vendredi 18 mai 2012

escale à Saint Martin





Saint-Martin : l'escale est plus technique que touristique
quoique...
arrivée à Marigot Bay, Saint Martin

Marigot

Le vieux fort Saint-Louis qui domine la ville de Marigot.
Moment à ne pas rater : le marché du matin




Visitez Marigot en

photos, en vidéo ...
et le musée
La navigation depuis la Guadeloupe s’est bien passée : sauf que le vent, très faible, était de nord-ouest, oui oui , de nord-ouest ! et l’alizé amorphe…
En attendant l’ouverture du pont levant de Sandy Ground
 (8h15-
14h30-17h30)
 nous prenons quelque repos … une fois à l’intérieur, c’est le calme plat.
Il faut savoir qu’il y a deux ponts, un du côté hollandais et un du côté français.
Nous pouvons entrer ou sortir du lagon par les deux ponts sans frais mais l’ancrage dans le lagon du côté hollandais ainsi que le mouillage dans Simpson Bay encourent des frais d’environ 10 $U.S. par semaine; les autorités du port y veillent !
Bon nous voilà donc bien ancrés du côté français dans le lagon avec
la promesse de belles nuits calmes et la possibilité de nager autour du bateau.
Il y a un temps pour rêver, il y a un temps pour naviguer et il y a un temps pour travailler. Nous sommes à la période de …« travailler ».
Il faut profiter de notre passage à St Martin pour effectuer certains travaux en attente : l’anémomètre ne fonctionne pas, la robinetterie de l’évier de la cuisine laisse filtrer l’eau, la pompe du frigo est à remplacer, acheter la peinture antifouling, il faut aussi penser aussi au changement du chargeur des batteries principales et de l’alternateur pour améliorer notre ampérage.
Pourquoi à St Martin ?
Parce que St Martin est hors taxe, que les pièces sont plus faciles à trouver et que leurs prix sont compétitifs. Plusieurs navigateurs y font un long séjour pour régler différents problèmes sur leur bateau.
Le capitaine passera du haut du mât au fond des coffres, en usant de toute sa débrouillardise, pour réparer, remplacer, brancher, fignoler, les ajouts au bateau.
Les premiers jours à St Martin sont aussi marqués par un événement annuel, les régates Heineken. Plusieurs catégories de bateaux y sont inscrites.
Le départ se fait de la baie de Simpson et la course dure trois jours. Le jour du départ, la fébrilité est dans l’air. Les capitaines font des choix de voilure, surveillent la ligne imaginaire de départ, négocient les petits vents présents et sont impatients du départ, en attente du coup d’envoi.
Plusieurs équipages rivalisent d'élégance et de talent à chaque virement de bord...

Petit tour d'horizon sur notre nouvelle escale
Saint-Martin, dans la partie nord de l'île et dont les habitants sont appelés les " Saint-Martinois ", est une collectivité d'outre-mer française depuis le 15 juillet 2007. Avant cette date, elle faisait partie intégrante du département d'outre-mer de la Guadeloupe, tandis que la partie Sud de l'île faisait partie de l'une des cinq régions des Antilles néerlandaises (en cours de dissolution progressive depuis juillet 2007, interrompue depuis) sous le nom de Sint-Maarten.

