dimanche 2 janvier 2022

VOUS SOUVENEZ-VOUS ?

 

Nouvelle vague « d’Absurditas virus » au Macronistan

Ce dangereux virus s’est propagé ces derniers jours de manière fulgurante dans les cercles dirigeants de cet État, dirigé d’une main de fer par l’Homme Fort depuis sa prise du pouvoir en 2017.

Ne contaminant que le Génie de la Somme et sa Cour, l'Absurditas virus se caractérise par la prise de décisions qui semblent particulièrement absurdes au commun des mortels et supérieurement intelligentes à ses courtisans et aux folliculaires qui chantent ses louanges.

Étrangement, la presse étrangère se montre plus circonspecte que les gazettes appartenant aux amis oligarques de l’Homme Fort. En novembre 2020, Die Zeit consacrait un article à ce qu’il qualifiait d’Absurdistan autoritaire : « Certificats pour quitter la maison, courir juste devant la porte, gardes de sécurité pour les jouets: le verrouillage [...] est si répressif que même les règles sensées tombent en discrédit. »

L'hebdomadaire allemand s’étonnait que chaque habitant fût dans l’obligation de remplir et de signer une auto-attestation pour aller promener son chien ou faire un peu d’exercice, dans un rayon limité à un kilomètre. A la même période, c’est par un décret que fut à nouveau autorisée le 20 novembre 2020 la vente de sapins de Noël.

Un peu plus tôt dans l’année, il était possible de prendre le métro sans masque car ceux-ci étaient jugés dangereux par les autorités (de mauvais esprits prétendent que c'est parce qu'il n'y en avait pas de disponible). Il était interdit de se promener en forêt et une retraitée écopa d’une amende car elle se promenait seule sur la plage à 7 heures du matin.

Depuis quelques jours, une nouvelle vague d’Absurditas virus submerge le Macronistan. L’Homme Fort a décidé que la consommation de popcorns sera interdite dans tous les cinémas. Que l’on pourra boire un verre ou manger un morceau assis mais pas debout. Sauf dans les trains où l’on ne pourra boire ou manger ni assis ni debout. Qu'il sera désormais interdit aux enseignants de boire un café debout en salle des professeurs. Qu’un maximum de 2000 spectateurs pourra assister à un concert mais qu’aucune limite ne s’appliquera aux foires et expositions commerciales. Que les personnes non vaccinées ayant un résultat de test négatif ne pourront plus aller au restaurant ou au cinéma mais que les personnels soignants ayant un résultat de test positif devront aller travailler s’ils n’ont pas de symptômes. Qu’il faudra porter un masque dans la rue, même s’il n’y a personne dans un rayon de 10 mètres.

Pour la communauté scientifique, l’Absurditas virus demeure une énigme. Alors que les infections virales confèrent une forme d’immunité aux personnes qui en sont atteintes, c’est très exactement l’inverse avec ce virus. A chaque vague, non seulement l’Homme Fort et sa Cour sont à nouveau contaminés mais leurs symptômes prennent des formes de plus en plus graves.

Les Macronistanais ne perdent toutefois pas espoir. Un vaccin très efficace est disponible et pourra être administré en deux doses à deux semaines d’intervalle : les 10 et 24 avril 2022.

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(*) La Somme est un département du Nord du Macronistan qui est la terre d’origine de l’Homme Fort. Éblouis par le génie de leur Maître, ses affidés le surnomment affectueusement le « Génie de la Somme ».

Nous avions déjà publié plusieurs billets sur le Macronistan : voir ici la chronique précédente.





 









 Résolution : avoir une bonne boîte à outils




RAPPELEZ-VOUS...

Conseils aux talibans pour l'établissement de bonnes relations avec le Macronistan

Le Génie de la Somme (*) n’était qu’un adolescent boutonneux tout occupé à séduire sa prof de théâtre lorsque les talibans conquirent une première fois le pouvoir en 1996. Ils connaissent donc mal celui qui est devenu l’Homme Fort du Macronistan et qui croit être l’un des dirigeants qui comptent sur la scène internationale.

