mercredi 12 novembre 2014

LA ROUTE DU RHUM = 1978/1982/1986/1990/1994/1998/2002/2006/2010/2014

Mais pourquoi cette course ?

1978/1982/1986/1990/1994/1998/2002/2006/2010/2014

Les plus belles images de la Route du Rhum
PREMIER
 




route du rhum au large du cap fréhel.
Route du Rhum au large du cap Fréhel.





 




Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas un navigateur qui est à l'origine du nom de cette course transatlantique. La Route du Rhum a été créée dans le but de faire la promotion de l'alcool éponyme.
En 1975, Bernard Hass, secrétaire général du Syndicat des Producteurs de Sucre et de Rhum des Antilles, cherche une idée pour mettre en valeur la filière du rhum. Il contacte alors Florent de Kersauson, frère du célèbre navigateur Olivier, et homme d'affaires. Ensemble, ils décident de proposer une nouvelle course à la voile dont l'arrivée se ferait aux Antilles, grosse région productrice de sucre et de rhum.
A la recherche de financement et de soutien, Florent de Kersauson présente le projet à Eric Tabarly, avec lequel il a eu l'occasion de naviguer, et Gérard Petitpas, de la société Pen Duick. Mais ces derniers ne veulent pas d'une épreuve supplémentaire. Les courses au large pullulent déjà sur les océans.
De Kersauson et Hass se tournent alors vers Michel Etevenon, publicitaire de Kriter, alors sponsor d'Olivier, le frère de Florent. Celui-ci accepte de développer le projet et la 1re édition de la Route du Rhum, entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre, se tient en 1978.

A la fin des années 1970, la consommation de rhum diminue en France métropolitaine. On passe de 200000 à 70000 hectolitres. Les rhumiers ont bien une opération culinaire « la Poêle d’or » pour faire connaître le rhum, mais elle leur coûte de l’argent et ne porte pas ses fruits.

En 1975, Bernard Hass, secrétaire général du Syndicat des Producteurs de Sucre et de Rhum des Antilles cherche alors une idée pour valoriser la filière du rhum.

Il en parle à Florent de Kersauson qui imagine une course à la voile en direction des Antilles où l’on produit le rhum et le sucre. Haas et de Kersauson présentent le projet à Eric Tabarly qui ne donne pas suite.les rhumiers de la Martinique qui ne sont pas






Ils contactent alors Michel Etevenon, publicitaire, spécialiste du sponsoring des événements nautiques, alors sponsor d’Olivier de Kersauson, le frère de Florent. Etevenon accepte et se met en relation avec intéressés. Il prend contact alors avec Louis Claverie Castetnau, l’ancien directeur général de l’usine Darboussier à Pointe-à-Pitre et le créateur de « la

Poêle d’or », qui récompense la meilleure recette à base de rhum. Celui-ci est emballé et entraîne derrière lui toutes les sucreries de la Guadeloupe, sauf une et deux distillateurs. Ainsi naît la Route du Rhum.







Cette course transatlantique a un franc succès car il n’y a aucune restriction de taille pour les bateaux, c’est la course de la liberté pour rejoindre la Guadeloupe. Elle est une réplique à la décision des Anglais de limiter à 17,06 mètres la taille des voiliers de l’Ostar, la célèbre transat en solitaire.




Et le rhum ?




Si en Europe les religieux succèdent aux alchimistes du Moyen Age pour la distillation des liqueurs, il en est de même aux Antilles. C’est tout d’abord le Père Dutertre qui mentionne la fabrication d’eau-de-vie à partir de la canne à sucre dans des « vinaigreries », ces appareils de distillation. A cette époque, c’est seulement la corporation des vinaigriers qui a le monopole de la distillation.




Mais dans les Antilles françaises,le grand inventeur du rhum est le Père dominicain Labat.




Il nous décrit dans Voyage aux îles françaises de l'Amérique l’eau-de-vie-des Antilles en ces termes :
« L’eau-de-vie que l’on fait aux îles, avec les écumes et les sirops de sucre, s’appelle guildive ou tafia. Les sauvages, les nègres, les petits habitants et les gens de métier n’en font point d’autre, et leur intempérance sur cet article ne se peut dire; il leur suffit que cette liqueur soit forte, violente et à bon marché; il leur importe peu qu’elle soit rude, désagréable et enivrante. »




A ses propos, on voit bien qu’il n’aime pas la guildive et on comprend alors qu’il ait cherché à l’améliorer. Il fait venir de la région des Charentes du matériel de distillation qu’il adapte à la fabrication du rhum.




