Le pitch :
Un terrible accident de la circulation influe sur la vie de trois personnes:
Paul qui attend une transplantation cardiaque,
Cristina une ancienne junkie et
Jack, un repris de justice qui a rencontré le Seigneur en prison. L’instinct maternel, la compassion, l’impossible pardon, le travail de deuil, la vie, la mort, la foi: Alejandro Gonzalez Inarritu ose embrasser tous ces thèmes à la fois et les nouer dans un même tourbillon d’images, de sons et d’ivresse. Caméra à l’épaule, le cinéaste saisit de courts fragments d’existence, en apparence éloignés les uns des autres. Avec l’appui de son scénariste attitré Guillermo Arriaga et du monteur de Traffic, Stephen Mirrione, il rompt volontairement la linéarité de la narration afin d’éviter toute surcharge lacrymale et d’épouser, au mieux, la thématique voulue. L’histoire progresse ainsi par à-coups, par instantanés captés à l’état brut. Pudique, Inarritu ne montre jamais l’accident en lui-même, ne s’enfonce jamais dans le pathos. En mettant l’accent sur les creux et les silences, il édulcore volontairement les passages obligés et douloureux de l’après et installe une ambiance presque neurasthénique, tel un songe éveillé, un cauchemar réaliste dans lequel sont piégés des gens finalement si normaux. Le spectateur est invité à recoller les morceaux, à reconstituer le puzzle, à saisir ce qui se cache derrière les faits anodins du quotidien. REPENTANCE
Alejandro Gonzalez Inarritu évite l’écueil d’une trop grande distance théorique. A l’inverse du mécanique 71 Fragments d’une chronologie du hasard de Michael Hanecke, bâti sur une construction similaire, 21 Grammes ne manque ni de chair, ni de sang. Jack (Benicio Del Toro), Paul (Sean Penn) et Cristina (Naomi Watts) semblent étonnamment proches de nous. Ils n’ont rien des pantins habituels que propose le cinéma hollywoodien. Ils possèdent une histoire personnelle, une famille, un passé bien palpables. Les trois acteurs principaux en deviennent méconnaissables. Ils se fondent dans le paysage de cette ville américaine non identifiée. Difficile alors d’oublier les regards. Celui de Jack Jordan, au fond de sa cellule, qui rejette celle qu’il a épousé, celui de Cristina Peck qui fond dans les bras de son amant, celui de Paul Rivers, enfin, qui accepte sereinement son avenir sur un lit d’hôpital. Ils auraient pu ne jamais se connaître mais leurs trajectoires étaient vouées à se rencontrer. Et quand, au bout du chemin, ils trouvent cette paix intérieure à laquelle ils aspiraient depuis toujours, 21 grammes se glisse dans la sérénité la plus totale.
Alejandro Gonzalez Inarritu évite l’écueil d’une trop grande distance théorique. A l’inverse du mécanique 71 Fragments d’une chronologie du hasard de Michael Hanecke, bâti sur une construction similaire, 21 Grammes ne manque ni de chair, ni de sang. Jack (Benicio Del Toro), Paul (Sean Penn) et Cristina (Naomi Watts) semblent étonnamment proches de nous. Ils n’ont rien des pantins habituels que propose le cinéma hollywoodien. Ils possèdent une histoire personnelle, une famille, un passé bien palpables. Les trois acteurs principaux en deviennent méconnaissables. Ils se fondent dans le paysage de cette ville américaine non identifiée. Difficile alors d’oublier les regards. Celui de Jack Jordan, au fond de sa cellule, qui rejette celle qu’il a épousé, celui de Cristina Peck qui fond dans les bras de son amant, celui de Paul Rivers, enfin, qui accepte sereinement son avenir sur un lit d’hôpital. Ils auraient pu ne jamais se connaître mais leurs trajectoires étaient vouées à se rencontrer. Et quand, au bout du chemin, ils trouvent cette paix intérieure à laquelle ils aspiraient depuis toujours, 21 grammes se glisse dans la sérénité la plus totale.