 
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Partager sur TwitterDans une éventuelle quête de « reconnaissance internationale », il se peut que les nouveaux maîtres de l’Afghanistan cherchent à tisser de bonnes relations avec des dirigeants a priori hostiles à leur régime. Si tel est le cas, l’affaire ne s’engage pas si mal avec E.M. Certes, dans son allocution du 16 août, celui-ci a déclaré que l’Afghanistan « ne [devait] pas redevenir le sanctuaire du terrorisme qu’il a été » et que « ceux qui optent pour la guerre, l’obscurantisme et la violence aveugle [font] le choix de l’isolement ». Mais les talibans savent que le Macronistan entretient d’excellentes relations avec l’Arabie Saoudite, le Qatar ou l’Égypte, pays dont les dirigeants ne sont ni obsédés par le respect des droits humains - et notamment ceux des femmes - ni trop regardants vis-à-vis des groupes islamistes radicaux voire terroristEt puis, ils se souviennent qu’ils furent les amis du Macronistan dans les années 80. A l’époque, l’Homme Fort était encore en culotte courte mais le grand comique du pays, BHL, posait déjà en chemise blanche immaculée à col ouvert aux côtés de ceux que l’on qualifiait alors de « combattants de la liberté ». Comme ils étaient en guerre contre le régime communiste soutenu par l’URSS et que « les ennemis de nos ennemis sont nos amis », l’obscurantisme et les droits des femmes pouvaient bien passer au second plan.

Mais surtout, les talibans ont bien compris qu’E.M. n’avait nullement l’intention d’accueillir à bras ouvert celles et ceux qui cherchent à fuir le régime qui s’installe à Kaboul. L’Homme Fort explique que « l’Afghanistan aura aussi besoin dans les temps qui viennent de ses forces vives » - quelle délicate attention ! Et il entend protéger le Macronistan « contre des flux migratoires irréguliers importants qui mettraient en danger ceux qui les empruntent, et nourriraient les trafics de toute nature ». Accueillir quelques artistes, pourquoi pas ? Mais que les gueux restent chez eux car l'Afghanistan a besoin d'eux. En plus, ils sont sûrement barbus et elles portent probablement le voile ! Deux caractéristiques qui déplaisent grandement à l'Homme Fort.

Les talibans peuvent lui faire confiance : sa Milice Nationale a une expérience internationalement reconnue en matière de harcèlement des réfugiés - Afghans notamment - qui dorment dans les rues de la capitale. Et quand il faut faire plaisir à un dictateur et lui livrer un opposant politique, E.M. sait surmonter ses scrupules comme il l’a démontré récemment en expulsant un militant kurde. De manière générale, sur les droits humains si chers aux « droits-de-l’hommistes » et autres « belles âmes », les talibans n’ont pas trop de souci à se faire. Bien qu’ayant fait découper un opposant en petits morceaux, le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane demeure un grand ami de l’Homme Fort. Il est vrai que c’est un très bon client de la quincaillerie militaire du Macronistan. Quant à l’Émir du Qatar, son argent y est toujours le bienvenu bien que les immigrés soient pratiquement traités comme des esclaves dans son pays. Or il parait que l’Afghanistan regorge de lithium et d’autres minéraux essentiels au capitalisme vert afin de tout changer pour que rien ne change. Ce serait vraiment stupide de laisser la Chine faire main basse dessus et justifierait donc amplement de se montrer « pragmatique ».

Toutefois, on ne saurait trop conseiller aux talibans de faire preuve de « subtilité » comme savent le faire les courtisans du Génie de la Somme. Par exemple, il semble que les bars ou les salles de spectacle ne soient pas la tasse de thé des nouveaux maîtres de Kaboul. Qu'à cela ne tienne : au lieu de les fermer brutalement comme ils le firent il y a 25 ans, ils pourraient s’inspirer du passe sanitaire récemment instauré au Macronistan. Presque personne n’étant vacciné et en comptant sur un embargo sur les vaccins et les tests, le passe sanitaire obligatoire permettrait aux talibans d’arriver au résultat souhaité. Sans heurter les « valeurs » chères à l’Homme Fort.