Dans La fabuleuse aventure du rhum de P-B Alibert, on peut lire que « L’alambic utilisé était constitué simplement par une chaudière en cuivre qui mesurait environ 0,80 m. de diamètre sur 1,30m. de hauteur, surmontée d’un chapiteau en cuivre. Ce dernier était relié à un serpentin plongé dans un tonneau renfermant de l’eau froide que l’on renouvelait de façon continue. La distillation s’opérait en deux fois, c’est-à-dire par repasse. »




Quant au Père Labat, il explique que « la première liqueur obtenue, après avoir enlevé le début et la fin de la distillation, était conservée pendant les cinq premiers jours de la semaine et on remplit une ou deux chaudières pour la repasser le samedi. » On appelle aujourd’hui cette première liqueur « cœur de chauffe ».
La production de rhum s’intensifie mais son exportation vers la France rencontre des difficultés. En effet, la guildive et le tafia apparaissent comme de dangereux concurrents pour les eaux-de-vie de vin. C’est ainsi qu’un édit royal du 24 février 1713 interdit le commerce des eaux-de-vie de mélasse et de sirop. On consomme donc localement le rhum, on l’exporte dans les colonies espagnoles d’Amérique centrale et des Grandes Antilles. Déjà en 1696, le Père Labat nous dit à ce propos : « On en porte quantité, aux Espagnols de la côte du Carac, de Carthagène, des Hondures et des Grandes Isles : ils n’y mettent aucune différence avec celle qui est faite de vin, pourvu qu’elle soit dans des bouteilles de verre d’Angleterre, bouchées et liées avec du fil d’archal ou des cannevettes de Hollande de dix ou douze flacons. »
L’Edit de 1713 ne met nullement fin à ce commerce qui continue sous forme de contrebande, car la « Nouvelle Angleterre », qui deviendra les Etats-Unis, a une très grande consommation de rhum à laquelle ne peuvent subvenir seules les îles anglaises.


mardi 11 novembre 2014

DES SAINTES A LA MARTINIQUE VIA LA DOMINIQUE





L’archipel guadeloupéen est une famille d’îles où chacune garde sa propre identité. La Guadeloupe, île mère aux allures de papillon est composée de deux îles séparées par une rivière dite salée, car c’est en réalité un bras de mer. Ses dépendances sont toutes différentes. 

La Désirade est l’île qui se trouve la plus à l’Est de l’archipel, pelée et peu peuplée elle abrita longtemps une léproserie et un pénitencier. 

Les Petites Terres sur la route de Marie-Galante défendent un récif protégé par les lois de l’environnement. 

Marie-Galante, cette île inventa certainement la paix, tant elle reste tranquille et hors du temps. Elle se situe au Sud de Grande-Terre, tandis que les Saintes au Sud de Basse-Terre accueillent plus de 250 000 touristes par an.

La Guadeloupe a été chahutée par l’histoire qui rebondit d’anecdotes sanglantes en sursauts patriotiques.
La Guadeloupe était habitée par des peuplades venues de l’Orénoque depuis fort longtemps. Des recherches archéologiques menées en mars 2006, sur la place de la mairie de Basse-Terre ont révélé le plus vieil amérindien jamais trouvé en Guadeloupe. Son époque est Huecoïde (-500 avant Jésus-Christ). Il y eut ensuite les peuples venus de Saladero au Venezuela, les Arawaks et les Caraïbes.
En 1493, Christophe Colomb indifférent aux peuplades qui y vivaient, prend possession de l’île au nom du Roi d’Espagne et la nomme Guadeloupe en hommage à « Notre Dame de Guadelupe d’Estramadure ». Il remercie ce jour de novembre, la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête qu’il avait subie lors de son premier voyage.
La colonie espagnole ne s’installe pas vraiment sur l’île, ce qui laissera un peu de répit à ses habitants amérindiens. La Guadeloupe occupe au cœur de l’archipel une position stratégique pour les navires marchands qui s’en reviennent des Amériques. Bien souvent les Espagnols ne s’y arrêtent que pour s’approvisionner en eau et en bois avant de traverser l’Atlantique vers l’Europe. Sans réelle défense, elle devient le lieu de « haute villégiature » des corsaires qui sous la bannière à fleurs de lys, arraisonnent les navires espagnols.
Au XVII° siècle, les Français débarquent en Guadeloupe sous la conduite de Lienard de L’Olive et de Duplessis d’Ossonville. Depuis 1635, les Français sont les maîtres de la Guadeloupe, mais ils doivent batailler ferme contre les Anglais qui viennent prendre possession de l’île par trois fois.
L’économie de l’île s’articule progressivement autour des plantations de coton, de café, de canne à sucre, de banane… Elles ne sont rentables que par le recours à la main d’œuvre noire, exportée de force d’Afrique : le bois d'ébène
En 1794, la Guadeloupe est novatrice en matière de droits de l’homme. Victor Hugues le révolutionnaire, établit l’abolition de l’esclavage. Malheureusement, l’économie de l’île n’est pas prête et Bonaparte rétablit l’esclavage en 1802. Quarante sis ans plus tard, Victor Schoelcher vole au secours des ouvriers serviles. Tous les hommes seront libres en terre de Guadeloupe dès 1848.
Le XIX°siècle est marqué par de nombreux soubresauts politiques et économiques. La vie dans les îles est rude. En 1946 la Guadeloupe n’est plus considérée comme une colonie, mais elle fait partie intégrante de la France grâce à son statut de département. Elle deviendra une région en 1974.

