ROUTE DU RHUM - François Gabart mène toujours le classement de cette Route du Rhum 2018 dans la catégorie Ultime. La ligne d'arrivée pourrait être franchie durant le week-end. Carte, positions... L'actu en direct.
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L'ESSENTIEL
Dans la catégorie Ultime de cette Route du Rhum 2018, François Gabart mène toujours le classement devant Francis Joyon (voir le classement).
Le vainqueur pourrait franchir la ligne d'arrivée pendant le week-end, voire dans la nuit de dimanche à lundi (la carte du parcours).
FIN DU DIRECT - Toujours en tête de la Route du Rhum 2018, François Gabart se situait ce vendredi 9 novembre lors du dernier pointage réalisé à 19h45 à 1 085,6 nm de l'arrivée. Comme le rapporte L'Équipe, Francis Le Goff, directeur adjoint de la course, s'est attardé vendredi sur son éventuelle prochaine arrivée à l'occasion de l'émission quotidienne diffusée sur la page Facebook de la course. "Les vitesses ont accéléré. C'est remarquable depuis cette nuit. Pour l'instant, on ne va pas risquer l'ETA [estimation des temps d'arrivée, ndlr.] au ponton, mais plutôt à la Tête à l'Anglais, pour dimanche à 06h00 locales", soit 11h00 à Paris, a-t-il déclaré.
Pourquoi la Route du Rhum se finit-elle en Guadeloupe ?
SPORT
Depuis 1978, la Route du Rhum relie Saint-Malo à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Mais pourquoi les premiers organisateurs ont-ils opté pour une arrivée dans cet archipel des Antilles ?
Jusque-là, l’essentiel des courses transatlantique se déroulait sur un schéma classique, entre l’Angleterre et l’Amérique du Nord. Mais en 1978, la première Route du Rhum a débarqué, et avec elle un parcours novateur entre Saint-Malo et la Guadeloupe.
Si ce choix a pu surprendre à l’époque, quarante ans plus tard, il est aujourd’hui bien ancré dans le milieu nautique. Mais au fait, à quoi est-il dû ?
Promouvoir le Rhum
Tout a commencé trois ans avant la première édition, à partir d’une discussion entre deux potes d’université, Florent de Kersauson, frère d’Olivier, et Bernard Haas, secrétaire général du syndicat des "rhumiers" et des producteurs de sucre des Antilles. Les deux hommes s’apprécient, se connaissent depuis longtemps, et parlent librement.
Dans la conversation, ce dernier dit à son ami qu’il est en quête d’une nouvelle idée pour promouvoir le rhum, l’une des nombreuses productions de l’île.« Il s’occupait des intérêts des rhumiers, s’est souvenu Florent de Kersauson, dans un entretien à France Bleu. Au cours d’un déjeuner, il m’a dit qu’ils dépensaient plein d’argent pour des opérations promotionnelles en faveur du rhum, mais qu’il voulait autre chose. Je lui ai dit qu’on devrait faire une course à la voile, qui irait jusqu’aux Antilles, à l’automne. L’idée est née comme ça… »
Florent de Kersauson en parle en premier à Éric Tabarly et à Gérard Petitpas, son bras droit dans les affaires, mais les deux hommes n’accrochent pas.« Ils ont dit que c’était une course de plus, raconte Florent de Kersauson. Sauf que nous, on ne cherchait pas ça. Nous voulions une course entre la France et les Antilles, en solitaire. »
La Martinique et la Guadeloupe sont toutes les deux sondées. La première n’est pas convaincue, mais la deuxième, elle, est partante. Peu à peu, l’idée fait son chemin, et Florent de Kersauson en parle alors à Michel Etevenon, un publicitaire, entrepreneur de spectacle.
« Il était réticent au début, puis il fut partant. » Le frère de Micheline Dax, associé de Bruno Coquatrix à l’Olympia, est sans doute aussi conscient que le timing est parfait. En effet, à cette époque, les Anglais, qui avaient un peu marre que les Français gagnent leurs transats (Tabarly notamment), venaient de décider de réduire la taille des bateaux.
Cette course entre la France et les Antilles devait donc permettre à tous les skippers désireux de naviguer en liberté sur l’Atlantique, quelle que soit la taille de leur bateau, de s’amuser un peu… « Les Anglais ont eu la bonne idée de limiter la taille des bateaux, alors on a sauté sur l’occasion. On s’est dit qu’on allait faire cette course sans limite… »
Et le départ, lui, pourquoi s’est-il fait à Saint-Malo ? À la fin des années 1970, La Rochelle était en effet la cité phare dans la voile en France. Mais Michel Etevenon était un amoureux de la ville de Surcouf et Jacques Cartier, et il lui paraissait évident de lancer l’épreuve de là-bas, avec en plus un port pouvant accueillir de nombreux voiliers.
Le 5 novembre 1978 au matin, 36 bateaux sont alors au départ, dont certains skippers de renom. Cette première traversée sera marquée par les 98 secondes d’écart entre Mike Birch (le vainqueur) et son dauphin.
Et le rhum dans tout ça ? À l’arrivée, il est joliment mis en valeur. Il n’est pas rare, en effet, que le lauréat soit pris en photo à Pointe-à-Pitre avec un verre du célèbre alcool…
Route du Rhum. Mais pourquoi Armel Le Cléac'h a-t-il chaviré ?
Ouest-France
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Le skipper finistérien Armel Le Cléac'h a chaviré, ce mardi midi, à 340 milles au nord-est des Açores. Il est sain et sauf. Il s'agit du premier chavirage de cette édition de la Route du Rhum, alors que les conditions sont très difficiles ce mardi.
Les ténors de la course au large ne sont pas à la fête en ce début de Route du Rhum. Après Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et Thomas Coville (Sodebo) lundi, c'est au tour d'un troisième skipper de renom, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), d'abandonner.
Considéré comme l'un des favoris de cette course en solitaire avec son bateau volant de toute dernière génération, le lauréat du dernier Vendée Globe naviguait sur des creux de 5 mètres avec des vents de 30-35 noeuds (55-65 km/h). Le gros de la flotte traverse en effet depuis cette nuit une dépression sévère avec des vents forts.
Rupture du flotteur bâbord
Aux alentours de midi, son bateau a soudain chaviré. Pour quelles raisons ? « Le bateau semble avoir chaviré suite à la rupture de son flotteur bâbord », explique le team Banque Populaire dans un communiqué. Le Finistérien de 41 ans a heureusement réussi à déclencher sa balise de détresse, et il est actuellement en sécurité à l'intérieur du bateau.
Ce bateau mis à l'eau début novembre 2017 n'en est pas à son premier chavirage. Au printemps dernier, Banque Populaire avait ainsi chaviré au large des côtes marocaines lors d'un convoyage. Mais à l'époque, « ses dispositifs anti-chavirage n'étaient pas en place », avait indiqué son concepteur. Le bateau, alors sérieusement endommagé, était rentré en chantier pour quatre mois de travaux.
Sur ce bateau, un peu plus tôt dans la course, Le Cléac'h avait également déjà eu un problème. Dans la soirée de dimanche, il s'était en effet dérouté sur Roscoff pour réparer un système lié à l'énergie à bord. Un arrêt express qui avait duré une demi-heure, sans compromettre toutes ses chances. Lundi et cette nuit, dans une option plus à l'Ouest, il avait ensuite grignoté une partie de son retard...
La suite pour lui et son bateau ? Le CROSS Gris Nez a pris en charge l’organisation des secours, en coordination avec la Direction de course et le team Banque Populaire.