lundi 6 novembre 2023

"C dans l'air"

 

17:30 L'invité de "C dans l'air"

Caroline Roux reçoit chaque jour en direct une personnalité qui fait l'actualité. Hommes et femmes politiques, écrivains, philosophes, scientifiques ou l'économistes : 10 minutes de dialogue pour donner un éclairage en prise directe avec l'information du jour.

Ce lundi 6 novembre 2023, Caroline Roux recevra : Marion Van Renterghem, grand reporter, chroniqueuse à L'Express, et auteure du livre "Le piège Nord Stream".


Le 26 septembre 2022, les deux gazoducs sous-marins Nord Stream explosaient en mer Baltique, à 80 mètres de profondeur. Ce projet de pipelines, qui reliaient la Russie à l’Allemagne à travers la Baltique, avait été initié au début des années 2000. Leur particularité était qu’ils contournaient l’Ukraine, alors qu’avant leur construction, 80% du gaz russe transitait par les gazoducs ukrainiens. Une situation qui a rendu l’Europe encore plus dépendante du gaz russe, et probablement laissé les mains libres à Vladimir Poutine pour attaquer l’Ukraine. Ce qu’il fit le 24 février 2022.

Une guerre qui aujourd’hui piétine. Le président ukrainien, qui a repoussé dimanche l'idée même de négociations avec Moscou, a annoncé qu'une enquête allait être menée sur la mort d'un groupe de soldats ukrainiens décimés par un tir de missile russe vendredi. Le conflit continue, mais semble passer au second plan. Alors que les Etats-Unis ont voté une nouvelle aide de 425 millions de dollars à l’Ukraine, Volodymyr Zelensky a regretté samedi que le conflit entre Israël et le Hamas ait "détourné l'attention" de la guerre entre l'Ukraine et la Russie, quelques jours après que Valeri Zaloujny, commandant en chef de l’armée ukrainienne a parlé d'"impasse" du conflit. Il a également invité, dimanche lors d’une interview à la chaîne NBC, l’ancien président Donald Trump à venir constater de lui-même la situation en Ukraine. De son côté, Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain a fait part la semaine dernière du risque que Vladimir Poutine ne "tire profit" du conflit entre Israël et le Hamas.

Marion Van Renterghem reviendra sur la situation du conflit entre la Russie et l’Ukraine, et sur le jeu diplomatique de Vladimir Poutine.

17:45 "C dans l'air"

Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

Les experts invités :

Christophe Barbier, éditorialiste politique, conseiller de la rédaction de Franc-Tireur.

Nathalie Saint-Cricq, éditorialiste politique à France Télévisions.

Frédéric Micheau, directeur général adjoint - OpinionWay.

Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction des Echos.

Le thème de l'émission : Immigration : que prévoit le projet de loi ?


Evoqué depuis plus d’un an, le projet de loi immigration, porté par Gérald Darmanin, est débattu à partir de ce lundi après-midi au Sénat. Les débats s’annoncent houleux alors que la majorité apparaît fracturée entre mesures de fermeté et dispositifs d’intégration.
Parmi les principaux articles qui seront discutés, plusieurs doivent permettre d’expulser plus facilement les délinquants ainsi que les déboutés du droit d’asile, mais aussi limiter l’entrée des étrangers avec la tenue d’un débat annuel sur des quotas d’immigration, la délivrance d’une carte de séjour conditionnée à un niveau minimal de maîtrise du français et qui pourrait être retirée par la suite pour non-respect des "principes de la République", comme la liberté d’expression, l’égalité entre les hommes et les femmes, la dignité de la personne humaine ou encore le respect de la laïcité.

Mais c’est surtout la régularisation des sans-papiers qui travaillent dans les secteurs en tension, qui est le principale point de discorde. C’est le fameux article 3 qui agite depuis des mois la majorité présidentielle, entre une aile gauche qui a fait de cette mesure d’intégration un élément indispensable pour qu’ils votent le projet de loi, et une aile droite portée par Gérald Darmanin prête à y renoncer, notamment pour rallier le soutien des LR. Car ces derniers ne veulent pas en entendre parler. Durant l’examen en commission, les sénateurs n’ont pas souhaité l’amender, gardant les débats pour la discussion publique, qui s’annonce d’ores et déjà très tendue.

La majorité sénatoriale de droite souhaite également remplacer l’aide médicale d’Etat (AME), permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès aux soins, en "aide médicale d’urgence", aux conditions d’accès bien plus strictes. Une mesure qui là encore est loin d’être soutenue par toute la majorité présidentielle, y compris au gouvernement. Gérald Darmanin s’y est déclaré favorable à titre personnel. La Première ministre a dit ce matin sur France Inter qu’elle n’était "pas favorable à une suppression de l’AME", un dispositif qui est "un enjeu d’humanité et de santé publique. Elisabeth Borne a également considéré que l’article 3 était "une mesure de bon sens" visant à "permettre à des personnes qui sont sur notre territoire depuis des années, qui sont bien intégrées, qui travaillent depuis des années, de pouvoir être régularisées". "Évidemment, l’intention du gouvernement n’est pas de faire des appels d’air", a affirmé la cheffe du gouvernement, avant d'ajouter: "On est dans un pays où l'on a encore un taux de chômage de plus de 7%, donc la priorité est évidemment que les emplois puissent être pourvus par ceux qui n’en n’ont pas." Par ailleurs, "je vous confirme que tout ça ne doit pas dispenser des employeurs de réfléchir à l'attractivité de leurs emplois", dit encore la Première ministre.
Actuellement de nombreux secteurs en tension, tels que l’hôtellerie-restauration, les services à la personne, le bâtiment et la sécurité, tournent grâce à des travailleurs étrangers.

Alors que prévoit le projet de loi immigration ? Que contient l’article 3 ? Quels sont les métiers en tension ? Enfin que se passe-t-il outre-Rhin ? L'Allemagne est-elle en train de tourner le dos à l'accueil des migrants ? Le chancelier Olaf Scholz organise, ce lundi 6 novembre, à Berlin un sommet sur l’immigration avec les seize présidents de région. Le sujet pèse de plus en plus sur la politique allemande à quelques mois des élections européennes, et alors que l’extrême droite est en hausse dans le pays.

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