lundi 14 juin 2010

SOUS L'EAU C'EST BEAU !

 Tobago's cays - quelques fonds marins



Sur le récif, un superbe plongée


 

dimanche 13 juin 2010

EAUX TROPICALES







Eaux tropicales


Aller là où le temps qu'il fait et le temps qui passe s’égalisent. Il n’y a que le doux mouvement de l’air pour faire miroiter la surface de l’eau. C’est dans l’île tropicale que l’eau chaude prend sa valeur miraculeuse. Réfugiée dans ma couchette, j’entends la mer clapoter de l’autre côté de la coque. Je sais qu’elle est là et son chant, seul, parvient à me faire quitter le livre ou le sommeil où je tentais de m’absorber. Magie des eaux chaudes qui invitent à nager libre, ondoyant comme une algue, elles permettent un instant de croire le corps soluble. C’est là que je préfère mouiller mes ancres pour découvrir, paupières mi- closes, main en visière au dessus des yeux, la frange de cocotiers qui se balancent dans le lointain. C’est une course vers les eaux tropicales, mais il faut se méfier de l’apparente douceur des îles.








Nostalgies……..

Le monde de la voile est essentiellement masculin. Seraient-ils partis sans nous les femmes ?

Je n’en suis pas sûre. On dit que 60 % des femmes s’accrochent au rêve de l’homme et suivent.
Nous prenons conscience un jour ou l’autre de l’extrême dépendance dans laquelle nous nous sommes fourrées. Sans aucune des compensations des anciennes activités personnelles. Quelques unes s’y usent et repartent, car cette vie ne peut longtemps être « subie » : ni amour, ni sens du devoir n’y résistent. Et puis nous ne sommes pas faites pour vivre sur l’eau, constamment en équilibre incertain, toujours à la recherche de stabilité. Il m’arrive parfois d’avoir des envies de coquetterie, elles sont vite refoulées en pensant au débarquement de l’annexe, mouillée en petite robe. Et les cheveux ? Faut-ils qu’ils soient courts ou les laisser s’emmêler au vent et les retrouver formant un bouchon dans les pompes de cale, un désastre pour le skipper.
Nous avons en mer un manque énorme de stimulants  (cinéma, théâtre, revues) et la chaleur n’incite pas à la réflexion intellectuelle. Le soir dans les cockpits on refait le monde, on se raconte les épopées de chacun, la route que nous ferons, les problèmes posés par l’entretien semi permanent de nos bateaux, toutes choses qui animent nos soirées. Nous avons tendance à nous regrouper par nationalité. Partout, même sans attirance, ni affinité particulière, nous nous identifions, reconnaissons nos codes ou notre jargon. J’apprécie ces contacts spontanés, peu conventionnels mais emprunts de courtoisie, dans lesquels n’interviennent jamais ni le milieu social, ni l’âge et encore moins le niveau de la caisse de bord.
Je participe comme tout le monde, à cette particularité des gens de mer, qui s’identifient par leur nom de bateau. On parle de Baloo, des Eoliis ,de Taravana ou des Biquets et on identifie le couple. On s’échange des livres en inscrivant toujours le nom du bateau et le lieu de l’échange et nous avons pu avoir entre les mains des livres qui avaient eux aussi, bien voyagés.
Il est très important dans cette vie de recevoir du courrier aux escales. En plus du bonheur de recevoir des nouvelles, qu’elles soient brèves ou longues missives, nous ne sommes pas oubliés, que malgré l’éloignement et les années, nous sommes en « correspondance » avec eux, les gens de terre. Non, nous ne sommes pas indifférents aux détails de vos vies. C’est vrai que de nos jours nous avons le virtuel, les mails ne remplacent pas la lettre en papier, il est rare de relire un mail, l’internet n’est pas accessible partout, par contre une carte postale ou une lettre, on la lit et la relit.
Les nostalgies faisaient parties du voyage et finalement lui donnaient du poids……

dimanche 28 mars 2010

LE SINGE ET LE CHAT

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FsffffffABLE DE JEA



portrait de Jean de La Fontaine



le corbeau de la fable
jardin de la maison natale actuellement le perron de l'entrée de la maison


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Fable de JEAN DE LA FONTAINE :
Le Singe et le Chat, Livre IX, fable 17
able de JEAN DE LA FONTAINE :
Le Singe et le Chat, Livre IX, fable 17








