lundi 19 février 2018

Parlons de Johnny



Le cas de la succession de Johnny. En tant que fan affirmée de « l’idole des jeunes »,   tout ce déballage m'attriste... 

Je suis très triste mais, comme tous ceux qui ont aimé Johnny Hallyday, je ne suis guère surprise. Mon tempérament profond étant « légitimiste », je prendrais plus facilement le parti des enfants du sang de Johnny et surtout du fils de Sylvie Vartan, une artiste et une femme pour laquelle j’ai aussi la plus grande admiration... Sur les détails de l’affaire, on nous dit tout et le contraire de tout. Je retiens que le patrimoine laissé pourrait atteindre les 100 millions d’euros, que la dette notamment au fisc pourrait atteindre 10 millions d’euros, que les aînés auraient reçu du vivant de leur père, environ 1 million chacun. Mais ces chiffres sont impossibles à vérifier et font manifestement l’objet de révélations intéressées. Toujours est-il que, compte tenu de la loi française, qui veut que l’on ne puisse pas déshériter ses propres enfants sauf de la quotité disponible, je trouve cela d’une injustice énorme... Trop c’est trop !





Mais là c’est mon côté républicain, égalitariste qui parle. Du temps du droit d’aînesse, les cadets étaient bien déshérités...
Ce n’était pas si simple, le droit d’aînesse créait tout de même des obligations pour l’aîné et puis là il s’agit plutôt de l’accaparement de la fortune du défunt par sa dernière femme et plus encore par un clan où on voit la belle-mère, le beau-père qui s’arrogent des droits disproportionnés...
J’en connais pas mal des hommes très doués qui ne savent faire que ce qu’ils savent faire, très bien, et qui sont incapables de mener leur vie pratique sans s’en remettre complètement à une femme ou plusieurs... C’est vraiment très banal... et ça cause beaucoup de dégâts dans les familles, pour les enfants surtout...
C’est pourquoi il faut des lois et de la prudence et, comme Française, je suis assez étonnée de ces pratiques du droit californien et anglo-saxon en général, où le patrimoine est manifestement considéré comme quelque chose qui est entièrement à la disposition de celui qui l’a constitué et qui peut donc en disposer à sa guise...
 L’énormité des sommes en jeu !
La question est beaucoup plus profonde que cela. On ne peut pas parler de Johnny sans évoquer la question de la paternité. Il a lui-même souffert d’avoir été rejeté par son père. Et voici qu’avec ce testament, ses deux enfants par le sang semblent ne plus compter pour rien, être éjectés de leur filiation. C’est pourquoi l’affaire nous touche tous, pauvres ou riches, nous nous reconnaissons dans la souffrance de David et de Laura.
Reconnaissez là la militante anti-GPA : « Un père une mère c’est élémentaire »...
Avoir un père, savoir qui il est, être reconnu par lui, c’est ce qui permet de se construire soi-même. Je ne peux pas soupçonner Johnny de ne pas avoir aimé tous ses enfants, les aînés et les adoptées, de ne pas être foncièrement généreux... mais là il faut bien dire qu’il a signé une grosse bêtise. Il en a fait de nombreuses dans sa vie... Tout au plus peut-on lui donner des circonstances atténuantes à cause de la pression excessive du fisc français, de la crainte de la mort, de la volonté de protéger Laeticia...
Et Laeticia ?
J’avais lu des interviews d’elle que j’avais trouvées très édifiantes. J’espère qu’elle saura lâcher du lest, du côté de l’argent, mais aussi du côté des droits sur l’œuvre de Johnny. C’est d’ailleurs dans son intérêt aussi. Si l’affaire ne s’arrange pas, je ne donne pas cher du prochain album qui doit sortir ces prochaines semaines. Elle se sent agressée, mais c’est pourtant elle et elle seule qui pourrait remettre un peu de paix dans ce deuil douloureux. Enfin je l’imagine parce que, malheureusement, on sait ce qu’il en est de batailles juridiques de ce genre. Ce sont surtout les avocats américains qui en profitent.
Il y a un lieu à Paris où les gens prient pour Johnny et sa famille. C’est la Madeleine...
 La mort de Johnny a eu ce grand mérite de rappeler l’existence d’un catholicisme populaire en France. C’est le moment d’aller faire un tour à la Madeleine, ou dans une autre église, et d’y allumer, sinon le feu, du moins un cierge !

