ÉLECTIONS PIEGE À CONS

 

Épisode 1

France, 9 juin 2024, soir d'élections européennes remportées par un parti populiste mené par un « bogosse » tiktokeur sous emprise d'une quinqua famélique. Un adulescent HPI en crise d'ego permanente, et accessoirement président de la République, décide contre tout bon sens de dissoudre l'Assemblée nationale dans une grande élection suicide, alors même que son pays accueille les JO et que la sûreté nationale est au rooftop de l'inflammabilité.

Par l'odeur du fromage électoral alléché, 

un vieux sénateur socialiste revanchard, ancien bouffeur de curé reconverti dans la djellaba, profite de cette occasion inespérée pour réaliser une OPA sur la gauche républicaine. Dépassé par sa droite, le boutiquier des conservateurs liquide son enseigne à la concurrence. Expulsé par ses pairs, le félon trouve refuge dans un studio (TV) de Bolloré. Pendant ce temps, Édouard Philippe scrute son Horizon : aucun Front républicain ne se dessine. Fin du premier épisode.

Épisode 2 : soupe populaire et open bar !

À gauche, on rince gratos. Et d'abord les copains, ce sont les soldes avant l'heure. On n'est plus à 300 milliards près ! LFI a définitivement fait table rase de « Place publique ». Le grand vainqueur du camp des progressistes aux européennes, Raphaël Glucksmann, n'aura jamais si mal porté son nom. « L'homme chanceux » est devenu le cocu de l'histoire.

Législatives : Raphaël Glucksmann valide l’union de la gauche et assure avoir obtenu des garanties

L’eurodéputé et leader de Place publique estime que « la seule chose qui importe, c’est que le Rassemblement national ne gagne pas ces élections législatives ».

 Résultat : la social-démocratie va ramasser les miettes de l'islamo-gauchisme. De la fiancée de Louis Boyard au fiché S de quartier, Mélenchon a investi la crème de la méritocratie républicaine. Quant à Alexis et Raquel, les Thénardier de Montreuil, ils ont subi la purge du Robespierre des Yvelines. On n'est jamais aussi bien servi que par ses amis. Une pensée pour Adrien Quatenens qui a renoncé à son investiture. Une gifle, d'après l'intéressé...

Pour dissiper les soupçons d'entrisme antirépublicain, le Nouveau Front populaire peut compter sur un soutien de poids : François Hollande. L'ex-président est candidat dans la première circonscription de Corrèze et s'imagine déjà en « recours ». Son suppléant sera-t-il un membre du NPA ou un décolonial-antisioniste-charia-friendly choisi par Mathilde Panot ?

Épisode 3 : le renoncement national

Après le choc, le pare-chocs. La presse humaniste et les milieux économiques affichent leurs inquiétudes devant l'hypothèse d'un RN aux manettes. Ils mettent en garde les électeurs sur le chaos à venir. Une déflagration conjoncturelle telle que Jordan Bardella hésiterait lui-même à devenir Premier ministre ? Car le kid de Saint-Denis est malin. Il sait que pour gagner, il faut rassembler. Depuis deux jours, il infléchit sa ligne pour attirer dans ses filets la poiscaille des inquiets. Un polissage XXL qui agace en interne. « Encore une semaine, et le gamin va nous mettre le droit de vote des immigrés au menu », s'agacent ses proches.

L'image du Rassemblement national s'est améliorée ces dernières années grâce à des « discours moins violents » et aux réseaux sociaux avec « la mise en avant d'un candidat auquel la jeunesse peut s'identifier », citons  Jordan Bardella et sa « communication ultramaîtrisée » sur TikTok. 

Épisode 4 : la résistance s'organise

Artistes, associations, collectifs, syndicats, amicales sportives, clubs de plage et philatélique… tout le monde appelle à faire barrage au RN. Bien qu'on connaisse l'inefficacité d'une telle démarche, la tendance est au barrage « Macif », y compris à la Maif. En effet, les deux mutuelles ont pris position contre le RN. Dans un communiqué, le Planning familial a appelé à voter contre l'extrême droite au nom des femmes… Une pilule dure à avaler pour Marine Le Pen qui pratique l'IVG (l'incapacité volontaire de gouverner) par tradition familiale.