Un sujet casse-pipe à la clé: les destins enchevêtrés d’un meurtrier en quête de rédemption, de la femme dont il a brisé la vie et de l’homme à qui il a, bien involontairement, offert un sursis. Nul doute que certains critiqueront la hardiesse de ce cinéaste encore vert, qui semble déjà avoir atteint la maturité nécessaire pour symboliser les grands doutes de l’existence… Mais le résultat est là. 21 Grammes se révèle un véritable choc, une étude au scalpel des tourments de la nature humaine, un crescendo émotionnel d’une puissance rare, sublimé par des personnages magnifiques, des êtres perdus, brisés par les aléas de la vie.
21 Grammes
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Titre original
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21 Grams
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Réalisation
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Acteurs principaux
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Scénario
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Décors
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Costumes
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Photographie
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Montage
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Musique
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Production
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Société(s) de distribution
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Budget
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20 000 000 $
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Pays d’origine
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Langue(s) originale(s)
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Genre
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Durée
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124 minutes
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Sortie
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21 Grammes est un film dramatique américain réalisé par Alejandro González Iñárritu et sorti en 2003. C'est le deuxième volet de la trilogie d'Alejandro González Iñárritu, après Amours chiennes (2000) et avant Babel (2006).
Synopsis
Vivant un mariage sans amour avec Mary, Paul, professeur de mathématiques, marié à Mary qui voudrait un enfant par fécondation in vitro, est en attente d’une greffe de cœur. Mariée et mère de deux petites filles, Christina, ex-junkie, mène une existence heureuse et paisible auprès de son mari Michael. À peine sorti de prison où il a trouvé la foi, Jack, gangster repenti, veut reconstruire son foyer et venir en aide aux jeunes délinquants. Un terrible accident va réunir ces trois personnes et les changer à jamais. Ils vont s'affronter, se haïr et s'aimer.
Fiche technique
· Titre original : 21 Grams
· Titre français : 21 Grammes
· Durée : 124 minutes
· Date de sortie :
· Interdit en France aux moins de 12 ans
Distribution
Réception
Box Office
Le film a rapporté 60 427 839 $ au box-office mondial (dont 16 290 476 $ aux États-Unis [1]. Il a attiré dans les salles de cinéma 707 716 spectateurs en France, 157 477 au Québec, 136 431 en Belgique et 81 795 en Suisse [2].
Accueil critique
Le film recueille 81% de critiques positives, avec un score moyen de 7,5/10 et sur la base de 175 critiques collectées, sur le site internet Rotten Tomatoes [3]. Il obtient un score de 70/100, sur la base de 41 critiques, sur Metacritic[4].
En France, les critiques ont également été très positives dans l'ensemble. Le Figaroscope évoque « une brillante méditation sur le hasard, les remords et la vie », Le Nouvel Observateur « un puzzle virtuose qui place le spectateur en état de choc », Positif « une expérience rare » et une« fulgurante intensité émotionnelle », Première une mise en scène brillante et « un sans-faute », les Inrockuptibles « une interprétation hors-pair ». Seuls Les Cahiers du cinéma et Chronic'art délivrent des critiques négatives [5].
Récompenses
· Mostra de Venise : Prix du public de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur acteur (Benicio Del Toro) en 2003.
Nominations
· BAFTA Awards du meilleur acteur (Sean Penn et Benicio Del Toro), de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur montage en 2004.
· Satellite Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts), du meilleur scénario original et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.
· Critics Choice Awards de la meilleure actrice (Naomi Watts) et du meilleur second rôle masculin (Benicio Del Toro) en 2004.
Autour du film
· Le titre du film fait référence à la théorie développée par le médecin américain Duncan MacDougall, selon laquelle l'être humain perdrait 21 grammes au moment de sa mort, ceci correspondant au poids de l'âme[7].
· Le réalisateur dédie 21 Grammes à son épouse Maria Eladia avec une dédicace, qui figure au générique en espagnol, faisant allusion à l'enfant que le couple a perdu quelques jours après sa naissance : Pues cuando ardió la pérdida, reverdecieron sus maizales (« Parce que ce dont on ne se souvient pas, révèle ce qu'on ne peut oublier »).