samedi 15 février 2025

l'affaire Bétharram

 

Le Premier ministre François Bayrou s'est exprimé depuis Pau ce samedi 15 février à l'issue d'une réunion avec l'association des victimes de cette affaire de violences, notamment sexuelles, au sein de l'établissement catholique béarnais.

François Bayrou annonce samedi 15 février "des moyens supplémentaires pour que les plaintes soient examinées" dans l'affaire Bétharram. Durant plus de trois heures à la mi-journée, le Premier minsitre s'est entretenu avec neuf membres de l'association des victimes de l'affaire Bétharram, dans les locaux de l'Hôtel de Ville de Pau.

"On a besoin de moyens supplémentaires pour que les plaintes soient examinées. Je vais demander au ministère de la Justice de détacher des magistrats pour aller au bout du travail sur les plaintes", a déclaré le chef du gouvernement, à l'issue de cette réunion tenue à huis clos.


 

Le Premier ministre a également évoqué "un souhait de sensibilisation des enfants", "l'inspection aléatoire des internats" et "la question du fonds d'indemnisation pour les victimes d'abus physiques et sexuelles".

Mieux accompagner les victimes psychologiquement

Il entend par ailleurs réfléchir à un mécanisme pour garantir l'accompagnement psychologique des victimes.

"On va rappeler de signaler immédiatement tous les soupçons d'abus sexuels et de violences physiques sous peine de sanction", a-t-il ajouté.

L'affaire implique des faits présumés de violences physiques, agression sexuelle et viol commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques, entre les années 1950 et 1990. Depuis un an, le parquet de Pau enquête sur une centaine de plaintes qui ont été déposées en lien avec ces actes.

Bayrou sous le feu des critiques

Sous le feu de la polémique, François Bayrou est accusé par Médiapart, d'avoir été au courant de ces abus, sans n'avoir rien fait. Ministre de l'Éducation au moment de la première plainte, il a de son côté assuré mercredi devant l'Assemblée nationale n'avoir "jamais eu la moindre information" sur l'affaire.

Pourtant, Christian Mirande, l'ancien juge d'instruction en charge du dossier, affirme avoir rencontré de façon privée François Bayrou en 1998 pour évoquer le sujet et lui communiquer l'existence de faits graves.

Préalablement à leur réunion, le collectif des victimes avait demandé que plus de moyens contre les violences sexuelles soient mis à disposition du parquet de Pau et que cette lutte devienne "une priorité nationale".

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