samedi 20 avril 2019

EMISSION SPÉCIALE NOTRE DAME

Suite à l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, Guillaume Gallienne fait une émission spéciale en direct et en public. De Hugo à Claudel, en passant par Nerval, Verlaine, Gauthier, Chateaubriand, Huysmans, Proust, Rodin et Péguy, un itinéraire amoureux qui nous conduira de Paris à Reims et Chartres…
"Ça peut pas faire de mal" : émission spéciale sur les cathédrales
"Ça peut pas faire de mal" : émission spéciale sur les cathédrales © Getty / FelixStrummer / Christophe Abramowitz

Extrait de "Notre-Dame de Paris" de Victor Hugo

"Tous les yeux s’étaient levés vers le haut de l’église. Ce qu’ils voyaient était extraordinaire. Sur le sommet de la galerie la plus élevée, plus haut que la rosace centrale, il y avait une grande flamme qui montait entre les deux clochers avec des tourbillons d’étincelles, une grande flamme désordonnée et furieuse dont le vent emportait par moments un lambeau dans la fumée. Au-dessous de cette flamme, au-dessous de la sombre balustrade à trèfles de braise, deux gouttières en gueules de monstres vomissaient sans relâche cette pluie ardente qui détachait son ruissellement argenté sur les ténèbres de la façade inférieure. À mesure qu’ils approchaient du sol, les deux jets de plomb liquide s’élargissaient en gerbes, comme l’eau qui jaillit des mille trous de l’arrosoir.
Au-dessus de la flamme, les énormes tours, de chacune desquelles on voyait deux faces crues et tranchées, l’une toute noire, l’autre toute rouge, semblaient plus grandes encore de toute l’immensité de l’ombre qu’elles projetaient jusque dans le ciel. Leurs innombrables sculptures de diables et de dragons prenaient un aspect lugubre. La clarté inquiète de la flamme les faisait remuer à l’œil. Il y avait des guivres qui avaient l’air de rire, des gargouilles qu’on croyait entendre japper, des salamandres qui soufflaient dans le feu, des tarasques qui éternuaient dans la fumée. Et parmi ces monstres ainsi réveillés de leur sommeil de pierre par cette flamme, par ce bruit, il y en avait un qui marchait et qu’on voyait de temps en temps passer sur le front ardent du bûcher comme une chauve-souris devant une chandelle. 

Voyage dans l’imaginaire symbolique des cathédrales

Publié en 1831, le célèbre roman de Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, voit sa triste prophétie se réaliser. Depuis lundi, l’émotion ne faiblit pas, devant ce terrible évènement qui nous rappelle la vanité des choses, des hommes comme des monuments, que l’on croyait invincibles.
Écrivain de génie et défenseur des grandes causes politiques, Victor Hugo est monté à la tribune, pour y réclamer (je cite) 
une loi pour les cathédrales, une loi pour les plus grands produits de l'intelligence, une loi pour l'histoire, une loi pour l'irréparable qu'on détruit.
Ce soir, nous consacrons une émission spéciale à ces « colosses aux pieds d’argile », ces chefs-d ’œuvres d’architecture, témoins silencieux de la légende des siècles. Nous y croiserons des poètes, artistes, romanciers, dramaturges, qui, au tournant du XIXe et du XXe siècle, ont tous, avec leur talent, célébré l’ouvrage des bâtisseurs anonymes du passé.
Avec les extraits suivants :
Gérard de Nerval, poème "Notre-Dame de Paris" (1853)
Paul Verlaine, poème extrait du recueil Sagesse (1880)
Marcel Proust, Le Temps retrouvé, tome 2 (1927)
Auguste Rodin, Charles Morice, Les Cathédrales de France (1914)
François-René de Chateaubriand, Le Génie du christianisme (1802)
Karl-joris Huysmans, La Cathédrale (1898)
Charles Peguy, poème "Présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres" (1913), suivi de "L'Argent" (roman, 1913), et d'une lettre à Joseph Lotte du 27 septembre 1912
Paul Claudel, poème "La Vierge à midi", extrait du recueil "Poèmes de guerre" (1957), suivi d'un extrait de son Journal 
Fédor Dostoïevski, Crime et Châtiment, traduction d'André Markowicz