anse Marcel et marina de Longvilliers sur la côte nord
Aujourd’hui, nous avons pris l’autobus, 1$ le passage, pour une balade à Philipsburg qui nous fait découvrir une petite ville charmante aux maisons colorées, aux multiples boutiques et restaurants. Un peu à l’écart du centre, on retrouve des magasins d’électronique et d’équipements de bureaux. Tout pour combler le moindre besoin.
Il fait une journée splendide; un paquebot est à l’ancrage. C’est vraiment intéressant pour les touristes de se retrouver dans cet ancrage. Ils sont accueillis sur un magnifique débarcadère; une plage de sable blanc, sur tout le littoral de la ville, invite avec ses restaurants, sa promenade en bord de mer, ses facilités de parasols et de chaises longues; le marché plein air débordant de souvenirs, attire par ses couleurs et son atmosphère festive; les excursions toutes plus attirantes les unes que les autres sont l’affaire de taxis ou de mini bus. En prime, à deux pas de la plage, deux casinos ouvrent leurs portes à ceux qui sont lassés de la chaleur.
C’est le temps aussi de prévoir le matériel pour le prochain carénage car si nous réalisons nos projets, nous serons au Venezuela pour le carénage et le matériel s’y fait rare. Donc, prévoir, prévoir, prévoir, c’est le mot d’ordre.
Nous consacrons tout de même quelques heures par jour à la détente et ces moments sont pimentés par le décollage des gros porteurs de l’aéroport Princes Juliana. Ils passent si bas parfois au-dessus de nos têtes que le train d’atterrissage est visible et le bruit assourdissant.
La semaine où le volcan islandais a fait des siennes en 2010 cela a été le calme absolu!
Chaque jour est consacré aux travaux sur le bateau…
L'Ile de Saint Martin
1. L'Ile aux Deux Drapeaux
Decouverte par Christophe Colomb au cours de son deuxieme voyage, le 11 novembre 1493, l'ile de Saint Martin est la plus petite ile au monde a etre divisee en deux souverainetés: la France et la Hollande. Le traite du partage remonte au 13 mars 1648 et n'a jamais ete remis en cause, ce qui constitute une extraordinaire coexistance politique et un gage de stabilite pacifique. La ligne de partage se profile d'Est en Ouest et place la partie francaise au Nord avec les 3/5 de la superficie de l'ile; soit 52 Km². Le secteur francais fait partie des Departements d'Outre-Mer depuis le 19 mars 1946 et la partie hollandaise est rattachee au groupe des Antilles Neerlandaises.
2. Un Peu de Geographie
L'ile de Saint Martin fait partie du departement de la Guadeloupe dont elle est distante au nord-ouest de 260 Km. Saint Martin occupe ainsi une position centrale au coeur de la mer des Caraibes, a mi-distance entre Porto-Rico et la Guadeloupe et constitue pour la France, le point le plus avance des cotes americaines. D'une superficie de 86 Km², elle affiche 15 Km dans sa plus grande longeur et 13 Km dans sa plus grande largeur.
Saint Martin a pour voisine l'ile francaise de Saint Barthelemy (Saint Barth de 25 Km²) à une distance de 20 Km.
Comme presque toutes les iles des Antilles, Saint Martin est de nature volcanique et montagneuse, avec des monts a sa dimension appeles "mornes". Son point culminant etant le Pic Paradis a 424 m d'altitude. Les cotes sont tantot dechiquetees et bordees de corail, tantot constituees de tres belles plages de sable blanc et de palmeraies. A noter egalement les cordons littoraux qui isolent les etangs interieurs de la mer. La pluspart des agglomerations se sont installees sur ces cordons, ce qui constitue une des principales caracteristiques de l'ile.
3. Rafraichie par les alizes, un climat tempere toute l'annee
L'ile de Saint Martin est soumise toute l'annee, comme toutes les iles antillaises-nord, a des vents d'est et nord-est qui lui assure une temperature annuelle moyenne de 28 degres C. Situee dans l'hemisphere Nord, les saisons sont les memes qu'en Europe, bien que sous les tropiques, la notion de saison soit particuliere.
Il y a deux periodes bien distinctes —
De novembre a avril: saison seche, dite de Careme, qui constitue la haute saison pour le tourisme attire par les temperatures ideales de 26C en moyenne, avec des soirees, nuits et matinees agreables.
De mai a octobre: periode dite curieusement d'hivernage, un peu plus chaude mais fort agreable neanmoins. Toute l'annee le soleil se leve entre 5 et 6 heures et se couche entre 17 h et 19 heures. Les jours les plus longs etant bien entendu en periode d'ete.
4. Notre Saint Martin d'aujourd'hui
a) Regime administratif
Partie Francaise: (SAINT MARTIN), rattachee au departement d'Outre Mer de la Guadeloupe est geree suivant le regime administratif des departements d'Outre-Mer. Elle se compose de la seule commune de Saint Martin qui est representee par un conseil municipal, un maire, un conseiller general et un conseiller regional. La sous-prefecture est à Marigot dont la circonscription est partagee avec l'ile voisine de Saint Barthelemy.

