vendredi 1 juin 2012

21 GRAMMES

« On dit que nous perdons tous 21 grammes au moment précis de notre mort... Le poids de cinq pièces de monnaie. Le poids d'une barre de chocolat. Le poids d'un colibri. 21 grammes. »


Le pitch :


Un terrible accident de la circulation influe sur la vie de trois personnes:


Paul qui attend une transplantation cardiaque,


Cristina une ancienne junkie et


Jack, un repris de justice qui a rencontré le Seigneur en prison. L’instinct maternel, la compassion, l’impossible pardon, le travail de deuil, la vie, la mort, la foi: Alejandro Gonzalez Inarritu ose embrasser tous ces thèmes à la fois et les nouer dans un même tourbillon d’images, de sons et d’ivresse. Caméra à l’épaule, le cinéaste saisit de courts fragments d’existence, en apparence éloignés les uns des autres. Avec l’appui de son scénariste attitré Guillermo Arriaga et du monteur de Traffic, Stephen Mirrione, il rompt volontairement la linéarité de la narration afin d’éviter toute surcharge lacrymale et d’épouser, au mieux, la thématique voulue. L’histoire progresse ainsi par à-coups, par instantanés captés à l’état brut. Pudique, Inarritu ne montre jamais l’accident en lui-même, ne s’enfonce jamais dans le pathos. En mettant l’accent sur les creux et les silences, il édulcore volontairement les passages obligés et douloureux de l’après et installe une ambiance presque neurasthénique, tel un songe éveillé, un cauchemar réaliste dans lequel sont piégés des gens finalement si normaux. Le spectateur est invité à recoller les morceaux, à reconstituer le puzzle, à saisir ce qui se cache derrière les faits anodins du quotidien. REPENTANCE
Alejandro Gonzalez Inarritu évite l’écueil d’une trop grande distance théorique. A l’inverse du mécanique 71 Fragments d’une chronologie du hasard de Michael Hanecke, bâti sur une construction similaire, 21 Grammes ne manque ni de chair, ni de sang. Jack (Benicio Del Toro), Paul (Sean Penn) et Cristina (Naomi Watts) semblent étonnamment proches de nous. Ils n’ont rien des pantins habituels que propose le cinéma hollywoodien. Ils possèdent une histoire personnelle, une famille, un passé bien palpables. Les trois acteurs principaux en deviennent méconnaissables. Ils se fondent dans le paysage de cette ville américaine non identifiée. Difficile alors d’oublier les regards. Celui de Jack Jordan, au fond de sa cellule, qui rejette celle qu’il a épousé, celui de Cristina Peck qui fond dans les bras de son amant, celui de Paul Rivers, enfin, qui accepte sereinement son avenir sur un lit d’hôpital. Ils auraient pu ne jamais se connaître mais leurs trajectoires étaient vouées à se rencontrer. Et quand, au bout du chemin, ils trouvent cette paix intérieure à laquelle ils aspiraient depuis toujours, 21 grammes se glisse dans la sérénité la plus totale.





Un sujet casse-pipe à la clé: les destins enchevêtrés d’un meurtrier en quête de rédemption, de la femme dont il a brisé la vie et de l’homme à qui il a, bien involontairement, offert un sursis. Nul doute que certains critiqueront la hardiesse de ce cinéaste encore vert, qui semble déjà avoir atteint la maturité nécessaire pour symboliser les grands doutes de l’existence… Mais le résultat est là. 21 Grammes se révèle un véritable choc, une étude au scalpel des tourments de la nature humaine, un crescendo émotionnel d’une puissance rare, sublimé par des personnages magnifiques, des êtres perdus, brisés par les aléas de la vie.











<><><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& lt;><> <> <> <><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><> <><> <><><><><><>& <>
21 Grammes
Titre original
21 Grams
Réalisation
Acteurs principaux
Scénario
Décors
Costumes
Photographie
Montage
Musique
Production
Société(s) de distribution
Budget
20 000 000 $
Pays d’origine
Langue(s) originale(s)
Genre
Durée
124 minutes
Sortie


21 Grammes est un film dramatique américain réalisé par Alejandro González Iñárritu et sorti en 2003. C'est le deuxième volet de la trilogie d'Alejandro González Iñárritu, après Amours chiennes (2000) et avant Babel (2006).


