ! Après nous avons longé la zone interdite, puis il a fallu replonger dans le pot au noir, et ce n’est pas vrai que dans l’Ouest il y en a moins. Il fallait se creuser la tête pour tenter de comprendre ce qui se passe. Nous avions un bateau qui était un peu moins défavorisé dans ces conditions, peut-être que nous aurions eu plus de mal avec 30 nœuds de vent. La navigation c’est la récompense de tout ce qui s’est passé en amont (le sauvetage du bateau, sa reconstruction etc. Voir ci-dessus ndr), donc c’était impossible que la Transat Jacques Vabre se passe mal. Il n’y avait pas de pression de résultat. »

Louis Duc reçoit l’accolade du vainqueur du Vendée Globe, Yannick Bestaven. Bienvenue en IMOCA ! | JEAN-LOUIS CARLI – ALEA – TJV

Marie Tabarly : J’adore l’IMOCA, de A à Z tout le projet a été super. Rarement je me suis autant régalée

Marie Tabarly : « C’est bien l’Imoca, c’est drôle, rarement je me suis autant régalée ! Ça va vite, ça glisse. J’adore ce bateau-là. De A à Z, tout le projet a été super. Avec Louis, nous nous sommes dit qu’on repartirait sur la Transat Jacques Vabre dans quatre ans, parce que moi je serai un peu occupée dans deux ans. Mais nous repartirons avec du vent cette fois ! Parce qu’on m’avait vendu des grandes glissades… Même dans les journées un peu pourries, il y avait toujours des moments hyper beaux. Les deux dernières nuits en mer étaient magnifiques. C’est beau, la terre. Nous avons eu un lever de soleil de fou ce matin dans la baie de Fort-de-France, avec les couleurs des maisons créoles… »

La belle histoire valait bien un bon bain à Fort de France pour Marie Tabarly. | JEAN-LOUIS CARLI – ALEA – TJV

Les chiffres de leur arrivée

Ce lundi 29 novembre, à 10 heures 12 minutes et 54 secondes, heure de métropole, Kostum-Lantana Paysage a franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre en quatorzième position de la catégorie IMOCA. Le duo Louis Duc-Marie Tabarly a mis 21 jours, 20 heures, 45 minutes et 54 secondes pour parcourir les 5 800 milles théoriques du parcours entre Le Havre et Fort de France à la vitesse moyenne de 10,96 nœuds, et il a réellement parcouru sur l’eau 6 278 milles à 11,96 nœuds de moyenne.

Le peloton de tête a maintenant rejoint les Imoca encore en course. Ils font route ensemble cap au nord-ouest. Redman creuse l’écart, cependant il est impossible à ce jour d’anticiper la constitution du podium de la classe la plus représentée sur cette Transat Jacques Vabre. Le vent est au rendez-vous, ce qui ne peut que réjouir les marins, heureux de sentir leur bateau glisser et montrer toutes ses performances dans les alizés. Pour le duo de Equipe Voile Parkinson, pour qui la barre des 1000 milles avant l’arrivée est bientôt franchie, les alizés sont plus que bienvenus : « Nous avons les alizés de nord-est, jusqu’à maintenant c’était très mou donc le bateau n’accélérait pas. Mais depuis quelques jours nous avons une traine de nuages d’alizés, ça fait plaisir, nous les attendions !  Nous essayons de marquer nos concurrents, c’est pourquoi nous faisons une route nord. Il fallait de toute façon prendre une décision pour toucher du vent. »


La catégorie des Class40 est la seule à ne pas encore connaître son vainqueur dans la Transat Jacques-Vabre 2021. Au pointage de 10 heures, samedi, Antoine Carpentier et Pablo Santurde Del Arco (Redman) étaient toujours leaders et se trouvaient à 603,5 milles de l'arrivée à Fort-de-France. Les deux hommes comptaient 31,22 milles d'avance sur Seafrigo-Sogestran, le bateau de Cédric Château et Jérémie Mion.



LUNDI 29








DIMANCHE

SOIR





 

MATIN









SAMEDI





MATIN






VENDREDI 

MATIN











JEUDI 25

SOIR








MATIN









Mercredi soir

Pas de  vent ...


Virement cette nuit...


      Bientôt au cap à l'ouest 





MERCREDI MATIN







MARDI SOIR









MARDI MATIN 






LUNDI SOIR 










Bonsoir

Aprés avoir contourné  l'île de Praia dans l'archipel du Cap Vert , cap au NW pour rejoindre l'île de la Martinique, port d'arrivée  : "Le Marin".

Et passer entre le rocher du Diamant et la côte. 

Mais cette remontée ne va pas se faire en ligne directe vu l'orientation des alizés.

Plusieurs empannages vont se succéder, à moi de les faire au bon moment.

On va avancer en dents de scie comme on dit dans la marine !



LUNDI MATIN 22 NOVEMBRE 




DIMANCHE SOIR







DIMANCHE









SAMEDI NUIT

Vent faible...


Class40 : des choix cruciaux

La flotte la plus nombreuse est aussi celle, qui, en début de week-end, est appelée à prendre les décisions qui pourraient être les plus lourdes de conséquences. La flotte tricote entre les îles du Cap Vert et négocie les dévents pour trouver la porte de sortie.


