jeudi 15 février 2018


Le nouveau Triangle des Bermudes a encore frappé

ACTUALITÉ
Dans les mers de Chine orientale et méridionale, des dizaines de bateaux disparaissent chaque année, au milieu d’une zone où le trafic commercial est important. Samedi 6 janvier, un pétrolier transportant 136 000 tonnes d’hydrocarbures est entré en collision avec un navire de fret dans ce « nouveau Triangle des Bermudes », sans que l’on connaisse l’origine de cet accident.



Un mystère entoure la collision entre le CF Crystal, un navire de fret, et le pétrolier Sanchi, dans la mer de Chine orientale, le 6 janvier 2018, à 300 km des côtes au large de Shanghaï. Le choc a provoqué un gigantesque incendie sur le Sanchi, et l’on ignore le sort des 32 membres d’équipages de ce pétrolier. Un avion de la Marine américaine a inspecté le site de l’accident sans réussir à localiser de rescapés pour le moment.
Crainte d’une gigantesque pollution
Les autorités chinoises craignent aussi de voir cet accident se transformer en catastrophe naturelle, à cause des 136 000 tonnes de pétrole qui étaient transportées par le Sanchi. L’équivalent d’un million de barils de condensat, un type de pétrole léger. Elles ont indiqué qu’une partie de la cargaison avait commencé à se déverser dans la mer.
« À une époque où les navires sont équipés de radars et de systèmes anticollision, deux bateaux de cette taille n’auraient jamais dû se heurter. De plus, ils ne se trouvaient pas dans un chenal étroit et il n’y avait aucune restriction de navigation, a déclaré l’océanographe et climatologue britannique Simon Boxall, de l’Université de Southampton, interrogé par la radio ABCCet accident peut aussi se transformer en désastre et devenir une énorme catastrophe naturelle. »

Le 7 janvier, les navires de secours chinois luttaient toujours contre l’incendie en cours sur le Sanchi. (Photo : Transport Ministry Of China / AFP)

33 navires disparus en 2016
L’année dernière, le quotidien allemand Die Welt avait établi que les mers de Chine méridionale et orientale étaient parmi les plus dangereuses du monde pour le trafic maritime. Dans ce « nouveau Triangle des Bermudes » asiatique, le journal dénombrait au moins 33 navires disparus, rien qu’en 2016.
« Les principales causes d’accident proviennent d’une maintenance déficiente ou d’une surcharge des navires transportant des passagers, estime de son côté Simon Boxall. De mauvaises conditions climatiques plus fréquentes, avec de fortes tempêtes, joue aussi un rôle. En Asie, le manque de règles de sécurité est aussi un problème. »
Actuellement, le Sanchi flotte toujours mais menace de couler. « Pour l’heure, la priorité absolue est d’essayer de retrouver des rescapés », soulignent les autorités chinoises. Quant au CF Crystal, le bateau a été endommagé sans que sa sécurité soit mise en cause et l’équipage a été secouru.

mercredi 14 février 2018

La Saint-Valentin, est-ce vraiment ringard ?


Ce 14 février, c’est la traditionnelle fête des amoureux. Au fil des années, la Saint-Valentin semble perdre de son intérêt en France. Le sociologue Jean-Claude Kaufmann, spécialiste du couple et des rapports hommes-femmes, observe pourtant qu’elle a appris aux premiers à respecter les secondes. Et qu’elle sert à raviver la flamme de l’amour. Entretien.
Au fil des années, la Saint-Valentin semble de plus en plus souffrir d’une image négative…
C’est tout à fait exact. La Saint-Valentin est en effet devenue ce qu’il y a de plus conformiste. En l’espace de deux-trois ans, cette fête des amoureux et devenue ringarde, trop commerciale, ennuyeuse, normative, stigmatisante pour les célibataires qui rasent les murs. Il faudrait presque s’en débarrasser. D’ailleurs, en voulant sortir mon livre sur l’histoire de la Saint-Valentin, je me suis heurté à des refus dédaigneux, ricaneurs, méprisants. D’un seul coup, sort d’un chapeau l’idée d’un contre-pied qui consisterait à ne pas la fêter.
Pendant 2 000 ans, l’histoire de la Saint-Valentin, c’est l’histoire de fêtes un peu folles et de la répression des autorités morales et de l’Église pour essayer de l’interdire. Au XIXe siècle, il y a des amendes pour les jeunes qui la célèbrent. Elle finit par disparaître. Au même moment, elle va apparaître aux États-Unis et se transforme rapidement en brusque explosion commerciale. Les Américains ont cru l’inventer.
En France, elle réapparaît dans l’après-guerre avec les soldats américains qui essaient de draguer les Françaises qui ne connaissent pas la Saint-Valentin. Ils leur offrent des fleurs. Des commerçants flairent le coup commercial mais au départ, ça ne marche pas parce qu’ils ciblent les célibataires. Mais les célibataires n’ont pas trop de liberté de mouvement dans les années 1950. Ça a commencé à marcher quand on a ciblé le couple, parce que les femmes mariées étaient dans l’attente et les mecs étaient dans une forme de rattrapage… À la Saint-Valentin, ils s’excusent de ne pas avoir été à la hauteur des attentes romantiques de leurs femmes. Le mécanisme était enclenché.
L’année suivante, ils ne pouvaient pas faire moins que l’année précédente. La fête s’est installée. Depuis, ça retombe chez nous. Et elle est totalement interdite dans plusieurs pays du monde.

