dimanche 9 novembre 2014

AFRODITE A MARIE GALANTE





"Le bonheur est un rêve d'enfant, réalisé à l'âge adulte!"
Sigmund Freud
 


Anse canot avec l'ilet Vieux Fort en arrière-plan


Habitation Murat

l'Ile aux cent moulins



 http://www.ot-mariegalante.com






Marie-Galante, un coin de paradis...




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Nous avons quitté la baie de St Louis pour filer un peu plus au nord de l'île, à l'anse Canot. Il suffit de longer les plages puis passer l'inquiétante "Pointe du Cimetierre" en la débordant suffisamment, puis longer à nouveau les longues plages désertes bordées de cocotiers jusqu'a la petite baie paisible au pied de la "Pointe Fleur d'Epée": l'anse Canot.
Les fonds sont clairs, nous mouillons avec 30m de chaine.  Nous sommes seuls avec Grains Janus dans ce coin de paradis, le soleil brille, l'eau est à 29°, on est bien...

Nous occuperons nos journée par des baignades, de la cuisine, ... Notre petite vie de Robinsons comme on adore prend son rythme avec le lever et le coucher du soleil. Un banc de poissons vient s'abriter de la chaleur sous le bateau, un barracuda "adulte" sera aperçu dérivant à 10m de notre jupe, on joue avec les lambis sur les fonds de sable, l'eau regorge de vie aquatique, c'est simple, c'est bien ...




Tentés par une petite promenade sous-marine sous le bateau avec les poissons ?

Les plages de Marie-Galante: l'anse Canot
Entre Saint-Louis et Vieux-Fort, l'anse Canot propose une plage très agréable: mer d'huile, sable blond, et superbes cayes à PMT  ( Palmes masque Tuba) !!
Nous avons eu l'occasion de voir quelques beaux poissons et des gorgones,  des couleurs marines superbes... méfiez-vous du soleil qui semble taper plus fort à Marie-Galante ! "Abritez-vous" à l'ombre des raisiniers ou tartinez-vous souvent de crème!! Sinon il vous reste aussi l'option "lycra" ou combi intégrale (mais vous aurez chaud! hihi) et hop la tête sous l'eau pour aller mirer les poissons!


une grande étoile de mer

un petit poisson bicolore dont j'ignore le nom
et un beau chirurgien bleu prenant la pose!
un petit chirurgien juvénile (c'est pourquoi il est jaune!)
et plein de bébé sergent-majors sur fond de corail !
un oursin rouge et un poisson qui ressemble à une gorette
bref, vous l'aurez compris, si vous venez à Marie-Galante et particulièrement à l'anse Canot, n'oubliez pas vos palmes, masques et tubas, l'appareil photo aquatique (jetable ou non!) et appréciez le spectacle!
   

Avant de partir, j'avais demandé à des amis ce qui était à voir sur cette "galette"... et bien le plus souvent j'ai eu comme réponse: "pas grand'chose!". Généralement, on va à Marie-Galante pour se reposer, car elle a la réputation d'être la Guadeloupe d'il y a 30 ans. Peu d'activités sur l'île... du rhum... et de magnifiques plages!!


Au sud de l'île à Capesterre, il ne faut pas râter la plage de la Feuillère, une longue étendue de sable blanc, qui offre une vue splendide sur les Saintes et la Dominique. Quand le vent est là, elle est plébiscitée par les kite-surfeurs...

L'eau oscille entre le bleu turquoise et l'outremer... c'est une plage de contraste où les cocotiers et les palmiers offrent quelques points d'ombre...






Pour la petite anecdote, cette plage est très souvent choisie pour représenter la Guadeloupe et son archipel...
...dans les revues de l'office du tourisme!!



Voilà une autre des jolies plages de Marie-Galante, qui elle aussi sert souvent de support pour les campagnes de pub de l'office du tourisme guadeloupéen...

c'est une plage en bord de route, qui au premier abord (à cause de cet apsect) ne semble pas particulièrement agréable... en réalité, il y a tellement peu de circulation sur la galette que ça n'est absolument pas un inconvénient.

Par ailleurs, quelques barbecues dissiminés ça et là permettent aux baigneurs de se faire quelques grillades



n'oubliez pas -comme toujours!- votre PMT, il y a de jolies choses à observer sous l'eau...


digne d'Arthus-Bertrand, non?
Si les dimensions de l'île sont modestes, 15 kilomètres de diamètre alors que le point culminant atteint 204 mètres, elles représentent les conditions optimales pour l'épanouissement d'un terroir à la culture tout à la fois homogène et diversifiée.
Dès que vous quittez les trois bourgs installés dans la plaine littorale, vous constatez que l'île n'est pas aussi plate qu'elle n'y paraît et vous réserve une étonnante palette de milieux.

carte marie galante
1 - 4:tour de l'île...
randonnée citée

1 - Cap à l'Est 2 - Les Falaises du Nord-Est 3 - Plages et mangroves 4 - L'île à sucre


5 - 10:
traversée et détours

5 - Le plateau du Robert 6 - Le moulin de Bézard 7 - La région de Dorot 8 - La région de Grélin 9 - Les Sources 10 - Le Coeur de l'île


l'âme de Marie-Galante !


moulin et charette à canne

Marie-Galante, terre de traditions rurales, qui cultive un art de vivre paisible, abuse avec malice plus d'un observateur et ses battements de cœur s'activent en un clin d'œil au rythme de la fête et de ses complicités familiales.

