jeudi 22 février 2018

INSOLITE...









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Le trésor maudit du Central America refait surface

CORRESPONDANCE AUX ÉTATS-UNIS, STÉPHANE CUGNIER
Fin février, le Convention Center de Long Beach (Californie) dévoilera l’or retrouvé il y a plus de 30 ans dans l’épave d’un navire ayant sombré en 1857. Un trésor ayant fait tourner bien des têtes…
Il s’agit de l’une des expositions les plus attendues de ce début d’année aux États-Unis. Trois décennies après avoir été tiré des flots de l’océan Atlantique, à quelques milles nautiques du Triangle des Bermudes, le fabuleux trésor du SS Central America sera enfin présenté au public du 22 au 24 février, près de Los Angeles.
45 lingots, 3 100 pièces d’or et plus de 36 kg de poudre d’or, pour une valeur estimée à plus de 500 millions de dollars, s’offriront ainsi au regard des curieux et dévoileront, en creux, une aventure des plus rocambolesques.

Une partie du trésor du SS Central America sera présentée à Long Beach fin février.

Pour comprendre, l’importance de ce trésor, il faut remonter à l’année 1857. Au mois de septembre, le bateau à vapeur SS Central America quitte le port de Colon (Panama) pour rejoindre New York. À son bord se trouvent 477 passagers, mais surtout près de dix tonnes d’or récoltées durant la ruée vers l’or en Californie et en Amérique centrale. Après une première partie de voyage sans encombre et une escale à La Havane, le navire de 85 m se trouve bientôt pris dans un violent ouragan au large de la Caroline du Sud.
Une malédiction ?
Mal conçu pour résister aux tempêtes, trop chargé en passagers et marchandises, et déséquilibré par la roue à eau placée sur l’un de ses flancs, le SS Central America sombre le 11 septembre. 425 personnes trouvent la mort et l’or est englouti par l’océan. Dès l’annonce du naufrage, les rumeurs les plus folles circulent, évoquant une malédiction liée à cet or en grande partie pillé sur les terres et possessions des populations indigènes. D’autres parlent d’une mutinerie qui aurait éclaté à bord du bateau, chacun ayant voulu s’attribuer une part de ce « trésor qui rend fou ».

Plusieurs lingots retrouvés sous les flots seront exposés, avant d’être mis en vente.

La disparition de cette cargaison d’or impacte vite l’économie de la jeune république américaine, et participe à la panique financière de 1857. Quant au coût humain, il s’agit à l’époque de la plus grande catastrophe jamais connue. Mais en dépit de la tragédie, la fascination de l’or reprend vite le dessus.
Durant plus d’un siècle, des dizaines d’expédition seront lancées par la marine américaine, des entreprises privées ou des pêcheurs locaux, sans le moindre succès et parfois avec d’autres drames à la clé. Un bateau disparaît ainsi lors de recherches, tandis que deux scaphandriers perdent la vie. Il n’en faut pas plus pour renforcer l’idée d’une malédiction.
Toutefois, au milieu des années 1980, Tommy Thompson, un ingénieur maritime, parvient à convaincre 161 investisseurs privés de financer une nouvelle opération, à hauteur de 13 millions de dollars. Le chef de l’expédition recrute alors une équipe d’experts scientifiques et de plongeurs qualifiés, puis lance en 1988 le « Columbus-America Discovery Group ». Après plusieurs mois de recherches, leurs efforts sont récompensés en 1988. L’épave est localisée à 2 134 m de profondeur, de même que des dizaines de lingots jonchant les fonds marins, ainsi que plus de 5 200 pièces d’or, notamment des pièces de 20 dollars « 857-S Coronet ».
À qui appartient l’or ?
La découverte vaut une gloire immédiate à Tommy Thompson, lequel apparaît dans tous les médias du pays. Mais une bataille juridique débute alors pour savoir à qui appartient réellement cet or. L’État et les compagnies d’assurance veulent leur part du gâteau. La justice donne pourtant gain de cause à Thompson et ses investisseurs.

