samedi 3 août 2019

ÉLOGE DE LA PARESSE...



Nous sommes programmés pour la paresse ( et ça m'arrange!...)

Résultats de recherche d'images pour « feignasse à temps plein »
La version originale de cet article a été publiée dans The Conversation.

Vous aussi, votre canapé vous tend plus souvent les bras que vos baskets ? Malgré de bonnes intentions, vous êtes peut-être, comme 3 Français sur 4, pas suffisamment actifs. Une attraction vers la sédentarité qui s’explique par l’évolution.

Si vous devez vous faire violence pour sortir de votre canapé et vous adonner à une activité physique, rassurez-vous, vous n’êtes pas seul (e) dans ce cas ! Depuis des décennies, des campagnes de communication nous encouragent à faire de l’exercice. Pourtant, environ 30 % des adultes ont une activité physique insuffisante. Et cette inaction est en constante augmentation, partout sur la planète.
La France ne fait pas exception à la règle. Si « faire davantage d’activité physique » se classe dans le top 5 des bonnes résolutions du jour de l’An, 3 Français sur 4 ne sont pas suffisamment actifs. Pourtant, selon l’Organisation mondiale de la santé, 3,2 millions de décès sont attribuables à ce manque d’activité physique chaque année, soit un mort toutes les 10 secondes.
Un constat qui soulève une question : pourquoi sommes-nous incapables d’être physiquement actifs alors que nous en avons l’intention ?
Le conflit entre raison et émotions
Afin de rendre compte de cette lutte qui s’opère entre nos intentions saines et des pulsions contraires, des théories scientifiques, comme les modèles à double processus, ont été développées. Dans ces modèles, les mécanismes qui expliquent notre comportement sont divisés en deux catégories : les mécanismes rationnels, gérés par le système réfléchi, et les mécanismes émotionnels, gérés par le système impulsif. Ce dernier organise la partie automatique et instinctive de nos comportements. Il peut faciliter ou, au contraire, empêcher le système réfléchi de mettre en place nos intentions.
Ce deuxième cas de figure a été clairement illustré par une étude que nous avons réalisée. Son but était de comprendre les conditions d’efficacité des messages promouvant l’activité physique. Autrement dit, nous cherchions à savoir si la réflexion peut l’emporter sur nos pulsions lorsqu’il s’agit de se motiver à être plus actif physiquement.


Il est souvent plus simple de céder à l’impulsion de sédentarité…

Les participants ont tout d’abord assisté à une présentation exposant les recommandations en matière d’activité physique bénéfique pour la santé (30 minutes d’exercices quotidiens répartis en séquences de 10 minutes minimum, la plupart des jours de la semaine). Afin de mesurer leur tendance impulsive à approcher les comportements sédentaires, ils ont ensuite réalisé une tâche expérimentale : le jeu du mannequin.
Celui-ci consiste à déplacer un avatar sur un écran d’ordinateur en utilisant les touches du clavier. Dans l’une des conditions de l’expérience, le participant doit approcher l’avatar le plus rapidement possible d’images représentant une activité physique (marche, vélo, natation…) et l’éloigner d’images représentant une activité sédentaire (télévision, hamac, escalier mécanique…). Dans l’autre condition, c’est l’inverse, l’avatar doit être approché des images évoquant la sédentarité et éloigné des images d’exercice. Plus le participant est rapide à s’approcher des images sédentaires plutôt qu’à s’en éloigner, plus on considère que sa tendance impulsive envers la sédentarité est forte.
Devant les messages de prévention, nous ne sommes pas tous égaux
Après cette tâche, les participants ont été munis d’un accéléromètre destiné à enregistrer leur activité physique quotidienne, puis sont rentrés chez eux. Une semaine plus tard, le débriefing a eu lieu.
Les résultats de cette expérience révèlent que des messages de santé bien formulés peuvent s’avérer efficaces pour susciter une intention. En effet, les participants qui avaient reçu le message promouvant l’activité physique ont formulé une plus forte intention de pratiquer l’exercice que ceux qui avaient reçu le message promouvant une alimentation saine. Mais avoir l’intention de faire de l’exercice physique ne signifie pas qu’on va réellement s’y mettre, et tous les participants n’ont pas réussi à convertir leur intention en comportements.
Seuls ceux qui présentaient une faible tendance impulsive à approcher les comportements sédentaires ont réussi à le faire. À l’inverse, les participants chez qui cette tendance était forte n’ont pas été capables de transformer leur intention en actes. En d’autres termes, l’intention consciente d’être actif perdait le combat contre une tendance automatique à rechercher les comportements sédentaires.
Pourquoi ces comportements sédentaires sont-ils si attractifs alors qu’ils sont nocifs pour notre santé ?
La loi du moindre effort : un legs encombrant de l’évolution


La sédentarité est bien ancrée dans notre cerveau... 

Si cette attraction vers la sédentarité paraît paradoxale aujourd’hui, elle est logique lorsqu’on l’examine à la lumière de l’évolution. En effet, quand l’accès à la nourriture devenait difficile, les comportements sédentaires permettaient de sauvegarder l’énergie qui s’avérait décisive pour la survie.
Cette tendance à minimiser les efforts inutiles pourrait expliquer la pandémie d’inactivité physique actuelle puisque les gènes qui permettent aux individus de survivre sont plus susceptibles d’être présents dans les générations suivantes.
Dans une étude récente, nous avons cherché à évaluer si notre attraction automatique vers les comportements sédentaires était inscrite dans notre cerveau. Les participants à cette étude devaient également se livrer au jeu du mannequin, mais cette fois, des électrodes enregistraient l’activité de leur cerveau.
Les résultats de cette expérimentation montrent que pour s’éloigner des images de sédentarité, notre cerveau doit déployer des ressources plus importantes que pour s’éloigner des images d’activité physique. Dans la vie quotidienne, s’éloigner des opportunités de sédentarité omniprésentes dans notre environnement moderne (escalators, ascenseurs, voitures…) nécessiterait donc bien de vaincre une attraction sédentaire qui serait ancrée dans notre cerveau.
Efficients, pas paresseux
Il ne faut néanmoins pas croire que nous avons uniquement évolué pour minimiser les efforts inutiles ; nous avons aussi évolué pour être physiquement actifs. Voici environ 2 millions d’années, lorsque nos ancêtres se sont convertis à un mode de vie de chasseurs-cueilleurs, l’activité physique est devenue partie intégrante de leur vie quotidienne : ils parcouraient alors 14 km par jour en moyenne.
La sélection naturelle a donc favorisé les individus capables d’accumuler une grande quantité d’activité physique tout en s’économisant. Ces individus étaient ceux chez qui l’activité physique était associée à la sécrétion d’hormones antidouleurs, anxiolytiques, ou encore euphorisantes.
La bonne nouvelle, c’est que ces processus hormonaux sont toujours présents chez nous et qu’ils n’attendent qu’une chose : être sollicités. Le premier pas vers un mode de vie actif est de prendre conscience de cette force qui nous pousse vers la minimisation des efforts. Cette prise de conscience permet de mieux résister aux innombrables opportunités de sédentarité qui nous entourent.


Il faut éviter de céder à la facilité...

Par ailleurs étant donné que, comme nos ancêtres, la grande majorité d’entre nous ne pratique une activité physique que lorsque c’est amusant ou nécessaire, la meilleure façon de promouvoir cette dernière est de la rendre agréable. Il faut donc (re) structurer nos environnements pour la favoriser, notamment lors de nos déplacements quotidiens.
Les politiques publiques devraient par exemple développer des infrastructures et des espaces publics ouverts, sécurisés et bien entretenus afin de favoriser l’accès à des endroits propices à la marche, au vélo et à toute autre activité physique. L’architecture des nouveaux bâtiments devrait aussi favoriser notre activité physique tout au long de la journée, en privilégiant l’accessibilité aux escaliers, les postes de travail debout, etc.
À nous, ensuite, de savoir profiter de ces opportunités pour réduire notre sédentarité… Allez, à vos baskets !
The Conversation

vendredi 2 août 2019

SUR LE MUR...


Des balançoires à bascule rose fluo qui lient les Etats-Unis et le Mexique, c’est l’idée originale d’un couple d’enseignants américains.



 Le concept de ces balançoires à bascule avait été imaginé en 2009 par le couple d’enseignants.
Le concept de ces balançoires à bascule avait été imaginé en 2009 par le couple d’enseignants.


