dimanche 27 février 2022

LA SEMAINE POL

 La Russie de Poutine a lancé jeudi l'invasion de l'Ukraine, avec frappes aériennes et attaques terrestre, faisant en quelques heures des dizaines de morts. Personne n'a su empêcher cette guerre, car Vladimir Poutine la voulait coûte que coûte. Dans ses écrits et déclarations des derniers mois, le président russe a répété son intention de se débarrasser des autorités ukrainiennes actuelles, par la force si besoin. Il semble appliquer désormais ce qu'il a dit.




L'invasion russe a déclenché un tollé dans la communauté internationale. Surtout côté occidental : les 27 pays de l'Union européenne se sont réunis en sommet ce jeudi soir à Bruxelles, le président américain Joe Biden a annoncé, dans la soirée, des sanctions économiques et des restrictions d'exportation vers la Russie.

Outre les mesures déjà actées contre des dirigeants et des organismes russes, Washington, Bruxelles et Londres pourraient, comme ils l'avaient annoncé, "aller beaucoup plus loin" en utilisant ce que certains qualifient de "bombe atomique financière", c'est-à-dire sortir le pays de Swift, le système international de messagerie interbancaire. Mais cette décision serait-elle si efficace que cela ? Pas si sûr...

Loin de l'Ukraine et ses champs de batailles, la stupeur et l'inquiétude devant l'invasion russe a largement gagné les Bourses de matières premières. Troisième producteur mondial de pétrole derrière les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, et numéro deux du gaz naturel derrière ces mêmes Américains, la Russie est un poids lourd du secteur des hydrocarbures.  La nouvelle batterie de sanctions internationales conduira-t-elle la Russie à fermer le robinet à destination de l'Europe ? Est-ce l'heure de l'électrochoc pour les Européens, qui devront peut-être revoir leur politique énergétique ?.


Quelles sanctions infliger à la Russie en représailles à l'invasion de l'Ukraine, en l'absence de réponse militaire forte ? Un premier train de mesures a d'abord ciblé quelque 350 députés et 23 «personnalités de premier plan», mais aussi des banques et «l’accès aux marchés financiers et de capitaux» européens, désormais fermés à la Russie. La seconde vague est annoncée comme «dévastatrice» par le président américain Joe Biden et nous faisant «changer de division», d'après les mots de Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Et… François Fillon pourrait être visé. L'ancien Premier ministre, membre des conseils d'administration du groupe pétrolier public russe Zaroubejneft ainsi que du géant pétrochimique Sibur (détenu par un proche de Vladimir Poutine), est accusé de toutes parts de «complicité» avec le Kremlin. Il n'est pas le seul ancien dirigeant européen à s'être reconverti de la sorte en Russie mais, comme l'a repéré Politico, lui et l'ex-chancelier allemand Gerhard Schröder sont dans le viseur des britanniques. C'est ce qu'a affirmé un député anglais, rapportant une conversation avec son Premier ministre Boris Johnson : «Je lui ai demandé si [Schröder et Fillon] étaient à portée de sanctions. Et il a confirmé qu'ils l'étaient. Maintenant, seront-ils ou non sanctionnés ? Je ne sais pas.» Le nom de Fillon, qui a quasiment justifié l’invasion russe hier, n’apparaît en tout cas pas (encore ?) dans la liste de mesures décidées au cours d’un Conseil européen réuni hier soir.

Alors, voyons voir cette liste de sanctions...


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