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Reprenons la mer...
c'est le canal des Saintes où se déroula la fameuse bataille navale avec la flotte de l'amiral de Grasse
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, entre une flotte britannique dirigée par George Rodney et une flotte française dirigée par le comte de Grasse. La flotte britannique en sort victorieuse. L'affrontement fut baptisé du nom des Saintes (un groupe d'îles situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique) où il s'est produit.
Si vous allez en Guadeloupe, je vous conseille d’aller passer une journée à l’ile des Saintes. C’est, à mon avis la plus belle des iles des environs. Une fois arrivés sur place, vous débarquez sur l’ile sur un petit embarcadère plein de charme. Pour se déplacer là-bas, préférez la marche à pied (l’ile n’est pas très grande) ou la location d’un scooter.
Le fort Napoléon est un fort sur l'île de Terre-de-Haut, dans l'archipel des Saintes. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1997.
Il fut bâti au sommet du morne Mire, à l'emplacement du premier fort appelé "Fort Louis", qui fut détruit en 1809 par les Anglais. Cette magnifique forteresse militaire est restée intacte, et classée monument historique.
Achevé en 1867, le fort doit son nom à Napoléon III, qui n'y mit jamais les pieds. Il ne servit jamais non plus de forteresse, en temps de guerre, mais de pénitencier jusqu'au début du siècle dernier.
Aujourd'hui transformé en petit musée sur l'histoire des Saintes et son environnement culturel, sa visite est très intéressante, tout autant que le chemin de ronde, d'où on surplombe la quasi-totalité de l'île, au milieu d'un jardin botanique dédié aux plantes grasses auxquelles se mêlent de nombreux iguanes.
En face, au sommet de l'îlet Cabrit, le Fort Joséphine, terrain de broute de petites chèvres noires.
Ensuite nous avons fait escale en Dominique à Porthmouth
Portsmouth est une ville de la Dominique, située dans la paroisse de Saint-John, dans le nord de l'île.
Au nord-ouest de la Dominique, Portsmouth est la deuxième ville de l’île, sur la Prince Rupert Bay. Ce port était un haut lieu de mouillage puisqu’il accueillit entre autres Christophe Colomb lors de sa 4è expédition en 1504, et fut le théâtre des combats et rivalités entre pirates au XVIè siècle.
De part son célèbre port, Portsmouth était en principe naturellement destinée pour devenir la capitale de la Dominique, et c’est malheureusement une épidémie de fièvre jaune et de paludisme qui compromit le destin de Portsmouth.

A voir et à visiter à Portsmouth :
- Le Cabrits National Park : pour découvrir les ruines du Fort Shirley




- La rivière indienne : pour remonter la mangrove

- Les plages de sable noir qui bordent la ville, et en particulier la plage en face du Portsmouth Beach Hotel.
- La plage de Toucari Bay : au nord de Portsmouth pour ses fonds marins et ses épaves de bateaux.

Plus sur "Communes de la Dominique "

Plus au sud se trouve le parc national du morne trois pitons.
Imaginez le monde dans son état originel avant le passage du temps et de l'homme. Le relief montagneux a limité l'activité de l'homme et le développement se concentre sur la côte. Le résulat? Des pointes allant jusqu'a 1500m au dessus de la mer, 12 chutes d'eau incontournables, un grand nombre de cours d'eau ainsi qu'une grande diversité d'espèces de plantes et d'animaux!

