jeudi 12 octobre 2023

 

"C dans l'air" jeudi 12 octobre 2023 : les invités reçus par Caroline Roux sur France 5





Ce jeudi 12 octobre 2023, Caroline Roux reçoit Christian Chesnot, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France, spécialiste du Moyen-Orient, auteur du livre « Le Qatar - les secrets d’une influence planétaire ».

Depuis l'attaque sans précédent lancée ce samedi par le Hamas, près de 150 personnes ont été enlevées en Israël par le Hamas qui a menacé lundi soir d’exécuter des otages en réaction aux frappes israéliennes qui se multiplient sur la bande de Gaza.

Selon le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, il est encore "trop tôt" pour discuter d’un éventuel échange de prisonniers entre Israël et le Hamas. Le pays du Golfe a déjà servi de médiateur entre Israël et le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007.

Pour Christian Chesnot, grand reporter à la rédaction internationale de Radio France et spécialiste du Moyen-Orient, "en proposant des négociations pour libérer les otages, Doha entretient son rôle d'intermédiaire". D’après les informations d’une source citée par Reuters, ce lundi, des médiateurs du Qatar ont tenu des entretiens en urgence avec des responsables du Hamas pour tenter de négocier la libération de femmes et d'enfants israéliens capturés par le mouvement et détenus à Gaza, en échange de la libération de 36 femmes et enfants palestiniens des prisons israéliennes.

Depuis plus de 10 ans, Doha accueille un bureau politique du Hamas et a fourni des millions de dollars d’aides à Gaza. Pour Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherche sur le monde arabe et la Méditerranée, "le Qatar a contribué au renflouement des caisses du Hamas".

Christian Chesnot reviendra sur le rôle que joue le Qatar dans l'attaque qui a été lancée ce samedi 7 octobre par le Hamas contre Israël.

17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les experts invités : 

Alain Bauer, professeur au CNAM, responsable du pôle sécurité, défense et renseignement.

Nicole Bacharan, historienne et éditorialiste à Ouest-France.

Alexandra Schwartzbrod, directrice adjointe de la rédaction de Libération, ancienne correspondante en Israël de 2000 à 2003.

Vincent Lemire, historien, ancien directeur du Centre de recherche français à Jérusalem.

Le thème de l'émission :

Cinq jours après l’attaque du Hamas la plus meurtrière de l'histoire contre l'État hébreu, dont le bilan dépasse les 1 200 morts et 2.700 blessés, Israël continue de frapper sans relâche la bande de Gaza et jure de "détruire" le groupe terroriste. Hier soir, le Premier ministre Israélien a été très clair : le pays est "passé à l’offensive" et "tout membre du Hamas est un homme mort". "Le Hamas, c’est Daesh et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daesh", a-t-il ajouté lors d’une première allocution solennelle commune avec les membres de son cabinet de guerre formé plus tôt dans la journée. Un organe composé de trois hommes : Benjamin Netanyahou, son rival de l’opposition, Benny Gantz, ancien chef d'état-major de Tsahal, et le ministre de la Défense Yoav Gallant, tous trois sur la même longueur d’onde. "Il faut effacer le Hamas de la surface de la terre" a déclaré hier soir Yoav Gallant. Mais comment ? Se pose notamment la question des modalités d’une intervention terrestre alors que 360 000 réservistes sont désormais mobilisés par l'armée israélienne, soit 4 % de la population appelée à prendre les armes et que le Hamas détient environ 150 otages.

Un conflit surveillé de très près par les Etats-Unis. Le chef de la diplomatie américaine est attendu ce jeudi à Jérusalem pour une visite de solidarité. Depuis le début de l'embrasement, Washington s'est montré plus que jamais en soutien de l'État hébreu. Mais Joe Biden demande à son allié de respecter le droit de la guerre alors que les Etats-Unis travaillent à permettre aux civils de quitter la bande de Gaza, placée en « siège total », et où la lumière s’est éteinte avec l’arrêt hier de la seule centrale électrique du territoire. « La bande de Gaza ne recevra ni eau, ni électricité, ni carburant tant que des otages y seront détenus par le Hamas », a affirmé ce jeudi le ministre de l’énergie israélien, Israël Katz, sur X (anciennement Twitter).

Parmi les otages figurent beaucoup des civils, dont des jeunes capturés pendant un festival de musique, des personnes âgées, des enfants et probablement des Français. Selon un dernier bilan communiqué par Catherine Colonna, la ministre des Affaires étrangères, onze ressortissants français sont morts dans l’attaque en Israël et dix-huit sont portés disparus dont plusieurs enfants "probablement enlevés" par le Hamas. Pour parler de la situation et de ses possibles conséquences en France, le chef de l’Etat a invité à l’Elysée ce midi les différents chefs des partis politiques représentés au Parlement ainsi que les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat. La rencontre sera suivie d’une prise de parole solennelle à 20 heures sur France 2 et TF1. Le ministre de l’Intérieur a indiqué ce matin sur France Inter que "plus d'une centaine" d’actes antisémites recensés en France, depuis samedi dernier et de 24 interpellations dans l’Hexagone. Dans la soirée devrait atterrir à Paris le premier vol spécial affrété par Air France en provenance de Tel Aviv pour rapatrier les compatriotes identifiés comme les plus vulnérables parmi les ressortissants français de passage et résidents en Israël. A savoir les mineurs isolés, les femmes enceintes en particulier, les personnes en situation de handicap ou en situation médicale présentant une urgence particulière sont considérés comme prioritaires. D’autres vols suivront avec les mêmes critères. Un tri "inadmissible" dans le rapatriement des Français selon Daphna Poznanski-Benhamou, membre du bureau de l'Assemblée des Français de l'étranger en Israël. "Je ne sais pas ce qu'il se passe au Quai d'Orsay (…) ils n'ont pas pris du tout la mesure de ce qu'il se passe ici" a-t-elle ajouté sur franceinfo. De son côté, le Quai d'Orsay a répondu que "l'ambassade de France à Tel-Aviv fait son maximum".

Alors quelle est la situation en Israël et dans la bande de Gaza ? 

Y a-t-il un risque que la guerre s’étende, via un embrasement en Cisjordanie (ndlr : occupée par Israël depuis 1967), au Liban, ou dans la région ? 

Faut-il craindre une importation du conflit en France ?

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