Il pourrait tout de même y avoir une difficulté, même si le conditionnel est de rigueur : les droits des femmes. Si les talibans persistent à vouloir interdire aux filles d’aller à l’école, à fouetter les femmes qui sortent seules et à lapider celles qui sont accusées d’adultère, cela pourrait gêner un tout petit peu l’Homme Fort aux entournures. Non que celui-ci soit un féministe radicalisé. Bien au contraire puisqu’il a nommé ministre de l’Intérieur un homme politique accusé de viol. C'est dire s'il est pragmatique et ouvert d’esprit sur la question des droits des femmes. Avec un petit effort de la part des talibans, quelques éléments de langage bien sentis et une conversation d’homme à homme avec E.M., gageons que les choses pourraient s’arranger.

Mais ce qui serait de nature à convaincre l’Homme Fort de l'opportunité d'ouvrir les bras aux talibans, ce sont les achats d’armement. Les mollahs devraient commencer par inviter le ministre macronistanais des Affaires Étrangères et lui remettre à cette occasion la plus haute décoration du nouvel État Islamique d’Afghanistan. Recevoir une breloque des mains d’un dictateur, il adore cela ! Ecoutez-le déjà les implorer de constituer « un gouvernement inclusif » ! Et comme il est avant tout le VRP des quincaillers kaki, il saurait engager immédiatement de fructueuses négociations.

Des chars « made in France » défilant dans les rues de Kaboul, cela vaudrait bien quelques contorsions sur les droits des femmes. Mais le Graal pour les talibans, ce serait évidemment l’achat de Rafale. Ils seraient alors invités pour une visite d’État en France et le Mollah Suprême recevrait la grand-croix de la Légion d’honneur des mains de l'Homme Fort.

Ce serait une bien belle journée pour le Macronistan. Patience, ce n'est qu'une question de temps.

© Allan Barte (@AllanBARTE)

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(*) La Somme est un département du Nord du Macronistan qui est la terre d’origine de l’Homme Fort. Éblouis par le génie de leur Maître, ses affidés le surnomment affectueusement le « Génie de la Somme ».

Nous avions déjà publié plusieurs billets sur le Macronistan : voir ici la chronique précédente.



Leurs dénis et leurs délits

Les propos de Frédérique Vidal ce 29 décembre sur France Info ont été à l’image de toute la politique de ce gouvernement en matière de gestion sanitaire, oscillant entre inaction et stratégie de communication, improvisation et décisions irrationnelles, dénis répétés et propagation de la peur. Mais un jour les objets de leurs dénis deviendront des objets de délits.


Ce 29 décembre 2021 restera une date singulière dans l’histoire des errements politiques du gouvernement pour combattre la pandémie de Covid-19. Un ministre de la santé, auditionné par les élus de la République pour imposer un passe vaccinal décidé en Conseil des ministres, menace à demi- mot 5 millions de Françaises et de Français :  « Il y a vraiment peu de chances que vous puissiez passer cette fois-ci entre les gouttes ». Le même jour, le Préfet de Paris décide de rendre obligatoire le port du masque en extérieur, à l’exception du bois de Vincennes et du bois de Boulogne, où l’on ne manquera pas de créer une forte concentration de promeneurs.


L’Absurdistan est de retour – si tant est qu’il nous ait quitté. Au même moment une pétition qui voit dans le passe vaccinal « une atteinte majeure à l’État de droit » promet de dépasser très vite le million de signatures. Le même jour encore, on apprend que des élus ont reçu une cinquantaine de menaces de mort et que certains de leurs biens ont été saccagés. Un tel concours d’événements devrait obliger nos « gouvernants » au sérieux et à une certaine gravité. Mais ce n’est pas ainsi que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a commencé cette journée du 29 décembre 2021. Sa légèreté et son incurie nous ont laissés sans voix.

S’il existait dans les Mediapart Awards 2021 une catégorie de « la meilleure tragi-comédie de l’année », nul doute que Frédérique Vidal serait l’autrice de la pièce en 12 actes qui remporterait le premier prix...

