17:45 "C dans l'air"
Caroline Roux décryptera en direct l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.
Les experts invités :
Yves Thréard, éditorialiste, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.
David Doukhan, rĂ©dacteur en chef du service politique du Parisien / Aujourd’hui en France.
Anne-CharlÚne Bezzina, constitutionaliste, maßtre de conférences en droit public.
JérÎme Fourquet, directeur département Opinion - Institut de sondages IFOP.
Le thĂšme de l'Ă©mission :
Quelle place donner Ă la voiture dans nos villes ? Consulter dimanche, les Parisiens ont dit oui Ă prĂšs de 55 % au triplement des tarifs de stationnement pour les grosses voitures individuelles et polluantes dans l’hypercentre de la capitale. Un "choix clair" saluĂ© par Anne Hidalgo, mĂȘme si le scrutin n’a pas dĂ©placĂ© les foules (moins de 6 % des votants). "C’est la dĂ©mocratie qui l’emporte" a dĂ©clarĂ© la maire de Paris, indiquant qu’elle espĂ©rait prĂ©senter le texte en mai, pour une mise en application au 1er septembre. L’idĂ©e dĂ©jĂ validĂ©e Ă Lyon devrait entrĂ©e en application en juin.
A Marseille, en revanche, c’est la question sensible des zones Ă faibles Ă©missions (ZFE) qui est au centre de l’attention car elle touche aux voitures les plus polluantes et donc des plus modestes dans l’agglomĂ©ration la plus pauvre de France oĂč le rĂ©seau de transports en commun connait un trĂšs grand retard. D’oĂč l’annonce hier de Martine Vassal, la prĂ©sidente de la MĂ©tropole Aix-Marseille-Provence (divers droite), dans un entretien Ă La Tribune Dimanche, de reporter "sine die" l’extension de la ZFE aux vĂ©hicules Crit’Air 3. Une ZFE a Ă©tĂ© mise en place dans le centre de Marseille en 2022, excluant d’abord les vĂ©hicules les plus polluants (Crit’Air 5) puis les Crit’Air 4. L’application pour les Crit’Air 3 (Ă essence de 1997 Ă 2005, diesel de 2006 Ă 2010) devait entrer en vigueur le 1er janvier 2025 dans la ville mais en dĂ©cembre, une Ă©tude soulignait que les mĂ©nages les plus modestes seraient trĂšs affectĂ©s. A Marseille, oĂč il n’y a que deux lignes de mĂ©tro, trois lignes de tramway, un grand chantier a Ă©tĂ© annoncĂ© par Emmanuel Macron dans son plan Marseille en grand pour dĂ©velopper les transports en commun.
Deux villes, deux ambiances alors que depuis quelques mois, un refrain monte : "L’Ă©cologie, ça commence Ă bien faire". De Pascal Praud Ă Laurent Wauquiez, et jusqu’Ă certaines dĂ©clarations d’Emmanuel Macron, un ras-le-bol se fait entendre. Le chef de l’Etat qui avait dit en 2022 "ce quinquennat sera Ă©cologique ou ne sera pas" semble dĂ©sormais mettre ses ambitions sur "pause". Ainsi les rĂ©ponses apportĂ©es Ă la colĂšre agricole - de la mise Ă l’arrĂȘt d’un plan anti-pesticide, Ă la remise en cause de la mĂ©thode des jachĂšres - s’inscrivent dans un tournant Ă droite amorcĂ© par le chef de l’Ătat depuis plusieurs mois, sous couvert "d’Ă©cologie Ă la française", et confirmĂ© par la nomination au sein du gouvernement de Gabriel Attal de personnalitĂ©s de droite Ă des postes stratĂ©giques comme Rachida Dati au ministĂšre de la Culture.
De quoi faire grincer des dents Ă l'aile gauche de la Macronie mais aussi au Modem. François Bayrou, relaxĂ© ce lundi par le tribunal correctionnel de Paris "au bĂ©nĂ©fice du doute" dans l’affaire des assistants parlementaires europĂ©ens, devrait tenter de peser jusqu’au bout sur les nouvelles nominations attendues ces prochaines heures au gouvernement.
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