dimanche 18 février 2018

INSOLITE

un ascenseur à bateaux 

ACTUALITÉ
Le barrage de Guerlédan (Côtes-d’Armor) empêche la remontée des bateaux sur le canal de Nantes à Brest. Il pourrait se doter prochainement d’un ascenseur à bateaux semblable à la « roue de Falkirk » en Écosse, gigantesque machine rotative en acier, unique au monde.
Falkirk, en Écosse. Petite ville du centre de la région, où deux canaux se croisent : l’Union Canal, et le Forth and Clyde Canal. Dans ce territoire vallonné, les deux cours d’eau ne sont pas à la même hauteur. Pourtant, ici, des ingénieurs britanniques sont parvenus à trouver un système pour les faire se rejoindre et permettre la circulation des bateaux d’un canal à l’autre. On peut ainsi relier Glasgow depuis Edimbourg, par voie fluviale.
La solution ? Il s’agit d’un gigantesque ascenseur à bateaux, unique au monde : cette « roue de Falkirk », comme on l’appelle, a été inauguré en 2002 en présence de la reine Elizabeth II.
« Elle mesure 35 mètres de haut, l’équivalent de huit bus à deux étages », indique Richard Millar, directeur de l’infrastructure écossaise. En largeur, la roue en mesure tout autant, et en longueur, elle en fait trente. Elle peut porter jusqu’à huit bateaux à la fois.
Quand Richard Millar explique sa création et son fonctionnement, tout semble simple comme bonjour. « Les ingénieurs se sont réunis un soir, autour d’une bonne bouteille de whisky, de Legos et d’un crayon », et ainsi est née la roue ! Un gigantesque ascenseur rotatif en acier, reliant ces canaux.
Refaire vivre les canaux
« Le fonctionnement n’est pas si compliqué, soutient Richard Millar. Il fonctionne grâce au principe de la poussée d’Archimède. » Car à l’extrémité des deux bras de cette belle machine se trouvent des caissons remplis d’eau : « Quand un bateau arrive dans l’ascenseur, la même masse d’eau sort des caissons, cela permet l’élévation de l’ascenseur. C’est très peu énergivore ! »
L’Union Canal, à Falkirk, en Écosse. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
Sur le Forth and Clyde Canal, de nombreuses péniches sont devenues des habitations. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
Les Kelpie, chevaux mythologiques qui trônent à l’entrée du site sont devenus les symboles de Falkirk. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
La roue de Falkirk représente l’immensité du projet qui l’a créé. Le Millenium Link. « Au XVIIIe siècle, les canaux étaient très utilisés pour le transport de marchandises, de voyageurs. Il y avait de nombreuses écluses. L’arrivée de la voiture a amené les canaux à leur déclin », raconte Richard Millar. Très vite, ils deviennent pollués, ressemblent par endroits à des déchetteries à ciel ouvert.
Au début des années 1990 revient l’idée de « faire vivre ces canaux ». La ville de Falkirk est naturellement venue au centre des attentions par sa situation géographique. « Seul le site où la roue est aujourd’hui présente était exploitable. Ça a été un grand travail. Le site de la roue était avant une mine abandonnée, polluée. »
Aujourd’hui, il s’étend sur 45 hectares entourés d’eau et de verdure. « La roue est le symbole de la régénération des canaux écossais »,note Richard Millar. Elle est aussi celui du tourisme rural. « Avant, personne ne venait à Falkirk. Désormais, nous recevons entre 500 000 et 700 000 touristes par an. Ils viennent utiliser l’ascenseur, ou simplement le regarder. »
Chaque année, un bénéfice de 1,74 million de livres sterling est réalisé, pour cette structure qui en a coûté 17,5 millions à sa construction. « Une ville nouvelle est née. L’économie est relancée, avec des hôtels, des restaurants, de nouvelles habitations… Des personnes vivent même sur leur bateau maintenant », indique le directeur qui ne se lasse pas de contempler les Kelpie, ces chevaux mythologiques qui trônent à l’entrée du site. Les architectes voulaient une belle structure, simple. La roue est devenue une œuvre d’art qui a su inspirer d’autres artistes qui ont à leur tour créé quelque chose dans l’imaginaire de ses visiteurs… »
« Un projet fédérateur et profitable »
Hervé Le Lu, maire de Guerlédan ; Romain Boutron, vice-président de Loudéac Communauté et du Conseil départemental ; et Mickaël Dabet, maire délégué de Guerlédan. (Photo : Ouest-France)
Le projet d’ascenseur à bateaux à Guerlédan ne date pas d’hier. « Il s’agit d’un engagement du constructeur du barrage, dans les années 1930 », affirme Hervé Le Lu, maire de la commune nouvelle de Guerlédan. Cela permettait une continuité sur le canal de Nantes à Brest. Mais cette idée est enterrée dans les années 1950, alors que le marché des voitures et les transports en train sont en pleine expansion. Pour autant, l’ascenseur à bateaux n’a jamais quitté l’esprit de l’édile : « Ce sujet, je l’ai travaillé. Cette structure correspond à un tourisme durable et à un tourisme d’ingénieurie. »
Au début de son mandat, Hervé Le Lu a l’opportunité d’acquérir une friche industrielle proche du barrage de Guerlédan. La carrière de Trévéjean, un site de 21 hectares. « Là-bas, il serait possible de réaliser un bassin supérieur, et un tunnel, qui ramènerait les bateaux vers le lac de Guerlédan. » Il imagine la création d’un bassin inférieur, à environ 500 mètres de là, qui permettrait aux bateaux de rejoindre l’ascenseur à bateaux. « Les Bretons ont besoin de grands projets, de projets touristiques. Ici, on est sur un canal mythique. C’est un projet fédérateur et profitable à une grande zone », qui viendrait de plus s’ajouter au projet de parc de loisirs prévu pour 2020.
« Des investisseurs privés sont intéressés par ce projet qui se montre rentable », indique de son côté Romain Boutron, vice-président de Loudéac communauté et du Conseil départemental. La communauté de commune veut aussi accompagner la création de cet ascenseur à bateaux. « Je demande au Département d’approuver et d’accompagner ce projet », dit Romain Boutron. Une autre demande devrait partir à la Région pour qu’enfin, le barrage de Guerlédan soit contourné.

