lundi 2 mai 2022

LE COIN DES CURIOSITÉS

 

Saint-Malo. Quelle est l’histoire du Renard, le célèbre voilier qui s’est échoué sur les rochers ?



​L’un des plus célèbres voiliers de Saint-Malo a talonné ce samedi 30 avril 2022, sur la Roche aux Anglais à l’entrée de la baie. Il s’en est sorti sans trop de dégâts. Cette réplique d’un bateau de Surcouf est le témoin de la riche histoire corsaire de la ville de Saint-Malo.

Le Renard, ce samedi 30 avril, lors du passage de l'écluse du Naye.
OUEST-FRANCE

Le Renard s’est retrouvé en bien mauvaise posture en milieu de journée, samedi 30 avril 2022. Alors qu’il était en sortie touristique dans la baie de Saint-Malo, le célèbre voilier a talonné sur la Roche aux Anglais. Bloqué sur les rochers, le navire a dû être évacué. Les 26 passagers ont été pris en charge par la SNSM de Saint-Malo. Le bateau a, quant à lui, été sorti du piège à la marée montante. Il n’a finalement subi que des dégâts relatifs.

Mis au sec pour inspection, ce célèbre voilier devrait donc retrouver les eaux pour le plus grand plaisir des Malouins qui le repèrent de loin. Mais aussi pour les touristes qui peuvent en apprendre davantage sur l’histoire de Saint-Malo, lors d’excursions en mer.

Des navires du patrimoine

Avec L’Étoile du Roy, L’Étoile de France et L’Étoile MolèneLe Renard fait partie de la flotte l’Étoile Marine Croisières, société malouine spécialisée dans les sorties en mer et les navires patrimoniaux.
Le Renard a connu mésaventure samedi 30 avril, le jour de la Saint Robert…  C’est une réplique du dernier navire, armé en 1812, par le célèbre corsaire malouin Robert Surcouf. Un cotre à huniers (plusieurs voiles d’avant triangulaires et des voiles carrés) de 30 m. Il avait été mis à l’eau en 1991.

Un unique fait de guerre

Le Renard, l’original, a, lui, eu une vie courte mais glorieuse. Nous avons raconté son histoire, dans une rubrique estivale l’été dernier.

Un unique fait de mer l’a fait passer à la postérité : la victoire, en septembre 1813, contre l’Alphea, une frégate de guerre anglaise.

Destruction d’une frégate anglaise

Le Renard tombe nez à nez avec le bateau anglais, plus imposant et rapide. Le corsaire est pris en chasse puis canonné. Mais deux boulets de canon du navire malouin percent la coque de la frégate, atteignent la cale à poudre et font exploser la frégate ennemie. Victorieux, le Renard rentre au port de Saint-Malo comme dans l’histoire, en héros.

Un ou deux mâts ?

« Le Renard de l’époque était un bateau très bas sur l’eau, avec une seule rangée de canons », évoquait dans nos colonnes l’année dernière, Loïc Frémont, passionné de l’histoire malouine, en ressortant ses notes tirées des recherches d’André Lespagnol.

La réplique a été construite à partir des descriptions tirées de la bataille d’Alphea. Le doute persiste aussi sur le nombre de mâts. Si la réplique d’aujourd’hui n’en a qu’un, le Renard est décrit, dans Ces Messieurs de Saint-Malo, comme « un petit senau », un voilier à deux-mâts.

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