L'église Saint-Jacques de
Perros-Guirec
|
C’est là que
Jean et moi nous sommes mariés le 29 avril 1978 |
L'église paroissiale est dédiée à Saint Jacques, ce qu'explique une vieille tradition disant que le site était le rendez-vous de pèlerins venus par la mer, en chemin vers Compostelle. Une chapelle y fût édifiée. Elle marquait le haut du vallon où saint Guirec était venu chercher un abri pour son monastère. Ce saint, auquel la paroisse de Perros-Guirec doit une partie de son nom, est l'un des moines venus de l'autre côté de la Manche pour christianiser la Bretagne, alors nommée Armorique. La tradition le dit "abbé" et affirme qu'il a débarqué à Ploumanac'h (Poul Manac'h : le marais du moine). Son monastère, qui assurait le service religieux en dépendance de l'Evêché de Dol, est resté dans le souvenir. Seul le nom de la rue qui dessert le lieu (Goas an abat : rue de l'abbé) le rappelle encore.
L'édifice d style roman, était une chapelle de forme rectangulaire bâtie au
XIIème siècle, et comprenant une nef avec deux bas-côtés.
A l'extérieur, donnons un coup d'œil au portail Sud.
Au-dessus de la porte, dans le tympan, l'image du "Christ en Gloire" vêtu d'une longue tunique et levant la main pour bénir.
Autour de lui, l'Aigle, symbole de Saint Jean, et le lion, symbole de Saint Marc, laissant supposer que sur le linteau refait en sous-œuvre, étaient autrefois figurés les deux autres évangélistes, Saint Luc et Saint Matthieu.
Cette chapelle est agrandie au
XIVème siècle. Elle est prolongée par une nef de cinq nouvelles travées aux
arceaux gothiques et une grande fenêtre, à la mode bretonne, est ouverte au
fond de l'abside.
Par devant, on lui ajoute la base d'une tour qui est resté
inachevée et abrite un grand porche en remplacement du petit porche roman.
Celui-ci est alors replacé sur l'entrée sud, où nous le voyons toujours.
Le remplage primitif de la fenêtre
d'abside a été remplacé, en fin XVIème siècle, par la rosace et les meneaux
actuels, d'un dessin aussi bizarre que charmant.
Le clocher, avec le curieux dôme à
flèche qui aujourd'hui le couronne, n'est élevé sur la base de la tour qu'au
XVIIème siècle.
De ce même siècle datent les Fonts
Baptismaux, avec leurs admirables balustres, et, derrière l'autel majeur,
le magnifique retable au travail si ouvragé, animé de tout un petit paradis de statuettes.
Depuis ce temps, Perros-Guirec s'est
transformé. L'église a dû s'agrandir au milieu du XXème siècle où on été
construits de nouveaux bras au transept et une sacristie plus spacieuse, qui
s'ouvre sur la nef par un vieil entourage de porte à noble allure.
quelques pièces du mobilier :
Le lourd bénitier de granit près du
Baptistère, décoré de 4 personnages grossièrement taillés est du XIIème siècle,
de l'époque de la partie romane de l'édifice.
L'autre bénitier, près de l'entrée de droite, est une ancienne mesure à grains.
Saint Jean-Baptiste, sur le mur des Fonts Baptismaux est du XVIIème siècle.
Saint
Laurent, en dalmatique de diacre, son gril en main, semble être du XVIème
siècle.
Sainte
Catherine, à la tête couronnée comme une reine, est de la même époque que saint
Laurent.
La Pietà, à
la croisée de la partie romane et de la partie gothique, malheureusement
endommagée, date de la fin du XVIème siècle.
Saint Yves,
à la même croisée, est du XVIIIème siècle, sur un socle roman du XIIème siècle.
Le Christ
aux outrages, fin XVème ou début du XVIème siècle, près de la porte de la
sacristie, vaut la peine d'être admiré.
La Vierge
Mère, dite Notre-Dame du Foyer est du XVIIème siècle.
|
Saint Jean Baptiste (XVIIème siècle)
Saint Laurent (XVIème siècle)
|
|
|
|
|
|
|
|
Saint Yves (XVIIIème siècle)
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Le Christ en
croix de la poutre de gloire est une magnifique sculpture de la fin du XVème
siècle.
Les deux
statues de la Vierge
et de saint Jean sont d'un style plus récent.
Le Saint
Jacques du retable est du XVIIème siècle comme l'ensemble dont il fait partie.
Le Saint
Guirec qui lui fait pendant, est du XVIIIème siècle.
|
|
Saint Jacques et son petit coquillage
|
|
Le chemin de Croix est de maître Le Toiser, peintre perrosien.
entrée de la porte de la sacristie :
à gauche le christ aux outrages
à droite deux stations du chemin de croix
Au passage,
nous avons remarqué les deux vitraux modernes du transept, dus au maître
verrier, Hubert de Sainte-Marie : celui de gauche à Saint Yves. A l'entrée du
chœur et autour des fonts baptismaux, d'autres vitraux modernes de l'atelier Le
Guevel.
L'orgue
:
L'orgue de
l'église Saint Jacques a été réalisé en 1996/1997 par Yves Fossaert, facteur
d'orgues à Mondeville, en région parisienne. Il s'agissait là d'un orgue neuf :
l'église de Perros-Guirec n'avait en effet jamais eu d'orgue. L'instrument
comporte 15 jeux répartis sur 2 claviers et un pédalier, et compte 958 tuyaux.
Sa bénédiction par Monseigneur Fruchaud, évêque du diocèse et son inauguration
par Monsieur André Isoir ont eu lieu le 20 juillet 1997.
Revenons
à la partie romane :
Les bases
des colonnes sont aujourd'hui enterrées et il faudrait les dégager d'un bon
demi-mètre pour retrouver le rythme primitif. Ces colonnes ou piliers (XIème et
XIIème siècles), au nombre de dix, sont ornées de chapiteaux à motifs originaux
dont certains sont celtiques ou bibliques.
Au second
pilier, à droite du porche d'entrée, on lit "le sommeil d'Adam et la
création d'Eve", puis la scène de "la tentation avec le
pommier".
Au quatrième
pilier nous trouvons une figuration de l'Eucharistie, traditionnelle en Orient
: les deux colombes buvant un Calice, source de vie, fontaine d'immortalité.
En face, sur
le cinquième pilier, une représentation schématique de l'Eucharistie sous la
forme d'un banquet sacré, évocation de la dernière Cène.
Sur le
sixième pilier de droite, est-ce Abraham tenant la main de Sara, tandis que
Agar se tient à l'écart portant son fils dans les bras ?
Sur le
sixième pilier de gauche, en face, nous y lisons le "Sacrifice
d'Abraham" : levant le coutelas sur son fils Isaac, tandis que le bélier
est déjà là pour prendre la place de l'enfant.
|
|
Motifs celtiques
Miracle de Saint Guirec ?
|
|
|
|
|
|