vendredi 16 février 2018

PAS DE PLUIE SVP §

Ce maire vendéen interdit à la pluie de tomber...

ACTUALITÉ
Lassé par une météo capricieuse, Serge Rondeau, le maire de Challans (Vendée), a publié sur Twitter un arrêté symbolique contre la pluie. L’initiative amuse beaucoup ses administrés.
Sur la forme, tout a l’air officiel : l’en-tête « République française », le cachet et la signature du maire de Challans, Serge Rondeau. Mais quand on se penche sur l’objet de l’arrêté, publié par l’élu sur Twitter, on se prend à sourire : « Arrêté du maire portant obligation d’ensoleillement toute la journée du lundi au dimanche et de pluie trois nuits par semaine. »
Lancé comme une boutade
Serge Rondeau, le maire de Challans (Vendée). (Photo : Ouest-France)
Le fameux arrêté « pour rire » publié sur Twitter. (Capture d’écran : Twitter @VilledeChallans)
Un arrêté hilarant lorsqu’on apprend les motivations d’une telle requête : « Considérant que la pluie s’est suffisamment invitée en journée, que l’état de santé des citoyens et des agents municipaux dépend du taux d’ensoleillement » et surtout « considérant le risque de compensation du manque de soleil par une overdose de chocolat ».
Un peu plus loin, les articles de l’arrêté doivent, là encore, être scrupuleusement respectés. Dans l’article 1er, le soleil est dans l’obligation « de se présenter tous les matins du lundi au dimanche à Challans et partout en Vendée ». Mais attention à ne pas oublier la pluie, « autorisée seulement trois nuits par semaine afin de maintenir le niveau des nappes phréatiques ».
À la mairie, on en rigole encore. « Le maire est passé dans les couloirs en disant qu’on devrait faire un arrêté contre le mauvais temps ! Et une collègue l’a fait pour rire », détaille-t-on. Mais les revendications associées sous forme de hashtag sont sincères : #OnVeutDuSoleil et #VivementlÉté…
Pas sûr, cependant, que le soleil se plie à cet arrêté symbolique, malgré un début d’année vraiment maussade dans le ciel challandais et vendéen plus largement.