A ne pas manquer :

Les chutes Trafalgar sont constituées de deux chutes adjacentes. La plus haute s'élève à 38 mètres. La plus haute nommée le Père et la plus petite, la Mère. Populaires et faciles d’accès, elles offrent une vue extraordinaire. Un chemin bien entretenu emmène les visiteurs de la route jusqu’à une plate- forme d’où il est possible de voir les deux chutes et de prendre des photos. Il est également autorisé d’escalader les rochers et de nager dans le bassin au pied de la Mère!
Le Lac Bouillant et la Vallée de la Désolation font également partie des attractions phares. C’est un chaudron de 61m de large avec des murailles de 30,5m de hauteur et une profondeur d’eau gris bleue qui bouillonne sur plus de 59m de
profondeur. Le lac est en fait une fumerolle : une fissure par laquelle s’échappe les gaz de la lave en fusion, sa température peut aller jusqu’à 92°C. On met trois heures pour y arriver.
L’Emerald Pool est un des sites naturels les plus populaires de la Dominique : un bassin d’eau turquoise tourbillonnante dans lequel tombe une chute de 6m de hauteur
Sur la route en direction de Roseau se trouve le charmant village de Wotten Waven qui abrite plusieurs spas naturels. Vous pourrez découvrir l’une de ces sources d’eau chaude naturelle à Ti Kwen Glo Cho, Chez Screws ou encore à Tia.
Les visiteurs apprécient également de pagayer sur le lac Fresh Water en admirant la piste sinueuse qui court le long du lac.

Le drapeau de la Dominique fut adoptée officiellement le 3 novembre 1978 mais il a la particularité d’avoir été retouché trois fois depuis.

Description

Le drapeau est composé d’un fond vert avec une croix tricolore, symbole du christianisme qui est la religion d’État. Cette croix est composée de trois couleurs (jaune, blanc, noir) qui représente la Sainte-Trinité et dont chacune possède une signification :
  • la bande jaune représente le Soleil et l’agriculture (production de citrons ou de bananes) ; c’est aussi l’emblème des premiers Indiens, à savoir les Arawaks et les Caraïbes ;
  • la bande blanche représente les rivières et les sources d’eau, et plus allégoriquement la pureté ;
  • la bande noire quant à elle représente la riche terre mais aussi la population issue de la traite des Noirs. Comme la Dominique a aboli l’esclavage dès 1833, beaucoup d’esclaves des îles voisines allèrent se réfugier dans le pays.
Le vert est le symbole de la végétation luxuriante.
Au centre du drapeau, on trouve un cercle rouge avec un perroquet présent endémique de l’île, l’Amazone impériale (Amazona imperialis), devenu son emblème. L’oiseau incarne le désir et la volonté de s'élever toujours plus vers une haute destinée. La couleur rouge du cercle symbolise elle la justice sociale.
Dix étoiles vertes à cinq branches entourent l’animal, une étoile pour chaque paroisse du pays.
Maintenant c'est la traversée vers la Martinique et donc le canal de la Dominique
Le canal de la Dominique (en anglais Martinique Passage) est un détroit de la mer des Antilles, dans les Caraïbes. Large de 35 kilomètres, il sépare La Martinique au sud, de La Dominique au nord.

La traversée se passe rapidement grâce à un alizé "musclé" qui nous amène au mouillage de Saint-Pierre sous la montagne Pelée.
La montagne Pelée est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique, une île des Antilles constituant un département d'outre-mer de France. La montagne est notamment connue pour son éruption de 1902 qui a entraîné la destruction de la ville de Saint-Pierre située à ses pieds et au cours de laquelle près de 30 000 personnes sont mortes. Cette éruption a servi à caractériser le type éruptif péléen tirant son nom du volcan.

LA MER EST TOUJOURS RONDE





Jean Glavany, explorateur des mers

Frédéric Mitterrand reçoit Jean Glavany à l'occasion de la parution de son journal de bord La mer est toujours ronde, aux éditions Héloïse d'Ormesson.

La mer est toujours ronde de Jean Glavany © Editions HdO

« Rien ne ressemble moins à un coucher de soleil sur la mer qu’un autre coucher de soleil ; à un lever de soleil qu’un autre lever de soleil. Chaque rayon de lune qui argente la mer est unique. La mer est un ensemble éphémère et éblouissant de lumières et de couleurs. »
Journal de bord d’un amoureux de l’océan et hommage d’un marin passionné à ses compagnons de voile, Jean-François Deniau et Bernard Giraudeau, La mer est toujours ronde est aussi une histoire de partage, d’aventures et de rêves. Entre chaque escale de cette croisière littéraire – du cap Horn au Spitzberg, des Cyclades au golfe du Morbihan –, Jean Glavany livre ses réflexions et ses anecdotes, drôles ou sombres, qui témoignent de son indéfectible complicité avec la mer, ses miroitements, ses mystères.







DE GUADELOUPE A LA MARTINIQUE

La Guadeloupe, une star aux allures de papillon.