« Nous jouons avec les petites variations du vent. La journée d’hier (vendredi) fut dense avec le Cap Vert à contourner avec quelques perturbations, soulignait le duo de Project Rescue Ocean (Axel Tréhin et Frédéric Denis). Nous avons enfin réussi à nous dégager et retrouver un vent plus établi en fin de journée. Ensuite, nous avons fait le choix du sud, mais ça n’était pas couru d’avance… »

La plupart réfléchissent maintenant aux trajectoires des heures qui suivent. L’alizé semble plus établi vers le sud, deux choix s’imposent aux quarante pieds. Par l’ouest la route est directe, mais le vent reste incertain et mou. Par le sud le chemin est plus long, mais la vitesse, elle, est davantage assurée. Leur route est encore longue. Et incertaine.




Les derrières news

Ça se bouscule pour virer PRAÎA


Bon, comme me l'a fait remarquer mon ami Bernard de Sonate, 
ma trace passe carrément sur l'île de La Gomera...





SAMEDI













VENDREDI


Le Class40 "HBF Reforest'action" de Kito de Pavant et Gwen Gbick.

Transat Jacques Vabre : Kito de Pavant et Gwen Gbick abandonnent à cause d'une avarie.




Les deux skippers ont fait demi-tour et pensent mettre "une bonne semaine" pour rentrer.

Article rédig


La Transat Jacques Vabre passe dans une nouvelle dimension en Ultim et Ocean Fifty. Les premiers skippers en ont fini avec la descente vers le Sud pour franchir la bouée intermédiaire. En Ultim, le Maxi Edmond de Rothschild de Franck Cammas et Charles Caudrelier ont réalisé des records de vitesse en 24 heures. Chez les monocoques, la bataille est intense. Les Imoca terminent le Pot-au-Noir tandis que les Class40 sont au Cap Vert, leur point de passage.








JEUDI








         

  • Drapeau français
  • Drapeau anglais

L'ACTUALITÉ DE LA COURSE

Podium surprise

PODIUM SURPRISE

Le ponton d’honneur ne désemplit pas. 12 Imocas seront arrivés aujourd’hui à Fort de France avant la tombée de la nuit. Les cinq 60 pieds encore en course seront accueillis en début de semaine, tout comme les Class40 dont les plus rapides franchiront la ligne demain après-midi. Pour ces derniers, la bataille s’intensifie encore pour les places sur le podium.

La majorité des Imoca amarrés à quai

Ce dimanche 28 novembre est une journée bien remplie dans la baie de Fort de France. D’ici la tombée de la nuit, 12 Imoca auront passé le rocher du Diamant, pour rejoindre la ligne d’arrivée et terminer leur Transat Jacques Vabre. Il restera demain 5 monocoques de 60 pieds encore en course : La Mie Câline, Compagnie du Lit / Jiliti et Groupe Sétin - 4myplanet, dont les arrivées sont prévues demain. Quant à Laboratoires de Biarritz - No Limit 4 us et Ebac, ils devront avoir rallié La Martinique entre le 1er et le 2 décembre. Selon Clément Giraud (Compagnie du Lit / Jiliti), joint cette nuit en vacation, il est important de montrer que la course peut être tout aussi intense avec des bateaux d’ancienne génération : « Nous avons la position de chasseur pour l’instant, nous essayons de rester avec les copains, et faire une arrivée groupée ça peut être sympa ! Nous voulons montrer que les bateaux d’ancienne génération peuvent aller vite également. » Malgré la chaleur et le manque de vent, l’ambiance est toujours au rendez-vous : « À notre niveau ce n’est pas manger, nos repas à bord sont de l’ordre de la restauration (rire) ! Nous avons de quoi tenir largement jusqu'à la fin du match. Nous avons encore de la charcuterie, des plats déshydratés. Et pour la chaleur nous avons fabriqué un petit rideau qui se déploie la journée nous pouvons le tendre et ainsi avoir un peu d’ombre. » (toujours Clément Giraud).

 

Class40 : Alizés bienvenus 

Le peloton de tête a maintenant rejoint les Imoca encore en course. Ils font route ensemble cap au nord-ouest. Redman creuse l’écart, cependant il est impossible à ce jour d’anticiper la constitution du podium de la classe la plus représentée sur cette Transat Jacques Vabre. Le vent est au rendez-vous, ce qui ne peut que réjouir les marins, heureux de sentir leur bateau glisser et montrer toutes ses performances dans les alizés. Pour le duo de Equipe Voile Parkinson, pour qui la barre des 1000 milles avant l’arrivée est bientôt franchie, les alizés sont plus que bienvenus : « Nous avons les alizés de nord-est, jusqu’à maintenant c’était très mou donc le bateau n’accélérait pas. Mais depuis quelques jours nous avons une traine de nuages d’alizés, ça fait plaisir, nous les attendions !  Nous essayons de marquer nos concurrents, c’est pourquoi nous faisons une route nord. Il fallait de toute façon prendre une décision pour toucher du vent. »

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