jeudi 15 février 2018


Le nouveau Triangle des Bermudes a encore frappé

ACTUALITÉ
Dans les mers de Chine orientale et méridionale, des dizaines de bateaux disparaissent chaque année, au milieu d’une zone où le trafic commercial est important. Samedi 6 janvier, un pétrolier transportant 136 000 tonnes d’hydrocarbures est entré en collision avec un navire de fret dans ce « nouveau Triangle des Bermudes », sans que l’on connaisse l’origine de cet accident.



Un mystère entoure la collision entre le CF Crystal, un navire de fret, et le pétrolier Sanchi, dans la mer de Chine orientale, le 6 janvier 2018, à 300 km des côtes au large de Shanghaï. Le choc a provoqué un gigantesque incendie sur le Sanchi, et l’on ignore le sort des 32 membres d’équipages de ce pétrolier. Un avion de la Marine américaine a inspecté le site de l’accident sans réussir à localiser de rescapés pour le moment.
Crainte d’une gigantesque pollution
Les autorités chinoises craignent aussi de voir cet accident se transformer en catastrophe naturelle, à cause des 136 000 tonnes de pétrole qui étaient transportées par le Sanchi. L’équivalent d’un million de barils de condensat, un type de pétrole léger. Elles ont indiqué qu’une partie de la cargaison avait commencé à se déverser dans la mer.
« À une époque où les navires sont équipés de radars et de systèmes anticollision, deux bateaux de cette taille n’auraient jamais dû se heurter. De plus, ils ne se trouvaient pas dans un chenal étroit et il n’y avait aucune restriction de navigation, a déclaré l’océanographe et climatologue britannique Simon Boxall, de l’Université de Southampton, interrogé par la radio ABCCet accident peut aussi se transformer en désastre et devenir une énorme catastrophe naturelle. »

Le 7 janvier, les navires de secours chinois luttaient toujours contre l’incendie en cours sur le Sanchi. (Photo : Transport Ministry Of China / AFP)

33 navires disparus en 2016
L’année dernière, le quotidien allemand Die Welt avait établi que les mers de Chine méridionale et orientale étaient parmi les plus dangereuses du monde pour le trafic maritime. Dans ce « nouveau Triangle des Bermudes » asiatique, le journal dénombrait au moins 33 navires disparus, rien qu’en 2016.
« Les principales causes d’accident proviennent d’une maintenance déficiente ou d’une surcharge des navires transportant des passagers, estime de son côté Simon Boxall. De mauvaises conditions climatiques plus fréquentes, avec de fortes tempêtes, joue aussi un rôle. En Asie, le manque de règles de sécurité est aussi un problème. »
Actuellement, le Sanchi flotte toujours mais menace de couler. « Pour l’heure, la priorité absolue est d’essayer de retrouver des rescapés », soulignent les autorités chinoises. Quant au CF Crystal, le bateau a été endommagé sans que sa sécurité soit mise en cause et l’équipage a été secouru.

mercredi 14 février 2018

La Saint-Valentin, est-ce vraiment ringard ?