Qui a envie de s’en débarrasser ?
Ce sont surtout les hommes parce qu’ils ont le sentiment d’avoir mis le doigt dans une espèce de piège. Dans les arguments, il y a effectivement l’aspect commercial. Mais ça peut être aussi l’occasion de dire son amour, d’exprimer ses sentiments. Et puis il y a ceux qui déclarent que l’amour, ce n’est pas sur ordre, sur une seule journée, cela doit se traduire tout au long de l’année. Généralement, on constate que ceux qui utilisent cet argument ne le font pas plus le reste de l’année. Pour les célibataires, cette journée est également devenue très pénible.
Les affaires de harcèlement sexuel, le constat d’inégalités entre les hommes et les femmes, ne contribuent-ils pas à créer un malaise autour de cette fête aujourd’hui ?
Non. L’histoire a même démontré que la Saint-Valentin a été un apprentissage du respect des femmes. Au Moyen-Âge, ces fêtes étaient assez violentes vis-à-vis des femmes avant que l’on n’observe, au fil du temps, un adoucissement des mœurs amoureuses avec un tournant poétique au XVe siècle, où les hommes apprennent à déclarer leur amour. Mais le fait d’exprimer le sentiment dans un respect absolu de la femme, au contraire, c’est très actuel. Cela a une conséquence très importante dans les mouvements #metoo et#balancetonporc.
(Photo : Fotolia)
Ces mouvements doivent-ils impliquer les hommes selon vous ?
Oui, de toute évidence. Le pire du pire serait de déboucher sur une guerre des femmes contre les hommes. Et l’histoire de la Saint-Valentin montre qu’ils ont été impliqués pour changer leur comportement dans leur rapport avec les femmes. C’est pour cela qu’il ne faut pas banaliser la Saint-Valentin. Encore moins la laisser mourir.
Comment s’y prendre ?
Nous devons inventer un nouveau monde amoureux. Hommes et femmes, ensemble. Imaginer tout un univers de relations libres, respectueuses et créatives. Cela fait des années que je constate deux points de blocage extrêmement importants dans l’inégalité des rapports entre hommes et femmes au-delà des différences de rémunération : le partage des tâches ménagères et le rapport à la sexualité. Il faut continuer à avancer, que la parole des femmes continue à se libérer, mais il ne faut pas que ça tombe sur une suspicion globalisante à l’égard des hommes. L’histoire de la Saint-Valentin nous éclaire à la fois sur le pire, la culture du viol, et sur le meilleur, la magie amoureuse qui ensorcelle, dans la communion intime et le consentement mutuel.
Question plus légère : que conseilleriez-vous à ceux qui hésitent ce mercredi soir entre chandelles et crampons en ce jour de fête des amoureux et d’affiche de Ligue des Champions entre le PSG et le Real ?
Il n’y a aucun problème. Aujourd’hui, certains ont leur passion personnelle. Il faut que le conjoint ou la conjointe l’accepte. Si le match de foot barbe, eh bien on fait autre chose en attendant ! Fêter l’amour peut aussi se faire à une autre date. Le couple a toujours moyen de bricoler une solution qui contente les deux.

lundi 12 février 2018

Laura et David, déshérités ?

Laura et David, déshérités ?