Ingénieur maritime, Tommy Thompson a dirigé une expédition à succès en 1988 pour retrouver l’épave, avant de tenter de conserver le trésor. 

Loin d’être satisfait, Thompson décide en 2000 de faire cavalier seul et vend 532 lingots et des milliers de pièces d’or à l’entreprise « California Gold Marketing Group » pour 50 millions de dollars, sans reverser le moindre pourcentage à ses investisseurs. Ceux-ci le poursuivent donc en justice en 2005, mais Thompson prend la fuite en Floride. Un mandat fédéral est lancé en 2012 et l’ingénieur maritime est finalement arrêté en décembre 2015. S’il se décide à indemniser ses investisseurs, il refuse toutefois de dire où sont passées plus de 500 pièces d’or sur lesquelles il a fait main basse. Il est par conséquent envoyé en prison.
Dans le même temps, en avril 2014, une nouvelle expédition sous-marine est lancée par l’entreprise « Recovery Limited Partnership », laquelle trouve à son tour des lingots et pièces d’or pour une valeur totale de plus d’un million de dollars.

Une autre expédition fut menée en 2014, dirigée par Craig Mullen (à gauche) et Bob Evans, consultant scientifique, déjà présent lors de la découverte de 1988. 

Cette seconde partie du trésor ne sera toutefois pas présentée lors de l’exposition prévue fin février à Long Beach et organisée par « California Gold Marketing Group », une entreprise gérée par Dwight Manley, l’ancien agent du basketteur Dennis Rodman. Seule la partie du trésor retrouvée en 1988 sera dévoilée, après un long processus de nettoyage à l’aide pinceaux, brosse à dents et solutions chimiques non corrosives.
Une fois l’exposition terminée, l’or sera mis en vente et devrait faire exploser les enchères. La moindre pièce d’or est en effet estimée aux environs d’un million de dollars, du fait de sa rareté, de son parcours et de son importance historique. L’or du SS Central America n’a donc pas fini de défrayer la chronique et de faire l’objet de folies. Et de nouveaux rebondissements sont à prévoir, puisque Tommy Thompson, depuis sa prison, a annoncé son intention de faire valoir ses droits sur les ventes à venir…

mercredi 21 février 2018

CRASH


70 ans après, ce crash de Normandie sort de l’oubli

ACTUALITÉ
Le 21 février 1948, l’hydravion Laté 631-7 F-BDRD se crashait au large de Saint-Martin-de-Varreville, dans la Manche, avec dix-neuf personnes à bord. Un accident tombé dans l’oubli.



Si la mémoire collective a oublié cet accident qui a fait 19 victimes, un passionné d’aviation, Christian Levaufre, normand d’origine et collaborateur du musée de l’hydraviation à Biscarosse dans les Landes, veut profiter du 70e anniversaire de cette catastrophe « pour qu’elle sorte de ce quasi-oubli ».
Ce 21 février 1948, fraîchement sorti des usines Bréguet- SNCAM au Havre et après trois semaines d’essais en Baie de Seine, l’hydravion Laté 631-7 F-BDRD décolle pour rejoindre la base Latécoère à Biscarosse et recevoir son équipement commercial. « La route la plus courte est de couper à la base du Cotentin, mais dès la Baie des Veys, l’équipage a dû faire face à une terrible tempête, avec des vents forts et des bourrasques de neige », raconte Christian Levaufre.
La veille, le vol a dû être annulé pour cause de météo. Le 21, « les conditions ne sont guère plus idéales. De plus l’appareil n’est pas équipé de radio, pas plus que les systèmes de dégivrage ».
Massif avec ses 72 tonnes en pleine charge, impressionnant avec ses 57,43 m d’envergure, le navire volant n’est pas facile à piloter et ce jour-là. « Le pilote, bien qu’ancien pilote d’essais, a moins de douze heures de vol sur ce type d’hydravion lourd. Et surtout, il n’est pas qualifié pour les vols sans visibilité. » Il décide tout de même de décoller : « Cette décision sera fatale. Pourtant, rien ne pressait puisque la date limite de livraison était fixée au 1er mars. A-t-il eu des pressions ? »

