jeudi 12 septembre 2024

C DANS L'AIR 12 SEPTEMBRE

 




Barnier : le casse-tête du casting !


Emmanuel Macron et Edouard vont être réunis au Havre ce soir pour commémorer les 80 ans de la libération de la ville. Les relations sont compliquées entre le président et son premier Premier ministre, encore plus depuis que ce dernier a officialisé sa candidature à l’élection présidentielle la semaine dernière. Car si le président d’Horizons multiplie ces derniers jours les compliments à l’égard du nouveau locataire de Matignon – "un homme expérimenté, méthodique, droit, (…) qui sait être ferme aussi" et a rappelé que son parti va participer au nouveau gouvernement dirigé par le membre des Républicains (LR), il entend jouer sa partition et son positionnement tranche avec celui du parti présidentiel. 

Pendant ce temps, le nouveau locataire de Matignon continue ses consultations pour former un gouvernement "pluriel" qu’il a promis pour la semaine prochaine. Aujourd’hui il avait rendez-vous avec sa famille politique, les parlementaires LR qui ont accepté de participer à la future équipe gouvernementale, après avoir rencontré la veille François Bayrou et Edouard Philippe.

A gauche, la polémique faire rage. Dans son nouveau livre "Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié", François Ruffin déplore que la France insoumise abandonne une partie de la population et "construise des murs" au lieu de construire des ponts. Le député qui a rompu avec LFI au moment des législatives, raconte le virage du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon à partir de 2022 qui aurait abandonné les classes populaires blanches pour ne s’adresser qu’à la jeunesse, aux quartiers, aux enfants d’immigrés, allant jusqu’à faire du tractage au faciès pendant les législatives. Des propos qui ont déclenché un véritable tir de barrage de la part de ses anciens collègues de LFI. "’Campagne au faciès’. Quelle formule immonde ! […] Ruffin n’est pas un camarade", a écrit sur X le député Aurélien Saintoul. "L’archétype du politicard", ajoute son collègue Paul Vannier. "Laisser à penser que parce que LFI combat le racisme, ce qui est indispensable, on abandonnerait la question sociale, c'est uniquement cotiser à ce que disent nos adversaires et je pense que ce n'est pas digne de François", a réagi Eric Coquerel sur France Inter, dénonçant cette posture adoptée par le député de la Somme et d'autres "parce que ça leur donne pas mal d'audience télé, peut-être pour une ambition présidentielle pour la suite".

Le président de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel (LFI) a également demandé ce jeudi une loi de finances rectificative pour 2024, avant le projet de budget pour 2025, pour tenir compte de "l’annulation de 16,5 milliards" d’euros de crédits qui ont été gelés et ce après les 10 milliards déjà gelés en début d’année.  "Ça ferait 26,5 milliards d’économies sur le budget" pour l’année en cours. Ce sont "des sommes conséquentes", a-t-il souligné, "une cure d’austérité". "Ce n’est pas possible que ça passe comme ça !" "Donc il faut un débat au Parlement", a-t-il complété, avant celui sur le budget 2025 qui est déjà dans toutes les têtes. Ce dernier doit être présenté au Parlement le 1er octobre prochain.

Alors quel gouvernement autour de Michel Barnier ? Où en sont les tractations à droite ? Que se passe-t-il à gauche ?  Enfin en ce qui concerne le budget 2025, quelles sont les pistes ?

Nous en parlerons dans #cdanslair à 17.45 sur France 5. Retrouvez la présentation des experts de ce soir sur notre site. Vous pouvez dès maintenant nous poser vos questions en commentaire !

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