Une émission en direct et en public

Guillaume Gallienne vous donne rendez-vous pour cette émission à la maison de la radio (places gratuites dans la limite des places disponibles)

Les extraits sonores diffusés

Les archives de l' INA  :
Emile Mâle  : la Cathédrale de Reims  (1er juillet 1938)
André Malraux,discours prononcé lors de l’ Inauguration de l'exposition de «  l'Europe Gothique » au Louvre  le  2 avril 1968 
Paul Claudel : Sa foi (1951 Jean Amrouche ) 
Andrei Tarkovski sa vision de l'art, son lien avec le spirituel  (Mardis du cinéma 07/01/1986)
De Gaulle à Notre Dame  pendant  la fusillade reportage ("en direct")  de Raymond Marcillac le 26/08/1944  
Les extraits de films:
Si Paris nous était conté  de Sacha Guitry,1956 
Quasimodo, Le Bossu De Notre-Dame de  William Dieter, 1939 
Notre-Dame de Paris de  Jean Delannoy,1956
Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski, 1966

vendredi 19 avril 2019

JOYEUSES PÂQUES

Mais pourquoi la date de Pâques change chaque année ?


Le dimanche de Pâques ce 21 avril ? Une date tardive alors que l’an dernier, la célébration religieuse était le 1er avril. Mais comment cette date est-elle choisie ?
21 avril cette année. 12 avril en 2020, 4 avril en 2021, 17 avril en 2022… Et l’an dernier, c’était un 1er avril…Et des années ça tombe même en mars ! Si Noël est toujours un 25 décembre, pour le dimanche de Pâques, la donne est un peu plus compliquée. Cocher d’office la date dans son agenda est impossible, puisqu’elle oscille entre le 22 mars et le 25 avril !.
Pour comprendre comment la date de la célébration de Pâques a été déterminée, il faut d’abord avoir en tête une donnée : le pouvoir des calendriers. « La question du temps a toujours été très politique, estime Régis Burnet, historien et enseignant à l’Université Catholique de Louvain en Belgique. Quand un souverain ou une autorité religieuse met en place un calendrier, c’est une manière d’asseoir son pouvoir. »
Pour comprendre, il faut avoir en tête le pouvoir des calendriers, estime Régis Burnet, historien et enseignant à l’Université Catholique de Louvain en Belgique. (Photo : DR)
Particularité de Pâques, elle est célébrée par les chrétiens, mais aussi par les juifs. Sauf qu’elle n’a pas le même sens.
À l’origine la fête juive, Pâque – sans « s » – commémore la sortie des Hébreux d’Égypte. Elle est fixée le jour de la pleine lune de printemps. La résurrection du Christ ayant eu lieu pendant cette fête de Pâque juive, les premiers chrétiens instituent donc leur célébration de Pâques (avec un « s ») au même moment. Sauf qu’au fil des années, selon les communautés chrétiennes, les lieux d’habitation et les tendances théologiques, on se met à commémorer la résurrection à des jours différents…
De la difficulté d’instaurer une date de Pâques
« Le problème, c’est que si vous ne célébrez pas les fêtes au même moment, vous ne pratiquez pas la même religion », reprend Régis Burnet.
En 325, le pouvoir chrétien décide d’harmoniser le tout… pour ses pratiquants et de bien marquer sa différence avec les juifs. Lors du concile de Nicée, l’empereur romain Constantin institue que « Pâques est le dimanche qui suit le 14e jour de la Lune qui atteint cet âge le 21 mars ou immédiatement après ». Soit le premier dimanche qui suit la pleine lune de printemps, donc forcément après le 21 mars. Aussi simple que ça… Ou presque.
Parce qu’à l’époque, on utilise le calendrier julien. Un calendrier qui décale légèrement les saisons par rapport à l’année astronomique. Sur une année, l’écart est ridicule, mais sur des siècles, c’est une autre histoire. L’équinoxe de printemps, en théorie le 21 mars et qui détermine donc la date de Pâques comme édicté à Nicée, s’avance dans le temps (en 1572, c’est un 11 mars). À force, on finira par fêter Pâques en automne…
Le pape Grégoire XIII résout le problème. Privilège des puissants, il rééquilibre le calendrier par une année plus courte : en France, on est passé directement du 9 décembre au 20 décembre 1582 ! (c'est autrement compliqué que l'heure d'été...) Par la même occasion, on adopte le calendrier grégorien, encore en vigueur aujourd’hui. Calendrier que les chrétiens orthodoxes rejettent. Voilà pourquoi depuis ils fêtent Pâques en décalage avec nous.
Une erreur cette année ?
« La date de Pâques reste abstraite, c’est une convention », conclut Régis Burnet. (Photo d’illustration : Phovoir)
Récemment, un Breton, Howard Crowhurst, a remis ce calcul en cause. Il estime que Pâques aurait dû correspondre cette année au dimanche 24 mars. Ses raisons : la date d’équinoxe de printemps 2019 était le 20 mars. Il a écrit au pape et attend toujours une réponse.
Son argumentaire laisse sceptique Régis Burnet : « Ce qu’il faut retenir, c’est que la fête de Pâques est mobile parce qu’elle dépend de la lune, mais d’une lune ecclésiastique ou théorique. La date de Pâques reste abstraite, c’est une convention. »
Bref, se fier à une astronomie exacte n’a pas de sens pour déterminer Pâques. 

