dimanche 17 octobre 2021

17.10.1961

 

Le 17 octobre 1961 eut lieu à Paris la dernière grande manifestation pour l'indépendance algérienne. Ce billet permet d'éclairer cette nuit d'horreur par les articles de la revue de Sartre-Beauvoir, et d'apporter grâce à des documents exclusifs le témoignage de Claude Lanzmann sur cette nuit. Si ce 17 octobre a tant de mal à être commémoré aujourd’hui encore, c’est aussi parce que la gauche de l’action, celle de l’intellectuel engagé transgressif, était, elle aussi, à la dérive.



Elle est là. Sous nos yeux elle est là. Elle s’ébranle cette masse d’Algériens, depuis les trois points de rencontre (la place de l’Etoile, les boulevards Saint-Michel et Saint Germain, les grands Boulevards) alors que le jour vient de tomber. Elle est là cette masse d’hommes, bravant l’interdit, bravant la peur qui a coûté la vie à certains frères dans la manifestation de février, les tabassages et la torture. Car oui, on torture à Paris. Claude Lanzmann avait révélé dans un article des Temps Modernes, cet Humaniste et ses chiens [2]. Il écrivait « Au sous-sol du Palais de Justice, à l’Hôtel-Dieu, sur les lits de la sinistre salle Cuzco, deux cents Algériens, qui ont sans doute suivi trop à la lettre les « recommandations » du F. L. N., gémissent en léchant leurs plaies. Ils sont au secret, sans avoir le droit de prévenir un avocat ou de communiquer avec leurs familles. Les lettres qu’ils écrivent n’arrivent pas, les plaintes qu’ils veulent déposer ne sont pas reçues. Ni les juges d’instruction, ni les tribunaux, ni l’administration pénitentiaire ne les connaissent. Ces gisants anonymes, ces Mohammed S. N. P. (sans nom patronymiques) ne sont pas libres, mais pas détenus non plus, pas inculpés, pas accusés : ils ne sont rien, ils n’existent pour personne. Ils attendent, ils attendront d’avoir retrouvé une assez bonne apparence pour que M. Papon, leur protecteur, puisse les faire remonter au grand jour des centres de triage ou d’internement administratif. Dans le meilleur des cas »[3] Elle est là cette masse d’ouvriers venant des bidonvilles de Gennevilliers, de Nanterre, des usines de Billancourt ou de Choisy. Elle a le visage de ces militants du F. L. N., oui du F. L. N., qui se bat encore, armes à la main pour libérer l’Algérie de la colonisation. Elle a le visage de cet

« homme qui tâte ses chaussettes durcies par la sueur de la veille et qui les remet

Et sa chemise durcie par la veille

Et qui la remet 

Et qui se dit le matin qu’il se débarbouillera le soir

Et le soir qu’il se débarbouillera le matin

Parce qu’il est trop fatigué...»[4]

Elle s’ébranle donc doucement et avance à pas comptés. Cette manifestation a pourtant été interdite par le sinistre préfet.

Et pourtant elle s’ébranle cette foule, à pas comptés. Ces ouvriers forment un corps, uni, solidaire, fraternel. En sachant qu’on torture à Paris « dans le XIIIe arrondissement au 9 de la rue Harvey, et depuis le 20 [novembre1960] dans le XVIIIe, aux 25, 28 et 29 de la rue de la Goutte d’Or[5]. Et Pourtant au coin de la rue c’est la trique, le sang, la mort. Voilà ce qu’écrivent les Temps Modernes sur cet événement :  

Article des Temps Modernes de novembre 1961 © Les Temps ModernesArticle des Temps Modernes de novembre 1961 © Les Temps Modernes

  

Article des Temps Modernes de novembre 1961 © Les Temps ModernesArticle des Temps Modernes de novembre 1961 © Les Temps Modernes

                                                                                                   

La guerre d’Algérie commence le 8 mai 1945. Mais c’est la Toussaint Rouge qui va faire prendre conscience de la révolte des Algériens aux métropolitains. Le rôle des Temps Modernes est central dans la lutte pour l’Indépendance de l’Algérie. Sartre, féroce anticolonial, marqué à jamais par la mort de ce père d’une maladie contractée dans une opération de « pacification » au Tonkin a déjà ouvert ses colonnes des Temps Modernes au mouvement décolonial en Indochine, et engage sa plume pour dénoncer ce qu’il appelle le « système colonial ». Mis en contact grâce à Claude Lanzmann avec des personnalités indépendantistes comme Frantz Fanon, il s’engage clairement pour l’indépendance algérienne. Ce combat le touche de près, car « depuis octobre 1957, un réseau d'aide au FLN, composé pour Ia plupart de jeunes communistes, de chrétiens militants, de syndicalistes, etc., est organisé par Francis Jeanson pour transporter de l'argent et pour loger des responsables du Front. L'arrestation de plusieurs membres du réseau en février 1960, accusés de servir Ia cause des Algériens, provoque de forts remous dans Ia presse française »[6]. Francis Jeanson, celui qui rentre dans la famille des Temps Modernes avec un article coup de poing. Celui qui marque au fer Camus mais aussi Malraux. Celui qui devient le gestionnaire des TM chez Julliard lorsque l’écrivain gaulliste menacera Gaston Gallimard de divulguer certaines informations de l’éditeur pendant la guerre, obligeant la revue à traverser la rue. Celui qui ne cesse de défendre Sartre, dans des brochures…