Christian Levaufre, normand d’origine et collaborateur du musée de l’hydraviation à Biscarosse dans les Landes. (Photo : Ouest-France)


Pris au piège de la tempête et sans visibilité, l’équipage décide de contourner la presqu’île par le nord. « Mais l’horizon au niveau de Cherbourg est également bouché. L’appareil prend alors la direction du sud-est pour rejoindre les plages à hauteur de Saint-Martin-de-Varreville. »
A-t-il voulu amerrir ? « C’était sans doute la bonne décision, mais nous n’avons aucune réponse. Quelques rares témoins diront avoir entendu l’avion passer au-dessus de Sainte-Mère-Eglise. »
Désintégré
D’autres ont vu un homme en combinaison de survie à la porte de l’avion. On ne saura jamais non plus pourquoi l’appareil s’est désintégré vers 14 h 30. « Ont-ils heurté un bloc de béton du port artificiel ? Le mystère reste entier. » La mer finira par rendre treize des dix-neuf corps, dont le dernier, le 11 juin : sept membres d’équipage, cinq représentants du ministère de l’Air et sept techniciens.
Cette catastrophe aérienne fera jurisprudence : « Le 13 décembre 1948, le tribunal du Havre se déclare incompétent, car l’accusé principal, le directeur de la SNCAM, ne réside pas au Havre. Mais c’est la première fois qu’un constructeur d’avion est mis en cause. »

Un morceau de la coque du Laté 631-7 F-BDRD, sur Utha beach. (Photo : DR)

La série noire qui jalonne l’histoire du Laté 631 ne se résume pas au seul crash du numéro 7. Un exemplaire exploité par Air France se perd en vol vers les Antilles le 1er août 1948 avec 52 personnes à bord. En 1950, l’appareil immatriculé F-BANU disparaît en vol d’essai au large du Cap Ferret, en Gironde. Douze victimes sont comptabilisées. En septembre 1955, l’appareil F-BRDE, numéro 8, exploité par une compagnie de transport de coton au Cameroun disparaît : seize victimes.
La construction de l’appareil, qui souffrait de vibrations dans le moteur, est arrêtée, l’usine du Havre ferme ses portes. Du géant des airs, il reste la légende « d’un avion conçu trop tôt, exploité trop tard », disent les initiés.
Le 21 février, pour la première fois, un hommage symbolique aux victimes est organisé par le musée du Débarquement d’Utah beach.

lundi 19 février 2018

Parlons de Johnny



Le cas de la succession de Johnny. En tant que fan affirmée de « l’idole des jeunes »,   tout ce déballage m'attriste... 

Je suis très triste mais, comme tous ceux qui ont aimé Johnny Hallyday, je ne suis guère surprise. Mon tempérament profond étant « légitimiste », je prendrais plus facilement le parti des enfants du sang de Johnny et surtout du fils de Sylvie Vartan, une artiste et une femme pour laquelle j’ai aussi la plus grande admiration... Sur les détails de l’affaire, on nous dit tout et le contraire de tout. Je retiens que le patrimoine laissé pourrait atteindre les 100 millions d’euros, que la dette notamment au fisc pourrait atteindre 10 millions d’euros, que les aînés auraient reçu du vivant de leur père, environ 1 million chacun. Mais ces chiffres sont impossibles à vérifier et font manifestement l’objet de révélations intéressées. Toujours est-il que, compte tenu de la loi française, qui veut que l’on ne puisse pas déshériter ses propres enfants sauf de la quotité disponible, je trouve cela d’une injustice énorme... Trop c’est trop !