L’archipel guadeloupéen est une famille d’îles où chacune garde sa propre identité. La Guadeloupe, île mère aux allures de papillon est composée de deux îles séparées par une rivière dite salée, car c’est en réalité un bras de mer. Ses dépendances sont toutes différentes. La Désirade est l’île qui se trouve la plus à l’Est de l’archipel, pelée et peu peuplée elle abrita longtemps une léproserie et un pénitencier. Les Petites Terres sur la route de Marie-Galante défendent un récif protégé par les lois de l’environnement. Marie-Galante, cette île inventa certainement la paix, tant elle reste tranquille et hors du temps. Elle se situe au Sud de Grande-Terre, tandis que les Saintes au Sud de Basse-Terre accueillent plus de 250 000 touristes par an. Au Nord de l’archipel des Antilles à plus de 140 milles de la Guadeloupe se trouvent Saint-Bart et Saint Martin. Ces deux dernières sont si éloignées qu’il est difficile de les voir comme des sœurs de la Guadeloupe. Saint-Barth par certains côtés peut faire rêver, mais nous avons plus souvent envie de la fuir, tant le luxe tapageur y est abrutissant. Saint Martin, escale souvent technique recèle quelques charmes qu’il faut aller dénicher en dehors des sentiers battus.

Petit détour historique

La Guadeloupe a été chahutée par l’histoire qui rebondit d’anecdotes sanglantes en sursauts patriotiques.
La Guadeloupe était habitée par des peuplades venues de l’Orénoque depuis fort longtemps. Des recherches archéologiques menées en mars 2006, sur la place de la mairie de Basse-Terre ont révélé le plus vieil amérindien jamais trouvé en Guadeloupe. Son époque est Huecoïde (-500 avant Jésus-Christ). Il y eut ensuite les peuples venus de Saladero au Venezuela, les Arawaks et les Caraïbes.
En 1493, Christophe Colomb indifférent aux peuplades qui y vivaient, prend possession de l’île au nom du Roi d’Espagne et la nomme Guadeloupe en hommage à « Notre Dame de Guadelupe d’Estramadure ». Il remercie ce jour de novembre, la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête qu’il avait subie lors de son premier voyage.
La colonie espagnole ne s’installe pas vraiment sur l’île, ce qui laissera un peu de répit à ses habitants amérindiens. La Guadeloupe occupe au cœur de l’archipel une position stratégique pour les navires marchands qui s’en reviennent des Amériques. Bien souvent les Espagnols ne s’y arrêtent que pour s’approvisionner en eau et en bois avant de traverser l’Atlantique vers l’Europe. Sans réelle défense, elle devient le lieu de « haute villégiature » des corsaires qui sous la bannière à fleurs de lys, arraisonnent les navires espagnols.
Au XVII° siècle, les Français débarquent en Guadeloupe sous la conduite de Lienard de L’Olive et de Duplessis d’Ossonville. Depuis 1635, les Français sont les maîtres de la Guadeloupe, mais ils doivent batailler ferme contre les Anglais qui viennent prendre possession de l’île par trois fois.
L’économie de l’île s’articule progressivement autour des plantations de coton, de café, de canne à sucre, de banane… Elles ne sont rentables que par le recours à la main d’œuvre noire, exportée de force d’Afrique : le bois d'ébène
En 1794, la Guadeloupe est novatrice en matière de droits de l’homme. Victor Hugues le révolutionnaire, établit l’abolition de l’esclavage. Malheureusement, l’économie de l’île n’est pas prête et Bonaparte rétablit l’esclavage en 1802. Quarante sis ans plus tard, Victor Schoelcher vole au secours des ouvriers serviles. Tous les hommes seront libres en terre de Guadeloupe dès 1848.
Le XIX°siècle est marqué par de nombreux soubresauts politiques et économiques. La vie dans les îles est rude. En 1946 la Guadeloupe n’est plus considérée comme une colonie, mais elle fait partie intégrante de la France grâce à son statut de département. Elle deviendra une région en 1974.
La Guadeloupe… les mouillages côté mer des Caraïbes
Sous le vent de Basse-Terre le rivage de la Guadeloupe offre deux mouillages principaux :
Deshaies
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<-- font="" size="5">L’anse de Deshaies
L'anse s’appuie sur un village au Nord-Ouest de la Guadeloupe, ce sera notre point de départ pour une visite en bonne et due forme du papillon. Le village a subi quelques transformations depuis notre première venue en 1994. Mais il garde son cachet paisible. Indifférent au passage de ses hôtes navigateurs, il vit sa vie, niché au fond de sa baie profonde, à l’ombre de ses cocotiers. Deux mondes se côtoient. Le premier est résolument terrien ! Il vit de la mer sur terre. Il n’entretient pas un commerce frénétique avec les touristes. Quelques restaurants, un marché matinal, une ou deux boutiques de souvenir, une église, une gendarmerie, une pharmacie, quelques pauvres épiceries, et ses maisons typiques construites au ras de la rue façonnent son profil. Le second monde vient de la mer, s’approvisionne, se repose, vit sa vie sur l’eau et repart.
Le marché se passe très simplement, au milieu du village, sur le trottoir, à même la rue et la circulation, une étale généreuse nous propose tout ce que la Guadeloupe compte de fruits et légumes : oranges, pamplemousses, ananas, mangues, avocats, choux, salades, cristophines. La liste serait bien trop longue si elle devait se prétendre exhaustive, c’est un véritable festival de couleurs et de saveurs. Nous remplissons les sacs nous-mêmes, la marchande pèse plus ou moins, elle arrondit les tarifs à la tête du client.
La plage de Deshaies a des allures surprenantes. Ce n’est pas à franchement parler le type même de plage que l’on pourrait trouver dans les catalogues touristiques. Sur le sable les terrasses des restaurants écroulées attendent la vague qui les fera sombrer. Une maison se disloque sans que personne ne semble y prêter attention. Certaines cases, semblent, en un coup de vent bien dosé, avoir été levées de terre puis précipitées par la pesanteur au sol. Très près de la rive, les demeures récemment construites contrastent par leur blancheur éclatante avec les taudis de bois délabrés. Le ressac des coups de tempêtes de la période d’hivernage a dû en décourager plus d’un !
Qui se souvient de Robert Deshaies, propriétaire à Marie-Galante, qui donna son nom au village? L'Assemblée coloniale l'avait délégué, en 1763, en qualité d'agent de la colonie, auprès de la cour de Londres, au moment de la négociation du traité de Paris.
Mais, Deshaies ne ressemble pas à un village abandonné et vétuste. C’est un village qui soigne son bien-être et les vertus d’une ville retirée dans le Nord de la Basse-Terre. Si un cyclone dévastateur ne vient pas saborder les bonnes intentions, Deshaies gardera le cachet d’une petite ville antillaise qui ne cherche pas vraiment à se développer d’un point de vue touristique. Elle cherche tout simplement à préserver son ambiance sereine et sa qualité de vie. Les habitants n’ont pas l’ambition d’en faire un rendez-vous branché, où les touristes de la dernière vague se précipiteront. Peu de monde donc dans les rues où le temps est compté par les cloches de l’église qui résonnent toutes les demi-heures.