Une chose est en tout cas sûre : l’Ascension et la Pentecôte suivent bien Pâques, respectivement quarante et cinquante jours après.



mercredi 17 avril 2019

NOTRE DAME DE PARIS COMME VOUS NE L AVEZ JAMAIS VUE


LE DOSSIER DU JOUR

Un spectacle de désolation régnait ce mardi, après le terrible incendie qui a ravagé la cathédrale Notre-Dame de Paris. Des appels à contributions ont été lancés pour restaurer le monument historique, joyau de l’art gothique. Les cathédrales accompagnent l’histoire de France depuis près d’un millier d’années. Voici cinq questions sur ces majestueux édifices.
Quelle est la différence entre une cathédrale, une basilique ou une église ?
Si elles sont des lieux de culte, la cathédrale, la basilique et l’église ne désignent pas la même chose. Toutes trois sont des églises, c’est à dire un lieu de rassemblement des chrétiens. Le mot nous vient du terme grec ekklesia, soit « assemblée ».
Une cathédrale a la particularité d’être l’église principale du diocèse. Celle où est le siège de l’évêque. Voilà pourquoi elles sont bien souvent plus imposantes et richement décorées que l’église du quartier.
La basilique peut elle aussi être très imposante. Mais elle est dénommée ainsi par décision du Pape, car l’édifice a une histoire particulière. Des reliques y sont déposées, un pèlerinage a lieu dans cette église… Une basilique peut donc être une cathédrale. À noter que l’abbatiale est, elle, tout simplement l’église d’une abbaye.
Le feu, qui a pris dans les combles de Notre-Dame de Paris, a été maîtrisé dans la nuit par les pompiers. (Photo : Daniel Fouray / Ouest-France)
Quand a-t-on commencé à bâtir des cathédrales ?
Les majestueuses cathédrales gothiques que nous connaissons ont essentiellement été construites entre le XIIe et le XVIe siècle. On les trouve notamment dans le bassin parisien et en Picardie.
La cathédrale de Sens est souvent présentée comme la première cathédrale gothique de la chrétienté. Sa construction a débuté en 1130. Chartres, Noyon, Cambrai, Laon, Paris, Soissons, Bourges, Rouen, Reims… entre le milieu du XIIe et la fin du XIIIe siècle, d’imposants chantiers débutent toutes les décennies !
La construction de ces édifices, qui permettent aussi d’affirmer le pouvoir des villes, dure plusieurs dizaines d’années et mobilise des centaines d’ouvriers. À Beauvais, les travaux commencent en 1225. On y célèbre les premiers offices en 1260 !
La cathédrale de Sens, dont la construction a débuté en 1130, est souvent présentée comme la première cathédrale gothique de la chrétienté. (Photo : Manonhdl / Wikimédia / CC BY-SA 3.0)
Quelles sont les cathédrales remarquables de France aujourd’hui ?
Si Notre-Dame de Paris est au-dessus du lot notamment par sa valeur symbolique, d’autres cathédrales magnifiques parsèment l’Hexagone.
Au rayon des cathédrales qui peuvent se prévaloir d’un record, Beauvais possède un chœur de 48 mètres de haut, Rouen s’élève à 151 mètres de haut, Metz affiche 6 500 mètres carrés de vitraux (ce qui lui vaut le surnom de « Lanterne du Bon Dieu ») quand Amiens est la cathédrale la plus vaste de France. On pourrait mettre deux Notre-Dame de Paris dans ses 200 000 mètres cubes !
Parmi les édifices remarquables et remarqués (liste non exhaustive !), Albi se distingue par ses allures de forteresse à l’extérieur. Notre-Dame de Reims a une valeur historique inestimable : de nombreux rois de France ont été sacrés au milieu des 2 303 statues (encore un record !). Enfin, Notre-Dame de Strasbourg, qui a pour particularité d’avoir un clocher unique, est la deuxième plus visitée de France.
Notre-Dame de Reims et ses 2 303 statues ont été les témoins de nombreux sacres de rois de France. (Photo ; Joël Le Gall / Ouest-France)
Des cathédrales ont-elles déjà été détruites par le feu ?
Plusieurs cathédrales ont déjà subi les affres du feu, même si ce n’était pas « en mondovision » comme Notre-Dame de Paris. Par exemple, celle de Reims était en piètre état après les obus et incendies de la Première Guerre mondiale. Elle a été reconstruite en une vingtaine d’années.
En 1877, la toiture de la cathédrale de Metz prendra feu alors qu’on y tire… un feu d’artifice. Les travaux de reconstruction ont duré trente ans. La liste des édifices qui ont subi un incendie – même mineur – ou ont été détruits est longue. Certains n’ont pas été reconstruits.
En 1553, la présumée remarquable cathédrale de Thérouanne, dans le Pas-de-Calais, fut ainsi complètement rasée par les troupes de Charles Quint, comme toute la ville autour. Il n’en reste aujourd’hui plus rien.
La cathédrale de Metz a vu partir sa toiture en fumée en 1877 à cause d’un feu d’artifice. (Photo : Bava Alcide57 / Wikimédia / CC BY-SA 3.0)
Construit-on encore des cathédrales ?
Septembre 2015. À Créteil, la première cathédrale française du XXIe siècle est consacrée. Elle est bâtie sur l’ancienne église de Créteil, bâtie en 1978. On y trouve notamment un vitrail de 55 mètres.
Une allure résolument contemporaine, comme la cathédrale d’Évry, construite dans les années 1990 et seule cathédrale édifiée au XXe siècle en France. Car la fin des travaux de Notre-Dame-de-la-Treille à Lille en 1999 ne compte pas. Le chantier avait débuté en… 1854.
La cathédrale de Créteil, consacrée en septembre 2015