Mais le réseau Jeanson est démantelé en février 1960, et Sartre subit un premier plasticage. « L’appartement du 42 rue Bonaparte fut plastiqué une première fois en juillet 1961 par l’OAS (Organisation armée secrète, groupes armés des partisans de l’Algérie française, qui voulaient faire régner la terreur en Métropole), Sartre et Beauvoir s’expatrièrent dans un lugubre trois-pièces de l’avenue de Versailles où j’allais les voir en pratiquant comme un professionnel la rupture de filature, que j’avais apprise pendant la Résistance. »[7]

Sur quoi s’appuie Lanzmann pour écrire son texte ?

D’abord sur Sartre. Les Temps Modernes reproduisent dans le numéro 123 de mars 1956 le fameux discours du philosophe au Meeting pour la paix en Algérie. Sa prise de parole pour « mettre en garde contre ce qu’on peut appeler la « mystification néo-coloniale » »[8]. C’est là qu’il proclame « C’est que la colonisation n’est ni un ensemble de hasards ni le résultat statistique de milliers d’entreprises individuelles. C’est un système qui fut mis en place vers le milieu du XIXème siècle, commença à porter ses fruits vers 1880, entra dans son déclin après la Première Guerre mondiale et se retourne aujourd’hui contre la nation colonisatrice »[9]. Suivra le Vous êtes formidable où Sartre parle de « gangrène » à propos de cette guerre, dans le numéro 135 des Temps Modernes, en mai 1957. Il y a également la préface du Portrait du colonisateur d’Albert Memmi, reproduite dans les numéros 137 et 138 de juillet août 1957 des TM. Le Nous sommes tous des assassins[10] à propos de l’exécution de Fernand Yveton et de la condamnation à mort des époux Guerroudj, écrivant « M. Gaillard [le juge du tribunal militaire], c’est nous, c’est la France » ; l’intellectuel engagé ne surplombe nullement les hommes, il est parmi eux, avec eux. Mais c’est dans l’Express (le numéro 356 du 6 mars 1958) qu’il fait le parallèle entre la guerre d’Algérie et la seconde guerre mondiale. Il écrit dans un article appelé Une victoire qu’« En 1943, rue Lauriston, des Français criaient d’angoisse et de douleur ; la France entière les entendait. L’issue de la guerre n’était pas certaine et nous ne voulions pas penser à l’avenir ; une seule chose nous paraissait en tout cas impossible : qu’on pût faire crier un jour des hommes en notre nom. Impossible n’est pas français : en 1958, à Alger, on torture régulièrement, systématiquement, tout le monde le sait »[11]. Le silence se répète car la presse du 18 octobre ne se fait écho que du chiffre officiel fourni par la Préfecture de Police, soit, deux morts. Enfin il y a naturellement la préface du livre de Frantz Fanon Les damnés de la terre qui apparait un mois avant la manifestation du 17 octobre. Le premier matériau pour Lanzmann, c’est Sartre qui définit déjà son triptyque : la colonisation fait de la France un corps malade (les occurrences à la maladie sont nombreuses), il faut choisir sa cause (« il faudra vous battre ou pourri dans des camps »[12]) et l’intellectuel ne doit pas être moraliste, il doit plonger son encre dans le sang des révoltés.

Mais Claude Lanzmann ne se résume pas à Jean-Paul Sartre. Ils sont liés par les TM, liés également par le fameux manifeste des 121. Mais il est autonome et n’a pas besoin des Temps Modernes pour vivre car il est journaliste à France Dimanche et chez Elle (depuis 1958). Il a ses propres réseaux. Il connait Rheda Malek, le directeur d’El Moudjahid et c’est grâce à cet homme qu’il peut rencontrer Frantz Fanon à El Menzah (accompagné par Marcel Péju). C’est d’ailleurs grâce à Frantz Fanon qu’il peut se rendre en Algérie et y rencontrer Boumediene[13]. Enfin c’est Claude Lanzmann qui organisera la rencontre Sartre – Fanon à Rome à l’été 1961 qui débouchera à la préface que nous avons déjà citée. Mais le réseau « journalistique » n’est pas le seul dont dispose Claude Lanzmann. Il est également proche de l’Union des étudiants maghrébins, affiliée au FLN. Lors du retour de son voyage de Ghardimaou il donne « deux conférences à la gloire des Armées des frontières, 115 boulevard Saint Michel, au siège de l’Union des étudiants maghrébins, tenue essentiellement par les algériens »[14]. Dans ce témoignage il poursuit, les militants du F. L. N. « demeuraient à nos yeux les plus malheureux de tous, victimes des ratonnades, des tortures, du véritable massacre d’octobre 1961 à Paris – attendus par les CRS et la police à la sortie des bouches de métro, après leur grande manifestation pour l’indépendance de l’Algérie, démonstration pacifique avec femmes et enfants, ils furent matraqués à mort, embarqués dans des cars de police et jetés dans la Seine. A plusieurs reprises au cours de la nuit j’ai été le témoin de ces horreurs »[15]. Trois sources : journalistique, estudiantine et son témoignage personnel. Le matin il écrit ce texte reproduit pour la première fois (nous disposons du brouillon de la pétition, du texte et la preuve que ce texte ait circulé). 

Article de Claude Lanzmann sur le 17 octobre © Claude LanzmannArticle de Claude Lanzmann sur le 17 octobre © Claude Lanzmann

La formule « la Seine roule les cadavres de leurs victimes » n’est pas reprise par les Temps Modernes, ni le texte d’ailleurs. A nos jeunes regards la phrase « les pratiques racistes s’installent, le fascisme monte, la guerre civile est à nos portes » peut sembler exagérée. C’est oublier ce que reçoit Lanzmann à son domicile, après la manifestation du 18 octobre. 

Lettre de menace de l'OAS à destination de Claude Lanzmann © OASLettre de menace de l'OAS à destination de Claude Lanzmann © OAS

Mais le principe d’une pétition est retenu. Elle sera publiée dans le numéro 187 de décembre 1961.

Article des Temps Modernes de décembre 1961 © Les Temps ModernesArticle des Temps Modernes de décembre 1961 © Les Temps Modernes

  

Article des Temps Modernes de décembre 1961 © Les Temps ModernesArticle des Temps Modernes de décembre 1961 © Les Temps Modernes

 « La gauche s’est lassée » ou l’affrontement des gauches.

Pour conclure, revenons sur l’après. Car après il y a eu le 18 octobre, puis le 19, le 20, égrainant le fil du temps. L’œuvre des collègues historiens, comme Benjamin Stora ou Fabrice Riceputi peut se faire. L’historien global est également en « situation ». A partir des Temps Modernes nous pouvons remarquer trois choses. Premièrement rien n’arrête un peuple en quête de liberté. Rien, ni même les flics de Papon. Ni même un couvre-feu humiliant pour les Nords Africains. Deuxièmement la police est, en 1961, gangrénée par l’OAS et a hérité son « maintien de l’ordre » des méthodes de Vichy : volonté qu’ « il fallait que ça saigne[16] » et internements (au Palais des Sports en particulier). Troisièmement la rupture à gauche, très bien analysée par Hélénice Rodrigues Da Silva perdure encore. 60 ans après. Il y a toujours cette gauche « Esprit » et cette gauche « Temps Modernes ». L’une va privilégier la discussion et la réflexion, l’autre va partir du logos pour la praxis. L’une va privilégier comme action le langage, l’autre la praxis. L’une va éduquer les consciences, l’autre témoigner pour l’histoire. L’une va être contre l’insoumission ou la désertion, l’autre va l’ériger en droit. L’une va être contre le réseau Jeanson, l’autre pour. Enfin, l’une défendra les résistances passives et la non-violence pendant que l’autre défendra les actions légales et illégales, où la détresse justifie la violence.

Si cette nuit du 17 octobre a tant de mal à être commémorée aujourd’hui encore, c’est parce que cette nuit-là, cette ténébreuse nuit-là, flottaient les corps des algériens jetés dans la Seine, mais parce qu’aussi cette gauche de l’action, celle de l’intellectuel engagé transgressif, était, elle aussi, à la dérive.

Javier Garcia (images soumises au droit moral, reproduction interdite).

[1]Phrase de Claude Lanzmann, document privé.

[2]Claude Lanzmann, L’humaniste et ses chiens, Temps Modernes numéro 180, avril 1961.

[3]Claude Lanzmann, L’humaniste et ses chiens, opus cité

[4]Robert Desnos in Claire Etcherelli, Elise ou la vraie vie, Paris, Folio, 276 pages.

[5] Page 45 in Temps Modernes numéro 180, avril 1961.

