vendredi 29 juin 2007

LES GRENADINES ET GRENADE

Les Grenadines et Grenade

Nous appareillons de Ste Anne et filons au 215°, droit sur St Vincent et Bequia, au largue babord amure tout dessus ... On avait demandé du vent, et bien en voilà et on file sur les vagues souvent à près de 10 noeuds ... Navigation superbe, beaucoup de plaisir et au petit jour nous entrons dans Admiralty Bay à Bequia. 
Nous nous connaissons bien maintenant et notre ménage à trois fonctionne. Nous prenons soin de notre monture et elle veille sur nous. Beaucoup de complicité et d'affection nous rapprochent.


 

Tahiti Douche connection





Nos souvenirs les plus forts de
Bequia sont les 2 plongées dérivantes sur des tombants superbes et la rencontre d'Orton KING dans son sanctuaire de tortues imbriquées.Petit Nevis, île déserte utilisée autrefois pour dépecer des baleines ... Moustique l'île des milliardaires ... Canouan, Mayero et ses paysages de cartes postales ... Et puis les Tobago Cays, avant de rejoindre Petit Saint Vincent, Union et enfin l'île aux épices : Grenade

Le mois de juin s'avance et il y a encore tellement d'îles à découvrir. Bon ! Nous resterons jusque fin juin, mais là il faudra vraiment nous éloigner de la zone à risque cyclonique !

 

en 1987, les Américains, grands libérateurs, as usual...

 
 2010

Dites le avec des fleurs

 

A la découverte de l'ile aux épices - Spice Island

La voiture, rutilant 4X4 automatique, 15 ans d'âge, peut enfin démarrer dans le fracas de la courroie de l'alternateur, entraînée par la climatisation poussée à fond. Je m'était bien demandé pourquoi la gentille dame ne l'allumait pas lorsqu'elle m'a accompagné pour aller quérir LE permis nécessaire pour rouler à Grenade. Elle m'avait, avec assurance et un sourire faussement candide, certifié que la clim fonctionnait parfaitement; non par snobisme ou refus d'accompagner une démarche citoyenne orientée développement durable, mais parce qu'à l'heure où je couche ces quelques mots, je dégouline littéralement.


Retour sur Eolis vers 7h00 pour un grand nettoyage: lessive et reprise de possession ou plutôt quasi inauguration de notre cabine versus propriétaire comme on dit dans le jargon: vaste chambre à coucher avec miroir au fond (sic) et nombreuses penderies, salle d'eau et salle de bain, que veut le peuple.


3 heures plus tard, c'est plié et nous démarrons avec l'annexe jusqu'au rivage où nous attend le sus mentionné rutilant carrosse. La climatisation, effectivement, était fonctionnelle, avec en permanence 120 db de courroie d'alternateur qui dérape sur des routes de montagne inclinées à 30% (les lacets, cela accroît le coût des routes - comme en Syrie pour ceux qui se souviennent).
Départ par la côte: Morne Rouge, Grande Anse et Saint Georges, la Capitale. L'étroitesse des routes corses, c'est de la rigolade, les Italiens au volant, de la roupie de sansonnet, ils roulent vraiment comme des dingues et votre serviteur, dont vous connaissez, pour certains d'entre vous, les travers passés, est totalement terrorisé.


Les couleurs sont créoles, maisonnettes en bois, uniformes de collégiennes anglaises et autres images d'Epinal.
Nous nous rendons aux Concordia Falls: petites maisons donnant sur la cascade obligeant les rares touristes égarés à payer un dollar US pour descendre via un sentier traversant la terrasse propriétaire, barboter dans une vasque aux vagues relents paradisiaques.
Cela ne nous intéresse guère. Nous optons pour la solution 'package' et acceptons la balade proposée par Bradford vers d'énigmatiques 'autres cascades' pour une distance et une durée qui ne le sont pas moins. La rémunération du quidam est laissée à la discrétion du touriste en goguette.
Nous ne serons pas déçus. Le gaillard se révèle une véritable encyclopédie aromatique: muscadiers, girofliers, arbre à Cacao, une multitude de plantes que nous humerons dans une démarche que Suskind aurait apprécié avec un enthousiasme jubilatoire. Les parfums explosent dans les narines, jamais nous n’avons été exposé à des senteurs aussi violentes et subtiles. Gingembre, basilic et agrumes se bousculent rapidement, les intitulés disparaîtront car notre mémoire est incapable d'assurer la rétention de ces informations odoriférantes nouvelles, les sensations, elles subsisteront.
Après 2 heures de promenade à travers le bocage grenadien, arrivée à une cascade d'Anthologie publicitaire malheureusement interdite à la baignade car située dans une zone de captage d'eau potable.
Après avoir joué de la machette de façon un peu trop ostentatoire, avoir laissé en chemin de quoi subvenir aux besoins alimentaires de sa probable nombreuse progéniture (un régime de bananes coupé habilement), Bradford a été profondément coupé par une herbe grasse. Un peu comme si Crocodile Dundee se faisait bouffer la main par un hamster...
Sur le chemin du retour, nous nous faisons emboutir la voiture par un jeune quidam lancé en descente à toute allure dans sa jeep blanche, qui dans un anglais très scolaire et dans un style que sa gracieuse majesté n'aurait pas renié:" I'm sorry sir, I have no brakes more".

