Tempête Ciaran à Trégastel : « On s’attendait à un coup de tabac, mais pas à ça ! »
La tempête Ciaran, qui a balayé les côtes bretonnes dans la nuit du mercredi 1er au jeudi 2 novembre 2023, n’a pas épargné le Trégor côtier. À Trégastel (Côtes-d’Armor), les vitrines de deux magasins du Coz-Pors ont été détruites, laissant les propriétaires estomaqués. Reportage.
Face au Coz-Pors de Trégastel (Côtes-d’Armor), quelques habitants en ciré viennent constater les dernières rafales de vent, ainsi que l’étendue des dégâts. Le passage de la tempête Ciaran a laissé des marques dans le paysage de la station balnéaire : outre le sable rose qui s’est répandu à travers les rues proches de la plage, quelques commerces ont également essuyé la colère du vent.
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« Estomaqué »
À l’intérieur de la crêperie des Sept-Îles, Matéo Guillou tente de remettre de l’ordre dans la salle du restaurant. Pendant la nuit, la véranda de cette affaire de famille a succombé aux coups de boutoirs du vent : « Hier, je regardais mon système de vidéosurveillance pour m’assurer de ce qui se passait au restaurant, explique le trentenaire, l’œil fatigué par une nuit trop courte. Vers 4 h 15, une partie du toit a lâché, et le vent s’est engouffré. »
Malgré le triple blindage des vitres, les projectiles divers et la force du vent auront eu raison de la véranda, pourtant refaite à neuf en février : « Je suis estomaqué par la puissance des éléments, confie le gérant. On a du sable partout, jusqu’aux cuisines. On s’attendait à un coup de tabac, mais pas à ça ! »
Un coup dur pour le glacier, qui avait ouvert pour les vacances scolaires. En attendant les réparations, les sept salariés des Sept-Îles ne pourront pas reprendre le travail : « On va tout faire pour rouvrir avant Noël, mais je ne sais pas encore combien de temps tout cela va prendre. »
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Deux genres d’humains
Au magasin de souvenir la Ville d’Ys, juste à côté de la crêperie, les plaques de bois apposées sur ce qui reste de la vitrine attestent de la violence de la tempête : « Je suis arrivée dès que j’ai pu ce matin, explique Carole Gaonach, gérante de l’échoppe, les mains violacées par le froid. J’avais peur pour le magasin, je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. »
Là aussi, une planche de bois volante a fracassé la vitrine, laissant les marchandises à la merci du vent, du sable et de la mer. Certaines personnes auraient même profité des circonstances pour voler des statuettes d’oiseaux marins et autres colifichets proposés à la vente : « C’est le triste genre humain, que voulez-vous… », soupire la patronne.
Mais elle préfère retenir l’élan de solidarité qui lui a permis de nettoyer et protéger sa boutique : « Très vite, des clients, des voisins ou des anonymes sont venus me prêter main-forte. C’est ça qui compte, pas le reste. »
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