mardi 10 novembre 2020

MÉTÉO MARTINIQUE : AUX ABRIS LES AMIS

 

Météo France Martinique, bonsoir ! :

Le niveau de vigilance en cours sur le département est Orange « Fortes pluies et orages »

Au cours des trois prochaines heures, le ciel demeure très nuageux. Les averses sont généralement modérées sur le département. Cependant, temporairement et localement, certaines de ces averses peuvent être de forte intensité. Elles sont plus fréquentes et plus soutenues sur la façade Atlantique.

Le vent de secteur Sud-Est est faible dans l'intérieur, il souffle à moins de 20 km/h en moyenne. A la côte atlantique, dans la plaine du Lamentin et sur les hauts mornes, il souffle modérément : entre 25 et 35 km/h en moyenne. A l'avant des fortes averses et sur les plus hauts reliefs, les rafales peuvent atteindre 80 km/h.

La mer est agitée en Atlantique et canaux, les creux moyens oscillent autour d'1m70. A la côte Caraïbe, la mer est belle à la côte et peu agitée à agitée plus au large avec des creux moyens jusqu'à 1m30.

Ces observations et leur évolution immédiate seront remises à jour vers 20h30.

Image satellite MARTINIQUE

Satellite (animation sur 3 heures)

Image radar MARTINIQUE

Radar (animation sur 1 heure)


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Bonsoir à tous !


Après plusieurs semaines de silence voilà un nouveau petit point météo sur la situation toujours agitée en Atlantique malgré l'approche de la fin officielle de la saison. Malgré une agitation quasi constante ces dernières semaines, l'arc antillais n'a jamais été menacé (ce qui explique mon silence ;) ). On sera passé miraculeusement entre les systèmes dans cette saison hors norme qui bat quasiment tous les records d'activité ! Les USA ne peuvent pas en dire de même puisque cette saison les a particulièrement touché.




Dans ce déchaînement, l’arc antillais a été quasi totalement épargné (c’est la raison essentielle de mon silence). On ne va pas s’en plaindre mais cela donne une vision biaisée de la réalité pour les gens vivant dans la zone. J’entends souvent dire “mais non, c’est faux, la saison a été très calme, je n’ai pas été touché !” (ça doit donc être un complot 😉 ). Mais la saison concerne le bassin Atlantique dans son ensemble, à savoir l’océan entre l’équateur et 40N, la mer des Caraïbes et le golfe du Mexique. Et dans cette zone, on en est à 28 cyclones (la moyenne étant de 12 !) dont 12 ouragans (6.5 de moyenne) et 5 ouragans majeurs (2.7 de moyenne). Il y a des régions comme le sud des US qui ont été particulièrement touchées avec plusieurs ouragans majeurs (la Louisiane).
 
Et alors que nous sommes dans la 24e semaine de la saison, il y a 2 tempêtes (Eta et Theta) et un Invest qui menace d’être nommé rapidement.
Situation cyclonique en Atlantique le 10 novembre 2020

La tempête Eta

Le cyclone ETA complètement fou
Elle restera dans l’histoire aux côtés des ces cyclones complètement fous avec des trajectoires improbables et des renforcement impressionnants. Après avoir énormément impacté le Nicaragua en catégorie 4 et avec une vitesse très lente sur la côte, elle a traversé une partie de l’Amérique centrale avant de retourner sur la mer Caraïbe, traverser Cuba, puis des Keys de Floride avant de redescendre sur Cuba et désormais faire demi tour et remonter menacer le nord de la Floride. La tempête Eta représente probablement pas mal ce qui nous attend dans l’avenir avec le dérèglement climatique, des systèmes très complexes aux variations de trajectoire et d’intensité inhabituelles.

La tempête Theta

Tempête Theta en Atlantique

Notons au passage que l’on est à un niveau de l’alphabet grec encore jamais atteint dans l’histoire dans le nommage des cyclones, un des tristes records de la saison !

