Silencieuse depuis la rentrée...je reviens reprendre un peu de service...
Le Roy était fort marri. La ChatelHaine de Montretout, que Monsieur le baron de la Barreniaise avait pourtant fort cajolée, avait baissé le pouce et enjoint à ses troupes de mêler leurs voix à celles de la Nouvelle Faction Populaire. Monsieur de la Barreniaise avait dû mordre la poussière.
Quand ces funestes événements s'étaient produits, Notre Morgueux Freluquet était en visite chez le Prince des Sables, dans la lointaine Arabie. Sa Grandeur Déchue entra dans une noire colère. Voulait-on lui faire perdre la face, alors même que la date de son sacre, dans la nef rénovée à grands frais de Notre Dame de Lutèce, approchait ? Sir Donald Le Dingo, qui venait de retrouver son Trône de l'Empire des Amériques, et qui avait annoncé sa venue, ne manquerait point de le moquer. Il suffisait déjà que le Grand Ensoutané - qu'on avait fort obligeamment invité, afin qu'il posât la tiare impériale sur l'auguste et noble tête de Notre Glorieux Bibelot - avait fait savoir qu'il préférait aller bénir les pauvres dans le maquis corse.
Le Roy rentra à Lutèce. Il lui fallait parler - par le truchement d'une Lucarne Magique- à ses vils sujets, ces maudits Riens. Des Riennes, il n'en fut point question. Sa Phallocratique Suffisance asséna, sur un ton docte et très compassé, des propos aussi creux que lenifiants, quoiqu'ils fussent naturellement enrobés de sa morgue coutumière. Les Riens n'avaient point compris le grand dessein de la Dissolution. Le Roy les enjoignit doncques à rebâtir ce qu'il lui avait tant complu de détruire. Telle était sa volonté. Il avait été leur Sauveur Suprême au temps de la Grande Épidémie de la Grippe Pangoline, leur Généralissime dans les guerres, il était désormais le Grand Bâtisseur de Notre Dame de Lutèce et de la Nouvelle Startupnéchionne. Le destin des Riens était dans ses nobles et belles mains.
Julie d'Aiglemont
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire