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dimanche 9 mai 2021
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Dimanche 9 mai 2021, c'est la Fête de l’Europe. Il Il Il ne s’agit pas d’un simple jour commémoratif, comme pour le Jour de la pizza (le 9 février), mais bien d’un symbole de l’Union européenne.
Pour autant, ce jour n’étant pas officiellement férié partout en Europe, il fait partie des symboles européens les plus méconnus, en comparaison avec l’euro ou le drapeau européen.
Que célèbre-t-on le 9 mai ?
Chaque année, le 9 mai, la Journée de l’Europe célèbre la paix et l’unité en Europe. Il s’agit de la date anniversaire de la « déclaration Schuman ». En 1950, Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, propose, dans un discours prononcé à Paris, la création d’une institution regroupant plusieurs pays de l’Europe qui rassembleraient et géreraient en commun la production du charbon et de l’acier.
Cela aboutit à la création de la CECA, la communauté européenne du charbon et de l’acier, ancêtre de l’Union européenne et première institution supranationale européenne.
Une date qui crée la confusion avec la Seconde guerre mondiale
Le 9 mai est déjà férié dans une partie de l’Europe, mais pour une autre raison. Si en France, on fête la fin de la Seconde Guerre mondiale le 8 mai, date de la victoire des Alliés sur l’Allemagne, c’est parce que l’armée allemande a signé sa capitulation le 7 mai 1945, à Reims, avec arrêt des combats le lendemain. La France a rendu le 8 mai férié en référence à la fin de ce conflit qui a fait des millions de victimes.
Or, du côté des Soviétiques, on ne voulait pas à l’époque se faire « voler » le symbole de la victoire par les Américains et Staline a oblig» les Allemands à resigner leur acte de capitulation le 8 mai à 23 h 01 (soit à 1 h 01 le 9 mai heure de Moscou), dans la capitale du Troisième Reich, Berlin, conquise par les forces soviétiques.
Une fois le rideau de fer tombé sur l’Est de l’Europe, selon la fameuse citation de Churchill, tous les pays sous domination soviétique ont donc fêté le jour de la victoire sur l’Allemagne nazie le 9 mai.
Cette précision historique a son importance aujourd’hui.
Dans les pays de l’Europe centrale et orientale, le 9 mai représente donc, pour une partie de la population, le jour où la dictature soviétique a commencé à s’imposer chez eux. D’autre part, certains mouvements d’extrême droite n’hésitent pas à utiliser le souvenir des combattants de leur pays s’étant alliés aux Nazis face aux Soviétiques. L’Histoire européenne n’a pas encore pansé ses plaies de ce point de vue.
Quels arguments alors en faveur d’un jour férié le 9 mai ?
Le fait qu’il n’y ait pas de jour férié empêche les Européens d’avoir un jour en commun. Cela permettrait aux personnes dont les familles sont éparpillées sur le continent (il y en a de plus en plus) ou qui ont des amis rencontrés lors de voyages de pouvoir créer un moment ensemble.
Autre argument, le fait que l’Union européenne soit à l’origine d’un jour férié supplémentaire pour toute une partie de l’Europe serait forcément perçu positivement par les citoyens du continent.
L’ancienne ministre et secrétaire générale du Conseil de l’Europe, Catherine Lalumière, a coutume de dire que ce serait un symbole très fort d’avoir le 8 mai férié pour en finir avec la Seconde Guerre mondiale et le jour d’après pour faire l’Europe et marquer ainsi la fin de la guerre entre les peuples européens.
Il s’agirait en effet d’un beau symbole, même pour les pays qui célèbrent déjà cette journée en référence à la victoire de l’Armée rouge. Une manière de passer d’un jour qui a marqué la domination soviétique à celui de leur participation volontaire au projet de construction européenne ?
Si on ne fête pas l’Europe par un jour férié, le 9 mai risque bien de continuer à être un jour comme un autre, ignoré par une bonne partie de la population européenne. Mais cette idée est loin d’être acquise et n’est pas à l’agenda national ou européen pour le moment.
Emmanuel Macron à Strasbourg pour lancer la Conférence sur l’avenir de l’Europe
Après le discours du chef de l’Etat français et celui des trois institutions européennes, dimanche, des citoyens seront invités à participer au débat.
Emmanuel Macron et les dirigeants de l’Union européenne (UE) sont attendus, dimanche 9 mai à Strasbourg, pour donner le coup d’envoi de la Conférence sur l’avenir de l’Europe. Pour l’inauguration solennelle de cette vaste consultation citoyenne le jour de la Fête de l’Europe, « nous souhaitons de l’interactivité et des échanges, dès ce premier jour, avec les citoyens », a avancé l’Elysée.
Dans l’hémicycle du Parlement européen seront prononcés, à partir de 14 heures, le discours du chef de l’Etat français et celui des trois institutions européennes, représentées par le président du Parlement européen, David Sassoli, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, et le premier ministre portugais Antonio Costa, pour le Conseil.
Covid-19 oblige, l’intervention des citoyens européens se fera uniquement en vidéo et le vaste hémicycle strasbourgeois, déserté depuis plus d’un an au profit de Bruxelles par les eurodéputés en raison de la crise sanitaire, restera clairsemé.
Cérémonie du 8-Mai : Emmanuel Macron a commémoré la fin de la Seconde guerre mondiale en Europe
Emmanuel Macron a présidé, ce samedi à 18 h, la cérémonie du 76e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945.
Emmanuel Macron a commémoré ce samedi le 76e anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945, devant la tombe du Soldat inconnu à Paris, où il a longuement échangé avec les hautes autorités de l'armée.
Le chef de l’État est arrivé en voiture, tout juste descendu de l’avion le ramenant du sommet européen de Porto, au Portugal, pour déposer une gerbe devant la statue du général de Gaulle, en bas de l’avenue des Champs-Elysées, vidée de tout public en raison de la pandémie de Covid-19.
Un échange avec le petit-fils du général de Gaulle
Un bleuet à la boutonnière, le président Macron a échangé quelques mots avec le petit-fils du général, Yves de Gaulle, avant de remonter dans sa voiture pour rejoindre l’Arc de Triomphe.
Il y a retrouvé le chef du gouvernement, Jean Castex, les présidents du Sénat et de l’Assemblée, la ministre des armées Florence Parly, les deux anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande, ainsi que la maire de Paris Anne Hidalgo.
Le chef de l’État a ensuite longuement conversé devant les caméras avec les chefs d’états-majors des armées, au pied de l’Arc de Triomphe.
Une nouvelle sérieuse (sic) : le point de vue de l'Agence européenne du médicament sur l'efficacité des vaccins face à l'arrivée des nouveaux variants
- Savez-vous que le variant Travolta donne toujours de la fièvre, mais seulement le samedi soir
- Alors que le variant Suisse reste neutre, quel que soit le test PCR, antigénique ou sérologique
- Pour le Bordelais, pas de souci on a les Médoc
- Le variant Normand est difficile à prévoir : "p'têt ben qu'oui, p'têt ben qu'non"
- Cependant que le variant Belge serait redoutable, ça finit généralement par une mise en bière
- Ne craignez plus le variant Chinois, il est cantonné
- Par contre, le variant SNCF arrivera plus tard que prévu
- Contrairement aux apparences, le variant du Bénin serait dangereux
- En ce qui concerne le variant Italien, vous en prenez pour Milan
- De son côté, le variant Ecossais se tient à carreau
- Apparemment avec le variant Japonais, il y a du sushi à se faire
- On parle de l'émergence d'un variant Colombien, mais il semblerait que ce soit de la "poudre" aux yeux
- Vivement l'arrivée du variant Jamaïcain, ça va détendre l'atmosphère mondiale
- S'agissant du variant Moscovite, c'est un méchant ViRusse.
- Pour sa part, le variant Corse s'attrape au bouleau et il est transmis par l'écorce
- Le premier symptôme du variant Breton, c'est quand on commence à entendre le loup, le renard et la belette chanter
- Après le Nutabreizh, le Breizh Cola, le Covibreizh, v'là le variant Breizhilien - Le variant Français du Covid existe déjà, mais il est en grève ! Cocorico !
Cette année encore, les festivités du "Mai de Saint-Pierre" en mémoire des victimes de la catastrophe du 8 mai 1902 seront perturbées. Toujours à cause de la situation sanitaire, il y aura essentiellement des dépôts de gerbes, une cérémonie protocolaire, une messe et un hommage à Louis Delgrès.
En 2020, lors du premier confinement, le conservatoire de la ville, le Rotary Club et la municipalité avaient convié les habitants "à ne pas oublier cette journée tragique" en allumant un lumignon devant leurs portes. Faute de rassemblement, ce geste symbolique était souhaité par la mairie, "en mémoire de tous les trépassés de cette éruption meurtrière".
Même complication en 2021
Si le 3e confinement en cours est un peu moins contraignant, néanmoins, la ville joue la prudence. Un programme allégé est en effet proposé, limité essentiellement à quelques dépôts de gerbes, une cérémonie protocolaire et une messe le 8 mai, ainsi qu’un hommage à Louis Delgrès.
Louis Delgrès, "héros de la liberté"
La Ville de Saint-Pierre souhaite désormais chaque année, marquer cet événement et rendre hommage à un héros de la Liberté.
En 2022, Saint-Pierre se souviendra de cette tragédie 120 ans après. L’édilité considère donc que 2021 est pour la ville d’Art et d’Histoire "une année de transition, avant les célébrations qui se dérouleront de mai 2022 à mai 2023, centenaire de la renaissance de la Ville qui a cessé d’être une commune le 10 février 1910".
Programme de l’édition 2021 :
6 mai - 17h30, place de l’Aurélie
- Dépôt d’une gerbe pour célébrer l’arrivée des Indiens en Martinique.
C’est le 6 mai 1853 que l’Aurélie, accoste à Saint-Pierre, avec à son bord 300 Indiens. 25 000 d'entre eux migreront en Martinique et 42 000 vers la Guadeloupe, pour remplacer les Africains dans les plantations.
Saint-Pierre, ville frontière et ouverte, marque "ce moment important de l’histoire de la Martinique" sur cette place inaugurée en 2019.
8 mai - place René Bramban
➢ 9h : Cérémonie protocolaire de commémoration du 8 mai 1945 qui marque la victoire des Alliés et la fin de la seconde guerre mondiale.
➢ 9h30 : Messe à la Cathédrale du Mouillage en mémoire des disparus du 8 mai 1902. Procession à l’Ossuaire, où sera déposée une gerbe.
21 mai - 19h, devant la fresque d'Hector Charpentier
Dépôt de gerbe devant cette fresque "TraceJectoire" inaugurée en 2019. Hommage aux esclaves qui se sont révoltés lors des insurrections de mai 1848 et à tous ceux qui ont combattu l’esclavage.
28 mai - 17h30, collège Louis Delgrès
Commémoration de la mort de Louis Delgrès devant l’Escalier de l’Intendance du collège, un établissement associé à cette manifestation.
Visite guidée de la ville à pied d’environ 1h suivie de la visite en autonomie du musée.
https://www.memorial1902.org/informations/
Inscription obligatoire au 0596 78 15 16 ou à contact@memorial1902.org
Tarifs :
Adulte : 11,50 €
Enfant (7-17 ans) : 6,50€
Départ du Mémorial de la catastrophe de 1902
La ville de Saint-Pierre et le Mémorial de la catastrophe de 1902 vous proposent une visite de Saint-Pierre. Laissez-vous conduire par un guide-conférencier, dans les rues de la ville à travers la batterie d’Esnotz, le théâtre, la prison, le cachot dit "de Cyparis", le marché, la place Bertin et la rue Victor Hugo. Finissez votre découverte de l’histoire de Saint-Pierre et de ses catastrophes par une visite avec audioguide du musée.
vendredi 7 mai 2021
Sheila fin de l’empire les Républicains… 😂
🎶 Aïe aïe aïe, ça sent la fin
Aïe aïe aïe, ça sent l’sapin
Aïe aïe aïe, c’est le déclin
De l’empire les Républicains 🎶
📺 La Super Semaine de Sandrine Sarroche, chaque mercredi à 20h55 dans Zemmour & Naulleau
Et retrouvez l’intégralité de l’émission sur 6play ▶ https://bit.ly/3eTuOPs
😉 Sheila
Document : l’homélie de la messe du bicentenaire de la mort de Napoléon
« La profondeur et l’envergure des paroles de Napoléon sur le Christ et sur l’Église dépassent de cent coudées l’entendement habituel », a déclaré l’évêque aux armées, Mgr Antoine de Romanet, lors de la messe célébrée à Saint-Louis des Invalides à l’intention du bicentenaire de la mort de l’Empereur et des soldats morts pour la France ce mercredi 5 mai.
Nous sommes le 5 mai 2021. Il est frappant que nous marquions aujourd’hui une date plus importante pour Napoléon Bonaparte que celle de sa naissance, le 15 août 1769 à Ajaccio. Nous marquons ce 5 mai le bicentenaire de sa naissance au ciel. Et ce sont les textes de la liturgie de ce 5 mai pour l’Église universelle qui nous accompagnent ce matin.
Ce bicentenaire nous donne de tourner les yeux de notre cœur vers la grande, la seule, l’unique question qui vaille sur cette terre : la question du salut et de la vie éternelle. Cette question est au centre de la première lecture des Actes des Apôtres que nous venons d’entendre : en substance « Mes frères, que devons-nous faire pour être sauvés » ?
Baptisé, Napoléon Bonaparte a été greffé sur le Christ, la vraie vigne.
L’Empereur Napoléon 1er a plus que marqué son siècle, il a plus que marqué son pays, il a marqué la grande histoire d’un destin foudroyant. Suivre son parcours, c’est recueillir les fruits et la sagesse d’une âme qui a tout connu avec incandescence, des rêves et des réalités de la vie, des ombres et des lumières de la nature humaine, de la gloire et du pouvoir des peuples, des sommets et des précipices d’une aventure hors du commun. Quels que puissent être les sentiments qu’il inspire, on ne peut que reconnaître qu’il fut à bien des égards un génie. Humainement, sa gloire n’a d’équivalent que celle d’Alexandre le Grand.
Ce que la France doit à Napoléon est central. Ce dont l’Europe porte la trace est décisif. Ce que l’histoire retient de son épopée est fascinant. Et tout ceci nous conduit à une apogée, celle de la préparation de sa « Pâques », ce passage de ce monde à l’éternité.
Baptisé, Napoléon Bonaparte a été greffé sur le Christ, la vraie vigne. Sa première communion fut à ses propres dires l’un des actes les plus sérieux de toute sa vie, cette Eucharistie qui nourrit l’âme, cette sève qui donne vie au sarment. « Tout sarment qui est en moi mais qui ne porte pas de fruit, mon père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant pour qu’il en porte davantage ». La question dans chacune de nos existences n’est pas « d’avoir été baptisé », la question est celle de notre relation vivante avec le Christ : nous qui sommes greffés sur le Christ, est-ce que la sève de l’Esprit du Christ passe du tronc au sarment que je suis ? Est-ce que je porte des feuilles, des fleurs et des fruits ?
Pour ce bicentenaire, je me suis plongé dans les propos de l’Empereur, et j’en ai été bouleversé. La profondeur et l’envergure des paroles de Napoléon sur le Christ et sur l’Église dépassent de cent coudées l’entendement habituel. Être associé par Napoléon 1er lui-même à son heure de vérité, celle du grand passage, c’est pour chacun d’entre nous ce matin recevoir la grâce d’une réflexion sur les fondamentaux de nos vies.
Baptisé, Napoléon Bonaparte a été greffé sur le Christ, la vraie vigne. Sa première communion fut à ses propres dires l’un des actes les plus sérieux de toute sa vie, cette Eucharistie qui nourrit l’âme, cette sève qui donne vie au sarment. « Tout sarment qui est en moi mais qui ne porte pas de fruit, mon père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant pour qu’il en porte davantage ». La question dans chacune de nos existences n’est pas « d’avoir été baptisé », la question est celle de notre relation vivante avec le Christ : nous qui sommes greffés sur le Christ, est-ce que la sève de l’Esprit du Christ passe du tronc au sarment que je suis ? Est-ce que je porte des feuilles, des fleurs et des fruits ?
Pour ce bicentenaire, je me suis plongé dans les propos de l’Empereur, et j’en ai été bouleversé. La profondeur et l’envergure des paroles de Napoléon sur le Christ et sur l’Église dépassent de cent coudées l’entendement habituel. Être associé par Napoléon 1er lui-même à son heure de vérité, celle du grand passage, c’est pour chacun d’entre nous ce matin recevoir la grâce d’une réflexion sur les fondamentaux de nos vies.
Le 15 Octobre 1815, Napoléon vaincu à Waterloo, débarque à Sainte-Hélène avec quelques officiers restés fidèles. Avec eux, durant 5 ans, il partage ses convictions les plus intimes sur la foi, qui seront ensuite fidèlement transcrites. De ces conversations se dégage l’image d’un catholique convaincu qui a mûri sa propre foi. Napoléon élabore une preuve effective de l’existence de Dieu, qui se base sur sa propre expérience, il réfléchit avec une âme passionnée sur la personne et la vie de Jésus-Christ, sur la Croix, sur l’Eucharistie, sur la relation entre la foi chrétienne et la religion islamique, sur la relation entre la foi catholique et le protestantisme.
La Sainte Bible accompagne Napoléon à Sainte-Hélène, où il lut l’Ancien comme le Nouveau Testament, à commencer par les Évangiles et les Actes des Apôtres.
Au général Bertrand, Napoléon déclare : « Mes victoires vous font croire en moi, et bien ! l’univers me fait croire en Dieu. J’y crois à cause de ce que je vois, à cause de ce que je sens. (…) Oui, il existe une cause divine, une raison souveraine, un être infini, cette cause est la cause des causes, cette raison est la raison créatrice de l’intelligence. (…) Je regarde la nature, je l’admire et je me dis : Il y a un Dieu… Il existe un être infini auprès duquel moi, Napoléon, avec tout mon génie, je suis un vrai rien, un pur néant ».
« La religion catholique possède des avantages qui me la feront toujours préférer à toute autre. Elle est une, elle n’a jamais varié et elle ne peut changer. Ce n’est pas la religion de tel homme, mais la vérité des conciles et des papes, qui remonte sans interruption jusqu’à Jésus-Christ, son auteur. Elle possède tous les caractères d’une chose naturelle et d’une chose divine ; elle plane au-dessus des passions et des vices ; elle est un soleil qui éclaire notre âme avec mystère et majesté. Sa vertu est une vertu cachée, qui est au-dedans de l’homme comme la sève au-dedans des arbres. »
Les plus grands esprits, depuis l’apparition du christianisme, ont eu la foi, et une foi vive, une foi pratique aux mystères et aux dogmes de l’Évangile.
Et Napoléon de confesser la divinité du Christ de manière bouleversante : « Les esprits superficiels voient de la ressemblance entre le Christ et les fondateurs d’empire, les conquérants et les dieux des autres religions. Cette ressemblance n’existe pas. Il y a entre le christianisme et quelque religion que ce soit, la distance de l’infini ». « Les plus grands esprits, depuis l’apparition du christianisme, ont eu la foi, et une foi vive, une foi pratique aux mystères et aux dogmes de l’Évangile, non seulement Bossuet et Fénelon, dont c’était l’état de le prêcher, mais Descartes et Newton, Leibnitz et Pascal, Corneille et Racine, Charlemagne et Louis XIV ».
« Les sciences et la philosophie ne servent de rien pour le salut, et Jésus ne vient dans le monde que pour révéler les secrets du Ciel et les lois de l’esprit. Aussi n’a t-il affaire qu’à l’âme, il ne s’entretient qu’avec elle, et c’est à elle seule qu’il apporte son Évangile. L’âme lui suffit comme il suffit à l’âme. Avec lui, l’âme a reconquis sa souveraineté. (…) »
Et Napoléon de poursuivre sa réflexion : « L’empire de César a duré pendant combien d’années ? Combien de temps Alexandre a t-il été porté par l’enthousiasme de ses soldats ? (…) Les peuples passent, les trônes croulent, et l’Église demeure ! Quelle est donc la force qui fait tenir debout cette Église assaillie par l’océan furieux de la colère et du mépris du siècle ? Quel est le bras, qui depuis dix-huit cents ans, l’a préservée de tant d’orages qui ont menacé de l’engloutir ? (…) Qu’il parle ou qu’il agisse, Jésus est lumineux, immuable, impassible. Le sublime, dit-on, est un trait de la Divinité : quel nom donner à celui qui réunit en soi tous les traits du sublime ? Et le plus grand miracle du Christ, sans contredit, c’est le règne de la charité. Tous ceux qui croient sincèrement en lui, ressentent cet amour admirable, surnaturel, supérieur ».
Dans les derniers jours, la voix de l’Empereur prit un accent particulier d’ironique mélancolie et de profonde tristesse : « Oui, notre existence a brillé de tout l’éclat du diadème et de la souveraineté; et la vôtre, Bertrand, réfléchissait cet éclat comme le dôme des Invalides, doré par nous, réfléchit les rayons du soleil… Mais les revers sont venus, l’or peu à peu s’est effacé… La pluie du malheur et des outrages, dont on m’abreuve chaque jour, en emporte les dernières parcelles. Nous ne sommes plus que du plomb, général Bertrand, et bientôt je serai de la terre. Telle est la destinée des grands hommes ! Celle de César et d’Alexandre, et l’on nous oublie ! et le nom d’un conquérant comme celui d’un empereur, n’est plus qu’un thème de collège ! Nos exploits tombent sous la férule d’un pédant qui nous loue ou nous insulte ! »
Et Napoléon s’interroge : « Quelle différence entre la destinée prochaine de Napoléon et celle de Jésus-Christ ! Quel abîme entre ma profonde misère et le règne éternel du fils de Dieu ! Avant même que je sois mort, mon œuvre est détruite ; tandis que le Christ, mort depuis dix-huit siècles, est aussi vivant qu’au moment de son ministère. Loin d’avoir rien à redouter de la mort, il a compté sur la sienne. C’est le seul qui ait été plus vivant après sa mort que de son vivant. Le temps n’a pas seulement respecté l’œuvre du Christ, il l’a grandie : en quelque endroit du monde que vous alliez, vous trouverez Jésus prêché, aimé, adoré ».
Et Napoléon de conclure : « Sur quoi avons-nous fait reposer notre pouvoir ? Sur la force. Tandis que Jésus-Christ a fondé son empire sur l’AMOUR, et des milliers d’hommes donneraient joyeusement à cette heure leur vie pour Lui ! Voici un conquérant qui incorpore à lui-même, non pas une nation, mais l’humanité. Quel miracle !… Plus j’y pense, plus je suis absolument persuadé de la divinité de Jésus-Christ. »
A l’article de la mort, il reçoit l’Extrême Onction accompagnée du sacrement de la Réconciliation.
L’empereur, malade, ne quitte plus son lit depuis le 17 mars. Il entend quotidiennement la messe, et demande l’exposition du Saint-Sacrement. Le samedi saint, 21 avril 1821, Napoléon demande à son aumônier de dresser une chapelle ardente après son décès. Il réclame des messes quotidiennes après sa mort, jusqu’à ce qu’il soit en terre. Il demande enfin que l’on pose un crucifix sur son cœur dès qu’il sera passé de vie à trépas. A l’article de la mort, il reçoit l’Extrême Onction accompagnée du sacrement de la Réconciliation. Le 5 mai, à 5 heures 49, il rend l’âme, et s’ouvre à une nouvelle et éternelle naissance.
Napoléon avait pour anniversaire de naissance sur cette terre le 15 août, fête de l’Assomption de la Vierge Marie. Cette fête célèbre le fait qu’« au terme de sa vie terrestre, l’Immaculée Mère de Dieu a été élevée en son corps et en son âme à la gloire du ciel ». En ceci Marie est pour toute l’humanité un gage d’espérance, une promesse de résurrection. C’est ainsi que la plus belle œuvre que nous puissions faire aujourd’hui pour Napoléon 1er et pour tous les soldats morts pour la France, est de prier pour eux, par l’intercession de la Vierge Marie.
« Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ».
Les deux instants décisifs de nos existences : « Maintenant, et à l’heure de notre mort » … Pour qu’en nos vies, sur cette terre, puis au-delà, rien, jamais, ne nous sépare de l’amour de Dieu.
Au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, Amen.