La tempête Theta représente aussi l’anormalité de cette saison. Une trajectoire Est à cette latitude, c’est vraiment pas courant. Elle ne devrait pas poser de gros problèmes en dehors de la flotte du Vendée Globe qui va devoir composer avec sa présence en plein sur la route. Le NHC pense qu’elle est à son pic d’intensité (60 kts) et qu’elle va se stabiliser et s’affaiblir ces prochains jours.

Invest 98L

Là on est dans du grand classique de cette saison avec une perturbation qui se renforce très rapidement après avoir traversé l’arc antillais au stade d’onde tropicale (si ne serait-ce que 2 de toutes ces ondes s’étaient renforcées quelques jours avant, la saison nous aurait paru très difficile …. comme quoi ça ne tient pas à grand choses). Le GFS la voit toucher encore le Nicaragua au stade d’ouragan et quasi stationnaire. Si ça devait être le cas ce serait une catastrophe indescriptible quelques jours après le passage de Eta.

Conclusion

Les populations de l’arc antillais devraient se sentir chanceuses et soulagées d’avoir (pour le moment) traversé cette saison hors norme sans être inquiétées. Parce qu’avec près de 30 cyclones, la probabilité qu’aucun n’impacte fortement la région est à peu près aussi faible que de gagner au Loto (c’est mon côté marseillais pour l’exagération !). Beaucoup d’habitants du pourtour de la mer Caraïbe ou du golfe du Mexique auraient aimé avoir notre chance. On ne va pas bouder notre soulagement, mais on doit avoir conscience que l’on a échappé au pire.

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Crédits images ; Tropical TidbitsNHC/NoaaUW-CIMSS



ET POUR LE VENDÉE GLOBE...



MÉTÉO Vendée Globe. Après la dépression, ce sera la tempête tropicale Theta...

Journée difficile ce mardi pour les skippers du Vendée Globe. Ils doivent affronter un front froid bien actif sur l’Atlantique Nord, avec des vents moyens de 35 à 40 nœuds et une mer croisée. Et ce n’est que le début, puisque les marins auront à gérer d’ici quelques jours le déplacement de la tempête tropicale Theta. Voici l’analyse de Yann Amice, le directeur scientifique de notre partenaire SportRizer.

Journée difficile pour les skippers du Vendée Globe, comme le montre cette illustration de la hauteur des vagues.
Journée difficile pour les skippers du Vendée Globe, comme le montre cette illustration de la hauteur des vagues. | SPORTRIZER

Désormais, l’ensemble de la flotte du Vendée Globe, au niveau du cap Finisterre, glisse en direction de ce second front que nous matérialisons très bien sur l’analyse américaine de ce mardi matin sur le 20e ouest.

La situation isobarique de ce matin dessine un petit effet de dorsale mobile à l’avant du front, mais d’une très faible courbure, signe de l’arrivée prochaine d’une nouvelle perturbation par l’ouest. C’est un signe qui ne trompe pas et les marins le savent.

Analyse mardi 10 novembre à 0 h TU de la NOAA | MÉTÉO MARINE DE VOILES ET VOILIERS

Les navigateurs se préparent donc à entrer sous ce nouveau front et il est bien plus actif que le premier. Reprenons le fil de la journée, ce matin les navigateurs profitent d’un petit répit avec des vents modérés de sud-ouest 15 nœuds environ (30 km/h) et toute la flotte maintient un cap à l’ouest. Et progressivement les conditions météorologiques vont se dégrader par l’ouest. Le ciel se couvre et devient de plus en plus chargé, les premières pluies apparaissent et le vent se renforce au sud-ouest, de 20 nœuds puis de 25 à 30 nœuds cet après-midi. Les rafales de vent commencent à gagner en puissance, le front approche. Les bateaux les plus au nord vont entrer plus rapidement dans ce système alors que les bateaux plus au sud au niveau du cap Finisterre ce matin rentreront sous l’influence de celui-ci un peu plus tard. Mais ils ne pourront pas y échapper. À ce stade des prévisions, la flotte au sud pourrait même avoir des conditions sensiblement plus dures. Avec au plus fort, du vent moyen à plus de 35-40 nœuds et des rafales comprises entre 45 et 50 nœuds. Il est toujours délicat d’appréhender les rafales les plus fortes sous un front, et cela implique une attention toute particulière pour les marins.

Situation isobarique prévue pour la nuit prochaine avec un potentiel petit creusement au sud du front froid dans le prolongement du front associé à D2.

Illustration de la situation isobarique – Source GFS025 | SPORTRIZER

À cela il faut ajouter un état de la mer qui va lui aussi se dégrader et sur ce point, cela va être très difficile car la mer sera croisée. Cela se produit quand l’influence du vent, ici de de sud-ouest, va lever des vagues qui vont se superposer avec de la houle, ici de la houle d’ouest nord-ouest, qui se met en place derrière le front.

Illustration de la hauteur moyenne des vagues – Source GFS025 | SPORTRIZER

Les routages matérialisent très bien cette dégradation des conditions qui attendent les concurrents avec un petit retard pour la flotte au sud.

Routage SailGrib avec le modèle GFS0.25° réalisé le mardi 10 novembre – Source https://www.sailgrib.com/ | SAILGRIG

Le passage du front avec Weather4D prévue pour 8 h TU, en bleu la zone de précipitation qui accompagne le passage du front. En rouge la position de la flotte ce matin.

Routage Weather4D avec le modèle GFS0.25° réalisé mardi 10 novembre 2020 à 00h00 UTC – Source https://www.weather4d.com/ | WEATHER4D

La position des routages mercredi matin permet de bien saisir cette différence d’exposition au front froid, en fonction de la route qu’ils suivent depuis ce matin.

Routage SailGrib avec le modèle GFS0.25° réalisé le mardi 10 novembre – Source https://www.sailgrib.com | SAILGRIB

Mais cet épisode est à peine déjà dans le tableau arrière des concurrents qu’il faut anticiper le nouvel épisode à venir, qui n’est autre qu’un phénomène cyclonique, du nom de Theta. Rien de surprenant vu le caractère des derniers jours et le suivi que nous menions dessus. Theta sera donc le 29e système de la saison en Atlantique nord, et détrône pour l’occasion la saison 2005 qui était jusqu’à présent la plus active jamais enregistrée. Ce dernier se déplace à l’est avec des vents de plus de 45 nœuds, mais son caractère tropical est synonyme de puissants orages et de violentes rafales, qu’il faut absolument chercher à éviter.

Source National Hurricane Center – https://www.nhc.noaa.gov/ | NOOA

La situation isobarique prévue pour jeudi est sans équivoque, avec cette tempête tropicale qui va occuper toute l’attention des concurrents et la zone à proximité des Açores.

Illustration de la situation isobarique prévue pour jeudi 12 à 0 h TU – Source GFS025 | SPORTRIZER

Ce scénario météorologique est bien calé désormais sur l’ensemble des modèles à notre disposition ce mardi matin, et le modèle européen ECMWF est cette fois bien calé aussi sur le GFS. Rappelons que le GFS avait vu en premier cette détérioration sur le sud des Açores. Theta se déplace donc à l’est et les concurrents vont chercher la route la plus sûre en passant dans le quadrant nord-est de Theta, en évitant surtout de se retrouver dans le quadrant sud-ouest.

Le routage est sans équivoque avec Weather4D, là aussi pour éviter Theta et ces vents puissants et turbulents.

Routage Weather4D avec le modèle GFS0.25° réalisé le mardi 10 novembre – Source https://www.weather4d.com/ | WEATHER4D

Toutes les cartes météorologiques pour suivre la tempête tropicale Theta sont à retrouver sur le site de notre partenaire SportRizer.