Mais là c’est mon côté républicain, égalitariste qui parle. Du temps du droit d’aînesse, les cadets étaient bien déshérités...
Ce n’était pas si simple, le droit d’aînesse créait tout de même des obligations pour l’aîné et puis là il s’agit plutôt de l’accaparement de la fortune du défunt par sa dernière femme et plus encore par un clan où on voit la belle-mère, le beau-père qui s’arrogent des droits disproportionnés...
J’en connais pas mal des hommes très doués qui ne savent faire que ce qu’ils savent faire, très bien, et qui sont incapables de mener leur vie pratique sans s’en remettre complètement à une femme ou plusieurs... C’est vraiment très banal... et ça cause beaucoup de dégâts dans les familles, pour les enfants surtout...
C’est pourquoi il faut des lois et de la prudence et, comme Française, je suis assez étonnée de ces pratiques du droit californien et anglo-saxon en général, où le patrimoine est manifestement considéré comme quelque chose qui est entièrement à la disposition de celui qui l’a constitué et qui peut donc en disposer à sa guise...
 L’énormité des sommes en jeu !
La question est beaucoup plus profonde que cela. On ne peut pas parler de Johnny sans évoquer la question de la paternité. Il a lui-même souffert d’avoir été rejeté par son père. Et voici qu’avec ce testament, ses deux enfants par le sang semblent ne plus compter pour rien, être éjectés de leur filiation. C’est pourquoi l’affaire nous touche tous, pauvres ou riches, nous nous reconnaissons dans la souffrance de David et de Laura.
Reconnaissez là la militante anti-GPA : « Un père une mère c’est élémentaire »...
Avoir un père, savoir qui il est, être reconnu par lui, c’est ce qui permet de se construire soi-même. Je ne peux pas soupçonner Johnny de ne pas avoir aimé tous ses enfants, les aînés et les adoptées, de ne pas être foncièrement généreux... mais là il faut bien dire qu’il a signé une grosse bêtise. Il en a fait de nombreuses dans sa vie... Tout au plus peut-on lui donner des circonstances atténuantes à cause de la pression excessive du fisc français, de la crainte de la mort, de la volonté de protéger Laeticia...
Et Laeticia ?
J’avais lu des interviews d’elle que j’avais trouvées très édifiantes. J’espère qu’elle saura lâcher du lest, du côté de l’argent, mais aussi du côté des droits sur l’œuvre de Johnny. C’est d’ailleurs dans son intérêt aussi. Si l’affaire ne s’arrange pas, je ne donne pas cher du prochain album qui doit sortir ces prochaines semaines. Elle se sent agressée, mais c’est pourtant elle et elle seule qui pourrait remettre un peu de paix dans ce deuil douloureux. Enfin je l’imagine parce que, malheureusement, on sait ce qu’il en est de batailles juridiques de ce genre. Ce sont surtout les avocats américains qui en profitent.
Il y a un lieu à Paris où les gens prient pour Johnny et sa famille. C’est la Madeleine...
 La mort de Johnny a eu ce grand mérite de rappeler l’existence d’un catholicisme populaire en France. C’est le moment d’aller faire un tour à la Madeleine, ou dans une autre église, et d’y allumer, sinon le feu, du moins un cierge !

