La Guadeloupe, une star aux allures
de papillon.
L’archipel guadeloupéen est une famille d’îles où chacune garde sa
propre identité. La Guadeloupe, île mère aux allures de
papillon est composée de deux îles séparées par une rivière dite salée, car
c’est en réalité un bras de mer. Ses dépendances sont toutes différentes. La
Désirade est l’île qui se trouve la plus à l’Est de l’archipel, pelée et peu
peuplée elle abrita longtemps une léproserie et un pénitencier. Les Petites
Terres sur la route de Marie-Galante défendent un récif protégé par les lois de
l’environnement. Marie-Galante, cette île inventa certainement la paix, tant
elle reste tranquille et hors du temps. Elle se situe au Sud de Grande-Terre,
tandis que les Saintes au Sud de Basse-Terre accueillent plus de 250 000
touristes par an. Au Nord de l’archipel des Antilles à plus de 140 milles de la
Guadeloupe se trouvent Saint-Bart et Saint Martin. Ces deux dernières sont si
éloignées qu’il est difficile de les voir comme des sœurs de la Guadeloupe.
Saint-Barth par certains côtés peut faire rêver, mais nous avons plus souvent
envie de la fuir, tant le luxe tapageur y est abrutissant. Saint Martin, escale
souvent technique recèle quelques charmes qu’il faut aller dénicher en dehors
des sentiers battus.
Petit détour historique
La Guadeloupe a été chahutée par l’histoire qui
rebondit d’anecdotes sanglantes en sursauts patriotiques.
La Guadeloupe était habitée par des peuplades venues de l’Orénoque depuis
fort longtemps. Des recherches archéologiques menées en mars 2006, sur la place
de la mairie de Basse-Terre ont révélé le plus vieil amérindien jamais trouvé en
Guadeloupe. Son époque est Huecoïde (-500 avant Jésus-Christ). Il y eut ensuite
les peuples venus de Saladero au Venezuela, les Arawaks et les Caraïbes.
En 1493, Christophe Colomb indifférent aux
peuplades qui y vivaient, prend possession de l’île au nom du Roi d’Espagne et
la nomme Guadeloupe en hommage à « Notre Dame de Guadelupe d’Estramadure ». Il
remercie ce jour de novembre, la vierge de l’avoir sauvé d’une tempête qu’il
avait subie lors de son premier voyage.
La colonie espagnole ne s’installe
pas vraiment sur l’île, ce qui laissera un peu de répit à ses habitants
amérindiens. La Guadeloupe occupe au cœur de l’archipel une position stratégique
pour les navires marchands qui s’en reviennent des Amériques. Bien souvent les
Espagnols ne s’y arrêtent que pour s’approvisionner en eau et en bois avant de
traverser l’Atlantique vers l’Europe. Sans réelle défense, elle devient le lieu
de « haute villégiature » des corsaires qui sous la bannière à fleurs de lys,
arraisonnent les navires espagnols.
Au XVII° siècle, les Français débarquent en Guadeloupe sous la conduite
de Lienard de L’Olive et de Duplessis d’Ossonville. Depuis 1635, les Français
sont les maîtres de la Guadeloupe, mais ils doivent batailler ferme contre les
Anglais qui viennent prendre possession de l’île par trois fois.
L’économie de l’île s’articule progressivement
autour des plantations de coton, de café, de canne à sucre, de banane… Elles ne
sont rentables que par le recours à la main d’œuvre noire, exportée de force
d’Afrique : le bois d'ébène
En 1794, la Guadeloupe est novatrice en matière de
droits de l’homme. Victor Hugues le révolutionnaire, établit l’abolition de
l’esclavage. Malheureusement, l’économie de l’île n’est pas prête et Bonaparte
rétablit l’esclavage en 1802. Quarante sis ans plus tard, Victor Schoelcher vole
au secours des ouvriers serviles. Tous les hommes seront libres en terre de
Guadeloupe dès 1848.
Le XIX°siècle est marqué par de nombreux
soubresauts politiques et économiques. La vie dans les îles est rude. En 1946 la
Guadeloupe n’est plus considérée comme une colonie, mais elle fait partie
intégrante de la France grâce à son statut de département. Elle deviendra une
région en 1974.
La Guadeloupe… les mouillages côté mer des
Caraïbes
Sous le vent de Basse-Terre le rivage de la
Guadeloupe offre deux mouillages principaux :
Deshaies
.