Notre-Dame de Paris, star de cinéma et de jeux vidéo

PAR MARIE MERDRIGNAC
ACTUALITÉ
Si l’émotion qui a envahi la France et le monde entier est si vive, devant les images de Notre-Dame de Paris en flammes, c’est parce que ses tours, ses gargouilles ou son parvis sont inscrits dans la culture populaire d’aujourd’hui. Du dessin animé de Walt Disney au jeu vidéo Assassin’s Creed, en passant par de nombreux films ou encore la fameuse comédie musicale, la majestueuse cathédrale est ancrée dans notre imaginaire collectif.
Les gargouilles qui scrutent Paris, Esmeralda qui danse sur le parvis de Notre-Dame, Quasimodo qui sonne les cloches, Amélie Poulain qui dépose un cierge à l’intérieur de la cathédrale… Notre-Dame est un monument de la culture populaire. La voir ravagée par les flammes ce lundi soir a fait se serrer le cœur des Français mais aussi du monde entier.
Avant la chute de la flèche de Notre-Dame de Paris, ce lundi. (Photo : Daniel Fouray / Ouest-France)
C’est à Victor Hugo que l’on doit le regain d’intérêt, au XIXe siècle, pour le monument construit aux XIIe et XIIIe siècles, qui était à l’époque pas vraiment entretenu et dans un état de décrépitude avancé.
Avec son chef-d’œuvre Notre-Dame de Paris, paru en 1831 (et qui est depuis ce mardi numéro un des ventes sur Amazon), le grand écrivain populaire sauve l’édifice détérioré par les révolutionnaires français. Car le succès du livre conduit le roi Louis Philippe Ier à décider de la rénovation de la cathédrale. Eugène Viollet-Le-Duc, architecte qui en est chargé, s’inspire largement de l’œuvre d’Hugo pour faire sculpter les 56 chimères qui ornent les galeries de Notre-Dame.
Du cinéma à Netflix
On les retrouve ces vampires, licornes et autres créatures dans le dessin animé des studios Walt Disney, en 1996, mais dans une version beaucoup plus enfantine. Oubliées les 56 créatures démoniaques, les gargouilles sont au nombre de trois (la Rocaille, la Volière et la Muraille) et elles sont plutôt sympathiques.
À leurs côtés, Quasimodo, ce sonneur de cloches bossu amoureux de la belle gitane Esmeralda, tout comme le terrifiant Frollo et le beau Phoebus…
Dans le film d’animation de Walt Disney, sorti en 1996, Quasimodo et les trois gargouilles, la Muraille, la Rocaille et la Volière. (Photo : Disney)
Le dessin animé a donné lieu à toute une déclinaison d’objets dérivés, comme ce coffret Polly Pocket. (Photo : capture d’écran eBay)
L’adaptation avait déplu aux descendants d’Hugo, peu ravis sans doute de voir fleurir les objets dérivés : des figurines offertes dans les menus Happy Meal de McDonalds, à la cathédrale et les personnages miniatures, dans un coffret Polly Pocket (qu’on trouve encore en vente sur eBay)… Dans une lettre ouverte publiée dans Libération, les arrière-arrière-petits-enfants de l’écrivain avaient dénoncé « le pillage Disney ».
Avant cette version pour les enfants, l’histoire avait été adaptée, pour la première fois en couleurs, par Jean Delannoy avec Jacques Prévert pour le scénario. Sorti en 1956, le film présentait un beau casting : Gina Lollobrigida en Esmeralda et Anthony Quinn en Quasimodo. Notre-Dame de Paris, sa nef, ses combles, ses toits et son parvis avaient été entièrement reconstitués dans un studio, à Boulogne, pour pouvoir accueillir les mille figurants pour les scènes de foule.
« Il est venu le temps des cathédrales » En 1998, nouvelle adaptation, cette fois-ci musicale. Luc Plamondon aux paroles, Richard Cocciante à la composition. Le succès est monstrueux. La comédie musicale Notre-Dame de Paris, inspirée aussi du roman de Victor Hugo, est jouée dans plus de 20 pays, adaptée en 9 langues, pour plus de 5 000 représentations ! Le spectacle a fêté ses vingt ans, en début d’année 2019.
