POLITIQUE

 

De gauche à droite et de haut en bas : Christine Lagarde chaussée d’escarpins Louboutin dans la cour de l’Elysée, en mars 2011. Nicolas Sarkozy après son jogging, à l’Elysée en mai 2007. Emmanuel Macron aux Invalides, en septembre 2019. Manuel Valls, à Levallois-Perret, en juin 2012. Valérie Pécresse, à Noisy-le-Grand en mai 2021. La veste bleue d’Angela Merkel à Berlin, en septembre 2021. Joe Biden et Kamala Harris à la Maison blanche, à Washington, en mai 2021. 

La phrase de Macron qui enflamme les débats

Après les propos d'Emmanuel Macron, qui veut "emmerder" les non-vaccinés, les débats sur le projet de loi du passe vaccinal ont repris hier à l'Assemblée. Selon un sondage Elabe "Opinion 2022" pour BFM TV/ L'Express en partenariat avec SFR, la déclaration du chef de l'Etat a choqué 53% des Français. Comment a réagi l'opposition ? Jean-Luc Mélenchon a fustigé un "aveu sidérant". Pour Marine Le Pen, les propos du président sont "d'une vulgarité et d'une violence absolument inouïes, inédites". Eric Zemmour a dénoncé "la cruauté avouée, assumée, qui parade devant des Français méprisés". 💡En coulisses. A peine la fameuse phrase prononcée et retranscrite, l'Elysée s'est attelée "à préparer la riposte en cas de séisme. Un membre de l'équipe macroniste farfouille dans les archives de l'Ina en quête d'entretiens télévisés dans lesquels un éminent prédécesseur aurait utilisé un vocabulaire un peu cru"

Comme le nombre de députés LR qui ont finalement voté pour le projet de loi instaurant le pass vaccinal, conformément à la position affichée par Valérie Pécresse, Christian Jacob ou encore Damien Abad, président des députés de droite. Sur 100 membres du groupe, 24 ont voté contre et 22 se sont abstenus. Sur l’article 1er portant spécifiquement sur le pass, c’est même pire : 26 pour, 33 contre et 11 abstentions, soit quasiment la moitié des votants s’opposant à une mesure approuvée par les principaux dirigeants de leur parti. S’en est suivi un gros exercice de méthode Coué de la part d’Abad pour tenter de maintenir la posture de «responsabilité» que soigne LR dans la crise sanitaire : «Je me réjouis que notre groupe ait suivi notre ligne de responsabilité puisque ce soir, les deux tiers de notre groupe ne s'est pas opposé au texte et au projet de loi sur le pass vaccinal», a-t-il vanté après le scrutin sur LCP. Et le même d’oser, alors que les voix de ses troupes se répartissent en trois tiers quasi-parfaits et donc trois positions différentes : «On nous avait promis un groupe divisé et en fait on a un groupe rassemblé.» Unité Divisions similaires chez les socialistes avec 7 pour, 10 contre et 1 abstention sur le texte global (5 pour, 10 contre et 2 abstentions sur l’article 1er).