vendredi 9 août 2024

C DANS L'AIR 9 AOÛT

 Proche-Orient : le forcing diplomatique 



Alors que les discussions en vue d’une trêve dans la bande de Gaza et d’une libération des otages par le Hamas étaient au point mort, Israël a accepté de reprendre le 15 août les négociations sous la pression des États-Unis, de l’Égypte et du Qatar qui ont prévenu qu’il n’y a "plus de temps à perdre ni d’excuses" pour de nouveaux atermoiements. Cette timide avancée intervient alors que les combats continuent dans la bande de Gaza, avec au moins 18 morts jeudi dans des frappes israéliennes sur deux écoles selon le mouvement islamiste palestinien Hamas, et sur fond de craintes d’escalade militaire généralisée au Moyen-Orient. 


Les tensions régionales ont en effet redoublé après l’assassinat d’Ismaïl Haniyeh, et celui, le 30 juillet, de Fouad Chokr, le chef militaire du Hezbollah libanais, allié du Hamas, tué dans une frappe près de Beyrouth. L’Iran a accusé Israël d’avoir tué le chef du Hamas et promis une riposte. Mardi, le Hamas a défié Israël en portant à sa tête Yahya Sinouar, accusé par les autorités israéliennes d'être d’un des cerveaux de l’attaque lancée le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. Le même jour, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken a demandé à l’Iran et à Israël d'éviter une "escalade" militaire. 


En coulisse, les tractations diplomatiques se poursuivent tous azimuts pour éviter un embrasement de toute la région tandis que l’Etat hébreu se prépare à une riposte de l’Iran et du Hezbollah libanais, avec l’appui potentiel de leurs alliés de l’"axe de la résistance" (Yémen, Syrie, Irak) et s’active pour consolider une coalition internationale. Selon un haut responsable américain cité par le Wall Street Journal, Washington a prévenu Téhéran que toute attaque d'envergure contre Israël entraînerait des conséquences dévastatrices pour l'économie iranienne et la stabilité du nouveau gouvernement. Les États-Unis ont également annoncé avoir déployer davantage de navires de guerre et d’avions de combat au Proche-Orient pour "protéger leurs troupes et leur allié israélien".


De son côté Téhéran promet toujours une réponse "ferme", mais laisse entendre qu’une condamnation de l’Etat hébreu par le Conseil de sécurité des Nations unies ôterait toute nécessité à une riposte militaire alors qu’au Liban, le Hezbollah échange des tirs chaque jour avec Tsahal, obligeant les Israéliens vivant près de la frontière à évacuer. Le chef du Hezbollah au Liban a affirmé qu’ils étaient "obligés de riposter" "quelles qu'en soient les conséquences". A Jérusalem, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a indiqué hier soir qu’Israël combattrait "de toutes ses forces" le Hezbollah s’il poursuivait son agression.


Alors quelle riposte de Téhéran et ses alliés

Le Hezbollah pourrait-il agir sans l’Iran ? 

Qui est Yahya Sinouar, le nouveau chef du Hamas ? 

Quel est le message envoyé par sa nomination ? 

Et qu'est-ce que la "diplomatie de l'otage" pratiquée par l'Iran ? 

Dans ce contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, les familles des trois Français détenus en Iran - Cécile Kohler et son conjoint Jacques Paris, ainsi qu'un troisième ressortissant de l'Hexagone, prénommé Olivier – sont dans l’angoisse et appellent à ne pas les oublier.  


Nous en parlerons dans #cdanslair à 17.45 sur France 5. Retrouvez la présentation des experts de ce soir sur notre site. Vous pouvez dès maintenant nous poser vos questions en commentaire !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire