Il y a vingt ans, le marin disparaissait, dans la nuit du 12 au 13 juin 1998. En mer, et comme il avait vécu. En homme libre qui ne se harnachait pas. Ou rarement. Éric Tabarly a construit sa légende de son vivant, sa mort l’a fait entrer dans la mythologie. Pas que celle des marins. Celle d’un pays tout entier.
Sa parole publique était assez rare et légèrement zozotante, l’œil frisait souvent, le sourcil fronçait, aussi… Éric Tabarly aimait la compagnie des hommes qu’il choisissait et ne se répandait pas en palabres inutiles, préférant houle à foule et compagnonnage à bavardage. La petite histoire veut qu’il n’ait pas crié quand sa poitrine a été heurtée par un élément de gréement de son bateau fétiche qui l’a balancé par-dessus bord, dans un traître coup de roulis en cette nuit du 12 au 13 juin 1998. Lui qui en était avare, aurait prononcé des mots inaudibles dans le fracas tempétueux… Elle raconte aussi qu’il aurait sans doute tonné à gorge déployée une de ses chansons préférées du répertoire de Piaf une fois à bon port et attablé en camaraderie. L’instant de partage n’est jamais venu.
Un noir d’encre, le vent qui forcit sur une mer d’Irlande qui s’énerve pendant le convoyage de Pen Duick avec quelques amis vers l’Écosse, une manœuvre mille fois répétée qui tourne mal, et voilà le plus célèbre des marins français qui fait son trou dans l’eau comme le premier plaisancier venu…
Voilà le conseil qu’il donnait à son fidèle ami, le voilier Victor Tonnerre. Vingt ans après la disparition du marin d’exception Éric Tabarly, il ouvre la boîte à souvenirs. Tant et tant à dire…
À quoi ressemble Sentosa, l’île où vont se rencontrer Kim et Trump ?
PAR ANNE-CLAIRE LOAËC
ACTUALITÉ
Après des mois de rebondissements, Donald Trump et Kim Jong-un vont enfin se rencontrer le 12 juin à Singapour. Le sommet historique, pendant lequel les deux dirigeants vont discuter de la dénucléarisation de la Corée du Nord, se tiendra plus précisément sur Sentosa, une île plus habituellement réservée activités balnéaires et au divertissement qu’aux rencontres diplomatiques.
Bienvenue à Sentosa Island, l’île qui a fait du divertissement un art de vivre. Chaque année, près de 5 millions de touristes se pressent sur les plages totalement artificielles de cette île, située à courte distance de l’île principale de Singapour. Ici, tout est faux. Le sable, les cocotiers et les rochers ont été importés.
C’est sur cet îlot de 5 km2 que se tiendra le sommet historique tant attendu entre Donald Trump et Kim Jong-Un. Dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 juin, à 3 h du matin, heure française (9 h, heure locale), le président américain et le dirigeant coréen se retrouveront à l’hôtel Capella.
Le resort (complexe hôtelier), qui date de l’époque coloniale britannique (1880) compte pas moins de 112 chambres, toutes plus somptueuses les unes que les autres. L’établissement se décrit lui-même comme un lieu « où l’ancien et le nouveau fusionnent dans le luxe ». La chambre la moins chère coûte près de 500 €, tandis que la suite coloniale avec ses trois chambres et sa piscine est facturée 7 500 € la nuit.
Les deux dirigeants américain et coréen n’y résideront pas. Il est probable que Trump soit logé au Shangri-La, où des présidents américains ont déjà fait une halte, tandis que Kim est attendu au Fullerton ou au St-Regis.
Un lieu ultra-sécurisé
Le lieu n’a pas été choisi au hasard. L’île qui abrite par ailleurs le ministère des Affaires étrangères, l’ambassade américaine et plusieurs hôtels, présente l’avantage d’être facilement contrôlable. Il s’agit d’assurer la sécurité des délégations américaine et nord-coréenne, mais aussi celle des centaines de journalistes du monde entier qui couvriront l’événement.
L’île est reliée à Singapour par un simple pont, il est facile de la boucler totalement. Les autorités singapouriennes mettent tout en œuvre pour que l’événement se déroule sans encombres et ont déclaré le périmètre autour de l’hôtel Capella « zone spéciale » entre le 10 et le 14 juin.
Il est prévu que des bateaux militaires patrouillent dans la baie et que de nombreux points de contrôle soient établis sur l’île. Divers objets comme les drones, les fusées de signalisation ou tout autre produit inflammable sont prohibés durant ces quelques jours où le quotidien de l’île va être bouleversé.
Paradis du divertissement
L’activité de l’île est habituellement consacrée au tourisme. Sentosa Island est célèbre pour ses nombreux resorts de luxe, ses marinas privées et ses clubs. Surtout l’île abrite un nombre incalculable de divertissement : des plages artificielles, deux parcours de golfs, un océanarium, un téléphérique et une dizaine de parcs d’attractions parmi lesquels le gigantesque parc à thème Universal Studios Singapore.
Parmi les curiosités de l’île, on trouve une réplique géante (37 mètres de hauteur) du Merlion, statue à tête de lion et au corps de poisson qui se trouve à l’embouchure de la rivière Singapour. Selon l’office du tourisme, la tête de lion et le corps de poisson de la créature rappellent l’histoire du légendaire Sang Nila Utama qui, faisant route vers Malacca, a aperçu un lion lorsqu’il chassait sur une île.
Une histoire sombre
Avant de devenir un haut lieu du tourisme balnéaire, l’île de Sentosa a connu un passé plus sombre. Au XIXe siècle, elle est connue sous le nom de Pulau Belakang Mati, qui signifie en malais « île de la mort qui frappe par derrière ». Ce nom fait référence à la violence de l’île qui était, à l’époque coloniale britannique, un haut lieu de piraterie.
Plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, l’îlot a abrité un camp établi par le Japon pour les prisonniers de guerre britanniques et australiens, après que les forces alliées se furent rendues aux Japonais, en février 1942. Il fut également le théâtre de nombreuses exécutions de Chinois de Singapour que le Japon soupçonnait de se livrer à des activités hostiles.
Il faut attendre les années 1970 pour que l’île soit rebaptisée Sentosa qui signifie « paix et tranquillité » dans le but de devenir le paradis du tourisme qu’on connaît aujourd’hui.
La saison cyclonique débute quant à elle vendredi à minuit. Un ouverture officielle qui a déjà été devancée par la tempête Alberto qui a fait au moins quatre morts à Cuba. Prévue comme active, cette saison 2018 pourrait être moins impressionnante que prévue compte tenue des températures assez basse de l'océan atlantique. "Deux facteurs plaident pour une activité un peu inférieure à la normale. L'océan superficiel est plus froid que la normale dans l'Atlantique tropical Est, des côtes Africaines jusqu'au 50ème degré Ouest de longitude. Il est également envisagé un régime d'alizé plus fort que d'habitude pendant le pic de la saison cyclonique, ce qui favorise le cisaillement et donc la difficulté d'intensification des cyclones", indique Météo France dans ses prévisions de saison.
Attention cependant, une saison moins active ne signifie pas que des phénomènes de grandes ampleurs ne concernent pas nos îles.
Selon les météorologistes, la saison 2017 était active sans pencher dans les extrêmes. Pourtant, les passages destructeurs de Harvey, Irma et Maria en font une saison gravée dans les mémoires.
samedi 2 juin 2018
Qui veut acheter une ancienne cité grecque ?
ACTUALITÉ
Une cité grecque antique située dans le sud de la Turquie a été mise en vente. C’est pour mieux la protéger. Car Bargylia, pillée par des voleurs, est aujourd’hui en ruines. Mais son prochain propriétaire ne pourra pas faire ce qu’il veut sur ce terrain chargé d’histoire.
C’est un investissement immobilier un peu particulier. Bargylia, dans la région de Mugla, à 30 km de Bodrum (sud de la Turquie), une ancienne cité grecque vieille de 2 500 ans, est à vendre ! Sur 330 hectares, elle abrite une acropole, un temple, un amphithéâtre, une nécropole byzantine, des thermes romains…
Attention, le tout est en ruines et a déjà été abondamment pillé par des chasseurs de trésor. Pour le moment, du bétail paît paisiblement entre des colonnades brisées et des remparts en piteux état. Mais vous pouvez l’acheter pour 35 millions de livres turques (soit 8,35 millions de dollars).