dimanche 18 février 2018

INSOLITE

un ascenseur à bateaux 

ACTUALITÉ
Le barrage de Guerlédan (Côtes-d’Armor) empêche la remontée des bateaux sur le canal de Nantes à Brest. Il pourrait se doter prochainement d’un ascenseur à bateaux semblable à la « roue de Falkirk » en Écosse, gigantesque machine rotative en acier, unique au monde.
Falkirk, en Écosse. Petite ville du centre de la région, où deux canaux se croisent : l’Union Canal, et le Forth and Clyde Canal. Dans ce territoire vallonné, les deux cours d’eau ne sont pas à la même hauteur. Pourtant, ici, des ingénieurs britanniques sont parvenus à trouver un système pour les faire se rejoindre et permettre la circulation des bateaux d’un canal à l’autre. On peut ainsi relier Glasgow depuis Edimbourg, par voie fluviale.
La solution ? Il s’agit d’un gigantesque ascenseur à bateaux, unique au monde : cette « roue de Falkirk », comme on l’appelle, a été inauguré en 2002 en présence de la reine Elizabeth II.
« Elle mesure 35 mètres de haut, l’équivalent de huit bus à deux étages », indique Richard Millar, directeur de l’infrastructure écossaise. En largeur, la roue en mesure tout autant, et en longueur, elle en fait trente. Elle peut porter jusqu’à huit bateaux à la fois.
Quand Richard Millar explique sa création et son fonctionnement, tout semble simple comme bonjour. « Les ingénieurs se sont réunis un soir, autour d’une bonne bouteille de whisky, de Legos et d’un crayon », et ainsi est née la roue ! Un gigantesque ascenseur rotatif en acier, reliant ces canaux.
Refaire vivre les canaux
« Le fonctionnement n’est pas si compliqué, soutient Richard Millar. Il fonctionne grâce au principe de la poussée d’Archimède. » Car à l’extrémité des deux bras de cette belle machine se trouvent des caissons remplis d’eau : « Quand un bateau arrive dans l’ascenseur, la même masse d’eau sort des caissons, cela permet l’élévation de l’ascenseur. C’est très peu énergivore ! »
L’Union Canal, à Falkirk, en Écosse. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
Sur le Forth and Clyde Canal, de nombreuses péniches sont devenues des habitations. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
Les Kelpie, chevaux mythologiques qui trônent à l’entrée du site sont devenus les symboles de Falkirk. (Photo : Jeanne Hutin / Ouest-France)
La roue de Falkirk représente l’immensité du projet qui l’a créé. Le Millenium Link. « Au XVIIIe siècle, les canaux étaient très utilisés pour le transport de marchandises, de voyageurs. Il y avait de nombreuses écluses. L’arrivée de la voiture a amené les canaux à leur déclin », raconte Richard Millar. Très vite, ils deviennent pollués, ressemblent par endroits à des déchetteries à ciel ouvert.
Au début des années 1990 revient l’idée de « faire vivre ces canaux ». La ville de Falkirk est naturellement venue au centre des attentions par sa situation géographique. « Seul le site où la roue est aujourd’hui présente était exploitable. Ça a été un grand travail. Le site de la roue était avant une mine abandonnée, polluée. »
Aujourd’hui, il s’étend sur 45 hectares entourés d’eau et de verdure. « La roue est le symbole de la régénération des canaux écossais »,note Richard Millar. Elle est aussi celui du tourisme rural. « Avant, personne ne venait à Falkirk. Désormais, nous recevons entre 500 000 et 700 000 touristes par an. Ils viennent utiliser l’ascenseur, ou simplement le regarder. »
Chaque année, un bénéfice de 1,74 million de livres sterling est réalisé, pour cette structure qui en a coûté 17,5 millions à sa construction. « Une ville nouvelle est née. L’économie est relancée, avec des hôtels, des restaurants, de nouvelles habitations… Des personnes vivent même sur leur bateau maintenant », indique le directeur qui ne se lasse pas de contempler les Kelpie, ces chevaux mythologiques qui trônent à l’entrée du site. Les architectes voulaient une belle structure, simple. La roue est devenue une œuvre d’art qui a su inspirer d’autres artistes qui ont à leur tour créé quelque chose dans l’imaginaire de ses visiteurs… »
« Un projet fédérateur et profitable »
Hervé Le Lu, maire de Guerlédan ; Romain Boutron, vice-président de Loudéac Communauté et du Conseil départemental ; et Mickaël Dabet, maire délégué de Guerlédan. (Photo : Ouest-France)
Le projet d’ascenseur à bateaux à Guerlédan ne date pas d’hier. « Il s’agit d’un engagement du constructeur du barrage, dans les années 1930 », affirme Hervé Le Lu, maire de la commune nouvelle de Guerlédan. Cela permettait une continuité sur le canal de Nantes à Brest. Mais cette idée est enterrée dans les années 1950, alors que le marché des voitures et les transports en train sont en pleine expansion. Pour autant, l’ascenseur à bateaux n’a jamais quitté l’esprit de l’édile : « Ce sujet, je l’ai travaillé. Cette structure correspond à un tourisme durable et à un tourisme d’ingénieurie. »
Au début de son mandat, Hervé Le Lu a l’opportunité d’acquérir une friche industrielle proche du barrage de Guerlédan. La carrière de Trévéjean, un site de 21 hectares. « Là-bas, il serait possible de réaliser un bassin supérieur, et un tunnel, qui ramènerait les bateaux vers le lac de Guerlédan. » Il imagine la création d’un bassin inférieur, à environ 500 mètres de là, qui permettrait aux bateaux de rejoindre l’ascenseur à bateaux. « Les Bretons ont besoin de grands projets, de projets touristiques. Ici, on est sur un canal mythique. C’est un projet fédérateur et profitable à une grande zone », qui viendrait de plus s’ajouter au projet de parc de loisirs prévu pour 2020.
« Des investisseurs privés sont intéressés par ce projet qui se montre rentable », indique de son côté Romain Boutron, vice-président de Loudéac communauté et du Conseil départemental. La communauté de commune veut aussi accompagner la création de cet ascenseur à bateaux. « Je demande au Département d’approuver et d’accompagner ce projet », dit Romain Boutron. Une autre demande devrait partir à la Région pour qu’enfin, le barrage de Guerlédan soit contourné.