Hier matin, en écoutant la ministre évoquer sur France info les « décisions » pour la rentrée universitaire et la tenue des examens, je suis restée coi, ne sachant pas si je devais rire ou pleurer. Dans mon état d’hébétude, une analogie m’a traversé l’esprit. Je me suis mis à penser à la scène du bureau ovale dans le film Don’t look up : déni cosmique. Face à une catastrophe qui est imminente, la présidente Janie Orlean (Meryl) a une formule qui pourrait résumer à elle-seule la politique française en matière de sécurisation sanitaire des écoles et des universités, et plus généralement de tous les services publics : « sit tight and assess », "patienter et évaluer". Cette vacance, ou plutôt ce néant, dure depuis deux ans. Certes, Frédérique Vidal n’est pas Janie Orlean et Jean-Michel Blanquer n’est pas exactement son conseiller – il a même, politiquement, un peu plus de poids... Mais la stratégie politique de l’inaction relève d’une même couardise : ne rien faire pour ne pas déplaire est infiniment moins risqué que la moindre décision. C’est que Janie a dans le collimateur les élections de mi-mandat, quand le gouvernement français est en campagne au service de Macron-Roi, devenu avec son cher Castex, le « vaccinateur du genre humain ». La différence entre la fiction de Don’t look up et notre gouvernement est que le film est une bonne comédie satirique qui nous fait rire de nous-mêmes et de nos travers, alors que le spectacle que nous jouent nos politiciens est une très mauvaise tragédie dans laquelle, en définitive, ils jouent avec nos vies. Rappelons qu'il y a eu en France plus de 120 000 morts du Covid - sans compter les milliers de "morts indirectes" provoquées par "l'encombrement" des hôpitaux -, des dizaines de milliers de personnes qui subissent des séquelles graves de la maladie ou qui n'ont pu avoir accès aux soins en raison des fermetures de lits à l'hôpital, et plus d'un million de personnes qui souffrent de Covid long, sans qu'elles soient vraiment prises en charge et sans même que la recherche dispose de moyens pour trouver des thérapies efficaces (voir ici et ).

Avant d’établir la liste de quelques « dénis cosmiques » de Frédérique Vidal et ses compères, il convient de dire haut et fort qu’elle a dépassé en ce 29 décembre toutes les bornes. D’ailleurs le silence qui entoure ses déclarations, masquées par d’autres informations, est proprement sidérant. Parlant des étudiants elle a dit ceci : « Lorsqu’ils sont cas contact et vaccinés, ils peuvent se rendre aux examens, puisqu’ils ne sont plus considérés comme cas contact car leur vaccination est complète » (voir ici ou ). S’il existait un vaccin contre l’irresponsabilité politique il conviendrait de l’inoculer de toute urgence à Frédérique Vidal. Depuis quand et dans quel texte réglementaire apprend-on qu’une vaccination complète annule une situation de cas contact ? La ministre est-elle au courant qu’il y a plus de 100.000 cas par jour en moyenne et que la tranche d’âge des 20-29 ans est la plus touchée ? La ministre a-t-elle conscience qu’elle invite tous les étudiants qui sont cas contact (avec ou sans symptômes) à se rendre à leurs examens à partir du moment où leur vaccination est « complète », sans d’ailleurs préciser si elle entend par vaccination complète deux ou trois doses ? La ministre anticiperait-elle une décision à venir ? Dans tous les cas, cette affirmation invraisemblable et pour le moins irrationnelle est en contradiction avec la circulaire que la ministre a elle-même envoyée en date du 29 décembre 2021 aux chefs d’établissements. On peut en effet y lire ceci : « De la même manière, les examens peuvent toujours être organisés en présentiel dans le respect des prescriptions du protocole sanitaire défini en novembre 2021. A cette fin, vous veillerez au respect des cas dans lesquels un étudiant contaminé ou cas contact ne doit pas se présenter et porterez cette information aux candidats le plus en amont possible des épreuves. » Par conséquent la distinction entre les personnes contact à risque modéré et à risque élevé reste en vigueur. On peut se référer à ce document, conforme au décret et surtout à ces informations de l’Assurance Maladie qui intègrent les nouvelles règles pour les cas contacts de personnes contaminées par le variant Omicron, nouvelles règles que la ministre semble totalement ignorer et qu’elle a oublié d’intégrer dans sa nouvelle circulaire. Au sujet du variant Omicron, le site de l’Assurance Maladie précise ceci : « compte-tenu de la particularité de ce variant, vous devez vous isoler immédiatement pour 7 jours (ou 17 jours si vous partagez son domicile), et ce même si vous êtes totalement vacciné ».