Or, selon les avocats de Laura Smet, le testament de l'idole des jeunes prévoierait même qu'en cas de prédécès de son épouse, « l'ensemble des biens et des droits de Jean-Philippe Smet seraient exclusivement transmis à ses deux filles Jade et Joy par parts égales ». En clair, Johnny Hallyday aurait choisi de ne rien léguer à Laura et à son demi-frère David, privilégiant sa dernière épouse Laeticia et leurs deux filles adoptives de 9 et 13 ans.
Laura Smet est soutenue dans sa démarche par son demi-frère, David Hallyday, qui selon son avocat sera « co-demandeur » dans cette affaire. @AFP
Dans sa lettre, Laura Smet raconte aussi cet épisode intime où son père lui aurait demandé à table il y a encore quelques semaines : « Alors, quand est-ce que vous faites un enfant ? ». Et elle de lui répondre à titre posthume : « Mais que vais-je pouvoir lui transmettre de toi, toi que j'admire tant ? »

« Ne pas avoir pu te dire au revoir »

A travers les lignes, on comprend aussi que Laura Smet ne pouvait sans doute pas voir son père aussi facilement qu'elle le souhaitait. Elle écrit ainsi : « Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s'appeler ! Il m'est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ? » On est loin des belles images d'union sacrée qu'affichait la famille recomposée de Johnny Hallyday en décembre devant son cercueil.
On est loin des belles images d'union sacrée qu'affichait la famille recomposée de Johnny Hallyday en décembre devant son cercueil. @Reuters
Enfin, cette lettre se veut aussi un cri d'amour d'une fille à son père : « Je suis si fière d'être ta fille. Je t'aime Papa. », conclut-elle.
Lisez l'intégralité de cette lettre :
"Cher Papa,
Voilà plus de deux mois que tu es parti, tu me manques tellement, et en même temps je ne t'ai jamais senti aussi proche de moi.
J'ai appris il y a quelques jours, que tu aurais rédigé un testament nous déshéritant totalement David et moi.
Il y a encore quelques semaines, tu me disais à table : « Alors, quand est-ce que vous faites un enfant ? »
Mais que vais-je pouvoir lui transmettre de toi, toi que j'admire tant ?
Toutes les nuits tu viens me voir dans mon rêve, je te vois : tu es beau, sans aucun tatouage, tu es enfin libre et tu cours dans la brume l'air totalement perdu et apeuré.
Tant de questions sans réponses. Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s'appeler ! Il m'est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ?
Je t'entends, papa, et moi, j'ai choisi de me battre.
J'aurais préféré que tout cela reste en famille, malheureusement, dans notre famille, c'est comme ça...
Je suis si fière d'être ta fille.
Je t'aime Papa.
Laura"
Qui sont les avocats des enfants Hallyday ?

Le communiqué de Laura ()

dimanche 11 février 2018

ECOLOGIE




Défendre l’environnement leur a coûté la vie


ACTUALITÉ
Les meurtres de défenseurs de l’environnement augmentent. Selon les derniers chiffres de l’organisation non-gouvernementale Global Witness, au moins 197 personnes ont perdu la vie, en 2017, pour avoir défendu une cause environnementale ou tout simplement leur terre. L’Amérique latine et l’Asie du Sud-Est sont les régions les plus dangereuses.

Quatre morts par semaine. Tel est le lourd tribut de la défense de l’environnement dans le monde. Les défenseurs environnementaux sont quatre fois plus menacés qu’en 2002, selon un rapport publié par l’ONG britannique Global Witness. La même source révèle que 197 personnes ont été assassinées dans le monde pour avoir défendu cette cause. On frise le triste record de 2016 qui avait recensé 200 morts.


Le Brésil est en tête d’un macabre classement de militants écologistes tués. Ils luttent généralement contre la déforestation. (Photo : Reuters)

Le nombre de pays touchés par cette violence augmente également : 27. Ils étaient 24 en 2016, contre 16 en 2015. Avec 60 % des meurtres, l’Amérique latine est la région la plus dangereuse pour ceux qui, souvent, ne se définissent pas comme écologistes : ils veulent simplement défendre leurs terres, leurs forêts ou leurs rivières face à la voracité des compagnies minières et pétrolières (au moins 33 crimes prouvés dans le monde), forestières (23) ou agro-industrielles (23).
Le Brésil domine le macabre classement
Le Brésil domine ce macabre classement (48 morts). Le Mexique compte 15 assassinats de militants. Le Nicaragua – où un gigantesque projet de canal interocéanique menace d’expulser de leurs terres plus de 120 000 indigènes – compte le plus de tués par rapport au nombre d’habitants. Et le Honduras conserve cette sinistre palme sur la décennie écoulée. 13 morts ont également été recensés en République démocratique du Congo. Dans ce pays africain, ils ont été assassinés pour s’être opposés au braconnage d’animaux sauvages. Et en Asie, les Philippines représentent le pays le plus dangereux pour la cause environnementale : 41 personnes y ont trouvé la mort l’an dernier.