La comédie musicale Notre-Dame de Paris, ici avec la nouvelle troupe. Elle tourne dans le monde entier depuis vingt ans. (Photo : Alessandro Dobici / archives Ouest-France)
Et on devrait découvrir bientôt une version contemporaine de l’histoire du fameux bossu : Idris Elba préparerait un film musical du roman pour la plateforme Netflix. L’acteur et producteur britannique devrait incarner Quasimodo. Netflix a promis une adaptation fidèle à la version d’Hugo (en tout cas davantage que le Disney), avec la mort du prêtre Frollo, d’Esmeralda et du bossu.
Mais Notre-Dame a aussi, et surtout, inspiré les cinéastes en tant que symbole de Paris. Même quand elle n’occupe pas une place centrale dans un film, on ne peut pas l’oublier : rappelez-vous, dans le film qui incarne tant Paris, Le Fabuleux destin d’Amélie Poulain (2001) de Jean-Pierre Jeunet, la petite Amélie se rend chaque année à Notre-Dame, déposer un cierge pour « demander au ciel un petit frère ». Un jour, en sortant de la cathédrale, après quelques pas sur le parvis, une touriste saute du toit de l’édifice, tuant la mère de la jeune fille.
Grimper virtuellement sur la flèche de Notre-Dame
Ce lundi soir, le feu, qui a pris dans les combles du bâtiment, s’est propagé rapidement. Il ne reste plus rien de la charpente. La flèche de la cathédrale s’est effondrée sur elle-même. Mais on peut toujours visiter, virtuellement, le monument tel qu’il était avant les flammes. Dès hier soir, les adeptes de la série de jeux vidéoAssassin’s Creed rendaient hommage à Notre-Dame, rebranchant les consoles pour se promener dans la reconstitution magnifique réalisée pour Assassin’s Creed Unity, sorti en 2014, dont l’intrigue cette fois, se déroule en pleine Révolution française.
Deux ans de travail, dont quatorze mois intenses, et plus de 3 millions de polygones avaient été nécessaires aux designers d’Ubisoft pour développer cette réplique impressionnante du monument.
« Notre-Dame devient pratiquement un acteur du jeu, elle a plus d’impact. On l’a mise au cœur de l’histoire, en plus des personnages, parce que c’est une icône de Paris à l’image de la tour Eiffel », expliquait Caroline Miousse, level designer chez Ubisoft Montréal, responsable de la modélisation de la cathédrale.
« Il n’y a pas que les Français, on a tous envie de grimper en haut de Notre-Dame ! », s’enthousiasmait la level designer au moment de la sortie du jeu. Tout n’avait pas pu être reconstitué à l’identique, notamment les œuvres d’art à l’intérieur de la cathédrale qui étaient protégées, interdites à la reproduction. Mais l’architecture extérieure et intérieure de l’édifice est exactement la même.
Des milliers d’images, des documents historiques, des gravures d’époque, tout ce matériel avait servi à la designer et à Pascal Barriault, qui s’occupait des textures sur le jeu, pour recréer la cathédrale qui avait été pillée pendant la Révolution française, avant de servir d’entrepôt.
Notre-Dame de Paris dans le jeu vidéo Assassin’s Creed Unity. (Photo : Ubisoft)
Le résultat est bluffant : les joueurs peuvent courir sur la charpente de l’édifice, escalader jusqu’en haut la flèche de la cathédrale pour une vue de Paris à couper le souffle. Dans le jeu, la flèche est reproduite en pierre. Un « anachronisme », admettait la level designer. « Du temps de la Révolution elle était en bois et se dégradait fortement. Nous avons préféré garder la flèche actuelle, car c’est tellement long d’aller là-haut qu’on a pensé que le joueur aimerait mieux ça plutôt que de tomber sur une flèche cassée ! »
Une fois son travail terminé, Caroline Miousse était allée visiter la cathédrale, pour la première fois. « D’abord, je me suis dit : C’est tellement gros ! Puis j’ai eu l’impression de rentrer chez moi, il faut dire que je la connais tellement ! »




