C dans l’air du 15 juillet 2024
Trump attaqué…la campagne électorale bascule
Samedi soir, lors d’un meeting en Pennsylvanie, Donald Trump a été blessé à l’oreille par des tirs. Immédiatement évacué par les agents du Secret Service, responsables de la sécurité des présidents et anciens présidents, Trump a brandi le poing et semblé crier « fight » (combat, NDLR) avant de quitter l’estrade. L’image a rapidement fait le tour du monde, renforçant la trumpmania à travers le pays.
Malgré sa blessure, Trump est arrivé hier soir à Milwaukee, dans le Wisconsin, où se tiendra la convention républicaine. Il a affirmé sur son réseau social « Truth Social » : « Pas question qu’un tireur m’impose un changement de calendrier. » L’ancien président a maintenu son agenda, devant être officiellement investi par son parti pour la présidentielle de novembre prochain. Il a appelé au « calme » tout en utilisant cette tentative d’assassinat pour galvaniser ses partisans. « Je ne devrais pas être ici, je devrais être mort », a-t-il déclaré au New York Post, décrivant l’événement comme une « expérience très surréaliste ». Les investigations se poursuivent et le FBI a révélé les premiers éléments de l’enquête.
« Nous enquêtons sur cette tentative d’assassinat, que nous considérons également comme un potentiel acte de terrorisme intérieur », a déclaré l’agent du FBI Bobby Wells. Le tireur présumé, Thomas Matthew Crooks, un Américain de 20 ans originaire de Pennsylvanie, a tiré depuis le toit d’un hangar surplombant le rassemblement de Trump, le blessant à l’oreille et tuant un spectateur. Il a été abattu par les tireurs d’élite du Secret Service. Des explosifs ont également été retrouvés dans son véhicule.
Pourquoi Crooks a-t-il tenté d’assassiner l’ancien président des États-Unis ?
Était-ce pour des raisons politiques ?
Comment a-t-il pu s’approcher si près de Trump avec une arme ?
Le Secret Service devra répondre à ces questions alors que de nombreuses théories émergent sur les réseaux sociaux.
Joe Biden a, de son côté, appelé les Américains à « faire baisser la température de notre vie politique » au nom de l’unité nationale. « La politique n’est pas un champ de bataille meurtrier » et « la violence ne doit pas devenir quelque chose de normal », a-t-il déclaré depuis le Bureau ovale. « Nos convictions, aussi fortes soient-elles, ne doivent jamais sombrer dans la violence. (…) Il est temps de se calmer », a ajouté le président américain. Le candidat démocrate a dû mettre sa campagne en pause, luttant toujours pour dissiper les préoccupations concernant son âge et ses absences.
Quelles sont les motivations du tireur présumé et les circonstances exactes de l’incident ?
Quelles seront les conséquences sur la présidentielle américaine ? Est-ce un tournant dans la campagne ?
"Ce qui est impressionnant, c’est le réflexe de Donald Trump. C’est le maître de la communication. C’est un ancien présentateur de télé réalité. Il sait faire de la bonne télé. Maintenant cela va être le survivant contre le mort-vivant".
XAVIER YVON - Chef du service reportages - France Inter, ex-correspondant aux États-Unis.
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