[6] LE TEMPS DE L'ACTION Le discours d'ESPRIT et des TEMPS MODERNES sur les réseaux de soutien au FLN et le mouvement des « Insoumis » Helenice Rodrigues Da Silva CNRS Éditions | « Hermès, La Revue » 1991/1 n° 8-9 | pages 179 à 187

[7] Page 181 in Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Paris, Gallimard, 2009, 557 pages

[8] Page 25 in Jean Paul Sartre, Situations, V, Paris, Gallimard, 1964, 253 pages.

[9] Page 26 in Jean Paul Sartre, Situations, V, Paris, Gallimard, 1964, 253 pages.

[10] Les Temps Modernes, numéro 146, mars 1958

[11] Page 72 in Jean Paul Sartre, Situations, V, Paris, Gallimard, 1964, 253 pages.

[12] Pages 192 in Jean Paul Sartre, Situations, V, Paris, Gallimard, 1964, 253 pages.

[13] Page 337 in Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Paris, Gallimard, 2009, 557 pages

[14] Page 360 in Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Paris, Gallimard, 2009, 557 pages

[15] Page 361 in Claude Lanzmann, Le lièvre de Patagonie, Paris, Gallimard, 2009, 557 pages

[16] Référence à un article de Claude Lanzmann « Il fallait que ça saigne » paru dans les TM numéro 81, de juin 1952 à propos de la répression de la manifestation anti-Ridway.


samedi 16 octobre 2021

JOURNÉES DU PATRIMOINE EN MARTINIQUE

 

Journées du patrimoine 2021 : un rendez vous pour vivre l’architecture de son territoire

patrimoine
Journée du patrimoine
©RS
Les journées du patrimoine et de l’architecte fusionnent cette année en Martinique. Elle sont organisées samedi 16 et dimanche 17 octobre 2021 en partenariat avec la Direction des affaires culturelles (DAC) et le Conseil d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE).

La crise sanitaire n’ayant permis à la journée européenne du patrimoine 2021 (JEP) de se tenir, le préfet de la Martinique et la direction des affaires culturelles (DAC) ont décidés de faire fusionner celle-ci avec la journée nationale de l’architecture pour devenir la journée de l’architecture et du patrimoine aux Antilles (JAPA).

Cette édition particulière se déroule les 15, 16 et 17 octobre 2021 partout en Martinique. Les Journées Nationales de l’Architecture restent une occasion unique de découvrir l’architecture de son territoire et de mieux connaître le métier d’architecte. 

Des animations conçues par ces professionnels.

 

Parmi les plus marquantes, Une maison sur l’esplanade de la tour Lumina à Fort-de-France, que vous pourrez d’ailleurs visiter pendant ces deux jours. 

journée du patrimoine
©RS

Découvrir en s’amusant en famille, tel est le credo de ces JNA 2021. Pour proposer une expérience vivante et ludique, l’Ordre des Architectes a misé sur 1 temps fort ce samedi après-midi, l’Archi Foyal Express, course de rallye opposant 10 équipes à la recherche d’ouvrages architecturaux du centre-ville.

Grâce à une série d’indices, les équipes devront dénicher 10 ouvrages, se prendre en photo devant et publier leurs clichés sur les réseaux sociaux. Les premiers à avoir découvert les 10 ouvrages ont gagné ! Des bons d’achats dans des magasins de décoration et de bricolage récompenseront tous les participants" indique l’Ordre des architectes.

Différentes manifestations sont prévues en Martinique

Fort de France

 

La ville de Fort-de-France et ses partenaires organisent une opération "Koudmin nettoyaj", sur deux sites municipaux patrimoniaux : le fort Tartenson et l’ancien parc de carburants de la Marine Nationale à Desclieux. Deux sites voués à être valorisés. Le 1er un espace mémoriel, tandis que le second sera transformé en Maison de Café.

Gros-Morne

 

Visite de l'habitation Saint-Etienne, .Elle offre aux visiteurs un panel d’intérêt à la fois historiques, industrielles (fabrication du rhum) botaniques et architecturaux. Les organisateurs demandent au public de s’inscrire pour permettre une organisation fluide et sans encombres.

Saint Pierre

 

La ville d’art et d’histoire joue la carte entre patrimoine archéologique et architecture. Cela passe par la découverte des jeux d’antan et une exposition mettant en relief les trésors des naufrages. Un tailleur de pierres Constantin Leguelvout fera des démonstrations dans le respect des règles sanitaires.