 NOUVELLES DU VENDÉE GLOBE 







Le point à 9 heures (Mardi 10 novembre)

Classement très difficile à suivre ce matin, tant les options diffèrent. Hier soir, tout le monde faisait cap au sud. Mais les navigateurs se sont heurtés à deux difficultés: Le vent passant sud-ouest les obligeait à pointer vers la pointe nord de l'Espagne, mais, à cet emplacement, le DST (Dispositif de séparation du traffic) reservé aux cargos, constituait une zone impossible à utiliser pour les voiliers, les obligeant ainsi à descendre le long du Cap Finisterre, dans une étroite bande face au vent, avant de pouvoir virer à l'Ouest.

D'autre part, la proximité de la terre entraîne d'autres difficultés: présence de cargos et de bateaux de pêche d'ou veille plus attentive et moins de repos.

Du coup, certains du “groupe ouest” d'hier soir (essenteillement les foilers) ont décidé d'anticiper leur virement dans la nuit: Bureau Vallée, Linkedout et l'Occitane ont été les 1ers à virer, tandis que Charal et Corum choisissaient de poursuivre le plus au sud possible vers la pointe espagnole.

Quand aux bateaux à dérive, leur placement à l'Est hier soir ne leur laissait pas beaucoup de choix donc pour eux, (hormis Clarisse Cremer qui avait choisi l'option groupe ouest), le choix était simple: cap au sud, d'autant plus que leurs aptitudes à serrer le vent les pénalisait moins que les foilers.

Finalement,ce matin, Charal, PRB, Initiatives Coeur et Apivia, qui avaient choisi de descendre sud, ont viré juste avant le DST, alors que Corum et Maître Coq ont choisi de suivre les bateaux à dérive et de passer entre le DST et la pointe de l'Espagne.

De toutes façons, une fois longé le DST, ils n'auront plus d'autre choix que de virer à l'ouest, la descente le long des côtes espagnoles étant bloquée par du vent dans le nez.

La prime au classement reste pour l'instant à ceux qui sont descendus le plus au sud: Charal mène devant trois dériveurs (Yes We Cam, Apicil et Omia) puis Corum s'intercale avant V and B Mayenne et PRB.

Dans le groupe qui a choisi de virer plus tôt, c'est Hugo Boss qui est en tête mais il ne pointe qu'à la 15ème place à 40 milles du leader. Rappelons que le classement est déterminé par rapport à la route idéale, et que, en début de course, les virements de bords successifs affectent beaucoup ce classement, selon que l'on s'éloigne ou se rapproche de cette route idéale.

La tache du jour va être de gagner dans l'ouest dans un vent de sud-ouest où les bateaux à dérive devraient continuer à tirer leur épingle du jeu, pour aller traverser un front assez animé (vent fort et pas mal de mer) dans la nuit prochaine, et ainsi retrouver des vents portants à l'arrière de ce front. Beaucoup de manoeuvres et de fatigue à venir. Rappelons que, dans un virement de bord, le marin doit déplacer tout le matériel (voiles, nourritures, sacs divers) d'un bord à l'autre du voilier afin de lui assurer une meilleure assiette, soit autour de 600 kg à déplacer à chaque fois. Du boulot en perspective.








Jean Le Cam: “Ça va pas mal, mais ce matin, je me suis endormi complet, j’étais crevé. Je me suis réveillé à 7 milles de la côte, j’ai dû faire un virement de bord en catastrophe, avec le matossage et tout ça. Le matossage devrait être interdit sur ces bateaux ! Je me suis endormi, un chaos complet comme en Figaro. Tu ne sais plus où tu es. Ca fait bizarre. Le réveil n’a pas sonné. Il faut le temps de s’habituer, de prendre le rythme. En début de course, c’est compliqué de dormir, tu ne dors pas 5 minutes.