Napoléon s’est-il réconcilié avec Dieu avant de mourir ?
Domaine public
La Mort de Napoléon à Sainte-Hélène, tableau de Charles de Steuben (vers 1828).
Lors de son exil sur l’île de Sainte-Hélène, Napoléon Ier a longuement réfléchi à sa foi et au christianisme. Dans son testament, rédigé quelques jours avant sa mort, l’Empereur l’assure en ces mots : "Je meurs dans la religion apostolique et romaine, dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans".
Au cours des six années d’exil sur l’île de Sainte-Hélène, de 1815 à 1821, Napoléon Ier a relu sa propre existence, et, dans de longues conversations avec les officiers qui lui sont restés fidèles, l’Empereur s’est ouvert sur sa foi et ses convictions les plus intimes. « De ces conversations se dégage l’image d’un catholique convaincu qui a mûri sa propre foi », a rappelé Mgr Antoine de Romanet, évêque aux armées, dans son homélie pour la messe célébrée à l’occasion du 200e anniversaire de la mort de Napoléon. « Il élabore une preuve effective de l’existence de Dieu, qui se base sur sa propre expérience, il réfléchit avec une âme passionnée sur la personne et la vie de Jésus-Christ, sur la Croix, sur l’Eucharistie, sur la relation entre la foi chrétienne et la religion islamique, sur la relation entre la foi catholique et le protestantisme ».
Au général Bertrand, l’Empereur assure ainsi : « Mes victoires vous font croire en moi, et bien ! l’univers me fait croire en Dieu. J’y crois à cause de ce que je vois, à cause de ce que je sens. […] Oui, il existe une cause divine, une raison souveraine, un être infini, cette cause est la cause des causes, cette raison est la raison créatrice de l’intelligence. […] Je regarde la nature, je l’admire et je me dis : Il y a un Dieu… Il existe un être infini auprès duquel moi, Napoléon, avec tout mon génie, je suis un vrai rien, un pur néant ».
Il y a entre le christianisme et quelque religion que ce soit, la distance de l’infini.
Plus encore, Napoléon emploie des mots particulièrement forts pour décrire le christianisme. « Les esprits superficiels voient de la ressemblance entre le Christ et les fondateurs d’empire, les conquérants et les dieux des autres religions. Cette ressemblance n’existe pas. Il y a entre le christianisme et quelque religion que ce soit, la distance de l’infini ».
Fidèle à lui-même, stratège, l’Empereur s’est également interrogé sur les grands empires fondés par César et Alexandre. « L’empire de César a duré pendant combien d’années ? Combien de temps Alexandre a t-il été porté par l’enthousiasme de ses soldats ? […] Les peuples passent, les trônes croulent, et l’Église demeure ! Quelle est donc la force qui fait tenir debout cette Église assaillie par l’océan furieux de la colère et du mépris du siècle ? Quel est le bras, qui depuis dix-huit cents ans, l’a préservée de tant d’orages qui ont menacé de l’engloutir ? […] Qu’il parle ou qu’il agisse, Jésus est lumineux, immuable, impassible. Le sublime, dit-on, est un trait de la Divinité : quel nom donner à celui qui réunit en soi tous les traits du sublime ? Et le plus grand miracle du Christ, sans contredit, c’est le règne de la charité. Tous ceux qui croient sincèrement en lui, ressentent cet amour admirable, surnaturel, supérieur ».
Sentant ses forces décliner dès le mois de mars 1821, Napoléon entend la messe quotidiennement et demande l’exposition du Saint-Sacrement. Le samedi saint, 21 avril 1821, il demande à son aumônier à Sainte-Hélène, l’abbé Vignali, de dresser une chapelle ardente après son décès et réclame des messes quotidiennes après sa mort, jusqu’à ce qu’il soit en terre.
Sur son lit de mort Napoléon reçoit l’extrême onction et, pour la première fois de sa vie, le sacrement de réconciliation. « Fermez la porte et ne le dites à personne », déclara-t-il solennellement à son aumônier. Le 5 mai, à 5 heures 49, Napoléon Ier rend finalement son dernier souffle. « Je meurs dans la religion apostolique et romaine, dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans », écrira-t-il au préalable au début de son testament.