Il l’est aussi, de nos amies les tortues ! Deshaies est devenu leur piscine préférée. Grâce aux lois de protection de l’environnement, la Guadeloupe est parvenue à reconstitué lentement, une petite population de tortues. Impossible de nager dans la baie sans voir l’une d’entre elles dresser la tête et reprendre, à quelques mètres de nous, une grosse goulée d’air. Avec le masque on peut assister à leur repas. Elles grignotent à longueur de journée un énorme plat de salade sous-marine en compagnie de leurs poissons pilotes, au milieu de récifs en forme de boule ou de champignon, au travers de coraux aux branches rigides de calaire ou contre les lames souples des gorgones, où des poissons multicolores brillent dans les rayons du soleil tamisés : ballet féerique, tout de mouvement, de couleur et de lumière, bancs argentés des alevins poursuivis dans des courses zigzaguantes au milieu d'obstacles sans nombre par des poissons jaunes, rouges, verts ou bleus...
L’étonnant cimetière, accroché aux flancs d’une colline à l’entrée du bourg, draine une foule de curieux. Les badauds se font plus nombreux lors des festivités nocturnes de la Toussaint. Nous sommes loin de cette date et, pourtant, la cire fondue sur les tombes témoigne de l’ampleur de la cérémonie aux mille bougies. Les tombes prennent l’allure fastueuse de maisons miniatures. Elles sont carrelées en noir et blanc, comme le seraient une salle de bain rétro ou un intérieur de cuisine des années 70. Certaines tombes sont construites sur deux étages avec un balcon parfois terminé par une balustrade en fer forgé. Au pied de la colline, la noblesse et la pompe des demeures des morts, tranche avec le dénuement et la vétusté de certaines maisons au bois si usé qu’il paraît rouillé