Synopsis



Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, marié à Mary qui voudrait un enfant par fécondation in vitro, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Christina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Ils vont s'affronter, se haïr et s'aimer.


Fiche technique



· Titre original : 21 Grams


· Titre français : 21 Grammes


· Réalisation : Alejandro González Inárritu


· Scénario : Guillermo Arriaga




· Montage : Stephen Mirrione


· Musique : Gustavo Santaolalla


· Photographie : Rodrigo Prieto


· Formats : Couleur - 1,85:1 - son DTS - 35 mm


· Genre : Drame


· Durée : 124 minutes


· Date de sortie :






· Interdit en France aux moins de 12 ans


Distribution



· Sean Penn (VQ : Sébastien Dhavernas et VF : Emmanuel Karsen) : Paul Rivers


· Benicio Del Toro (VF : Marc Alfos) : Jack Jordan


· Naomi Watts (VQ : Pascale Montreuil et VF : Agathe Schumacher) : Christina Peck


· Charlotte Gainsbourg (VQ : Éveline Gélinas) : Mary Rivers


· Melissa Leo (VQ : Danièle Panneton et VF : Maïté Monceau) :Marianne Jordan


· Danny Huston : Michael


· Eddie Marsan : Le révérend John


· John Rubinstein : Le gynécologue


· Clea DuVall : Claudia, la sœur de Cristina


Réception



Box Office



Le film a rapporté 60 427 839 $ au box-office mondial (dont 16 290 476 $ aux États-Unis [1]. Il a attiré dans les salles de cinéma 707 716 spectateurs en France, 157 477 au Québec, 136 431 en Belgique et 81 795 en Suisse [2].


Accueil critique



Le film recueille 81% de critiques positives, avec un score moyen de 7,5/10 et sur la base de 175 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes [3]. Il obtient un score de 70/100, sur la base de 41 critiques, sur Metacritic[4].


En France, les critiques ont également été très positives dans l'ensemble. Le Figaroscope évoque « une brillante méditation sur le hasard, les remords et la vie », Le Nouvel Observateur « un puzzle virtuose qui place le spectateur en état de choc », Positif « une expérience rare » et une« fulgurante intensité émotionnelle », Première une mise en scène brillante et « un sans-faute », les Inrockuptibles « une interprétation hors-pair ». Seuls Les Cahiers du cinéma et Chronic'art délivrent des critiques négatives [5].






Récompenses





· Mostra de Venise : Prix du public de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur acteur (Benicio Del Toro) en 2003.


· NBR Award du meilleur acteur pour Sean Penn en 2003.


· Satellite Award du meilleur acteur (Sean Penn) en 2004.


· Sierra Award du meilleur acteur (Sean Penn) en 2004.


· LAFCA Award de la meilleure actrice pour Naomi Watts en 2004.


· World Soundtrack Award de la découverte de l'année pour Gustavo Santaolalla en 2004.


Nominations



· Prix du cinéma européen du meilleur film non-européen en 2003.






· BAFTA Awards du meilleur acteur (Sean Penn et Benicio Del Toro), de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur montage en 2004.


· Satellite Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.


· Critics Choice Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.




· Guldbagge Award du meilleur film étranger en 2005.


Autour du film



· Le titre du film fait référence à la théorie développée par le médecin américain Duncan MacDougall, selon laquelle l'être humain perdrait 21 grammes au moment de sa mort, ceci correspondant au poids de l'âme[7].


· Le réalisateur dédie 21 Grammes à son épouse Maria Eladia avec une dédicace, qui figure au générique en espagnol, faisant allusion à l'enfant que le couple a perdu quelques jours après sa naissance : Pues cuando ardió la pérdida, reverdecieron sus maizales (« Parce que ce dont on ne se souvient pas, révèle ce qu'on ne peut oublier »).






SAND et CHOPIN


Sand Chopin, vie et passion
 
Brigitte Fossey & Yves Henry


15 février 20h30 à la Salle Gaveau



« Une adoration maternelle très vive… »


Fin 1838 Sand rencontre Chopin. Au bout de quelques mois, elle devient sa maîtresse, entreprend avec lui et ses enfants un voyage à Majorque. Leurs amours sont discrets, car Chopin craint les réactions de sa famille, et ce premier été est un été heureux. Ils resteront ensemble près de 10 ans, vivant une passion trouble qui les verra tantôt amis, tantôt amants.
Chopin malade, leur relation devint chaste, pour finalement s'apparenter à une relation mère-fils. Sand s’expliquera plus tard " J'ai besoin de souffrir pour quelqu'un, j'ai besoin de nourrir cette maternelle sollicitude, qui s'est habituée à veiller sur un être souffrant et fatigué." C’est finalement cet amour qui se sera essoufflé.