<-- font="" size="5">L’anse de Deshaies-->
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L'anse s’appuie sur un village au Nord-Ouest de la Guadeloupe,
ce sera notre point de départ pour une visite en bonne et due forme du papillon.
Le village a subi quelques transformations depuis notre première venue en 1994.
Mais il garde son cachet paisible. Indifférent au passage de ses hôtes
navigateurs, il vit sa vie, niché au fond de sa baie profonde, à l’ombre de ses
cocotiers. Deux mondes se côtoient. Le premier est résolument terrien ! Il vit
de la mer sur terre. Il n’entretient pas un commerce frénétique avec les
touristes. Quelques restaurants, un marché matinal, une ou deux boutiques de
souvenir, une église, une gendarmerie, une pharmacie, quelques pauvres
épiceries, et ses maisons typiques construites au ras de la rue façonnent son
profil. Le second monde vient de la mer, s’approvisionne, se repose, vit sa vie
sur l’eau et repart.
Le marché se passe très simplement, au milieu du village, sur le
trottoir, à même la rue et la circulation, une étale généreuse nous propose tout
ce que la Guadeloupe compte de fruits et légumes : oranges, pamplemousses,
ananas, mangues, avocats, choux, salades, cristophines. La liste serait bien
trop longue si elle devait se prétendre exhaustive, c’est un véritable festival
de couleurs et de saveurs. Nous remplissons les sacs nous-mêmes, la marchande
pèse plus ou moins, elle arrondit les tarifs à la tête du client.
La plage de Deshaies a des allures surprenantes. Ce n’est pas à
franchement parler le type même de plage que l’on pourrait trouver dans les
catalogues touristiques. Sur le sable les terrasses des restaurants écroulées
attendent la vague qui les fera sombrer. Une maison se disloque sans que
personne ne semble y prêter attention. Certaines cases, semblent, en un coup de
vent bien dosé, avoir été levées de terre puis précipitées par la pesanteur au
sol. Très près de la rive, les demeures récemment construites contrastent par
leur blancheur éclatante avec les taudis de bois délabrés. Le ressac des coups
de tempêtes de la période d’hivernage a dû en décourager plus d’un !
Qui se souvient de Robert Deshaies, propriétaire à
Marie-Galante, qui donna son nom au village? L'Assemblée coloniale l'avait
délégué, en 1763, en qualité d'agent de la colonie, auprès de la cour de
Londres, au moment de la négociation du traité de Paris.
Mais, Deshaies ne ressemble pas à un village abandonné et
vétuste. C’est un village qui soigne son bien-être et les vertus d’une ville
retirée dans le Nord de la Basse-Terre. Si un cyclone dévastateur ne vient pas
saborder les bonnes intentions, Deshaies gardera le cachet d’une petite ville
antillaise qui ne cherche pas vraiment à se développer d’un point de vue
touristique. Elle cherche tout simplement à préserver son ambiance sereine et sa
qualité de vie. Les habitants n’ont pas l’ambition d’en faire un rendez-vous
branché, où les touristes de la dernière vague se précipiteront. Peu de monde
donc dans les rues où le temps est compté par les cloches de l’église qui
résonnent toutes les demi-heures.
Il l’est aussi, de nos amies les tortues ! Deshaies est devenu
leur piscine préférée. Grâce aux lois de protection de l’environnement, la
Guadeloupe est parvenue à reconstitué lentement, une petite population de
tortues. Impossible de nager dans la baie sans voir l’une d’entre elles dresser
la tête et reprendre, à quelques mètres de nous, une grosse goulée d’air. Avec
le masque on peut assister à leur repas. Elles grignotent à longueur de journée
un énorme plat de salade sous-marine en compagnie de leurs poissons pilotes, au
milieu de récifs en forme de boule ou de champignon, au travers de coraux aux
branches rigides de calaire ou contre les lames souples des gorgones, où des
poissons multicolores brillent dans les rayons du soleil tamisés : ballet
féerique, tout de mouvement, de couleur et de lumière, bancs argentés des
alevins poursuivis dans des courses zigzaguantes au milieu d'obstacles sans
nombre par des poissons jaunes, rouges, verts ou bleus...
L’étonnant
cimetière, accroché aux flancs d’une colline à l’entrée du bourg, draine une
foule de curieux. Les badauds se font plus nombreux lors des festivités
nocturnes de la Toussaint. Nous sommes loin de cette date et, pourtant, la cire
fondue sur les tombes témoigne de l’ampleur de la cérémonie aux mille bougies.