Anse à la barque
Poursuivant notre descente le long de la côte ouest de l'île, six milles au nord de la Marina de Rivière Sens et de Basse-Terre, la préfecture de l’île, l’Anse à la Barque est un mouillage assez calme. L’Anse à la Barque est facile à repérer. Son phare blanc étincelle au fond d’une baie profonde. Il contraste avec le sable noir de la plage frangée de cocotiers.
Ici, aucune plage idyllique faite du traditionnel sable blanc, les eaux ne sont pas cristallines. En revanche, en pénétrant dans la baie, une atmosphère d’authenticité nous envahit. Les pêcheurs amarrent leurs barques à des corps morts qui tapissent une bonne partie de l’anse à la barque, la bien nommée. Sur la plage, des cabanes improvisées servent de garages à bateaux. Dans des paillotes de tôles et de bois, les pêcheurs réparent leurs filets. Quelques casiers à langoustes rouillent sur la plage de galets. Une maison créole, typique en bois, au toit rouge en tôle ondulée, aux murs blancs et sertie d’une jolie terrasse couverte honore le centre de la plage. Le mouillage est idéalement abrité de la houle. Sur la pointe Nord, un autre phare relaye celui de l’Anse à la Barque. Ses pieds sont recouverts d’une herbe calcinée où des vaches paissent dans une longue contemplation de l’horizon outre-mer. Seul inconvénient, une route circule tout au long du cirque de la baie. Cependant, la baie garde un charme particulier, au décor d'opérette.
Cette baie a une petite histoire. En 1691, les Anglais désiraient prendre aux Français la Basse-Terre. Ils débarquèrent dans l’Anse à la Barque et pillèrent et incendièrent les maisons du bord de mer. Les Français par inconscience n’avaient laissé là qu’une vingtaine d’hommes en vigie. Les Anglais en vinrent à bout rapidement, mais leur évolution fut arrêtée par les pentes escarpées qui encerclent la crique. En 1806, deux navires français furent coulés dans la baie par les Anglais (encore eux !), l’un deux, véritable coffre-fort flottant transportait un trésor de plus de 500 000 francs or... Aujourd’hui, je ne peux passer dans cette baie sans me laisser tenter par un petit snorkeling, sait-on jamais...
Reprenons la mer...
Puis c'est le canal des Saintes où se déroula la fameuse bataille navale avec la flotte de l'amiral de Grasse
La bataille des Saintes se déroule du 9 avril au 12 avril 1782, pendant la guerre d'indépendance des États-Unis, entre une flotte britannique dirigée par George Rodney et une flotte française dirigée par le comte de Grasse. La flotte britannique en sort victorieuse. L'affrontement fut baptisé du nom des Saintes (un groupe d'îles situé dans les Antilles, entre la Basse-Terre (Guadeloupe) et la Dominique) où il s'est produit.
Si vous allez en Guadeloupe, je vous conseille d’aller passer une journée à l’ile des Saintes. C’est, à mon avis la plus belle des iles des environs. Une fois arrivés sur place, vous débarquez sur l’ile sur un petit embarcadère plein de charme. Pour se déplacer là-bas, préférez la marche à pied (l’ile n’est pas très grande) ou la location d’un scooter.
Le fort Napoléon est un fort sur l'île de Terre-de-Haut, dans l'archipel des Saintes. Il fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 15 décembre 1997.
Il fut bâti au sommet du morne Mire, à l'emplacement du premier fort appelé "Fort Louis", qui fut détruit en 1809 par les Anglais. Cette magnifique forteresse militaire est restée intacte, et classée monument historique.
Achevé en 1867, le fort doit son nom à Napoléon III, qui n'y mit jamais les pieds. Il ne servit jamais non plus de forteresse, en temps de guerre, mais de pénitencier jusqu'au début du siècle dernier.
Aujourd'hui transformé en petit musée sur l'histoire des Saintes et son environnement culturel, sa visite est très intéressante, tout autant que le chemin de ronde, d'où on surplombe la quasi-totalité de l'île, au milieu d'un jardin botanique dédié aux plantes grasses auxquelles se mêlent de nombreux iguanes.
En face, au sommet de l'îlet Cabrit, le Fort Joséphine, terrain de broute de petites chèvres noires.
Ensuite nous avons fait escale en Dominique à Porthmouth
Portsmouth est une ville de la Dominique, située dans la paroisse de Saint-John, dans le nord de l'île.
Au nord-ouest de la Dominique, Portsmouth est la deuxième ville de l’île, sur la Prince Rupert Bay. Ce port était un haut lieu de mouillage puisqu’il accueillit entre autres Christophe Colomb lors de sa 4è expédition en 1504, et fut le théâtre des combats et rivalités entre pirates au XVIè siècle.
De part son célèbre port, Portsmouth était en principe naturellement destinée pour devenir la capitale de la Dominique, et c’est malheureusement une épidémie de fièvre jaune et de paludisme qui compromit le destin de Portsmouth.

