jeudi 11 juillet 2024

C DANS L'AIR 11 JUILLET

  Dans une lettre adressée aux Français hier, Emmanuel Macron a déclaré vouloir « se laisser un peu de temps » pour nommer le futur Premier ministre. Il estime que « personne n’a gagné les élections » et appelle à des compromis pour « un large rassemblement ». 


France ingouvernable : comment sortir de l’impasse ?

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron affirme que «personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires». Reuters/Stéphane Mahe

Dans sa lettre aux Français, Emmanuel Macron affirme que «personne ne l’a emporté. Aucune force politique n’obtient seule une majorité suffisante et les blocs ou coalitions qui ressortent de ces élections sont tous minoritaires».


Les propositions fusent. De Xavier Bertrand à Raphaël Glucksmann, en passant par Manuel Valls ou Carole Delga, les candidats pour Matignon se multiplient, mais aucun ne semble capable de proposer une coalition assez solide pour éviter d’être renversé. D’un point de vue arithmétique, la situation est bloquée : le RN est écarté, la droite de Laurent Wauquiez refuse toute alliance, les Insoumis veulent imposer « uniquement leur programme », et les centristes ne sont pas assez nombreux.

 « On ne peut pas jouer avec la France », dénonce  Gérard Larcher, président LR du Sénat, toujours amer après la dissolution.

 De son côté, Manon Aubry, de La France Insoumise, parle de « déni de réalité ». 

La gauche souhaite que le président les invite à gouverner, mais le NFP cherche toujours un Premier ministre. « On prend trop de temps », s’inquiète l’écologiste Sandrine Rousseau.

Le camp macroniste, quant à lui, semble de plus en plus divisé. Le député Sacha Houlié, ancien membre de l’aile gauche du camp présidentiel, a annoncé qu’il ne siégerait plus avec le groupe Renaissance, expliquant vouloir constituer un nouveau groupe allant de « la droite sociale à la gauche socialiste ». D’autres préfèrent un rapprochement exclusif avec la droite, mais plusieurs députés menacent alors de faire sécession.

Pendant ce temps, le RN est en introspection. Gilles Pennelle, responsable du « plan Matignon », a démissionné en début de semaine, suite à des polémiques sur ses recrutements controversés. Les regards sont déjà tournés vers un « probable retour aux urnes ». Dans cette optique, Jordan Bardella a demandé à ses députés d’être « parfaitement irréprochables ». La « stratégie de la cravate » continue, bien que Bardella prenne la tête des Patriotes, un nouveau groupe d’extrême droite au Parlement européen, fondé par Viktor Orbán.

Quelle est donc la stratégie de Macron ? 

Le camp présidentiel est-il en train de se déliter ? 

Comment le RN peut-il rebondir après sa défaite ?

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