Retrouvez les animations, visites et rencontres organisées en Martinique

 

Cliquez sur le lien suivant : Programme du 15, 16 et 17 octobre 2021

FORT BOYARD

 






jeudi 14 octobre 2021

CHRONIQUE

 La HAS exprime ses craintes sur le vaccin et son impact sur les défenses immunitaires

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Plus personne désormais ne remet en cause la très faible efficacité du vaccin (et deux études scientifiques que nous citons ici, publiées dans le prestigieux New England Journal Of Medicine, le démontrent). Malgré l'évidence répétée que la vaccination n'empêchera pas de nouvelles vagues de contaminations, et malgré une reconnaissance par l'EMA de nouveaux effets secondaires du vaccin Pfizer, la Haute Autorité de Santé française préconise désormais une 3è dose de vaccin. En reconnaissant parfaitement que, pour les jeunes générations, le bénéfice-risque est discutable. La logique des sacrifices humains s'affiche au grand jour.

Si la caste mondialisée qui nous dirige était capable d’un minimum de raison et de souplesse face à ses certitudes religieuses, elle examinerait posément ce que signifie aujourd’hui l’analyse bénéfice-risque du vaccin Pfizer, sans y mettre d’orgueil idéologique ni de considération dogmatique sur l’utilité de la vaccination en général. Car, redisons-le, le vaccin à ARN Messager que nous sommes contraints de subir (on suivra ici avec attention la décision du Conseil d’Etat en référé sur l’obligation vaccinale en Polynésie) n’est pas un vaccin comme les autres. C’est un jeune vaccin qui soulève, de l’aveu même de nos autorités scientifiques, de sérieux problèmes de santé et d’efficacité.  

Mais, sans prendre la moindre précaution, nos autorités maintiennent contre toute rationalité une logique de sacrifice qui soulève de graves questions éthiques. 

L’agence européenne élargit la liste des effets secondaires graves

La presse subventionnée ne l’a évidemment pas relevé, mais l’Agence Européenne du Médicament (EMA) vient d’élargir la liste des effets secondaires du vaccin Pfizer. Elle reconnaît désormais comme nouveaux effets secondaires les érythèmes multiples et la perte du toucher. 

Ceux qui méconnaîtraient la liste des effets secondaires reconnus de ce vaccin, nous la rappelons ici :



Comme on le voit, on y trouve aussi l’asthénie, la léthargie, la perte d’appétit, des sueurs nocturnes, des désordres menstruels et des inflammations des reins. Nous le répétons, il y a tout lieu de penser que cette énumération est extrêmement limitative par rapport à la réalité. Mais elle prouve que les autorités sanitaires ne peuvent pas faire comme si elles ne savaient que le vaccin Pfizer posait des problèmes de santé. 

Des études soulignent l’inefficacité du vaccin

Dans le même temps, la prestigieuse revue scientifique New England Journal of Medicine vient de publier deux études qui démontrent l’inefficacité forte des vaccins dans la lutte contre l’épidémie. 

Une étude israélienne conclut ceci :

Six months after receipt of the second dose of the BNT162b2 vaccine, humoral response was substantially decreased, especially among men, among persons 65 years of age or older, and among persons with immunosuppression.

Autrement dit, la réponse immunitaire au virus permise par le vaccin ne dure pas six mois, ce qui pose un vrai problème quant à l’efficacité dudit vaccin. 

Une étude qatarie confirme ces résultats :

BNT162b2-induced protection against SARS-COV-2 infection appeared to wane rapidly following its peak after the second dose, but protection against hospitalization and death persisted at a robust level for 6 months after the second dose. (Funded by Weill Cornell Medicine–Qatar and others.)

Traduction : la protection apportée par le vaccin diminue rapidement, même si (c’est la version officielle) la protection contre les formes graves ou mortelles se maintient à un niveau robuste pendant six mois après la seconde dose. 

Conclusion : le vaccin ne fonctionne que très peu de temps après la deuxième dose pour empêcher la circulation active du virus (être contaminé et contaminer les autres), et il n’empêche les cas graves que pendant six mois. Ces constats ne proviennent pas de quelconques sites complotistes, mais de sources parfaitement autorisées et non contestées par les grands défenseurs du vaccin. 

La Haute Autorité de Santé dresse des constats pires

C’est à la lumière de ces études qu’il faut lire les deux derniers avis rendus hier par la Haute Autorité de Santé sur la troisième dose de vaccin. Un premier avis élargit le périmètre de la dose de rappel aux personnels soignants. Un second texte donne une recommandation au gouvernement sur la dose de rappel de Pfizer, à distinguer de la troisième dose. 

Chacun de ces avis mérite d’être lu, car ils révèlent tous deux des considérations qui constitueront un jour des imprudences bien plus graves que l’affaire du sang contaminé. 