A voir et à visiter à Portsmouth :
- Le Cabrits National Park : pour découvrir les ruines du Fort Shirley





- La rivière indienne : pour remonter la mangrove


- Les plages de sable noir qui bordent la ville, et en particulier la plage en face du Portsmouth Beach Hotel.
- La plage de Toucari Bay : au nord de Portsmouth pour ses fonds marins et ses épaves de bateaux.

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Plus au sud se trouve le parc national du morne trois pitons.
Imaginez le monde dans son état originel avant le passage du temps et de l'homme. Le relief montagneux a limité l'activité de l'homme et le développement se concentre sur la côte. Le résulat? Des pointes allant jusqu'a 1500m au dessus de la mer, 12 chutes d'eau incontournables, un grand nombre de cours d'eau ainsi qu'une grande diversité d'espèces de plantes et d'animaux!

A ne pas manquer :

Les chutes Trafalgar sont constituées de deux chutes adjacentes. La plus haute s'élève à 38 mètres. La plus haute nommée le Père et la plus petite, la Mère. Populaires et faciles d’accès, elles offrent une vue extraordinaire. Un chemin bien entretenu emmène les visiteurs de la route jusqu’à une plate- forme d’où il est possible de voir les deux chutes et de prendre des photos. Il est également autorisé d’escalader les rochers et de nager dans le bassin au pied de la Mère!
Le Lac Bouillant et la Vallée de la Désolation font également partie des attractions phares. C’est un chaudron de 61m de large avec des murailles de 30,5m de hauteur et une profondeur d’eau gris bleue qui bouillonne sur plus de 59m de
profondeur. Le lac est en fait une fumerolle : une fissure par laquelle s’échappe les gaz de la lave en fusion, sa température peut aller jusqu’à 92°C. On met trois heures pour y arriver.
L’Emerald Pool est un des sites naturels les plus populaires de la Dominique : un bassin d’eau turquoise tourbillonnante dans lequel tombe une chute de 6m de hauteur
Sur la route en direction de Roseau se trouve le charmant village de Wotten Waven qui abrite plusieurs spas naturels. Vous pourrez découvrir l’une de ces sources d’eau chaude naturelle à Ti Kwen Glo Cho, Chez Screws ou encore à Tia.
Les visiteurs apprécient également de pagayer sur le lac Fresh Water en admirant la piste sinueuse qui court le long du lac.

Le drapeau de la Dominique fut adoptée officiellement le 3 novembre 1978 mais il a la particularité d’avoir été retouché trois fois depuis.

Description

Le drapeau est composé d’un fond vert avec une croix tricolore, symbole du christianisme qui est la religion d’État. Cette croix est composée de trois couleurs (jaune, blanc, noir) qui représente la Sainte-Trinité et dont chacune possède une signification :
  • la bande jaune représente le Soleil et l’agriculture (production de citrons ou de bananes) ; c’est aussi l’emblème des premiers Indiens, à savoir les Arawaks et les Caraïbes ;
  • la bande blanche représente les rivières et les sources d’eau, et plus allégoriquement la pureté ;
  • la bande noire quant à elle représente la riche terre mais aussi la population issue de la traite des Noirs. Comme la Dominique a aboli l’esclavage dès 1833, beaucoup d’esclaves des îles voisines allèrent se réfugier dans le pays.
Le vert est le symbole de la végétation luxuriante.
Au centre du drapeau, on trouve un cercle rouge avec un perroquet présent endémique de l’île, l’Amazone impériale (Amazona imperialis), devenu son emblème. L’oiseau incarne le désir et la volonté de s'élever toujours plus vers une haute destinée. La couleur rouge du cercle symbolise elle la justice sociale.
Dix étoiles vertes à cinq branches entourent l’animal, une étoile pour chaque paroisse du pays.
Maintenant c'est la traversée vers la Martinique et donc le canal de la Dominique
Le canal de la Dominique (en anglais Martinique Passage) est un détroit de la mer des Antilles, dans les Caraïbes. Large de 35 kilomètres, il sépare La Martinique au sud, de La Dominique au nord.

La traversée se passe rapidement grâce à un alizé "musclé" qui nous amène au mouillage de Saint-Pierre sous la montagne Pelée.
La montagne Pelée est un volcan actif situé dans le Nord de la Martinique, une île des Antilles constituant un département d'outre-mer de France. La montagne est notamment connue pour son éruption de 1902 qui a entraîné la destruction de la ville de Saint-Pierre située à ses pieds et au cours de laquelle près de 30 000 personnes sont mortes. Cette éruption a servi à caractériser le type éruptif péléen tirant son nom du volcan.

11 NOVEMBRE