LE SINGE ET LE CHAT
Bertrand avec Raton, l’un Singe, et l’autre Chat,
Commensaux (1) d’un logis, avaient un commun Maître.
D’animaux malfaisants c’était un très bon plat (2) ;
Ils n’y craignaient tous deux aucun (3), quel qu’il pût être.
Trouvait-on quelque chose au logis de gâté ?
L’on ne s’en prenait point aux gens du voisinage.
Bertrand dérobait tout ; Raton de son côté
Était moins attentif aux souris qu’au fromage.
Un jour au coin du feu nos deux maîtres fripons
Regardaient rôtir des marrons ;
Les escroquer était une très bonne affaire
Nos galands (4) y voyaient double profit à faire,
Leur bien premièrement, et puis le mal d’autrui.
Bertrand dit à Raton : Frère, il faut aujourd’hui
Que tu fasses un coup de maître.
Tire-moi ces marrons ; si Dieu m’avait fait naître
Propre à tirer marrons du feu,
Certes marrons verraient beau jeu.
Aussitôt fait que dit : Raton avec sa patte,
D’une manière délicate,
Écarte un peu la cendre, et retire les doigts,
Puis les reporte à plusieurs fois ;
Tire un marron, puis deux, et puis trois en escroque.
Et cependant (5) Bertrand les croque.
Une servante vient : adieu mes gens. Raton
N’était pas content, ce dit-on,
Aussi (6) ne le sont pas la plupart de ces Princes
Qui, flattés d’un pareil emploi,
Vont s’échauder (7) en des Provinces,
Pour le profit de quelque Roi.




Sources : Il paraît difficile de choisir entre Les jours caniculaires de S. Maioli, traduit en français par F. de Rosset en 1609, où la scène est à Rome chez le pape Jules II, et J.Régnier Apologi Phaedrii, 1643. Chez ces auteurs, le singe se sert de force de la patte du chat pour retirer les marrons du feu. Chez La Fontaine, le singe use de persuasion : le moraliste sait bien qu'en faisant appel à la vanité on fait agir les gens aussi bien que par la contrainte (G. Couton, classiques Garnier, fables, p.507).
La duperie est d'autant plus réussie que l'intervention de la servante (qui joue ici le rôle de l'ironique Fortune) empêche le chat de se rendre même compte qu'il a été dupe : le dupeur et le dupé communiquent dans le même mécontentement. Ce ressac piquant du récit est encore de l'invention de La Fontaine (M. Fumaroli, Fables, La Pochothèque, p. 932)
(1) officiers du roi qui étaient nourris à la cour
(2) on disait à l'époque de 2 ou 3 personnes de même "génie", qui ne valaient pas grand-chose : voilà un bon plat.
(3) dans l'idée de mal faire, ils ne craignaient personne
(4) à prendre dans le sens : habile, adroit, qui réussit bien dans ses affaires
(5) pendant ce temps
(6) de même
(7) référence à Raton qui s'est brûlé la patte
Image publicitaire, la fable est écrite au verso le singe et le chat, ill. Bouchot
N°1 : image publicitaire N°2 : dessin de Bouchot,
gravé par Trichon

SOUS L'EAU ...C'EST BEAU








SOUS L'EAU ...C'EST BEAU








vendredi 26 mars 2010

LE QUESTIONNAIRE DE PROUST

Au XIXème siècle, une mode importée d'Angleterre fait fureur parmi les jeunes filles de bonne famille : l'album de confidences ou keepsake. Elle priaient leurs proches de répondre par écrit à des séries de questions portant sur leurs goûts et leurs traits de caractère. Le petit Marcel se prêta au moins deux fois à ce jeu de société : vers 1886, à la demande de son amie Antoinette Faure, et en 1893, à  l'âge de 21 ans. Malgré quelques variations dans le nombre et l'intitué des questions, le "quetionnaire de Proust" revêt d'ordinaire la forme suivante :
 
 
1. Le principal trait de mon caractère.
 
2. La qualité que je désire chez un homme.
3. La qualité que je préfère chez une femme.
4. Ce que j’apprécie le plus chez mes amis.
5. Mon principal défaut.
6. Mon occupation préférée.
7. Mon rêve de bonheur.
8. Quel serait mon plus grand malheur.
9. Ce que je voudrais être.
10. Le pays où je désirerais vivre.
11. La couleur que je préfère.
12. La fleur que j’aime.
13. L’oiseau que je préfère.
14. Mes auteurs favoris en prose.
15. Mes poètes préférés.
16. Mes héros dans la fiction.
17. Mes héroïnes favorites dans la fiction.
18. Mes compositeurs préférés.
19. Mes peintres favoris.
20. Mes héros dans la vie réelle.
21. Mes héroïnes dans l’histoire.
22. Mes noms favoris.
23. Ce que je déteste par-dessus tout.
24. Caractères historiques que je méprise le plus.
25. Le fait militaire que j’admire le plus.
26. La réforme que j’estime le plus.
27. Le don de la nature que je voudrais avoir.
28. Comment j’aimerais mourir.
29. L’état présent de mon esprit.
30. Fautes qui m’inspirent le plus d’indulgence.
31. Ma devise.