Partie Hollandaise: (SINT MAARTEN), elle fait partie du groupe des iles des Antilles Neerlandaises. Son gouverneur est nomme par la couronne hollandaise et reside a Curacao situee dans le groupe d'iles proches du Venezuela. Cet ensemble jouit depuis 1954, d'une large autonomie par rapport aux Pays-Bas.


b) Zone Franche
L'ensemble de l'ile a un statut de port franc, la frontiere theorique entre les "deux pays" se franchit sans police ni controle douanier et n'est signalee que par un monument commemorant trois siecles de coexistance pacifique. Les voitures n'ont pas de vignette et consomment du carburant detaxe. On y est exonere de TVA et de tout droit de douane. Le dollar est la monnaie la plus couramment utilisee sur l'ile, complete par le franc francais et le florin antillais (Netherlands Antilles Guilders) dont le cours est lié à celui du dollar americain.

c) Population
L'ile a connu depuis 1982, une explosion démographique extremement importante: 8 000 habitants en 1982, 35 000 a ce jour pour la partie francaise, 34 000 sont recenses sur la partie hollandaise. Malgre cette soudaine augmentation de la population, il faut souligner un taux de chomage peu important d'environ 12%.
d) Les Communications:
Transports Aeriens

L'atout majeur pour le developpement d'une ile vouee au tourisme repose principalement sur son aeroport; Saint Martin de ce point de vue est remarquablement bien dote avec deux aeroports: l'un cote francais (Grand Case) pour les vols regionaux, l'autre (Princess Juliana) en territoire hollandais pour les vols internationaux et regionaux. Des vols internationaux quotidiens sont assures par les plus grandes compagnies americaines, canadiennes, port-ricaines, francaises, hollandaises, auxquelles s'ajoutent de nombreuses liaisons avec d'autres iles des Antilles ainsi que des vols charters nord-americains et europeens pendant la saison d'hiver. C'est un atout considerable qui permet à Saint Martin de developper ses potentialites economiques.
Saint Martin est une ile idealement placee dans la Caraibes: Par les airs:
• Paris 8 heures
• New York 3 h 30 mn
• Miami 2 h 30 mn
• Caracas 1 h 30 mn
• Porto-Rico 0 h 30 mn
• Guadeloupe 0 h 30 mn
• D'innombrales iles a moins de 30 mn
Transport maritimes
L'evolution du tourisme de croisiere a contribue au developpement de l'ile ces dernieres annees et c'est aujoud'hui un spectacle quasi-quotidien d'observer le debarquement des plus prestigieux paquebots de luxe (dont le Norway - ex France). C'est ainsi que plus de 450 000 touristes debarquent chaque annee et profitent des boutiques de l'ile remarquablement bien achalandees des meilleures marques mondiales a des prix tres attractifs hors taxe puisque zone franche.
e) Les Vacances a Saint Martin
A ce jour, la principale clientele est americaine, et elle apprecie l'ambiance de la bien nommee "Friendly Island", commune francaise ou l'on parle anglais et ou l'on paye en dollars, ainsi que l'hospitalite des Saint-Martinois et la qualite des restaurants dont beaucoup peuvent soutenir la comparaison des meilleures tables metropolitaines.
C'est un lieu de vacances ideal par la variete de ses propositions:
• Des temperatures de 26 a 30 degrees Celsius tout au long de l'annee
• De nombreuses plages de sables blanc
• Des fonds marins de toute beaute
• Des hotels pour tous les gouts et toutes les bourses
• Les marches typiques de Marigot et Philipsburg