« La grande question de l'amour est donc encore soulevée en moi ... »


Raconter la vie de George Sand à travers ses lettres, c’est plonger au cœur des passions du XIXème siècle, dont la musique de Chopin est également un des miroirs les plus éclatants. Il ne nous reste qu’une seule lettre de George Sand à Frédéric Chopin, celle qu’elle lui écrivit au moment de leur rupture, après sept ans de vie commune. Et nous n’avons aucune lettre de Frédéric Chopin à George Sand. Mais le parti pris de ce concert est de trouver des affinités et des correspondances entre les sentiments qui animent les lettres de George Sand, et ceux qui animent les compositions de Chopin. Brigitte Fossey et Yves Henry ont essayé de créer un dialogue imaginaire entre les plus belles lettres de George, et les plus belles pages de Chopin.




Brigitte Fossey,


dont la carrière cinématographique est internationale (de François Truffaut à Robert Altman) a également voué sa vie au théâtre (Molière, Marivaux, Prévert…) sans oublier la musique, aux côtés de Pascal Amoyel, Emmanuelle Bertrand, Michel Beroff, Yves
Henry et tant d’autres merveilleux musiciens…



Yves Henry,
interprètera Chopin avec cette sensibilité particulière liée à la pratique des pianos de l'époque romantique qui lui vaut d'être invité dans le monde entier, tant comme concertiste que comme pédagogue. Sa passion pour Chopin lui a valu de devenir Président du Festival de Nohant et membre du comité de programme de l'Institut Chopin de Varsovie.


Programme

Brigitte Fossey a choisi une vingtaine de lettres parmi les quelques 20 000 que George Sand a adressées tout au long de sa vie. Un choix rigoureux qui éclaire les grandes périodes de sa vie : sa jeunesse, marquée par la disparition prématurée de son père et par sa vie à Nohant avec sa grand mère, ses débuts d’écrivain et le divorce avec son mari, ses amours avec Alfred de Musset puis avec Frédéric Chopin, et enfin la dernière période de sa vie, celle de la bonne dame de Nohant.  Les destinataires de ces lettres sont le plus souvent de grandes figures de l’époque : Alphonse de Lamartine, Liszt, Chopin, Musset, Flaubert; mais aussi des proches auprès desquels elle cherche conseil et auxquels elle se confie plus ouvertement : Albert Gzymala (ami et confident de Chopin), Michel de Bourges (son avocat lors du divorce d’avec son mari), Charlotte Marliani, et aussi Jules Boucoiran, Aurélien de Sèze, Laure Decerfz, Charles Duvernet, sans oublier son mari Casimir Dudevant et son fils Maurice Sand. Au travers de cette correspondance, c’est toute la vie de cette femme qui resurgit, tumultueuse, courageuse, toujours enthousiaste et renonçant rarement à ses convictions, qu’elles soient politiques ou amoureuses. 



En contrepoint de ces textes viennent s’intercaler une quinzaine d’œuvres pour piano choisies par le pianiste Yves Henry, parmi les plus belles pages de Frédéric Chopin, dont beaucoup furent composées au moment de sa liaison avec George Sand :




Les Préludes op.28 n°1, 13, 16, 10 et 9
L’écossaise op. posthume 72 n°2
La mazurka de jeunesse en si bémol majeur
Les Etudes, op.10 n°12 « révolutionnaire », op.25 n°7, op. posthume n°3
Le Prélude op.45
Le Nocturne en ut mineur op.48 n°1
La Polonaise op.53 « Héroïque »
L’Impromtu n°3 op.51
La Fantaisie Impromptu op. posthume
La Barcarolle op.60
La Ballade n°4 op.52


Choix musical de l’invitée: Ana Moura  – O fado da procura –


extrait de l’album « para alem da saudade » chanteuse portugaise de fado.




       (ré)écouter cette émission

disponible jusqu’au 22/10/2014 17h00