Le rôle d’un.e ministre est d’informer : Frédérique Vidal désinforme. Le rôle d’un.e ministre est d’anticiper : Frédérique Vidal est la ministre de tous les retards. Le rôle d’un.e ministre est de prévenir les risques : Frédérique Vidal augmente les risques. Le rôle d’un.e ministre est de dire la vérité : Frédérique Vidal est dans le déni permanent. Frédérique Vidal est à l’image de ce gouvernement et de tous ses membres. Elle doit démissionner. 

Voici maintenant ce que nient, imperturbablement depuis des mois, Frédérique Vidal et son gouvernement, concernant les personnels et les étudiants des universités. Voici les objets de leurs dénis et de leurs délits :

  1. Ils veulent ignorer que de nombreux étudiants fragilisés par la crise sanitaire se présentent et se présenteront dès ce 3 janvier aux examens en étant positifs et parfois même symptomatiques, ou en étant personne contact à risque élevé, parce qu’ils ont tout simplement peur de devoir repasser les épreuves et d’échouer à leurs examens.
  2. Ils ne veulent pas reconnaître l’état catastrophique des locaux universitaires où des centaines d’amphis sont sans aucune ventilation et des milliers de salles sans ouvrants fonctionnels.
  3. Ils continuent sciemment d’ignorer que la transmission aéroportée du virus est la première cause de la contagion et ils laissent des milliers d’étudiants s’entasser dans des locaux avec des taux de CO2 supérieurs à 1000, 1500 ou même parfois 2000 ppm (pour rappel à 800 ppm on aère et à 1000 on évacue).
  4. Ils ne reconnaissent toujours pas l’utilité des capteurs de CO2, lesquels permettent de définir les jauges des locaux, les seuils d’aération obligatoire et d’évacuation. C’est ainsi qu’Anne-Sophie Barthez, Directrice de la DGESIP sous la responsabilité directe de Frédérique Vidal, écrivait dans une circulaire en date du 19 novembre 2021, que le « dépassement des taux de CO2 recommandés n’est pas en soi un risque sanitaire », ce qui constitue un mensonge éhonté au regard de nombreuses études scientifiques.
  5. Ils ignorent sciemment la qualité de protection des masques FFP2 et les bénéfices de l’installation de purificateurs d’air, afin de s’exonérer de toute politique d’investissement dans la protection des personnels et des étudiants.
  6. Ils ne veulent pas reconnaître le sous-encadrement vertigineux des administrations des universités, de leurs services de santé et de sécurité au travail, des laboratoires et des composantes d’enseignement, lesquels, minés par le développement de la précarité et de la souffrance au travail, sont littéralement abandonnés par l’État tout comme l’État a abandonné l’Hôpital.
  7. Ils ne veulent pas admettre que la politique du tout-vaccinal est conduite à un échec retentissant et que seule une stratégie de prévention et d’actions de protection combinées et coordonnées permettra de combattre efficacement la pandémie.

Dans sa circulaire du 29 décembre, qui traite essentiellement de la vaccination et de tests, Frédérique Vidal n’évoque ni les masques FFP2 évidemment, ni la mesure du CO2 qui est passée aux oubliettes, et encore moins les purificateurs d’air. Zéro moyen, comme toujours. Mais elle écrit ceci : « la situation actuelle ne justifie pas de nouvelles restrictions ». Le mot est riche d’enseignements. On n’est plus ici dans le seul déni. Il s’agit d’une véritable dérive idéologique : gouverner par les seules restrictions, réduire l’action publique à des mesures de privation des libertésNos « gouvernants » – si l’on peut encore user de cette dénomination - semblent ne plus être en état, ni en mesure de concevoir que l’action politique puisse consister en des décisions positives et concrètes de prévention, d’aide et de soutien à la population, en campagnes d’information, en plans d’accompagnement et en programmation de moyens.