jeudi 10 mai 2012

dimanche 6 mai 2012

LE SIEGE DE LA ROCHELLE

Siège de la Rochelle par Ségolène Royal - 2012
Près du vieux port antique, dans cette cité fameuse
Se livrait sous nos yeux, une bataille glorieuse
Ces murs avaient connu, le siège de Richelieu
Venu prendre la ville, reparti victorieux
Les siècles sont passés, mais cette cité fière
Présente sans trembler, son visage à la mer.
Mais celle qui aujourd’hui, rêve de la faire tomber
Pilotée de Paris, est venue de Poitiers
Elle se croyait sans doute, dans un terrain conquis
Qu’elle arriva certaine, de gagner la partie
Mais c’était sans compter, sur sa capacité
A perdre tous les combats, qu’elle crut toujours gagnés
Sans compter également, sur l’'homme qui terré
Dans les ruelles étroites, de sa ville tant aimée
Regardait amusé, Royal parachutée
Savait bien que ici, elle allait s'écraser
Avec un grand panache, celui de l'insouciance
Falorni attendait, l’heure de la résistance
Ramassa le drapeau et le leva bien haut
La bataille commençait contre Solférino
Drapeau de son courage, et couleurs de l'honneur
C’'est sous ce bel ombrage, qu’il sortira vainqueur
Face aux déracinés, qui d’orgueil boursouflés
Considèrent les français, dénués de fierté
Rendant ainsi hommage, aux héros du passé
Qui à travers les âges, et désintéressés
Combattirent sans relâche, les plus odieux outrages
Falorni décida, d’écouter les suffrages
Et le déferlement, des momies du parti
Commença aussitôt, dans le plus grand mépris
Et c’est par trains entiers, que nos chers oligarques
Gonflés de suffisance, à la Rochelle débarquent
Les ennemis d'hier, qui jadis l'insultaient
En cortège mortuaire, à son secours volaient.
Même le président, le père de ses enfants
Soutenait cette intruse, dans un ultime élan
Mais dans l’ombre dorée, de son immense palais
La favorite aimée, sa vengeance préparait.
Elle voulait achever, sa rivale blessée
Celle qui avait osé, avant elle l’aimer.
D’un message ravageur, elle donna le signal
Du début prometteur de la curée royale.
Nous révélant ainsi, qu’en France désormais
C’'est bien au fond des lits, qu’on dirige les français.
Cette gauche si normale, qui n’a jamais cessé
De nous faire la morale, de vanter sa pureté
Montre qu’elle sait maintenant, se gaver de caviar
Tout en nous dirigeant, du fond de son plumard
Falorni mon héros, dresse toi sur tes pieds
Contre tous ces bobos, et ces déracinés
Ecrase cette migratrice, qui rêvait du perchoir
Et bats cette amatrice, vas chercher ta victoire.
Et dimanche soir prochain, à travers le pays
S’élèvera enfin, de la France un grand cri
Celui du soulagement, et de la gratitude
On dira tes louanges, ton immense bravitude.
Tu auras eu la peau, de celle qui croyait
Qu’en la faisant tirer, elle tromperait les français
Ta gloire sera si grande, que pour toi s’ouvrira
Le chemin du pouvoir, qu’elle ne méritait pas.

lundi 30 avril 2012

L'AFFAIRE DE GLOZEL






Glozel

Le Musée de Glozel, musée archéologique et d'histoire, expose les découvertes de Glozel et conserve les archives de la bruyante affaire (1924-1933), ...

 

<><><> petit hameau de la montagne Bourbonnaise, est situé sur la commune de Ferrières/Sichon dans l'Allier à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Vichy.<>

 






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Le 1er mars 1924, dans le champ Duranthon ( rebaptisé plus tard le champ des morts ), un jeune agriculteur de 17 ans, Emile,