Les tombes prennent l’allure fastueuse de maisons miniatures. Elles sont
carrelées en noir et blanc, comme le seraient une salle de bain rétro ou un
intérieur de cuisine des années 70. Certaines tombes sont construites sur deux
étages avec un balcon parfois terminé par une balustrade en fer forgé. Au pied
de la colline, la noblesse et la pompe des demeures des morts, tranche avec le
dénuement et la vétusté de certaines maisons au bois si usé qu’il paraît
rouillé
Anse à la barque
Poursuivant notre descente le long de la côte ouest de l'île,
six milles au nord de la Marina de Rivière Sens et de Basse-Terre, la préfecture
de l’île, l’Anse à la Barque est un mouillage assez calme. L’Anse à la Barque
est facile à repérer. Son phare blanc étincelle au fond d’une baie profonde. Il
contraste avec le sable noir de la plage frangée de cocotiers.
Ici, aucune plage idyllique faite du traditionnel sable blanc,
les eaux ne sont pas cristallines. En revanche, en pénétrant dans la baie, une
atmosphère d’authenticité nous envahit. Les pêcheurs amarrent leurs barques à
des corps morts qui tapissent une bonne partie de l’anse à la barque, la bien
nommée. Sur la plage, des cabanes improvisées servent de garages à bateaux. Dans
des paillotes de tôles et de bois, les pêcheurs réparent leurs filets. Quelques
casiers à langoustes rouillent sur la plage de galets. Une maison créole,
typique en bois, au toit rouge en tôle ondulée, aux murs blancs et sertie d’une
jolie terrasse couverte honore le centre de la plage. Le mouillage est
idéalement abrité de la houle. Sur la pointe Nord, un autre phare relaye celui
de l’Anse à la Barque. Ses pieds sont recouverts d’une herbe calcinée où des
vaches paissent dans une longue contemplation de l’horizon outre-mer. Seul
inconvénient, une route circule tout au long du cirque de la baie. Cependant, la
baie garde un charme particulier, au décor d'opérette.
Cette baie a une petite histoire. En 1691, les Anglais
désiraient prendre aux Français la Basse-Terre. Ils débarquèrent dans l’Anse à
la Barque et pillèrent et incendièrent les maisons du bord de mer. Les Français
par inconscience n’avaient laissé là qu’une vingtaine d’hommes en vigie. Les
Anglais en vinrent à bout rapidement, mais leur évolution fut arrêtée par les
pentes escarpées qui encerclent la crique. En 1806, deux navires français furent
coulés dans la baie par les Anglais (encore eux !), l’un deux, véritable
coffre-fort flottant transportait un trésor de plus de 500 000 francs or...
Aujourd’hui, je ne peux passer dans cette baie sans me laisser tenter par un
petit snorkeling, sait-on jamais...
Reprenons la mer...
Puis c'est le canal des Saintes où se déroula la fameuse
bataille navale avec la flotte de l'amiral de Grasse
Si vous allez en Guadeloupe, je vous conseille d’aller passer une
journée à l’ile des Saintes. C’est, à mon avis la plus belle des iles des
environs. Une fois arrivés sur place, vous débarquez sur l’ile sur un petit
embarcadère plein de charme. Pour se déplacer là-bas, préférez la marche à pied
(l’ile n’est pas très grande) ou la location d’un scooter.
Il fut bâti au sommet du morne Mire, à l'emplacement du premier
fort appelé "Fort Louis", qui fut détruit en 1809 par les Anglais. Cette
magnifique forteresse militaire est restée intacte, et classée monument
historique.
Achevé en 1867, le fort doit son nom à Napoléon III, qui n'y mit jamais
les pieds. Il ne servit jamais non plus de forteresse, en temps de guerre,
mais de pénitencier jusqu'au début du
siècle dernier.
Aujourd'hui transformé en petit musée sur l'histoire des Saintes
et son environnement culturel, sa visite est très intéressante, tout autant que
le chemin de ronde, d'où on surplombe la quasi-totalité de l'île, au milieu d'un
jardin
botanique dédié aux plantes grasses auxquelles se mêlent
de nombreux iguanes.
En face, au sommet de l'îlet Cabrit, le Fort Joséphine, terrain
de broute de petites chèvres noires.
Ensuite nous avons fait escale en Dominique à
Porthmouth
Portsmouth est une ville de la Dominique, située dans la paroisse de Saint-John, dans le nord de l'île.