Grâce à elles, les enfants mexicains et américains peuvent désormais jouer ensemble, de part et d'autre de la barrière d'acier qui les sépare. Trois balançoires à bascule roses ont été installées sur la frontière entre El Paso au Texas et de Ciudad Juárez au Mexique, à l'initiative d'un couple d'enseignants américains, qui en a eu l'idée dès 2009. Leurs noms : Ronald Rael, professeur d'architecture à l'Université de Californie, à Berkeley, et Virginia San Fratello, professeur de design à l'Université d'État de San José, rapporte le journal britannique The Guardian .
 

SUR LE MUR

Des balançoires roses installées à la frontière entre les États-Unis et le Mexique

Elles sont désormais un symbole de l'opposition au projet de Donald Trump d'achever la construction d'un mur entre les deux pays.

Le mur n'empêchera pas les enfants (et les adultes) américains et mexicains de jouer ensemble. Deux professeurs californiens sont à l'origine d'une initiative insolite : installer des balançoires entre les barrières qui séparent le Mexique et les États-Unis.  
Trois bascules roses ont ainsi été dévoilées à cheval entre Sunland Park, dans l'État américain du Nouveau-Mexique, et Ciudad Juarez, au Mexique. Passant à travers les barreaux érigés pour marquer la frontière, elles permettent aux enfants, mais aussi aux adultes, de jouer ensemble bien qu'ils se trouvent dans deux pays différents. 



jeudi 1 août 2019

BREGANCON


ACTUALITÉ

À quoi ressemble Brégançon, le fort où les Macron passent les vacances ?


Les présidents de la République, depuis 1968, ont leur résidence d’été à Bormes-les-Mimosas, dans le Var. Alors, c’est comment ?
(Infographie : Visactu)
Le 26 août 1964, Charles de Gaulle se réveille bougon. Il vient de passer une fort mauvaise nuit dans un lit trop petit pour son 1,93 m. Il a fait trop chaud. Et quand il a ouvert la fenêtre en pleine nuit, des hordes de moustiques n’ayant aucun respect pour la fonction présidentielle ont fondu sur lui. C’est juré : plus jamais il ne dormira dans le fort de Brégançon, austère bâtisse où ses services, faute de trouver un hôtel de disponible, l’ont logé pour la nuit. De Gaulle séjourne alors dans le Sud pour les cérémonies du 20e anniversaire du Débarquement allié de Provence.
Brégançon n’est à cette époque pas la résidence d’été des présidents français mais une ancienne forteresse qui se cherche un nouveau destin. Depuis 2 500 ans au moins, le coin est fréquenté par des hommes en armes. On prête aux Ligures, un peuple venu d’Italie encore assez mal connu, l’initiative des premières fortifications. Elles étaient modestes et situées sur le continent. Il faut attendre plus de 1 000 ans pour que les Mérovingiens – et bien d’autres après eux – édifient une fière forteresse… qui n’était toujours pas celle dans laquelle le grand Charles passa une si courte nuit.
Pour cela, il faut attendre 1483 et un certain Jean de Baudricourt. Son père Robert était compagnon d’armes de Jeanne d’Arc ; lui, à 50 ans, a plutôt réussi sa vie. Il a l’oreille des rois (Louis XI, notamment), dont il est un des plus puissants officiers. Son verdict est sans appel : un fort sur le continent, c’est nul. Stratégiquement parlant : il protège mal le royaume de France de ses turbulents voisins. C’est décidé : une nouvelle forteresse militaire surplombant les flots sera bâtie sur l’îlot rocheux.

dimanche 21 juillet 2019

IL Y A 50 ANS

ACTUALITÉ

Par mégarde, la Nasa a vendu ses vidéos originales des premiers pas d’Armstrong sur la Lune


Alors que le 21 juillet prochain seront célébrés les 50 ans du premier pas de l’homme sur la Lune, les médias américains révèlent une histoire incroyable. Dans les années 1970, la Nasa aurait accidentellement vendu ses vidéos originales de la célèbre mission Apollo 11 et de l’atterrissage sur la Lune. Le comble, c’est qu’elles sont aujourd’hui remises aux enchères. Et devinez qui s’en porte acquéreur ?

« C’est un petit pas pour l’homme, mais un grand pas pour l’humanité. » Cette formule célèbre est signée Neil Armstrong. Ce sont les premiers mots que l’astronaute américain a prononcés en devenant le premier homme à poser le pied sur la Lune. C’était le 21 juillet 1969.