et son grand-père, Claude Fradin, font une découverte impossible qui déclenche l'une des plus violentes controverses archéologiques du XXe siècle car elle remet en cause ce que l'on savait sur les origines de l'écriture.
En défrichant un morceau de terrain, l'une des vaches tirant la charrue tombe dans un trou, à l'intérieur duquel Emile trouve des ossements humains. Avec la découverte de ce tombeau, ils pensent avoir mis la main sur un trésor, les premières fouilles se font à coups de pelle et de pioche. Ils trouvent divers objets, des urnes, des vases, des haches et des tablettes gravées. Ils brisent les urnes mais elles ne contiennent que de la terre, déception, le trou est rebouché et l'avoine est semée.
Au cours de l'été, la Société d'Emulation du Bourbonnais se déplace, recueille des échantillons et les envoie au Dr Capitan des Beaux-Arts.
A l'époque, le Dr Capitan, l'abbé Breuil et le conservateur du musée des Eyzies, M. Peyroni, composaient le triumvirat incontournable de la préhistoire.
Entre temps, en 1925, Antonin Morlet, médecin à Vichy, passionné d'archéologie, entend parler de la découverte et se rend sur place avec son épouse. Fasciné par ce qu'il trouve, il obtient le droit de publication sur les objets qui restent la propriété de M. Emile Fradin.
13 mois après avoir reçu les premières pièces, le Dr Capitan se rend sur place. "Vous avez là un gisement merveilleux..", il demande au Dr Morlet un rapport détaillé.
Mais au lieu d'envoyer son rapport, le Dr Morlet le publie le 23 septembre 1925 sous le titre "Nouvelle station néolithique". Morlet est convoqué par Capitan, furieux, "...mettez mon nom à la place de celui d'Emile Fradin..", ( fait rapporté et publié par le chanoine Cote, "Glozel, 30 ans après", 1959 ; toutes les personnes "baignant" dans le milieu scientifique savent l'importance d'avoir son nom au sein d'une publication ) ; Morlet refuse.
Puis l'abbé Breuil écrit un article en faveur de Glozel mais sans citer le nom du Dr Morlet, qui à son tour s'insurge et accuse l'abbé de vouloir s'approprier la découverte. L'abbé se retournera alors lui aussi contre Glozel.
On est bien loin des argumentations scientifiques !
Les grands pontes de la préhistoire, tout d'abord très favorables à Glozel, pris de court par cette fabuleuse découverte, se retrouvant "hors jeu", prennent alors position contre Glozel.
D'autant plus qu'à cette même période un éminent épigraphiste, René Dussaud, vient de publier officiellement que l'écriture est née en Phénicie, 1 600 ans av. J.C. ( après la mise à jour du sarcophage du roi Ahiram de Byblos, recouvert d'inscriptions ).
Or le Dr Morlet estime les tablettes gravées à 5 ou 6 000 ans av. J.C..

Les deux découvertes sont contradictoires et cela va déclencher une véritable guerre chez les hommes de science. Les glozeliens et les anti-glozeliens s'affrontent, Glozel devient l'affaire Dreyfus de l'archéologie.
Et dans cette guerre, tous les coups ( bas ) sont permis, lettres anonymes, injures, etc. ; un jour le Dr Morlet surprend même miss Garrod, secrétaire de l'abbé Breuil, en flagrant délit de truquage lors d'une enquête sur place de la Commission des fouilles ( nommée par le Dr. Capitan, impartialité quand tu nous tiens !!! ).
Le Dr Morlet, Emile Fradin sont traînés dans la boue, tout est mis en oeuvre pour les déshonorer, "calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose".
Le Président de la Société Préhistorique de France se rend à Glozel, il paye 4 francs pour entrer dans le musée ( mis en place sommairement par Emile Fradin pour satisfaire le nombre croissant de visiteurs, curieux de voir ces fantastiques objets si controversés ), puis il prétend qu'on lui montre des choses fausses. Il porte plainte contre X pour "entreprise pécuniaire pour montrer les produits d'une mystification".
Le 25 février 1928, la police de Clermond-Ferrand fait une descente pour perquisitionner chez les Fradin ; leur but, trouver l'atelier où Emile fabrique ses objets. Ils brisent les vitrines, certains objets, ils molestent le pauvre Emile et emportent plus de 200 objets, soit disant pour les faire dater mais à l'époque il n'y a aucun moyen pour faire cela.
Le 4 juin 1929, Emile Fradin est inculpé d'escroquerie, le juge d'instruction va le cuisiner pendant les 63 heures de l'interrogatoire.
On veut qu'il avoue avoir fabriqué ces objets, mais ce jeune paysan du Bourbonnais, ignorant tout de la préhistoire, a sa conscience pour lui, il n'a pas fabriqué ces objets surgis de la nuit des temps.
Son courrier est ouvert, il est constamment surveillé par la police qui veut le surprendre en flagrant délit de fabrication et vérifier s'il enterre lui-même les objets.
Finalement, deux ans plus tard, l'inculpation finit par un non-lieu.
Emile Fradin peut enfin profiter de la vie, il se marie et a des enfants.

Le Dr Morlet continue ses fouilles, toujours à ses frais, pendant 16 ans. Il trouvera plus de 3000 objets, jusqu'en 1941 où la loi Carcopino est votée. Il est désormais interdit de fouiller le sol français sans l'autorisation de l'Etat. Ceci met fin au fouilles de Glozel.
Le Dr Morlet meurt en 1966, il ne verra pas la reconnaissance de Glozel.
En 1972, Henri François, ingénieur au Commissariat à l'Energie Atomique, en visite à Glozel, fait des prélèvements et les envoie à 3 laboratoires étrangers pour datation. On utilisera la méthode de datation au carbone 14 pour les os gravés et la thermoluminescence pour les céramiques et la terre cuite.
Pour les trois laboratoires indépendants ,les résultats sont clairs et irréfutables, Glozel est ancien !
Henri François écrira à Emile Fradin :
"...Seuls quelques attardés mal informés pourront encore prétendre que vous êtes un faussaire, les regroupements des mesures faites indépendamment dans chaque laboratoire sont parfaits et indiscutables..."