En exclusivité et conformément à l'approche prudencielle qui nous caractérise à tord parfois, la photo du véhicule qui nous a outrageusement embouti.
Mais tout s'arrange via un constat sur calepin où notre ami reconnaît son incurie
 
mais l'heure de a vengeance a sonné :

vendredi 3 septembre 2010

Plongée sur le récif avec  conséquences funestes et triste fin pour coquillages et crustacés

 
 

Verdure Rock

 
 
 
 

Des palmiers, encore des palmiers, toujours des palmiers




 
 
 

samedi 9 juin 2007

DES TESTIGOS à PLC

 


Pendant mon quart de nuit le ciel est une voute d’étoiles criblée d’étoiles filantes.

Le ciel passe par des couleurs jaunes, oranges, noires, bleues…
Le plancton brille sous l’effet de la lumière des étoiles

Nous sommes accompagnés par une vingtaine de dauphins : c’est toujours un moment magique le fait de naviguer avec ces animaux à qui il ne manque que la parole!

Ils sont énormes


Ils sont énormes et font au moins 3 ou 4 mètres de long mais sont toujours aussi adorables.



Les Testigos sont formés par 8 îles presque inhabitées  (apparemment il n’y aurait que 250 habitants qui vivent de la pêche) mais peuplées d’une myriade d’oiseaux.


Ici les habitants vivent en autarcie, aucun approvisionnement possible. La pêche est réservée aux locaux







Il n’y a que quelques baraques, quelques familles, une école, un phare, un poste de garde-côtes et la présence aussi de l’armée qui vit succinctement sous des tentes.
La famille de Nelly et Chonchon est la plus grande famille de l’île. Il paraitrait qu’elle représente une trentaine de personnes vivant exclusivement de la pêche.
Chonchon est la figure emblématique de l’île et sa notoriété dépasse son île. Il est connu par tous les navigateurs. Quand on nous parle du Venez et de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, on nous dit "allez voir Chonchon ".

Nelly, figure des Testigos


La plage est de sable blanc, la mer turquoise



 


 


 

départ pour le continent Vénézuélien et Porto La Cruz, accompagnés, cette gois-ci, par des pélicans


Nous croisons beaucoup de cargos et de Pénéros » barques à moteurs sur notre route.

Et toujours la présence de dauphins. C'est assez étrange l'attirance de ces animaux pour l'être humain.
On leur parle, on siffle et on a toujours l'impression qu'ils nous comprennent et nous regardent.











 


Ce n’est pas que nous aimions particulièrement les marinas, mais sur le continent Vénézuelien, il est fortement déconseillé de rester au mouillage à cause de l’insécurité.
Nous nous rendons vite compte que nous pouvons dormir sur nos deux oreilles car au bout de chaque ponton, un vigile veille avec……une arme à la ceinture. Il y a même des miradors!!!!!

Nous sommes plus ou moins coincés dans la marina.
nous avons pris l’annexe tout de même pour aller dans la cité lacustre où il y a un centre commercial.
Nous avons fait à peu près ¾ d’heure de zodiac et au court de ce trajet nous avons découvert un
monde à part. Des centaines de demeures de milliardaires longent les bras de mer avec bateaux (et pas petits!) mouillés à leurs pontons personnels. Nous arrivons à un immense centre commercial, rempli de boutiques (hé oui Mac’Do sévit ici aussi!) et un grand super marché très bien achalandé. Nous y faisons
quelques courses et repartons aussi vite fait (l’argent planqué dans le slip!).
Pendant tout ce parcours nous voyons des gardes et de la sécurité partout! Rassurant!!
Comment une telle richesse peut exister, sachant que la plupart de la population du Venez
crève de faim.
Certainement que tous ces gens profitent des richesses qu’ amène le pétrole, la drogue ou font partis de la cour de monsieur le dictateur? 


Hugo Chavez s’est fait élire « à vie » président en changeant la constitution.
Il a été élu à plus de 80% mais avant les élections il a offert à tous ces pauvres gens, des maisons, des voitures, des moteurs pour les bateaux de pêche et comme les élections ne sont pas secrètes……il a été élu haut la main.
Il y a des règles à respecter : éviter la drogue, les filles, de sortir le soir après la tombée de la nuit.
La péninsule de Paria est déconseillée, car les trafiquants de drogue y sont rois.











Le monde ici n’a rien à voir avec ce que nous avons vu hier. Maisons pas finies ou en ruines. Grilles à toutes les portes et les fenêtres (si il y’en a!) Enfants jouant dans la rue pieds nus. Je pense que le vrai Venez c’est malheureusement cela : « Les Barios » !
gros avantage au Venezuela :  le gasoil ici est à 1,10 bolivar le litre (0,13€ le litre) au marché parallèle.
Le Bolivar que l’on appelle ici le «
bolos
» a deux taux de change. Le taux de change officiel est de 4,8 pour un dollar et au marché parallèle à 8 voir plus pour un dollar!
Tout ceci, que ce soit le change ou le gasoil se fait discrètement et avec une certaine complaisance des autorités.