Des défenseurs de l’environnement ont été tués en voulant lutter contre le braconnage d’animaux sauvages. (Photo : Reuters)

Emilsen défendait les terres indigènes


Emilsen Manyoma défendait les terres indigènes avant d’être assassinée. (Photo : DR)

Parmi les victimes, on dénombre essentiellement des militants anonymes ou méconnus au plan international. Mais ils sont devenus des figures locales. C’était le cas d’Emilsen Manyoma. Cette Colombienne était la dirigeante des Comunidades construyendo paz en los territorios (Conpaz), une organisation qui s’est employée à dénoncer les groupes paramilitaires qui forcent les indigènes à quitter leurs terres pour le développement de projets miniers. Elle documentait les meurtres et les disparitions forcées. Avec son mari, Joe Javier Rodallega, elle a perdu la vie lors d’une attaque ciblée, le 1er février 2017. Les corps portaient des traces de coups de couteau et de balles. Le journal colombien El Tiempo cite un rapport qui révèle que les deux ont été égorgés et que Joe Javier a été découvert les mains attachées dans le dos.
Isidro défendait les forêts


Avec sa casquette rouge, Isidro Balenegro Lopez, qui luttait contre la déforestation illégale, a été tué. (Photo : Goldman prize winner)

Au tout début de l’année 2017, Isidro Balenegro Lopez, militant mexicain et lauréat du prix Goldman pour l’environnement, a été abattu. Issu de la communauté indigène des Tarahumara, il critiquait ouvertement l’exploitation forestière illégale qui menaçait les forêts anciennes près de chez lui, à Guadeloupe y Calvo – une région touchée par la violence, le trafic de drogue et la corruption. Avant lui, son père avait également été assassiné. Il est le deuxième lauréat de ce prestigieux prix environnemental à avoir été exécuté, après le célèbre militant hondurien Berta Caceres, tué moins de 12 mois plus tôt.
Wayne Lotter luttait contre le braconnage


Le célèbre défenseur des éléphants, Wayne Lotter a été abattu en Tanzanie. (Photo : capture Twitter)

Le Sud-Africain Wayne Lotter a dédié sa vie à la lutte contre le braconnage en Tanzanie. Via son ONG Protected area management solutions (Pams), spécialisée dans la protection des éléphants, il avait contribué à réduire de moitié le trafic de pachydermes abattus pour le commerce illégal de l’ivoire, dans ce pays africain. Sa fondation avait permis l’arrestation de 900 braconniers, ces dernières années. Il a été tué par balles par des inconnus à Dar es Salaam dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 août 2017. Il avait 51 ans.
Efigenia couvrait une manif d'indigènes


La journaliste colombienne a été tuée lors d’une manifestation (Photo : capture YouTube)

Reporter et animatrice de la station de radio communautaire Renacer Kokonuko, en Colombie, Efigenia Vásquez Astudillo a été abattue, il y a un an, alors qu’elle couvrait des affrontements survenus à Puracé entre les forces de l’ordre et les Indiens de la région de Cauca, au sud-ouest du pays. Ici, les Indiens de la vallée se battent contre les grandes plantations de canne à sucre accusées de polluer et détruire la Terre-Mère. Ces plantations sont destinées à la production de biocarburants. La journaliste dénonçait les exactions commises contre son peuple. L’Unesco a appelé les autorités colombiennes à enquêter sur son meurtre « qui porte atteinte à la fois à la liberté d’expression et à la liberté d’information, des droits essentiels à toute démocratie ».
José, militant, assassiné au Pérou


(Photo : DR)

Le journal britannique The Guardian rapporte que le soir du 30 décembre 2017, José Napoleón Tarrillo Astonitas, 50 ans, a été attaqué chez lui, par quatre hommes. Sa femme, Flor Vallejos, a déclaré à la police péruvienne qu’il avait été attaché par les mains et les pieds, battu avec un bâton et étranglé avec un câble électrique, elle-même ayant été recouverte d’une couverture et obligée d’écouter les cris de son mari. Les assaillants lui ont dit qu’ils avaient été payés pour le tuer. Son époux s’opposait aux trafiquants qui avaient pris possession de certaines parties de la réserve écologique de Chaparrí, défrichant les terres et les exploitant. La réserve est riche d’une faune rare, avec notamment des ours à lunettes, comme l’ours Paddington.
et ...et ...et... présomption d'innocence ??