Le premier avis, qui préconise une dose de rappel pour les soignants, explique sans ambiguïté que l’efficacité du vaccin baisse rapidement, et qu’il n’empêche pas la circulation de la maladie. Il justifie la dose de rappel (soit six mois après la deuxième dose, et non quelques semaines après celle-ci comme pour la “troisième” dose, il faut suivre ces distinctions jésuitiques) par la nécessité de diminuer les contaminations des “plus fragiles” mais certainement pas de les empêcher…

Mais la conclusion de l’avis est particulièrement assassine au regard du risque que la Haute Autorité de Santé fait prendre à la population :

La HAS considère que l’amélioration de la situation sanitaire et les données encore limitées sur les conséquences d’un déclin de l’efficacité vaccinale au cours du temps chez le jeune adulte sans comorbidité ne justifient pas à ce stade de recommander l’administration d’une dose supplémentaire en population générale. 

Donc, il est clairement établi que les données sur le bénéfice-risque de la vaccination pour les jeunes adultes est loin d’être clair ! Malgré ce manque de connaissance, la Haute Autorité exige, pour “protéger” les autres, que ces jeunes adultes se vaccinent s’ils sont soignants. 

Quelle façon tordue de reconnaître que la vaccination est potentiellement plus dangereuses que la non-vaccination chez les adultes sans comorbidité ! Quel scandale sanitaire que de reconnaître sans l’assumer les sacrifices humaines auxquels on promet ces jeunes adultes, pour mieux protéger nos petits vieux…

La Haute Autorité de Santé reconnaît qu’elle ne sait pas si une 3è dose sert à quelque chose

Mais c’est surtout le second avis, baptisé “recommandation”, qui mérite son pesant de cacahuètes. Dans un premier temps, il donne des chiffres officiels sur le taux d’échec du vaccin, bien plus élevé que les données affichées par l’Agence Européenne du Médicament lors de l’attribution de l’autorisation de mise sur le marché conditionnelle. 

Nous laissons ici le lecteur se forger sa propre opinion :

Mais de cet avis, nous retiendrons des phrases explicites qui montrent que le principe de précaution est ici totalement balayé au nom d’une doctrine fondée sur l’acceptation consciente de sacrifices individuels au nom du bien du “groupe” (réduit en l’espèce à quelques membres apeurés). 

Ainsi, on retrouve cette phrase :

  • Les données limitées d’une étude rétrospective israélienne (avec seulement 245 infections survenues chez des personnes ayant reçu une dose de rappel en Israël), montrent que l’administration d’une dose de rappel est associée à une diminution statistiquement significative de la charge virale en comparaison à celle des personnes primovaccinées qui n’avaient pas reçu leur dose de rappel, suggérant ainsi que l’administration d’un rappel diminuerait la charge virale et de fait, probablement la contagiosité des personnes développant une infection par le SARS-CoV-2 (variant Delta).

De façon totalement ahurissante, la Haute Autorité de Santé reconnaît qu’elle fonde sa recommandation sur des “données limitées”… “suggérant”… “que l’administration d’un rappel diminuerait la charge virale et de fait, probablement la contagiosité”. On se pince pour vérifier que l’on ne rêve pas. 

Ainsi, la décision d’obliger les soignants à recevoir une troisième dose se fonde sur une étude aux “données limitées” qui suggère l’efficacité du procédé, et “probablement” la baisse de la contagiosité. Nous sommes ici non plus dans le domaine de la science, mais de la spéculation. 

Souvenons-nous des arguments opposés à l’hydroxychloroquine ou à l’ivermectine : malgré des études positives, les autorités sanitaires en demandaient toujours plus, pour, au final, interdire ces traitements. En revanche, la pauvreté des données sur le vaccin Pfizer ne semble pas être un obstacle à la reconduction de son utilisation. 

Deux poids deux mesures ! Mais une certitude est acquise : dès qu’il s’agit de vaccin, la suggestion, la vraisemblance, le conditionnel, l’indigence des données suffisent largement pour établir des preuves scientifiques. 

La HAS ne dit pas tout sur ses inquiétudes profondes

Nous laissons chaque lecteur lire la recommandation de la Haute Autorité de Santé au prisme des doutes qu’elle laisse transparaître sans oser les écrire clairement. Mais on sent partout, dans cet avis, la gêne de ceux qui sont pris de doutes mais qui, dans le climat ambiant de détestation et de bannissement, n’osent guère prendre la parole pour dénoncer l’imposture. 

Nous retiendrons seulement les dernières phrases qui en disent long sur les craintes de ses membres :

Par ailleurs, la HAS insiste sur le fait que l’essai de phase 3 devra être poursuivi afin de pouvoir disposer de données d’immunogénicité, d’efficacité et de tolérance à plus long terme et souhaite être informée des résultats des analyses en sous-groupes dans cet essai, ainsi que des études mises en place dans le cadre du Plan de Gestion des Risques (PGR). La HAS souhaiterait également disposer d’informations complémentaires sur l’acceptabilité de la vaccination, en particulier sur les motifs des refus de vaccination chez les professionnels du secteur de la santé et du médico-social.