Ce 14 février, c’est la traditionnelle fête des amoureux. Au fil des années, la Saint-Valentin semble perdre de son intérêt en France. Le sociologue Jean-Claude Kaufmann, spécialiste du couple et des rapports hommes-femmes, observe pourtant qu’elle a appris aux premiers à respecter les secondes. Et qu’elle sert à raviver la flamme de l’amour. Entretien.
Au fil des années, la Saint-Valentin semble de plus en plus souffrir d’une image négative…
C’est tout à fait exact. La Saint-Valentin est en effet devenue ce qu’il y a de plus conformiste. En l’espace de deux-trois ans, cette fête des amoureux et devenue ringarde, trop commerciale, ennuyeuse, normative, stigmatisante pour les célibataires qui rasent les murs. Il faudrait presque s’en débarrasser. D’ailleurs, en voulant sortir mon livre sur l’histoire de la Saint-Valentin, je me suis heurté à des refus dédaigneux, ricaneurs, méprisants. D’un seul coup, sort d’un chapeau l’idée d’un contre-pied qui consisterait à ne pas la fêter.
Pendant 2 000 ans, l’histoire de la Saint-Valentin, c’est l’histoire de fêtes un peu folles et de la répression des autorités morales et de l’Église pour essayer de l’interdire. Au XIXe siècle, il y a des amendes pour les jeunes qui la célèbrent. Elle finit par disparaître. Au même moment, elle va apparaître aux États-Unis et se transforme rapidement en brusque explosion commerciale. Les Américains ont cru l’inventer.
En France, elle réapparaît dans l’après-guerre avec les soldats américains qui essaient de draguer les Françaises qui ne connaissent pas la Saint-Valentin. Ils leur offrent des fleurs. Des commerçants flairent le coup commercial mais au départ, ça ne marche pas parce qu’ils ciblent les célibataires. Mais les célibataires n’ont pas trop de liberté de mouvement dans les années 1950. Ça a commencé à marcher quand on a ciblé le couple, parce que les femmes mariées étaient dans l’attente et les mecs étaient dans une forme de rattrapage… À la Saint-Valentin, ils s’excusent de ne pas avoir été à la hauteur des attentes romantiques de leurs femmes. Le mécanisme était enclenché.
L’année suivante, ils ne pouvaient pas faire moins que l’année précédente. La fête s’est installée. Depuis, ça retombe chez nous. Et elle est totalement interdite dans plusieurs pays du monde.

Qui a envie de s’en débarrasser ?
Ce sont surtout les hommes parce qu’ils ont le sentiment d’avoir mis le doigt dans une espèce de piège. Dans les arguments, il y a effectivement l’aspect commercial. Mais ça peut être aussi l’occasion de dire son amour, d’exprimer ses sentiments. Et puis il y a ceux qui déclarent que l’amour, ce n’est pas sur ordre, sur une seule journée, cela doit se traduire tout au long de l’année. Généralement, on constate que ceux qui utilisent cet argument ne le font pas plus le reste de l’année. Pour les célibataires, cette journée est également devenue très pénible.
Les affaires de harcèlement sexuel, le constat d’inégalités entre les hommes et les femmes, ne contribuent-ils pas à créer un malaise autour de cette fête aujourd’hui ?
Non. L’histoire a même démontré que la Saint-Valentin a été un apprentissage du respect des femmes. Au Moyen-Âge, ces fêtes étaient assez violentes vis-à-vis des femmes avant que l’on n’observe, au fil du temps, un adoucissement des mœurs amoureuses avec un tournant poétique au XVe siècle, où les hommes apprennent à déclarer leur amour. Mais le fait d’exprimer le sentiment dans un respect absolu de la femme, au contraire, c’est très actuel. Cela a une conséquence très importante dans les mouvements #metoo et#balancetonporc.
(Photo : Fotolia)
Ces mouvements doivent-ils impliquer les hommes selon vous ?
Oui, de toute évidence. Le pire du pire serait de déboucher sur une guerre des femmes contre les hommes. Et l’histoire de la Saint-Valentin montre qu’ils ont été impliqués pour changer leur comportement dans leur rapport avec les femmes. C’est pour cela qu’il ne faut pas banaliser la Saint-Valentin. Encore moins la laisser mourir.
Comment s’y prendre ?
Nous devons inventer un nouveau monde amoureux. Hommes et femmes, ensemble. Imaginer tout un univers de relations libres, respectueuses et créatives. Cela fait des années que je constate deux points de blocage extrêmement importants dans l’inégalité des rapports entre hommes et femmes au-delà des différences de rémunération : le partage des tâches ménagères et le rapport à la sexualité. Il faut continuer à avancer, que la parole des femmes continue à se libérer, mais il ne faut pas que ça tombe sur une suspicion globalisante à l’égard des hommes. L’histoire de la Saint-Valentin nous éclaire à la fois sur le pire, la culture du viol, et sur le meilleur, la magie amoureuse qui ensorcelle, dans la communion intime et le consentement mutuel.
Question plus légère : que conseilleriez-vous à ceux qui hésitent ce mercredi soir entre chandelles et crampons en ce jour de fête des amoureux et d’affiche de Ligue des Champions entre le PSG et le Real ?
Il n’y a aucun problème. Aujourd’hui, certains ont leur passion personnelle. Il faut que le conjoint ou la conjointe l’accepte. Si le match de foot barbe, eh bien on fait autre chose en attendant ! Fêter l’amour peut aussi se faire à une autre date. Le couple a toujours moyen de bricoler une solution qui contente les deux.