Marie-Galante s'avère être aujourd'hui la nouvelle destination des Antilles Françaises.

D'une superficie de 158 km², l'île, qui est plus communément appelée la "grande galette" en rapport à sa forme circulaire et à son relief peu élevé (le plus haut sommet, le morne constant, culmine à 204m), compte trois Communes et 12 410 habitants. Marie-Galante qui a compté jusqu'à 106 moulins est aussi appelée "l'île aux cent moulins" ou la "Grande dépendance".

En plus d'offrir tout le confort sanitaire qu'on est en droit d'attendre d'un Département français (hôpital, médecins, pharmacies, etc..), Marie-Galante propose l'authenticité de la vie aux Antilles, un charme pittoresque, d'innombrables plages de sable blanc, des lagons bordés de récifs coralliens, et la sérénité du séjour.


Lin Camphorin et Trioka
L'île propose de nombreuses possibilités d'hébergement chez l'habitant, des villas, des résidences de tourisme, et des hôtels dont un est classé 3 étoiles.
Pour bien visiter Marie-Galante il faut prévoir au moins trois jours. Toutefois, de nombreux autobus proposent "un tour de l'île" en une journée, avec des formules intégrant le déjeuner. Par ailleurs, diverses possibilités de location de véhicules (vélos, scooters, véhicules de tourisme) sont offertes à ceux qui souhaitent découvrir librement cette terre de tranquillité.

Marie-Galante est une île essentiellement rurale ou la culture de la canne est omniprésente. L'une des deux usines à canne que compte la Guadeloupe, l'usine de Grand Anse, y est implantée. Par ailleurs, trois distilleries vous proposent "le meilleur rhum du monde" : un fabuleux nectar qui titre 59°. En "ti punch" adouci par le sirop de batterie pour l'apéritif et en rhum vieux pour le digestif, il saura accompagner comme il se doit le bébélé, le "chaudage", ou le court bouillon de poisson frais, plats traditionnels, que préparent avec soin les restaurants de la place.

De nombreuses activités peuvent être pratiquées, allant des sports nautiques aux activités de randonnées ou de découvertes en charrette à bœufs. Vous ne manquerez pas de découvrir les musées, ainsi que les sites et paysages étonnants de Marie-Galante.


concours de boeufs tirants
Les traditionnels bals de quadrille, concours de bœufs tirants, ou combats de coqs rythment la vie culturelle sur l'île. En outre, les noctambules apprécieront les piano bars et les boîtes de nuit qui distillent avec malice les rythmes endiablés des Antilles.

On arrive à Marie-Galante depuis Pointe-à-Pitre, la Capitale économique de la Guadeloupe, après 45 mn de trajet par bateau ou 15 mn par avion.

L'Office du Tourisme et la population de Marie-Galante se feront un réel plaisir de vous accueillir et de compléter votre information sur cette île authentique et passionnée...

la richesse patrimoniale !




Village Amérindien, Lithographie J.B. Benoit 1839
Village Amérindien, Lithographie J.B. Benoit 1839














La civilisation la plus ancienne connue qui a occupé le territoire de Marie-Galante fut les Huécoïdes. Ils furent suivis par les Arawaks, puis vers l'an 850 par les Caraïbes.

Marie-Galante est la première île de l'archipel Guadeloupéen que Christophe COLOMB a atteint lors de son second voyage. L'explorateur débarqua au lieu dit "Anse Ballet" à Grand-Bourg le 3 novembre 1493. Il donna à l'île, qui était dénommée Aïchi par les Caraïbes et Touloukaéra par les Arawaks, le nom de son vaisseau amiral "Maria-Galanda".

Le Gouverneur HOUEL, organisa le 8 novembre 1648 l'implantation des premiers colons français, une cinquantaine d'hommes, à proximité du lieu dit Vieux-Fort à Saint-Louis.
Le 4 septembre 1649, Jacques de BOISSERET rachète l'île à la Compagnie des Isles d'Amérique.

En 1653, le peu de colons qui n'avaient pas cédé au découragement face aux rudes conditions de vie furent massacrés par les Caraïbes en représailles de viols commis en Dominique par les marins d'une barge venue de la Martinique.



La canne à sucre, vraisemblablement originaire de l'Inde et importée par Christophe COLOMB aux Antilles, fut cultivée en Guadeloupe en vue de son industrialisation à partir de 1654, grâce à des colons expulsés du Brésil qui suscitent la création des premières habitations sucreries, équipées d'un petit moulin à bêtes (manège) pour broyer les cannes.