Cet avis sera revu en fonction de l’évolution des connaissances, notamment au regard des données d’efficacité et de sécurité en conditions réelles d’utilisation sur un plus long terme (données israéliennes notamment), des résultats complets des essais de phase 3 chez l’adulte, ainsi que des données épidémiologiques et de pharmacovigilance.

Autrement dit, la HAS ne cache pas son inquiétude sur la tolérance à long terme vis-à-vis du vaccin, et sur les conséquences en matière “d’immunogénicité”. Ce terme savant recouvre la probable baisse durable de défenses immunitaires chez les personnes vaccinées. Tiens ! tiens !

En outre, elle commence à se poser des questions sur le refus du vaccin chez les médecins et les soignants… Elle indique clairement que la mise sur le marché doit rester conditionnelle tant que des données à plus long terme ne sont pas mises à jour. 

Toutes ces précautions devraient naturellement conduire à suspendre la vaccination en attendant d’y voir plus clair. C’est la rationalité même qui l’exige. Mais les talibans au pouvoir ne sont plus, depuis longtemps, dans le domaine de la raison. 




PASSAGE D'UNE ONDE TROPICALE

 









ÉPISODE BRUME DE SABLE

 Particules PM2.5 PM10, poussières de sable, aérosol, Soufre (SO2).... sont bien présentes dans le ciel antillais ce mercredi puis jeudi avant que la situation ne s'améliore qu'à partir de vendredi à samedi avec l'arrivée d'une atmosphère un peu plus humide sur nos îles. Credit image webcam Viewsurf.com de l'îlet du Gosier en Guadeloupe.

Mété🌀uragans


Comment expliquer l'épaisse brume qui a recouvert la Martinique ce week-end ?

Certains l'ont vue grise, d'autres bleutée, selon le point d'observation. Quelques uns ont avancé l'hypothèse d'une brume de sable du Sahara, mélangée aux cendres du volcan Cumbre Vieja des Canaries en éruption. Le bruit a même couru d'une vaporisation massive d'un produit toxique à grande échelle. 

Madininair, chargé d'étudier les causes de pollutions en Martinique, lève le voile et Carole Boulanger, responsable d'études adjointe à la direction de Madininair, explique :

Cela faisait déjà plusieurs jours qu'on était dans un épisode de brume de sable. Donc il y avait une quantité de particules fines qui était légèrement supérieure au seuil d'information. Le samedi, on a observé une diminution des concentrations, mais avec quand même une brume de sable modérée dans l'air. Et on s'est retrouvé dans un phénomène particulier car en plus de la brume de sable, il y avait beaucoup d'humidité dans l'air. Et les particules vont fixer cette humidité, donc faire grossir la particule, pour créer cette densité et ce manque de visibilité

L'impression de voir des couleurs grises ou bleues est ainsi certainement due à des illusions d'optique à cause de ce fort taux de vapeur d'eau dans l'air. Quant au lien supposé avec les cendres volcaniques provenant des Canaries, la responsable d'études affirme qu'aucune mesure en terme de qualité de l'air ne montre cela, et qu'aucun taux particulier de dioxyde de soufre n'a été détecté lors de cet épisode. 

mercredi 13 octobre 2021

BELPHEGOR

 SOUVENIR du feuilleton BELPHEGOR 




 diffusé  du 6 au 27 Mars 1965 en 4 épisodes de 70 minutes sur la premiere chaine de l'O.R.T.F.,  réalisé par CLAUDE BARMA (1918-1992) avec JULIETTE GRECO (1927-2020) RENE DARY (1905-1974) et YVES RENIER (1942-2021) pour les principaux acteurs. Comme pour la GUERRE DES MONDES  aux ETATS UNIS  diffusé à la TSF  dans les années 30, ce feuilleton diffusé à la télévision a fait très peur aux Français! 


 lien pour le voir ou le revoir.

dimanche 10 octobre 2021

MÉTÉO Mété🌀uragans

 

DIMANCHE 10.10





Ce dimanche, les fortes pluies continuent de se déverser sur les îles françaises de l'arc antillais. Je rappelle que la Guadeloupe est en 🟠VIGILANCE ORANGE pour fortes pluies et orages, 🟡JAUNE pour la Martinique et les IDN. Avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation à l'arrière de celle qui nous intéresse actuellement, ce temps pluvieux ou maussade pourrait durer 7 à 10 jours avec quelques franches accalmies. 

Ces épisodes de précipitations à répétition devraient annoncer "officieusement" la fin de la saison cyclonique sur le bassin atlantique tropical.


