⬛ Macron, la dissolution et les « cloportes »
Le premier tour des élections législatives est dans neuf jours, mais déjà dans le camp de la majorité présidentielle, les tensions et les critiques émergent. La décision d’Emmanuel Macron de dissoudre l’Assemblée nationale après les élections européennes suscite encore incompréhensions et critiques. Sur le terrain, de nombreux candidats font campagne sans afficher de photo du chef de l’État, y compris le Premier ministre Gabriel Attal, qui souhaite mener cette campagne législative de manière autonome.
Plusieurs figures importantes du camp d’Emmanuel Macron, comme Edouard Philippe, expriment ouvertement leur distance. Jeudi soir sur TF1, l’ancien Premier ministre a indiqué que bien que la décision de Macron soit souveraine, on peut s’interroger sur son opportunité. Il a précisé qu’il fera part de son opinion en temps voulu, accusant Macron d’avoir « dissous » la majorité présidentielle et exprimant son intention de créer une nouvelle majorité parlementaire avec des bases différentes.
Sur TV5 Monde, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a critiqué les conseillers du président, les accusant d’être responsables de cette dissolution, qualifiant certains d’entre eux de « cloportes ». La présidente de l’Assemblée nationale a déclaré sur franceinfo qu’une coalition aurait été une meilleure option. Candidate dans les Yvelines, elle aspire à sa réélection et à la formation d’une « coalition républicaine » pour gouverner.
Malgré la défaite de son camp aux européennes et les distances prises par ses alliés, Emmanuel Macron espère encore un sursaut du « bloc central » les 30 juin et 7 juillet face à l’alliance de gauche et à l’extrême droite. La participation sera déterminante, avec plus d’un million de procurations enregistrées en dix jours. Selon une récente enquête Ifop-Fiducial, le RN et ses alliés reculeraient légèrement à 34 % des intentions de vote au premier tour, suivis du nouveau Front populaire à 29 %, et de la majorité présidentielle à 22 %. Cette situation est observée de près par les voisins européens et la Russie, avec le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, confirmant suivre ces développements avec attention.
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