La pause info du jour

La classe politique fait front avec 

Nicolas Hulot

"L'affaire Nicolas Hulot", c'est le titre qui barre la Une du nouvel hebdomadaire Ebdo. Le magazine publie le témoignage d'une femme qui l'accuse d'atteinte sexuelle.
Nicolas Hulot

Le nouvel hebdomadaire Ebdo publie des témoignages qui depuis hier ont plongé le ministre de la Transition écologique au cœur d'une tempête médiatique. 
La procureure de la République de Saint-Malo, Christine Le Crom, a confirmé jeudi dans un communiqué qu'une plainte pour "un fait de viol" avait été déposée en 2008 contre Nicolas Hulot mais classée sans suite.  Selon ce communiqué, "une jeune femme a effectivement déposé plainte, le 11 juillet 2008, à l'encontre de Nicolas Hulot en dénonçant un fait de viol commis, selon elle, onze ans auparavant, alors qu'elle était déjà majeure". La plainte a été classée "sans suite", les faits étant "prescrits", précise la procureure.  A la suite de la plainte, "Nicolas Hulot a été entendu dès le 29 août 2008 sur ces faits par les gendarmes de la brigade de recherches de Saint-Malo", dit-elle.  "Il est d'abord apparu que les deux protagonistes avaient une version contradictoire quant au consentement à la relation sexuelle précitée. Il a en outre été établi que ces faits s'étaient déroulés entre le 9 et le 11 juin 1997. Ceux-ci étant prescrits, la procédure a été classée sans suite par le procureur de la République de Saint-Malo, ce dont la plaignante a été avisée par un courrier du 30 octobre 2008", précise-t-elle.

Nicolas Hulot dément

Nicolas Hulot de son côté a devancé cet article d'Ebdo. Il a démenti dès hier matin des allégations ignominieuses selon lui. Alors de quoi parle t-on? Quels sont les faits reprochés? Le parquet de Saint-Malo a confirmé qu'il y avait bien eu une plainte déposée en 2008 contre l'ancien animateur télé. Elle a été classée sans suite. 
Nicolas Hulot a préféré prendre les devants en s'expliquant dès hier sur les rumeurs de harcèlement et de violences sexuels, dont il fait  l'objet. Le ministre d'Etat de la Transition écologique s'est invité dès hier sur BFM-TV. Pour détailler les deux affaires, dont il serait accusé... "Deux affaires qui n'en sont pas", a conclu Nicolas Hulot. 

Le soutien de l'Elysée

Est-il malgré tout fragilisé? Peut-il être poussé à démissionner? La classe politique est unanime - c'est suffisamment rare pour être souligné - le soldat Hulot doit être protégé.
Le président de la République, comme le Premier ministre ont apporté tout de suite tout leur soutien au ministre de la Transition Ecologique. Pour Edouard Philippe, une seule question se pose : est-il toujours - en capacité - de gérer ses dossiers ? Cela ne fait, pour lui, aucun doute, puisqu'il n'y a pas d'enquête ouverte et encore moins de mise en examen.
Même tonalité du côté d'Emmanuel Macron.  Il a été averti - immédiatement - des rumeurs, par Nicolas Hulot, lui-même, ce qui a fait dire au Chef de l'Etat, en coulisse - mardi, dans l'avion qui l'emmenait en Corse -, que "jamais, il ne se séparerait" du numéro 3 de son gouvernement. 
Autrement dit, l'exécutif fait bloc  et parmi les opposants à droite, comme à gauche", personne n'a sonné la charge, au contraire. Le président du groupe des députés LR, Christian Jacob, a regretté cette "rumeur permanente" dans le monde politique.Quant aux Insoumis, ils ont estimé que sans fait tangible, ils se refusaient à faire le moindre commentaire.


Il a fait l’actu aujourd’hui

Il n’a pas attendu que l’info sorte… Alors que le nouvel hebdomadaire Ebdo s’apprête à raconter ce vendredi que Nicolas Hulot a fait l’objet de deux plaintes pour « agression sexuelle » ou « viol », le ministre de l’Écologie a dénoncé jeudi sur le plateau de RMC, ces rumeurs mais a confirmé une plainte classée. Les larmes aux yeux, la voix étranglée, Nicolas Hulot a voulu défendre son honneur et sa famille. Il a également avoué ne pas avoir pensé à démissionner mais fera passer sa famille avant tout.