lundi 12 février 2018

Laura et David, déshérités ?

Laura et David, déshérités ?

Or, selon les avocats de Laura Smet, le testament de l'idole des jeunes prévoierait même qu'en cas de prédécès de son épouse, « l'ensemble des biens et des droits de Jean-Philippe Smet seraient exclusivement transmis à ses deux filles Jade et Joy par parts égales ». En clair, Johnny Hallyday aurait choisi de ne rien léguer à Laura et à son demi-frère David, privilégiant sa dernière épouse Laeticia et leurs deux filles adoptives de 9 et 13 ans.
Laura Smet est soutenue dans sa démarche par son demi-frère, David Hallyday, qui selon son avocat sera « co-demandeur » dans cette affaire. @AFP
Dans sa lettre, Laura Smet raconte aussi cet épisode intime où son père lui aurait demandé à table il y a encore quelques semaines : « Alors, quand est-ce que vous faites un enfant ? ». Et elle de lui répondre à titre posthume : « Mais que vais-je pouvoir lui transmettre de toi, toi que j'admire tant ? »

« Ne pas avoir pu te dire au revoir »

A travers les lignes, on comprend aussi que Laura Smet ne pouvait sans doute pas voir son père aussi facilement qu'elle le souhaitait. Elle écrit ainsi : « Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s'appeler ! Il m'est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ? » On est loin des belles images d'union sacrée qu'affichait la famille recomposée de Johnny Hallyday en décembre devant son cercueil.
On est loin des belles images d'union sacrée qu'affichait la famille recomposée de Johnny Hallyday en décembre devant son cercueil. @Reuters
Enfin, cette lettre se veut aussi un cri d'amour d'une fille à son père : « Je suis si fière d'être ta fille. Je t'aime Papa. », conclut-elle.
Lisez l'intégralité de cette lettre :
"Cher Papa,
Voilà plus de deux mois que tu es parti, tu me manques tellement, et en même temps je ne t'ai jamais senti aussi proche de moi.
J'ai appris il y a quelques jours, que tu aurais rédigé un testament nous déshéritant totalement David et moi.
Il y a encore quelques semaines, tu me disais à table : « Alors, quand est-ce que vous faites un enfant ? »
Mais que vais-je pouvoir lui transmettre de toi, toi que j'admire tant ?
Toutes les nuits tu viens me voir dans mon rêve, je te vois : tu es beau, sans aucun tatouage, tu es enfin libre et tu cours dans la brume l'air totalement perdu et apeuré.
Tant de questions sans réponses. Toutes ces fois où on a dû se cacher pour se voir et s'appeler ! Il m'est encore insupportable de ne pas avoir pu te dire au revoir, papa, le sais-tu au moins ?
Je t'entends, papa, et moi, j'ai choisi de me battre.
J'aurais préféré que tout cela reste en famille, malheureusement, dans notre famille, c'est comme ça...
Je suis si fière d'être ta fille.
Je t'aime Papa.
Laura"
Qui sont les avocats des enfants Hallyday ?

Le communiqué de Laura ()