Les résultats sont les suivants :
  • les ossements ont entre 15 000 et 17 000 ans,
  • les céramiques ont 5 000 ans,
  • les tablettes gravées ont 2 500 ans.
En 1974, une équipe du Centre de Recherche Nucléaire de Grenoble passe le site au magnétomètre, montrant qu'il existerait encore des objets enfouis.
En 1975, après un congrès d'archéométrie tenu à Oxford, la lumière est enfin faite sur l'authenticité du site. L'Etat reconnaît l'authenticité de Glozel, mais la communauté scientifique continue de douter.
De 1983 à 1990, de nouvelles fouilles sont entreprises, bizarrement, à plusieurs kilomètres du champ des morts, ensuite, aucun résultat n'est publié (?).
Alors pourquoi ?
Je cite M. Remy Chauvin, biologiste, "père spirituel des hérétiques en France" :
"...S'ils ne publient pas c'est qu'ils ont probablement trouvé des choses qui les ennuient, alors pourquoi ?
De quoi a-t-on peur ?
On a peur de contrarier quelques vieux professeurs, on a peur de démolir les théories en cours ?
Mais, est-ce que les théories scientifiques sont des monuments religieux ?
Qu'y a-t-il donc à Glozel qui soit responsable d'une telle levée de boucliers ?
Faisons donc des fouilles méthodiques et raisonnées à l'endroit où Emile Fradin les fit ! ...
"

M. Emile Fradin s'est vu proposé des sommes fabuleuses pour ses découvertes mais il n'a cédé aucun objet. Le 16 juin 1990, il reçut les Palmes Académiques.
En 1995, suite à la diffusion d'une émission télévisée, le résumé provisoire des recherches précédentes est enfin publié mais ne révèle rien, si ce n'est ce que l'on savait déjà, qu'il y a une grande disparité dans l'âge des objets de Glozel.




Plus de 3000 objets ont été retrouvés, des poteries, des tablettes gravées, des pierres polies, des bijoux en os, des têtes de flèches, des aiguilles, et il ne semble pas que les signes écrits aient été superposés à des gravures animalières antérieures.
Tous les ossements, humains ( n'appartenant pas à des squelettes d'homme moderne ), et d'animaux ( ayant été transformés en outils, bijoux, certains portant des signes d'écriture ), tous, présentent une fossilisation avancée.
Les haches en pierre polie ont leur tranchant trop peu usé et sont donc certainement votives.
Les galets, gravés notamment de splendides rennes, ont soulevé l'admiration des spécialistes en art préhistorique.
Les objets en céramique, idoles, vases mortuaires aux masques étranges dépourvus de bouche et les fameuses tablettes couvertes d'inscriptions toujours inconnues, ont été fabriqués dans un four ovale qui fut tout d'abord pris pour une tombe.




Même s'il n'y a plus de doute sur l'authenticité du site, Glozel conserve encore de nombreux mystères.
En effet, sans doute à cause de la très forte radioactivité naturelle de la région, les datations sont extrêmement disparates, et on a du mal à comprendre et à fortiori à expliquer la présence sur le même lieu, d'objets âgés de 17 000 ans, de 5 000 ans, de 2 500 ans, de 1 500 ans, et même du moyen âge !
Reste également l'énigme de l'écriture que l'on retrouve sur des os gravés de 17 000 ans, toujours non déchiffrée...
Elle présente de grandes ressemblances avec :
  • des formes très anciennes de l'écriture phénicienne.
  • Mais aussi avec un certain nombre d'inscriptions alphabétiformes retrouvées dans des sites magdaléniens, au Portugal, en Roumanie et en France.
Glozel serait peut-être un ancien lieu de culte, magique, où auraient été regroupés des objets de diverses provenances ? ...

On ne pourra lever le voile du mystère que si l'on étudie sérieusement et systématiquement ce site exceptionnel.