lundi 15 avril 2019

PARIS BRÛLE....




horreur, malheur : Notre-Dame de Paris brûle


BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)
BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)
BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)BREAKING NEWS- L'horreur: Notre-Dame de Paris brûle (photos)
L'allocution de Macron reportée. Aucun ouvrier dedans. La thèse de l'attentat pas écartée car 2 foyers d'incendie. 
850 ans de beauté détruit en quelques minutes.
Rappelons que l'Eglise Saint-Sulpice a été victime d'un incendie criminel il y a quelques jours.

EN DIRECT - Les autorités étudient encore les causes de l'incendie (Officiel)

La structure et les tours sauvées ! (pompiers)

"Le pire a été évité, nous reconstruirons"» promet Emmanuel Macron qui annonce le lancement d’une grande souscription nationale

Un effroyable incendie s'est déclaré dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, a annoncé le porte-parole de Notre-Dame. De nombreuses images et vidéos d'un nuage de fumée ont été postées sur les réseaux sociaux. Selon les pompiers cité par les médias, le feu a pris dans les combles de la cathédrale.
Un important incendie s'est déclenché ce lundi 15 avril, vers 18h50, dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, a annoncé le porte-parole de Notre-Dame cité par les médias.
De nombreuses images et vidéos d'un panache de fumée qui s'échappe de l'édifice ont été postées sur les réseaux sociaux.


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