vendredi 16 février 2018

PAS DE PLUIE SVP §

Ce maire vendéen interdit à la pluie de tomber...

ACTUALITÉ
Lassé par une météo capricieuse, Serge Rondeau, le maire de Challans (Vendée), a publié sur Twitter un arrêté symbolique contre la pluie. L’initiative amuse beaucoup ses administrés.
Sur la forme, tout a l’air officiel : l’en-tête « République française », le cachet et la signature du maire de Challans, Serge Rondeau. Mais quand on se penche sur l’objet de l’arrêté, publié par l’élu sur Twitter, on se prend à sourire : « Arrêté du maire portant obligation d’ensoleillement toute la journée du lundi au dimanche et de pluie trois nuits par semaine. »
Lancé comme une boutade
Serge Rondeau, le maire de Challans (Vendée). (Photo : Ouest-France)
Le fameux arrêté « pour rire » publié sur Twitter. (Capture d’écran : Twitter @VilledeChallans)
Un arrêté hilarant lorsqu’on apprend les motivations d’une telle requête : « Considérant que la pluie s’est suffisamment invitée en journée, que l’état de santé des citoyens et des agents municipaux dépend du taux d’ensoleillement » et surtout « considérant le risque de compensation du manque de soleil par une overdose de chocolat ».
Un peu plus loin, les articles de l’arrêté doivent, là encore, être scrupuleusement respectés. Dans l’article 1er, le soleil est dans l’obligation « de se présenter tous les matins du lundi au dimanche à Challans et partout en Vendée ». Mais attention à ne pas oublier la pluie, « autorisée seulement trois nuits par semaine afin de maintenir le niveau des nappes phréatiques ».
À la mairie, on en rigole encore. « Le maire est passé dans les couloirs en disant qu’on devrait faire un arrêté contre le mauvais temps ! Et une collègue l’a fait pour rire », détaille-t-on. Mais les revendications associées sous forme de hashtag sont sincères : #OnVeutDuSoleil et #VivementlÉté…
Pas sûr, cependant, que le soleil se plie à cet arrêté symbolique, malgré un début d’année vraiment maussade dans le ciel challandais et vendéen plus largement.