C’est ainsi que, concernant la seule rentrée universitaire, les mesures à prendre, attendues et réclamées, pour maintenir les cours et les examens en présence – ce qui est évidemment souhaitable -, sont les suivantes :

  1. Distribution de masques FFP2 à tous les étudiants qui sont amenés à composer dans des salles et amphis sans jauges définies, ainsi qu’à tous les personnels qui le souhaitent ; la filtration de l'air commence avec le FFP2 (billet de septembre 2020 à relire) !
  2. Distribution massive de tests antigéniques sur les campus, en particulier avant les examens ;
  3. Campagnes nationales et locales d’information sur les règles d’utilisation des masques et mise en place de formations et cet effet ;
  4. Installation de capteur de CO2 dans tous les locaux et en priorité dans les amphis et salles sans ventilation et sans ouvrants fonctionnels ;
  5. En fonction des mesures de CO2, définition des jauges de chaque local et installation de purificateurs d’air dans les locaux non conformes et tous les lieux de convivialité ;
  6. Réparation des toutes les menuiserie non fonctionnelles et installation de ventilation motorisées dans tous les amphis et salles de grande capacité ;
  7. Embauche de personnels en vue de réaliser les travaux d’amélioration et de réparation des locaux et plus généralement de gérer l’organisation et la mise en place de l’ensemble des mesures de sécurisation sanitaire des universités.

Les quatre premières mesures peuvent et doivent être mises en œuvre rapidement. À cette fin le report de la rentrée d’une semaine laisserait le temps aux CHSCT de se réunir et aux établissements de s’organiser. Pour la mise en place des mesures 5, 6 et 7 – qui auraient dû être programmées dès le printemps 2020 -, le gouvernement doit dégager en urgence une enveloppe de crédits qui ira abonder immédiatement les budgets des universités. Comme ceux des hôpitaux et de l'ensemble des services publics.

Nous l’avons compris depuis longtemps : la gestion du Covid-19 par le gouvernement répond avant tout à des considérations politico-économiques de courte vue et non à une stratégie sanitaire pensée sur la durée et construite pour toutes et tous, pour le bien commun. L’horizon défini par Macron est sa seule réélection. Il a privatisé la gestion sanitaire de la crise, comme il a privatisé l’Hôpital, comme il privatise la Recherche et l’Université. Pour être réélu, il lui faut - quoi qu’il en coûte - continuer de plaire, faire le moins de vagues possibles dans l’opinion en surfant sur les vagues épidémiques, et surtout continuer à engraisser le Cac 40 et les actionnaires qui n'ont jamais fait autant de profits. Et que les petits soldats obéissent. Par la force ou la servitude volontaire.

Sans changement de stratégie sanitaire, nous savons que nous allons vers le pire. Que nos politiques en responsabilité réfléchissent un instant à ceci : quand ils disposent de moyens de protection de la santé et de la sécurité des personnes et qu’ils renoncent sciemment à les utiliser, ils commettent non seulement une faute morale, mais aussi, possiblement, un délit. Il existe encore une Cour de justice de la République, qui a mis récemment en examen Agnès Buzyn pour mise en danger de la vie d'autrui (1).

Mesdames et Messieurs les "gouvernants", nous n’oublierons ni vos dénis, ni vos délits ! Ni votre mépris, ni vos profits !

Pascal Maillard

(1) : Agnès Buzyn a été promue chevalière de la Légion d'honneur le 1er janvier 2022. Le marconisme récompense impunément les délits.

 PS : Rappel d'un billet toujours d'actualité, avant l'adoption d'un passe vaccinal liberticide : Passe sanitaire et servitude volontaire









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