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Minuit samedi soir


Une zone perturbée active qui interesse la Martinique ce samedi 9 octobre dans la soirée, apporte de fortes pluies, parfois orageuses, ainsi qu'un renforcement temporaire du vent.







Concernant la mer, depuis la nuit dernière, la côte Atlantique martiniquaise est soumise à une longue houle de Nord-Nord-Est de période 12 à 16 secondes. La mer y est actuellement agitée avec des creux moyens au large entre 2m20 et 2m50. Sur la côte Caraïbe, cette houle est très atténuée et les creux moyens atteignent 1m20 à 1m50.

Fortes pluies et orages :

 

Des averses fréquentes, parfois fortes et orageuses sont attendues en deuxième moitié de nuit (samedi à Dimanche) et toute la journée de demain. Ces pluies abondantes pourraient générer localement des cumuls de précipitations très importants. Les valeurs estimées sont de l'ordre de 30 à 40 mm en 3 heures voire localement 40 à 60 mm.

Sur l'ensemble de l'épisode, de cette nuit à demain soir, les cumuls pourraient atteindre 120 à 160 mm. L'accalmie est attendue pour la nuit de dimanche à lundi.

À noter également que de fortes rafales de vents, 60 à 80 km/h, peuvent être associées aux averses.

Vagues-submersion :

 

La longue houle persiste sur la côte Atlantique en soirée et cette nuit avant de s'atténuer demain en cours de journée. Avec le renforcement passager du vent, les creux moyens vont approcher les 3 mètres en première moitié de nuit avant de s'amortir progressivement.

Selon Météo-France, on pourrait observer des déferlements inhabituels sur les côtes, du Nord de l'île (Anse Couleuvre) jusqu'au Sud (Sainte-Anne), ainsi que quelques submersions localisées sur les zones basses du littoral.

À partir du Prêcheur et pour tout le reste du littoral caraïbe, la houle est atténuée et les zones les plus exposées ne subiront qu'un ressac modéré. 

Fin d'évènement estimée : Lundi 11 octobre 2021 en début de matinée.




Située à la longitude 55-56°W à environ 500 km à l'Est de la Martinique, la perturbation a gagné comme attendu ce matin les caractéristiques d'une nouvelle Onde Tropicale OT et a donc été ajoutée à la dernière analyse de surface de la NOAA. 

L'activité convective modérée à forte se déplace à environ 20 km/h et devrait intéresser la Guadeloupe et la Martinique entre cet après-midi ou soirée et ce dimanche mais aussi les IDN. 

À notre échelle, et sans organisation de la part de la perturbation, il est difficile de savoir avec exactitude, quelles seront les îles les plus concernées par les fortes pluies orageuses. Elles devraient être accompagnées parfois par de fortes rafales de vent à l'avant des grains les plus forts, jusqu'à 70-75 km/h, voire un peu plus dans les hauteurs et sur le littoral. À noter, qu'elle sera rejoint rapidement par une autre OT et que par conséquent, le temps pourrait être maussade une bonne partie de la semaine.


Et ce n'est pas tout !

Un épisode de brume de sable qui affecte le territoire et entraîne une hausse des concentrations en particules fines PM10. Ces dernières dépassent le premier seuil sanitaire journalier de 50µg/m3 en PM10.

Lorsque la procédure d'informations et de recommandations est active, les populations vulnérables et sensibles sont invitées à limiter leurs déplacements sur les grands axes aux heures de pointe. Mais également leurs activités physiques et sportives autant en intérieur qu'en extérieur. 

Une amélioration pour les prochains jours


Selon les prévisions de Madininair, la tendance serait une baisse d'intensité de la brume de sable et des concentrations en particules fines PM10 au cours de la journée du samedi 9 octobre 2021. Aucune procédure ne devrait être activée, cependant, l'indice Atmo devrait tout de même être "dégradé" pour toutes les communes de l'île. 




À propos de l'épaisse brûme qui recouvre le ciel antillais depuis quelques jours, il faut regarder le taux de concentration en dioxyde de soufre SO2 à différents niveaux dans l'atmosphère, en surface et à 3.000m (700 mb). Ce dernier est anormalement élévé, jusqu'à 60 mg/m2 sur notre région et proviendrait, selon les images que l'on observe, du volcan La Palma dans les îles Canaries, actuellement en éruption, mais pas que, puisqu'il y a aussi les activités humaines en Afrique du Nord, produitent par la combustion des énergies fossiles (charbon et pétrole) et la fonte des minerais de fer contenant du soufre. C'est surtout actuellement les îles du Nord qui seraient concernées par cette forte concentration de Soufre et de particules fines (PM 2.5 PM10).

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