Au nord-ouest de la Dominique, Portsmouth est la
deuxième ville de l’île, sur la Prince Rupert Bay. Ce port était un haut lieu de
mouillage puisqu’il accueillit entre autres Christophe Colomb lors de sa 4è
expédition en 1504, et fut le théâtre des combats et rivalités entre pirates au
XVIè siècle.
De part son célèbre port, Portsmouth était en principe
naturellement destinée pour devenir la capitale de la Dominique, et c’est
malheureusement une épidémie de fièvre jaune et de paludisme qui compromit le
destin de Portsmouth.
A voir et à visiter à Portsmouth
:
- Le Cabrits National Park : pour découvrir les ruines du Fort
Shirley
-
La rivière indienne : pour remonter la mangrove
- Les plages de sable noir qui bordent la ville, et en particulier la
plage en face du Portsmouth Beach Hotel.
- La plage de Toucari Bay : au nord
de Portsmouth pour ses fonds marins et ses épaves de bateaux.
Plus sur
"Communes de la Dominique "
Plus au sud se trouve le parc national du morne trois
pitons.
Imaginez le monde dans son état originel avant le
passage du temps et de l'homme. Le relief montagneux a limité l'activité de
l'homme et le développement se concentre sur la côte. Le résulat? Des pointes
allant jusqu'a 1500m au dessus de la mer, 12 chutes d'eau incontournables, un
grand nombre de cours d'eau ainsi qu'une grande diversité d'espèces de plantes
et d'animaux!
A ne pas
manquer :
Les chutes
Trafalgar sont constituées de deux chutes adjacentes. La
plus haute s'élève à 38 mètres. La plus haute nommée le Père et la plus petite,
la Mère. Populaires et faciles d’accès, elles offrent une vue extraordinaire. Un
chemin bien entretenu emmène les visiteurs de la route jusqu’à une plate- forme
d’où il est possible de voir les deux chutes et de prendre des photos. Il est
également autorisé d’escalader les rochers et de nager dans le bassin au pied de
la Mère!
Le Lac Bouillant et la Vallée de la Désolation
font également partie des attractions phares. C’est un chaudron de 61m de large
avec des murailles de 30,5m de hauteur et une profondeur d’eau gris bleue qui
bouillonne sur plus de 59m de
profondeur. Le lac est en fait une fumerolle :
une fissure par laquelle s’échappe les gaz de la lave en fusion, sa température
peut aller jusqu’à 92°C. On met trois heures pour y arriver.
L’Emerald Pool
est un des sites naturels les plus populaires de la Dominique :
un bassin d’eau turquoise tourbillonnante dans lequel tombe une chute de 6m de
hauteur
Sur la route en direction de Roseau se trouve le charmant village de
Wotten
Waven qui abrite plusieurs spas
naturels. Vous pourrez découvrir l’une de ces sources
d’eau chaude naturelle à Ti Kwen Glo Cho, Chez Screws ou encore à
Tia.
Les visiteurs apprécient également de pagayer sur le lac Fresh
Water en admirant la piste sinueuse qui court le long du
lac.
Description
Le drapeau est composé d’un fond vert avec une croix tricolore,
symbole du christianisme qui est la religion d’État. Cette croix est composée de
trois couleurs (jaune, blanc, noir) qui représente la Sainte-Trinité et dont chacune possède
une signification :
-
la bande blanche représente les rivières
et les sources d’eau, et plus allégoriquement la pureté ;
la bande noire quant à elle représente la
riche terre mais aussi la population issue de la traite des Noirs. Comme la
Dominique a aboli l’esclavage dès 1833, beaucoup d’esclaves des îles voisines
allèrent se réfugier dans le pays.
Le vert est le symbole de la végétation luxuriante.
Au centre du drapeau, on trouve un cercle rouge avec un
perroquet présent endémique de l’île, l’Amazone impériale (Amazona imperialis), devenu son
emblème. L’oiseau incarne le
désir et la volonté de s'élever toujours plus vers une haute destinée. La
couleur rouge du cercle symbolise elle la justice sociale.
Dix étoiles vertes à cinq branches entourent l’animal, une
étoile pour chaque paroisse du pays.
Maintenant c'est la traversée vers la Martinique et donc le
canal de la Dominique
La traversée se passe rapidement grâce à un alizé "musclé" qui
nous amène au mouillage de Saint-Pierre sous la montagne Pelée.
Jean Glavany, explorateur des mers