1660 voit la signature, au château de Basse-Terre, du traité de paix avec les Caraïbes que les Français et les Anglais autorisent à s'installer sur la Dominique et Saint-Vincent. L'île étant "pacifiée", les conditions technologiques et humaines sont réunies pour le développement de l'économie marchande fondée sur l'habitation comme unité de production et sur le travail des esclaves noirs importés d'Afrique.

En 1664, Mme de BOISSERET cède ses droits à la Compagnie des Indes Occidentales. L'île comptait alors ses 4 premiers moulins (moulins à bêtes). En 1665, son fils Monsieur de BOISSERET de TEMERICOURT devient gouverneur. La carte de l'île qu'il établit porte son blason.

L'île fut pillée par les Hollandais en juin 1676, puis par les Anglais en 1690 et 1691. Suite à ces différents pillages qui ont conduit à la destruction des moulins, des sucreries et au départ de la population, le repeuplement de l'île fut interdit par le gouverneur général de la Martinique jusqu'en 1696.

Les Anglais occupèrent de nouveau l'île de 1759 à 1763.


ancienne sucrerie de Murat
Les moulins à vent apparurent en 1780. En 1830 on comptait jusqu'à 105 moulins dont plus de la moitié étaient encore actionnés par des bœufs. Aujourd'hui 72 tours de moulins sont encore visibles.

De novembre 1792 jusqu'en 1794, Marie-Galante devient indépendante pour s'affranchir d'une Guadeloupe royaliste.
 concours de boeufs tirants

L'esclavage, qui fut une première fois aboli en 1794 et rétabli en 1802, fut définitivement aboli en 1848 grâce à l'action conjuguée des abolitionnistes, tel que Victor SCHOELCHER, et des révoltes incessantes des nègres esclaves.

La première participation des nouveaux affranchis aux élections législatives les 24 et 25 juin 1849 fut marquée par la répression sanglante des mouvements de protestation de la majorité de la population contre les tentatives de fraudes électorales orchestrées par les grands planteurs blancs. Des dizaines de nègres furent tués pendant ces événements qui conduisirent au déversement du rhum et du sucre de l'habitation Pirogue dans la mare à proximité, aujourd'hui appelée " la mare au punch " en mémoire de ces évènements tragiques.

L'archipel Guadeloupéen constitué principalement des îles Grande-Terre, Basse-Terre, Marie-Galante, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Terre de Haut, Terre de Bas et la Désirade est un Département français depuis 1946 et une Région monodépartementale depuis 1982.

Les trois Communes que compte Marie-Galante - Capesterre, Grand-Bourg et Saint-Louis - sont constituées en Communauté de Communes depuis le 08 janvier 1994, c'est la première des DOM.
moulin et charette à canne
 
Lin Camphorin et Trioka
 

ESCALE à SAINTE LUCIE


 







AUX SAINTES

L'archipel des Saintes doit son nom à Christophe Colomb qui le découvrit le jour de la Toussaint en 1493.
Plus tard en 1782, c'est au large de l'archipel qu'eut lieu le plus grand affrontement naval entre l'Angleterre te la France dans la caraïbe. L'escadre française fut défaite par la flotte britannique.
Les français voulant faire des Saintes un bastion imprenable, construisirent au XIXème siècle un ensemble de fortifications et de batteries dont le Fort Joséphine sur l'îlet Cabri et le Fort Napoléon sur le Morne' à Mire.
La pêche, activité prédominante, compte encore aujourd'hui plus de 100 pêcheurs saintois qui sillonnent les côtes guadeloupéennes à bord de leurs "saintoises".
Les habitants de l'île sont des descendants de Bretons, ce qui explique le nombre de crêperies à Bourg des Saintes, la ville principale. La crêpe est revisitée, le sucre et le citron sont remplacés par le poisson.
Nous nous arrêtons en ville pour manger des accras (beignets de poisson), spécialité antillaise et de la dorade coryphène soigneusement préparée dans un resto en bord de mer.


 
Pour arriver de jour dans l’archipel des Saintes nous quittons le mouillage de St Pierre au nord de la Martinique vers une heure du matin. La mer, dans le canal de la Dominique, est très agitée et la houle nous prend de travers. Nous sommes d’autant plus secoués que les grains avec leurs rafales se succédent nous trempant des pieds à la tête.

Tout se calme quand nous longeons la Dominique, bien à l’abri derrière ses hautes montagnes couvertes de forêt tropicale. Il nous faut même faire du moteur faute de vent. Et re-belote dès que nous entrons dans le canal des Saintes : les alizés et une méchante houle que rien n’arrête depuis l’Afrique nous malmene
à nouveau pour quelques heures.

Au Fort Napoléon, qui domine l’archipel : photos ! Je vois mes premiers iguanes se prélasser au soleil sur les remparts. Et puis le musée retrace l’histoire mouvementée des lieux : encore des histoires avec les Anglais !




Des petites cases très colorées et des scooters pour se déplacer. La rade des Saintes étant une des plus belles au monde, la destination est prisée et plusieurs dizaines de bateaux y sont au mouillage.

l’îlet Cabrit est  inhabité