Pour en savoir un peu plus sur Glozel, d'autres sites ( Internet ceux là ):























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vendredi 27 avril 2012

SAINT-MARTIN



SAINT MARTIN ET SINT MAARTEN
 
Mais, au fait, Saint Martin ou Sint Maarten ?

Depuis 1648, l’île est partagée entre la France et les Pays-Bas. La légende dit que deux coureurs placés dos à dos sur la plage de Long Bay se sont élancés en direction opposées - le Français vers le nord et le Hollandais vers le sud – pour parcourir le tour de l’île en suivant le rivage. Leur point de rencontre fixa l’autre extrémité de la frontière : ce fût Oyster Pond. Comme la partie française occupe plus d’espace que sa voisine, la légende dit aussi que le français aurait emprunté des raccourcis … ou pire se serait dopé au vin de la métropole ! Décidément quelle réputation !


Cette île est encore aujourd’hui la plus petite île au monde partagée entre deux pays :


- Saint Martin au nord : partie française. Depuis 1946, elle constituait une dépendance de la Guadeloupe mais depuis 2007, elle a acquis un nouveau statut la rendant indépendante de la Guadeloupe


- Sint Maarten au sud : partie hollandaise. Elle appartient aux Antilles Néerlandaises dont le gouvernement se trouve à Curaçao (îles au nord du Venezuela).


Cette île attire aujourd’hui et vit à travers un tourisme européen et américain, tous désireux de profiter de ses magasins de luxe détaxés et des salles de jeux et casinos de la partie hollandaise. Elle dispose en outre de belles plages de sable doré et d’eaux turquoises.

ARRIVEE à Marigot Bay, Saint Martin
Petite parenthèse pour les formalités d’entrée :
Sur la partie française : il existe 4 endroits où l’on peut faire sa clearance : la Marina Fort Louis sur Marigot, la marina La Royale à l’intérieur du lagon, la marina de l’anse Marcel et la gare maritime de Marigot. Lorsqu’on se présente à Marigot, mieux vaut faire ses formalités à la marina du lagon : la marina La Royale. Cela ne vous coûte que 5 €, c’est très rapide et la Capitaine du port est très sympathique. Ceux qui font leur entrée à la marina Fort Louis doivent s’acquitter d’une redevance de mouillage dans la baie de Marigot, forfaitaire ou à la journée. Le personnel de la marina effectue d’ailleurs de temps en temps des tours auprès des bateaux au mouillage dans la baie pour récupérer cette taxe. Pourtant, aucun service, aucune surveillance, aucune bouée, … ne justifie cette facture. En général, peu de plaisanciers s’acquittent de cette redevance.  Certains plaisanciers arrivant par le sud de l’île entrent dans le lagon par le pont côté hollandais : mauvaise idée, car là aussi, ils se font taxés pour le passage du pont, pour les formalités d’entrée et pour le mouillage au lagon !
En résumé : il faut mouiller à Marigot (ou à l’intérieur du lagon côté français), faire ses formalités d’entrée à la Marina La Royale. En cas de mouillage dans le lagon côté hollandais avec formalités faites côté français, les autorités hollandaises ne sont pas très regardantes si c’est pour 2 ou 3 nuits au max. En cas de mouillage dans la baie de Marigot, faire les ignorants pour la redevance de mouillage.



Baie de Marigot, lagon
 
Le lagon s’étend pour moitié sur la partie française et pour l’autre moitié sur la partie hollandaise. Il est ouvert sur la mer Caraïbe par deux ponts levants, le pont de Sandy Ground au nord qui donne sur la partie française à Marigot Bay et celui de Simpson Bay qui donne sur la partie hollandaise.

Principale localisation des shipchandlers free tax, le lagon est le lieu névralgique de rencontre des plaisanciers en fin de voyage et s’apprêtant à repartir vers l’Europe ou terminant leur remontée de l’arc antillais avant de redescendre vers le sud pour la saison des cyclones.

Ce lagon n’a rien d’un havre de paix : deux centaines de bateaux au mouillage en escale de courte durée ou restés là depuis le dernier cyclone, des épaves nombreuses au fond de l’eau, des passages réguliers de vedettes rapides à travers la zone, le bruit permanent des atterrissages et décollages d’avions (l’aéroport international est situé juste au bord du lagon), une eau limoneuse n’invitant pas à la baignade, … Et pourtant ! Nous y restons deux semaines !