Vendredi 07 mai |
Bienheureuse GisèSentant ses forces décliner dès le mois de mars 1821, Napoléon entend la messe quotidiennement et demande l’exposition du Saint-Sacrement. Le samedi saint, 21 avril 1821, il demande à son aumônier à Sainte-Hélène, l’abbé Vignali, de dresser une chapelle ardente après son décès et réclame des messes quotidiennes après sa mort, jusqu’à ce qu’il soit en terre.Sur son lit de mort Napoléon reçoit l’extrême onction et, pour la première fois de sa vie, le sacrement de réconciliation. « Fermez la porte et ne le dites à personne », déclara-t-il solennellement à son aumônier. Le 5 mai, à 5 heures 49, Napoléon Ierrend finalement son dernier souffle. « Je meurs dans la religion apostolique et romaine, dans le sein de laquelle je suis né il y a plus de cinquante ans », écrira-t-il au préalable au début deson testament.
"Pendant les guerres de l’empire, tandis que les maris et les frères étaient en Allemagne, les mères inquiètes avaient mis au monde une génération ardente, pâle, nerveuse. Conçus entre deux batailles, élevés dans les colléges aux roulements des tambours, des milliers d’enfants se regardaient entre eux d’un œil sombre, en essayant leurs muscles chétifs. De temps en temps leurs pères ensanglantés apparaissaient, les soulevaient sur leurs poitrines chamarrées d’or, puis les posaient à terre et remontaient à cheval.
Un seul homme était en vie alors en Europe ; le reste des êtres tâchait de se remplir les poumons de l’air qu’il avait respiré. Chaque année, la France faisait présent à cet homme de trois cent mille jeunes gens ; et lui, prenant avec un sourire cette fibre nouvelle arrachée au cœur de l’humanité, il la tordait entre ses mains, et en faisait une corde neuve à son arc ; puis il posait sur cet arc une de ces flèches qui traversèrent le monde, et s’en furent tomber dans une petite vallée d’une île déserte, sous un saule pleureur.
Jamais il n’y eut tant de nuits sans sommeil que du temps de cet homme ; jamais on ne vit se pencher sur les remparts des villes un tel peuple de mères désolées ; jamais il n’y eut un tel silence autour de ceux qui parlaient de mort. Et pourtant jamais il n’y eut tant de joie, tant de vie, tant de fanfares guerrières dans tous les cœurs ; jamais il n’y eut de soleils si purs que ceux qui séchèrent tout ce sang. On disait que Dieu les faisait pour cet homme, et on les appelait ses soleils d’Austerlitz. Mais il les faisait bien lui-même avec ses canons toujours tonnants, et qui ne laissaient de nuages qu’aux lendemains de ses batailles.
C’était l’air de ce ciel sans tache, où brillait tant de gloire, où resplendissait tant d’acier, que les enfants respiraient alors. Ils savaient bien qu’ils étaient destinés aux hécatombes ; mais ils croyaient Murat invulnérable, et on avait vu passer l’Empereur sur un pont où sifflaient tant de balles, qu’on ne savait s’il pouvait mourir. Et quand même on aurait dû mourir, qu’était-ce que cela ? La mort elle-même était si belle alors, si grande, si magnifique dans sa pourpre fumante ! Elle ressemblait si bien à l’espérance, elle fauchait de si verts épis qu’elle en était comme devenue jeune, et qu’on ne croyait plus à la vieillesse. Tous les berceaux de France étaient des boucliers ; tous les cercueils en étaient aussi ; il n’y avait vraiment plus de vieillards ; il n’y avait que des cadavres ou des demi-dieux.
Cependant l’immortel Empereur était un jour sur une colline à regarder sept peuples s’égorger ; comme il ne savait pas encore s’il serait le maître du monde ou seulement de la moitié, Azraël passa sur la route ; il l’effleura du bout de l’aile, et le poussa dans l’Océan. Au bruit de sa chute, les vieilles croyances moribondes se redressèrent sur leurs lits de douleur, et, avançant leurs pattes crochues, toutes les royales araignées découpèrent l’Europe, et de la pourpre de César se firent un habit d’Arlequin."
Alfred de Musset, Confessions d'un enfant du siècle