L’astronaute américain Neil Armstrong, premier homme à avoir marché sur la Lune. (Photo : Nasa)

Alors que le 21 juillet prochain seront célébrés les 50 ans de cet événement historique, les médias américains révèlent une histoire surréaliste. Alors que les thèses conspirationnistes les plus farfelues remettent régulièrement en cause le fait qu’un homme ait marché sur la Lune, on apprend que des vidéos de la mission Apollo 11 et de l’atterrissage ont été tournées à l’époque.
L’instant historique a donc été filmé par la Nasa. Seulement voilà : en 1976, la Nasa décide d’organiser une vente aux enchères sur sa base de Houston (États-Unis). L’agence spatiale américaine veut se séparer de vieux objets sur lesquels des passionnés se ruent. Parmi ces souvenirs et vieilles reliques, se retrouvent accidentellement mis en vente les précieux enregistrements de l’atterrissage sur la Lune.
Aussi incroyable que cela puisse paraître personne ne s’est immédiatement rendu compte de la bévue. Et lorsqu’enfin, on s’en est aperçu, il était trop tard. Le deal avait été fait. Houston, on a un problème…
Un ancien stagiaire de la Nasa
La Nasa se met alors en quête de l’acheteur de ces précieux enregistrements. Il est identifié. Il s’agit d’un dénommé Gary George. L’homme n’est pas vraiment le parfait inconnu auquel la Nasa pensait avoir à faire. Il s’avère qu’il s’agit d’un ex-stagiaire de l’agence. Il avait flairé la bonne affaire en achetant 1 000 bobines comprenant donc l’atterrissage de la désormais célèbre Apollo 11 et la sortie de Neil Armstrong. Et ce, pour la modique somme de 217 dollars, soit seulement 190 € pour ce trésor immortalisant un des plus grands événements de l’histoire de l’humanité.


(Photo : Nasa)

En 2008, la Nasa a tenté une nouvelle approche de son ancien stagiaire pour tenter de le convaincre de lui revendre les bandes. Ils ne se sont pas mis d’accord. Depuis, Gary George a eu le regret de constater que certaines bandes n’avaient malheureusement pas résisté à l’usure du temps. Il n’en reste plus que trois de bonne qualité. Par chance, il s’agirait des plus précieuses : celles de l’atterrissage.
Depuis, il a fait numériser ces images d’archives. Et il chercherait à revendre les vidéos originales.
L’ironie du sort, c’est que leur mise aux enchères est programmée le 21 juillet prochain. Le jour où l’on célébrera, jour pour jour, les 50 ans du premier pas de l’homme sur la Lune. Sauf qu’en un demi-siècle, ces vidéos ont pris de la valeur. Les enchères démarreront à 700 000 dollars, soit 620 000 €. On est donc loin des 200 dollars de l’époque. Et devinez qui veut se porter acquéreur ? C’est un comble, mais c’est la Nasa, évidemment. Et le 21 juillet 2019, Gary George, l’ancien stagiaire de l’agence spatiale, espère, à son tour, décrocher la Lune…

vendredi 12 juillet 2019

PRÉVISIONS A CINQ JOURS


Bonjour
Alors que la tempête tropicale BARRY longe les berges du Mississippi, une onde tropicale quitte la zone africaine.
Située à quelques centaines de kilomètre au Sud Ouest des îles du cap vert, elle ne présente pas pour le moment de signe de développement important mais reste sous surveillance.

mercredi 10 juillet 2019

PRÉVISIONS SXM

Bonjour
Aujourd'hui
Le service de prévision des ouragans de l'université du colorado, dirigé par Philip J. Klotzbach1 a publié ce jour ses dernières prévisions pour l'année 2019.
Elles sont identiques à celle de juin, soit une prévision de 14 tempêtes nommées (55 jours), 5 ouragans dont 2 majeurs (20 jours). Pour ceux qui veulent lire l'étude complète c'est ICI

jeudi 27 juin 2019

VILLAGE PRÉFÉRÉ DES FRANÇAIS 2019

ACTUALITÉ

À quoi ressemble le village préféré des Français ?