L’idée, c’est d’aller dans le Sud pour ne pas se prendre une trop grosse branlée. Le front s’échappe vers le Nord, je préfère assurer le coup, car il y aura de la mer et des grosses rafales. Je préfère faire du Sud, même si ce n’est pas le plus efficace. Ça se passe plutôt pas mal, je vois à l’AIS CORUM qui passe derrière moi ! C’est plutôt bien au bout de deux jours ! J’ai APICIL pas loin, on est un petit groupe. CORUM a quitté le groupe de l’ouest, pas folle la guêpe ! Nous sommes mieux ici à faire du Sud, il y aura moins de tout. J’ai passé le DST, je suis peinard. Je suis prêt : je vais réduire la toile, les batteries sont à bloc, comme j’ai fait un chaos, je suis reposé. En ce moment, il y a des bateaux partout, des pêcheurs, des bateaux de la course, on va rentrer dans le rail d’ici peu. On dormira plus tard ! On est bien là où on est."



Isabelle Joschke: "Ça va bien, les conditions sont très agréables depuis le début de la course, j’ai l’impression d’être en régate en flotte en pleine saison d’été. C’est bien, cela permet une mise en jambes en douceur, j’ai besoin de ça pour le Vendée Globe. Je ne l’appréhende pas comme les autres courses. À côté de ça, ce qui me taraude, c’est que cette nuit, nous allons croiser un front et une dépression forts. Depuis 2 heures, j’essaie de trouver une route pas trop difficile pour mon bateau. Je suis préoccupée par ça, je vais me reposer au maximum.

Tout ce que je peux te dire, c’est que j’ai l’intention d’être prudente et d’aller dans des conditions que je considère comme étant maniables. S’il faut prendre une autre route que les autres, je le ferais.

Il y a pas mal de trafic mais avec l’AIS, on peut quand même anticiper les croisements donc ça va. On ne peut pas vraiment dormir entre le trafic, les grains, le vent qui bouge beaucoup. Je n’ai pas encore pu me faire une bonne et longue sieste. J'ai surtout l’appréhension des tempêtes à venir. La route vers les alizés est mal pavée cette année. Mon bateau est prêt mais je pense qu’il y a des conditions toujours difficiles quel que soit le niveau de préparation, derrière il y a du chemin, la course est longue, pour moi c’est important de me préserver.

J’ai pris du plaisir, rien que de prendre le départ de cette course, c’est du plaisir. Il y a eu une grosse période émotionnelle au début, j’ai eu du mal à me mettre dans le match d’ailleurs. J’ai l’impression de démarrer un marathon. En ce moment, il y a du soleil, je me dis que c’est toujours ça de pris."


Damien Seguin vient de raconter au direct Vendée Globe qu'il a du plonger sous son bateau pour libérer sa quille d'un filet de pêche.




Sam Davies: " La première nuit s’est bien passée, c’était assez rapide. Les conditions étaient sympa, j’ai fait quelques manœuvres et des changements de voile. J’ai fait quelques siestes. Le bateau avance vite. Il y avait des cargos cette nuit, il fallait faire des zigzags un peu partout pour éviter le trafic. Il y a un peu d’émotion quand tu pars sur un tour du monde la première nuit, c’est toujours un peu bizarre parce que tu pars pour longtemps. Et puis ça faisait longtemps qu’on n’avait pas navigué. On a eu un super coucher de soleil hier et un super lever de soleil ce matin.

C’est sportif et un peu compliqué au niveau de la météo, la situation n’est pas du tout classique. Il va y avoir du vent avec le prochain front et puis potentiellement une tempête tropicale sur notre route.


C’est hyper intéressant, il va y avoir beaucoup de stratégie à faire. J’aime bien ça, mais il faut être bien reposée pour avoir les idées claires, et ce n'est pas encore le cas. Je pense faire beaucoup de siestes aujourd’hui. Après la vacation, je vais dormir ! "





Louis Burton  va réparer sa pénalité après le passage du front.

