mardi 16 juillet 2024

C DANS L'AIR 16 JUILLET

Alors qu’Emmanuel Macron a fait savoir au gouvernement, réuni ce mardi en Conseil des ministres, qu'il accepterait en fin de journée la démission du Premier ministre et de son équipe, chargés ensuite de gérer les "affaires courantes", une question désormais s’impose :
  qui pour succéder à Gabriel Attal à Matignon ? 

A gauche, le socialistes, écologistes et communistes proposent l’économiste Laurence Tubiana, négociatrice de l’accord de Paris et ancienne présidente dans la convention citoyenne pour le climat. Mais les Insoumis s’y opposent. Manuel Bompard a jugé ce matin que "s’il s’agit de faire rentrer par la fenêtre les macronistes qui ont été chassés par les électrices et les électeurs lors des législatives, c’est une proposition pas sérieuse". La France insoumise avait déjà exclu hier dans un communiqué toute candidature "issue de la société civile" et conditionné la reprise des négociations au sein du NFP à un accord sur la présidence de l’Assemblée nationale. Le vote doit avoir lieu ce jeudi.
Le nom de Laurence Tubiana avait déjà circulé il y a quelques années comme une potentielle Première ministre d’Emmanuel Macron. "Il avait essayé de la débaucher mais elle n’avait pas accepté. Ce qui prouve qu’elle a des convictions solides" et "que son camp c’est la gauche. Elle n’a jamais dévié" a affirmé ce matin Olivier Faure. D’autre part, "je ne vois pas au nom de quoi il faudrait considérer que, quand il y a trois formations politiques sur quatre et en réalité une majorité de parlementaires du Front populaire qui sont prêts à accepter cette candidature, je ne vois pas en quoi il faudrait considérer que la parole d'un seul s'impose à tous les autres", a déclaré le Premier secrétaire du PS, estimant qu'une candidature de Mme Tubiana était "irrécusable" par Emmanuel Macron. "Si on ne trouve pas de solutions dans les heures qui viennent ou dans les jours qui viennent, ce serait un véritable naufrage", a renchéri Fabien Roussel ajoutant : "Je m'interroge sur leur choix véritable : ils veulent construire, répondre aux attentes des Français ou trouver un prétexte pour partir et rester dans l'opposition qui est beaucoup plus confortable".

Confusion et divisions règnent ce mardi à gauche alors qu’à droite et au centre, l’heure ne semble pas non plus à l’entente sur fond de bataille pour le perchoir.  
La présidente sortante du Palais-Bourbon, Yaël Braun-Pivet, réélue députée des Yvelines, brigue sa propre succession, mais s’apprête à se soumettre mercredi à une primaire dans son groupe. Une équation d’autant plus compliquée, alors que le groupe Ensemble pour la République (EPR), désormais présidé par Gabriel Attal, peine à s’entendre avec ses alliés du MoDem et d’Horizons. 
Laurent Wauquiez qui a fait son retour à l’Assemblée et pris la présidence du groupe LR rebaptisé "la droite républicaine" ( 40 députés) de son côté vient de présenter un "pacte législatif" qu’il verrait bien être le fondement d’un éventuel accord avec les députés issus de l’ancienne majorité. Une démarche qui fait écho à l’"accord technique" entre le camp présidentiel et les Républicains évoqué par Édouard Philippe la semaine dernière. Mais ces propositions divisent les Macronistes. Nombreux sont les députés voulant placer le curseur plus au centre. 
Le chef de l’Etat aurait indiqué en Conseil des ministres qu’il était de la "responsabilité" de son camp de "mettre une proposition sur la table en vue d’une coalition majoritaire ou d’un large pacte législatif".

Alors qui est Laurence Tubiana ? 

Pourquoi son profil pour Matignon ne fait-il pas l'unanimité au sein du NFP ? 

Que se passe-t-il à droite et au centre ? 

Enfin, alors que la course à la présidence de l'Assemblée nationale s'accélère, quels sont les enjeux derrière cette bataille du perchoir ? 

Nous en parlerons dans #cdanslair à 17.45 sur France 5. Retrouvez la présentation des experts de ce soir sur notre site. Vous pouvez dès maintenant nous poser vos questions en commentaire !

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