17:45 "C dans l'air"
Axel de Tarlé décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Le thème de l'émission : Ukraine : l'Europe tergiverse, Poutine jubile
Les Vingt-Sept, réunis actuellement à Bruxelles, ont donné leur feu vert à la candidature de l’Ukraine à l’Union européenne. Les négociations vont pouvoir s’ouvrir. Le Premier ministre hongrois est sorti de la salle du Conseil européen, au moment de son adoption, évitant de mettre son veto à la décision soutenue par les autres chefs d’Etat et de gouvernement européens.
Dans la foulée, Volodymyr Zelensky a immédiatement réagi : "C’est une victoire pour l’Ukraine. Une victoire pour toute l’Europe. Une victoire qui motive, inspire et renforce." Mais peu après dans la nuit le président ukrainien a dû un peu déchanter car Viktor Orban a bloqué l’adoption d’un nouveau soutien financier à Kiev de 50 milliards d’euros d’ici à 2027. Les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à s’entendre toutefois la question n’est pas définitivement tranchée. Ils ont décidé de se donner quelques semaines pour trouver un compromis et se retrouveront en janvier.
Mais alors que la contre-offensive ukrainienne est dans l’impasse, que les Etats-Unis se déchirent sur la poursuite de leur aide à Kiev, sur fond de conflit meurtrier entre Israël et le Hamas, ce blocage est un revers supplémentaire pour l’Ukraine dont le maître du Kremlin n’a pas manqué de se réjouir, saluant ce vendredi une Hongrie qui "défend ses intérêts". La veille c’est un Vladimir Poutine ragaillardi par les difficultés de Kiev qui à la télévision avait affiché sa confiance en la "victoire", répondant aux questions de la presse et de citoyens, un exercice traditionnel auquel il avait renoncé l’année dernière. "La victoire sera à nous", a-t-il clamé avant de rappeler que ses objectifs demeurent inchangés après deux ans de conflit : chasser le pouvoir actuel et détruire les capacités militaires de son voisin pro-occidental. Vladimir Poutine a également pour la première fois révélé combien de soldats russes étaient engagés sur le front ukrainien : 617.000, parmi lesquels 244.000 mobilisés. Le président russe n’a en revanche pas parler des pertes de son armée, les Etats-Unis les évaluant à 315.000 militaires blessés ou morts.
Un front scruté par la Pologne, les États baltes et les pays frontaliers de l'Ukraine qui craignent une extension du conflit, et cherchent plus que jamais, à s'armer et à peser sur les décisions de l'Otan comme à Vilnius. Du côté de l'Union européenne, des initiatives sont prises comme celle de la Commission européenne destinée à financer la remontée en puissance de l'industrie munitionnaire européenne avec le déblocage de crédits alors que la course à l’armement gagne l’ensemble des pays du monde. Dans ce contexte, la France est désormais numéro deux mondial de la vente d’armes, derrière les Etats-Unis. Les exportations françaises d’armement ont battu leur record historique en 2022, portées par la vente de célèbre Rafale mais aussi du canon Caesar, un système d'artillerie mobile et précis, qui a démontré son efficacité en Ukraine.
Alors comment vont se dérouler maintenant les négociations sur l’adhésion de l’Ukraine à l’UE ?
Pourquoi Viktor Orban bloque-t-il l’aide européenne destinée à Kiev ?
Quelle est la situation sur le front ukrainien ?
A quoi servira la base américaine de Redzikowo en Pologne, située à moins de 250 km de la Russie ?
Enfin qu’est-ce que le club Caesar ?
Les experts invités :
Jean-Dominique Giuliani, président de la Fondation Robert Schuman.
Elsa Vidal, rédactrice en chef de la rédaction en langue russe à RFI.
Vera Ageeva, politologue, spécialiste de la Russie.
François Beaudonnet, rédacteur en chef à la rédaction européenne de France télévisions
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