lundi 8 juillet 2024

C DANS L'AIR

 Législatives : ce coup de théâtre venu de la gauche


Personne n’aurait pu prévoir ce coup de théâtre : l’alliance de gauche du Nouveau Front Populaire (NPF) a pris la tête des législatives anticipées, obtenant 182 sièges à l’Assemblée contre 163 pour les macronistes et 143 pour le RN. Le 9 juin dernier, lors de la dissolution, peu auraient parié sur un tel succès, surtout avec la gauche profondément divisée aux Européennes.

Hier soir, dès 20h05, Jean-Luc Mélenchon a savouré cette victoire et a appelé Macron à nommer un Premier ministre issu du NPF pour mettre en œuvre son programme sans « subterfuge, arrangement ou combinaison ». Cependant, cette prise de position crée des tensions à gauche, où la nécessité d’une coalition semble inévitable. La personnalité de Mélenchon pose également problème, surtout que La France Insoumise, avec 75 députés, domine le NPF. Clémentine Autain, qui ne siègera pas avec les Insoumis, appelle à une élection pour choisir un candidat à Matignon et à la formation d’un « nouveau groupe politique non caporalisé » à l’Assemblée.

Le Rassemblement National, de son côté, subit une sévère désillusion. Donné vainqueur, le parti n’atteint ni la majorité absolue ni la majorité relative. L’impréparation de certains candidats et l’efficacité d’un front républicain ont plombé la campagne. Jordan Bardella dénonce une « alliance du déshonneur », et même si Matignon lui échappe, il estime que le RN revient plus fort que jamais à l’Assemblée. Marine Le Pen considère que « notre victoire n’est que différée ».

Chez les macronistes, on se félicite d’avoir sauvé les meubles. Avec un score meilleur que prévu, la coalition centriste reste intacte. 

La soirée électorale de Vincent Thiébaut (Horizons) en Alsace, suivie par *C dans l’air*, montre un sauvetage de siège. Néanmoins, Ensemble ressort affaibli de ces élections, à tel point que Gabriel Attal a présenté sa démission ce matin, bien que l’Élysée lui ait demandé de rester « pour l’instant » et pour la « stabilité » du pays. 

Avec une Assemblée divisée en trois blocs sans majorité, le risque de paralysie est réel.

. Alors, comment expliquer la victoire inattendue du NPF ?

. Pourquoi le RN subit-il un tel revers ? 

. Quel avenir pour le macronisme ?

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