Great Bay, Philipsburg – Sint Maarten

Philipsburg est la principale ville de Sint Maarten. Elle s’est construite entre le bord de mer, avec sa très belle et longue plage de sable blanc, et la grande saline de Great Bay Salt Pound. La ville s’articule autour de deux artères parallèles : Front Street et Back Street. C’est ici le paradis des boutiques hors taxes dans les domaines tels que l’électronique, l’informatique, la bijouterie ou la parfumerie. La ville vit au rythme des arrivées des paquebots de croisière qui mouillent à l’est de la baie. A chaque débarquement de passagers, les caissières s’activent et les tiroirs-caisses s’enflamment. Aujourd’hui en ce 14 avril, pas moins de 5 paquebots ont déversé leur flot de touristes. A chaque paquebot, sa couleur ! Chaque passager est rattaché à son paquebot par un bracelet plastique de couleur (le même que celui qui est mis au poignet des nourrissons) et une serviette de plage de la même couleur ! Au cas où ils se perdent … A 16h30 enfin, le calme revient, la ville réappartient à ses habitants. Les locaux investissent à leur tour la plage alors que les touristes ont rejoint leur hôtel flottant. Fini les scooters, le plan d’eau aussi retrouve son calme.



Oyster Pound : eaux hollandaises et côte française
Nous levons l’ancre pour le mouillage de Oyster Pound en remontant la côte est de l’île. L’attrait de ce trou à cyclones a été découvert il y a de nombreuses années de cela par un plaisancier français. Jusque là, l’endroit était vierge de construction et offrait une bonne protection en cas de cyclone. Aujourd’hui, autour de sa marina « Captain Oliver » : un restaurant, des complexes hôteliers, une résidence de vacances, quelques magasins et deux brokers – Mooring et Sun Sail- qui monopolisent la grande majorité des places au ponton et des bouées de mouillage. Nous tentons de mouiller au fond de la baie mais faisons demi-tour faute de place. Nous finissons par jeter l’ancre pour la nuit à l’entrée de la baie. Demain, nous en repartirons sans regret !


Ilet Pinel – Saint Martin
Nous mouillons devant une petite île dotée de beaucoup de charmes : cocotiers, plage de sable blanc, eaux claires, fonds très peu profonds. Quelques bars restaurants se sont installés sur la plage et louent quantité de transats et de parasols aux touristes venus en masse en vedette locale.
A l’est de la zone, le visiteur est invité à un « snorkelling trail » : bien grand mot pour observer du corail mort et une faune maigrichonne. La zone est délimitée par des bouées préconisant de ne pas sortir du « sentier » !

Anse Marcel – Saint Martin
Nous mouillons  dans la petite anse Marcel, bordée d’une grande plage. Elle abrite tout un complexe nautique et touristique : marina, résidences de vacances. Ici aussi, la grande plage est recouverte de transats et de parasols. Pour l’authenticité du site, c’est loupé !


Grand Case – Saint Martin
Nous voilà au  mouillage de Marigot : le village de Grand Case s’est construit tout en longueur derrière sa belle plage. Il est considéré comme le plus authentique de l’île et comme sa capitale gastronomique. Nous faisons un dernier snorkelling, certainement le plus beau de l’île, au Rocher Créole, au nord de la baie :  poissons colorés cachés au niveau des tombants, toujours la même eau claire, même soleil, même sable, mêmes cocotiers...


Baie de Marigot – Saint Martin
De retour à Marigot, nous nous rendons au marché artisanal qui a lieu quotidiennement sur le port. D’ailleurs, avec la marina La Royale et le Royal Snack Bar abritant les surfeurs du Net du mouillage, ils constituent l’essentiel de l’animation de Marigot ! Au marché, l’espace maraîcher est très limité, la quasi totalité des emplacements est réservé à l’artisanat. Les visages des vendeuses sont peu avenants et dès lors que vous essayez de marchander comme cela se fait partout aux Antilles, ils se ferment complètement. Mélanges rhum, vanille, café, rhum, épices, rhum curaçao, rhum coco, etc … Mais attention à ne faire qu’humecter ses lèvres  !!!