« Ca va ! Je commence à toucher du vent du deuxième front et la mer commence à se former un petit peu. En ce moment j’ai du vent de sud pour 20 nœuds, la mer commence à être un peu agitée, on a le soleil pour l’instant. Mon choix de route était fait depuis le départ, je me voyais bien partir assez loin dans l’ouest pour éviter d’être contraint le long des côtes du Portugal. Pour ma pénalité, c’est vrai que c’est un peu frustrant, parce que c’est passé à quelques secondes, mais cela fait partie du match. Je suis passé à autre chose, je vais la faire après le front quand j’aurais moins de vent, et je vais en profiter pour aller dormir pendant ce temps-là ! La dépression évolue en mouvement assez vite, on va essayer de la prendre dans le bon sens, il faut un peu de réussite, il faut se trouver dans sa trajectoire quand elle partira dans l’est. En étant positionné bien à l’ouest, ce sera assez avantageux, pour en faire le tour avec les vents portants. Pour l’instant, rien à déplorer, mon Bureau Vallée 2 est en plein forme, il est tout sec à l’intérieur, et aucune avarie. J’ai bien pris mes marques, je vais faire doucement dans les transitions pour ne pas casser du matériel. »





Arnaud Boisisères, La Mie Câline – Artisans Artipôle
"Ça va tant bien que mal. J’aurais rêvé faire un meilleur début de course, mais on fait comme on peut, on bricole. Je fais avec les péripéties du bord. En plus d’avoir des petites misères, je ne vais pas au bon endroit. Mais il y a encore de la route à faire. Je me suis fait surprendre par du vent très mou pendant trois heures.
Je suis parti sous petit gennaker, et le problème que j’ai depuis hier, c’est que je n’arrive pas à le descendre, il est enroulé mais encore en haut. ÇC fait un boudin à l’avant qui ralenti un peu le bateau. Je me suis mis vent arrière pour l’affaler et  je n’ai pas réussi, j’ai peut être une solution ce matin, on va attendre que le jour se lève.
Mon dernier recours, c’est que je monte en haut du mât, donc je vais faire des zigzags, et ce n’est pas bon pour la performance. La nuit prochaine, on va avoir du vent fort au près, on va aller chercher ce front, ça sera fort avec de la grosse mer, et après on va virer et faire une route Sud. C’est pour cela que ça m’arrangerait que cette voile d’avant soit en bas. J’aborde tout cela avec beaucoup de patience. Je suis un peu déçu, je m’attendais à ce que ce soit mieux ce début de course, surtout que c’était chouette ce départ. Je sais que sur un Vendée Globe, il y a souvent des misères. Là, je mange mon pain noir. Cela ne va pas si mal quand même, il n’y pas de drame ! C’est pénible, c’est tout. Je ne dois rien lâcher. La première nuit, j’ai dormi à peine une heure. En ce moment, c’est paisible, je dors par petites tranche d’une demi-heure".





🌊  C A P  à  L ' O U E S T ⛵️


"Chacun sa route, chacun son chemin !" Alexia, elle, a fait son choix et c'est vers l'ouest qu'elle se dirige, prête à affronter le front météo 💪🏻  


#TSE4myplanet



Boris Herrmann (Seaexplorer - Yacht Club de Monaco) 

"Ça va très bien, j’ai pas eu encore la chance de dormir beaucoup, le vent n’est pas très stable. Il y a Clarisse Cremer derrière moi à une dizaine de milles, on se parle un peu sur Whatsapp, c’est sympa. Nous sommes au près avec un petit clapot, j’ai eu un joli lever de soleil ce matin. Les nuages arrivent petit à petit et mentalement on se prépare pour le front à partir de ce midi. L’idée, c’est d’aller vers l’ouest en essayant quand même de gagner des milles vers le sud. On suit les bascules du vent, le vent est très instable. Il va y avoir beaucoup de manœuvres de réduction de voilure : il y aura un ris, ensuite deux ris, je mettrai trois ris je pense dans le plus fort du vent. J’irai lentement, peut être à 10 nœuds, pour préserver le bateau."