 Saint-Vaast-la-Hougue

 
C’est une belle inconnue, au creux du Val-de-Saire, dans la Manche. Un joli port normand, en face duquel viennent s’abriter les bateaux, lors des tempêtes de vents d’Ouest. Saint-Vaast-la-Hougue, qui vient de se voir décerner le titre de « Village préféré des Français 2019 », mérite sincèrement le détour.
Comme on le dit pour Cherbourg, sa grande sœur d’à côté, on ne passe pas par Saint-Vaast-la-Hougue, on y vient. Ce joli port niché dans l’est du Nord-Cotentin, dans le Val-de-Saire, respire la douceur de vivre. Pas étonnant que la commune ait reçu, ce mercredi, le titre de Village préféré des Français 2019 !
Le chroniqueur gastronomique Jean-Luc Petitrenaud ne s’y est d’ailleurs pas trompé, lui qui a installé sa résidence secondaire à 10 kilomètres de là, dans l’autre joyau qu’est le port de Barfleur, et qui ne manque jamais de vanter la douceur de vivre du Val-de-Saire et ses bons produits.
On les trouve notamment à l’épicerie fine Gosselin, qui vient de fêter ses 130 ans. « Saint-Vaast (comme on dit là-bas !) c’est même plus que ça, c’est un art de vivre », commente Annick Perrot.
Native du Pays, intarissable sur son village, ses origines et celles de ses habitants, elle n’irait désormais vivre ailleurs pour rien au monde. « J’ai vécu vingt ans en région parisienne et je revis depuis que je suis revenue à Saint-Vaast, il y a quelques années. »
Vidéo ci-dessus : la commune de Saint-Vaast-la-Hougue et l'île Tatihou vues du ciel. (Images : Thomas Brégardis / Ouest-France)
La tour Vauban, sur l'île Tatihou, est classée au Patrimoine mondial de l'Unesco. En arrière-plan, le fort de l'Îlet. (Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)
Le Tatohou II navire amphibie qui relie Saint-Vaast à Tatihou, lors de la pleine mer. (Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)
L'île Tatihou fait partie de la commune de Saint-Vaast-la-Hougue. (Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)
Rédactrice du dossier pour l’inscription des tours Vauban à l’Unesco,« ces tours autrefois de guerre et maintenant paysagères »,Annick Perrot connaît de Saint-Vaast les coins et les recoins et en parle avec tendresse. « Il faut venir chez nous car notre village est riche en patrimoine et qu’ici des gens accueillants, authentiques, vous attendent. »
Et elle en énumère quelques atouts : « C’est un bout de terre qui finit dans le port, agréable à vivre l’été, certes, mais aussi toute l’année, insiste-t-elle, notamment grâce à son vif tissu associatif. Avec une baie protégée des vents d’ouest, qui fait qu’on jalouse notre centre nautique… »
« On y trouve aussi des jardins exotiques avec des plantes rares ramenées par les marins et qui se plaisent dans notre doux climat, poursuit-elle. Ou encore des parcs ostréicoles avec des huîtres au goût différent selon qu’on les pêche à Tatihou ou dans La Hougue. »
Plaisancier et pêcheurs dans un même port
Correspondant depuis plus de trente ans pour Ouest-France dans le Val-de-Saire, Bruno Bonnemain ne dit pas autre chose. « C’est un des coins de la Manche qui n’est pas surpeuplé l’été et qui n’a pas subi de constructions susceptibles de dénaturer le site, se réjouit-il. C’est respecté, car la plupart des résidences secondaires ont vu se succéder plusieurs générations d’une même famille, et cette succession continue, notamment du côté de l’Anse du cul de loup. »
Pêcheurs et plaisanciers se partagent le même port depuis 1980. (Photo : Thomas Brégardis / Ouest-France)
Les jours de grande marée, les vagues font le spectacle à Saint-Vaast. (Photo : Marc Ollivier / Ouest-France)
Et Bruno parle avec passion du monde de la pêche qu’il aime côtoyer. « Un monde de taiseux, mais quand on a leur confiance les relations deviennent amicales. Saint-Vaast a d’ailleurs cette particularité d’accueillir, dans un même port, plaisanciers et pêcheurs, et tout ce petit monde cohabite bien depuis 1980. » 
Et un jour de tempête de vents d’ouest, si vous êtes dans la pointe Cotentin, il est un spectacle à ne surtout pas manquer. « La baie de Saint-Vaast-la-Hougue est le seul coin protégé pour les bateaux qui transitent en Manche, raconte Bruno. Et il n’est pas rare quand ça souffle fort, de voir 50, 60, même 70 bateaux de 100 à 300 mètres au mouillage face au port en attendant que le grain passe. C’est superbe ! »