Transat Jacques Vabre. Les 79 duos ont pris un départ magnifique avant un casse-tête stratégique
Ce dimanche 7 novembre, à 13 h 27, les 79 bateaux de la 15e édition de la Transat Jacques Vabre ont pris un très joli départ, dans des conditions propices aux hautes vitesses. Les duos des quatre classes représentées (Ultim, Ocean Fifty, IMOCA, Class40) ont vécu un début de course spectaculaire. Désormais, ils attaquent une sortie de la Manche complexe, notamment en raison des forts courants. Premier constat après quelques heures de course : les favoris sont au rendez-vous
Il y a le stress qui monte, il y a l’émotion. Mais les jours de départ des grandes courses marquent toujours une forme de libération. Les 79 duos engagés dans la Transat Jacques Vabre ont vécu des dernières journées à terre très intenses pour finaliser leur préparation, répondre à de multiples sollicitations. La fête a été belle, mais il était grand temps de larguer les amarres, de lâcher les tensions. Désormais, place à la compétition, enfin.
Un départ prudent pour l’ensemble de la flotte
Le départ a été donné comme prévu à 13 h 27, dans des conditions idéales pour des machines de course au large taillées pour la performance. Certes, le clapot n’était pas des plus agréables mais le vent de nord-ouest soufflait entre 15 et 20 nœuds et les lumières étaient magnifiques. Les 5 Ultimes, 7 Ocean Fifty, 22 Imoca et 45 Class40 ont tous pris un bon départ, c’est-à-dire qu’aucun n’a passé la ligne trop tôt. Il faut dire que les 5 heures de pénalité prévues pour les duos ayant volé le départ avait de quoi refroidir les ardeurs…
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La cartographie pour suivre les duos en direct
À fond au reaching vers Étretat
C’est au reaching (vent de travers), que les bateaux sont partis vers une marque située près des emblématiques falaises d’Étretat. Les foilers s’en sont donné à cœur joie. Les images étaient spectaculaires et sans surprise, c’est un Ultime qui a franchi en premier la bouée, le Maxi Edmond de Rothschild, mené par Franck Cammas et Charles Caudrelier. Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h/Kevin Escoffier) et SVR-Lazartigue (François Gabart/Tom Laperche) sont passés quelques minutes plus tard. On a ensuite vu un joli défilé d’Ocean Fifty, d’IMOCA et de Class40.
Pour sortir de la Manche, on va devoir tricoter dans peu de vent et beaucoup de courant, ça va être compliqué à gérer. On va s’arracher un peu les cheveux
Les concurrents ont ensuite lofé pour rejoindre la pointe du Cotentin, dans un vent toujours bien établi. Mais la situation va progressivement se corser avec un vent faiblissant et un fort courant, les coefficients de marées étant très forts en ce moment dans la Manche. Pour résumer, plus les bateaux sont « petits », plus la situation s’annonce compliquée car les courants vont s’inverser et devenir défavorables aux abords du Cotentin. « Pour sortir de la Manche, on va devoir tricoter dans peu de vent et beaucoup de courant, ça va être compliqué à gérer », prévient Amélie Grassi, skipper du Class40 La Boulangère Bio. « On va s’arracher un peu les cheveux je pense. Il ne faut pas laisser les concurrents gagner quelques mètres, sinon ils gagnent quelques heures. Donc là ça va déjà être costaud. Et après, pointe Bretagne, on va avoir une décision à prendre. Deux options se dessinent, soit une route sud plus directe sur laquelle il devrait y avoir peu de vent. Ou alors une option à l’ouest qui suppose d’aller chercher davantage de vent, mais en y allant on ne sait pas si on l’aura vraiment. Donc pour le moment on ne sait pas trop ce que l’on va faire ! Il va falloir surveiller les modèles météo de près. »
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