Comme le site est situé sur une propriété privée (depuis 1927), les autorités sont incapables de protéger ce patrimoine historique. Aucune fouille n’a jamais été entreprise sur ce terrain. Des archéologues turcs ont plusieurs fois appelé le ministère de la Culture et du tourisme à exproprier ce site afin de le protéger. En vain.
«Malheureusement, en raison d’un budget insuffisant, les sites archéologiques en Turquie, ne sont expropriés que lorsque des fouilles sont programmées pour des projets urbains», se désole auprès du quotidien turc Hürriyet Daily News, Binnur Celebi, éminent membre de l’Association des archéologues en Turquie.
Une mosaïque romaine volée
Les copropriétaires des lieux ont décidé de vendre ou aimeraient qu’on leur permette d’échanger leur bien pour des terrains ailleurs. Ce n’est pas la première fois que ce site historique est mis en vente. En 2015, il était déjà apparu sur le site d’une agence immobilière locale. « Avec vue sur mer », précisait l’alléchante annonce. Mais Bargylia n’avait pas trouvé preneur.
Hüseyin Üçpinar, 87 ans, l’un des copropriétaires explique à Hürriyet Daily News, que ceux qui possèdent ces terrains se sont fâchés et peinent à se mettre d’accord pour la vente. Une mauvaise nouvelle pour la cité qui est en train de perdre ses vieux trésors.
Des dizaines de trous creusent le sol de la ville antique, tristes souvenirs laissés par des pilleurs. « Nous les entendons la nuit, mais nous avons peur d’intervenir », racontent des habitants des alentours. Une mosaïque de l’époque romaine aurait été volée.
Bargylia est donc de nouveau mise en vente, sur le site de l’agence immobilière de la région Zeytin Eymlak. Son prix a été baissé de 2 millions de dollars. Tout ne sera pas permis pour le prochain propriétaire. Aucune construction n’est possible.
Car Bargylia est classée parmi les lieux historiques qui doivent être protégés (et on se rend facilement compte de l’inefficacité de ce classement). Vieille de 2 500 ans, elle aurait été fondée, selon la légende, par Bellerophon, un héros de la mythologie grecque, en l’honneur de son compagnon Bargylos, tué par un coup de pied du cheval ailé Pégase.
Un temple d’Artémis avait été érigé dans les environs. Des pièces de monnaie frappée du profil d’Artémis et de Pégase ont été retrouvées. Le philosophe grec Strabon mentionne ce temple dans un de ces écrits. Il rapporte la croyance locale selon laquelle la pluie tombe tout autour de ce temple sans jamais le toucher.
Ce n’est pas le seul site antique du genre qui est laissé à l’abandon et aux pilleurs dans les environs. La région de Mugla compte 192 sites archéologiques et seulement 22 de ces sites sont protégés.
Pour aider l'association Sxm Cyclone, faites un don ICI
Bonjour
vigilances en cours
SAINT MARTIN ET ST BARTHELEMY
GUADELOUPE
MARTINIQUE
Bonjour
La tempête subtropicale a donné le coup d'envoi de la saison des ouragans avant la date officielle du 1° juin.
Ce jeudi, le départenent des sciences atmosphériques de l'université du colorado qui fait référence dans la matière a publié ses nouvelles prévisions pour la saison 2018.
On retiendra qu'elle sont identiques à celle de juin de l'an passé.
Le document complet en anglais est à cette adresse : ICI
Par ailleurs, le document précise que les spécialistes estiment à 41% le risque qu'un ouragan majeur impacte une des îles de la Caraïbe.
NOTA: Ceux qui veulent continuer à recevoir les alertes par SMS doivent renouveler leur abonnementICI (sont pris en compte pour la nouvelle saison les abonnements à compter du 1° avril 2018)
L'Equipe de Sxm Cyclone nous donne ses prévisions et constate l'écart entre ses annonces et la réalité....
Les prévisions pour la saison 2018 sont légèrement
supérieures à l'année dernière. Mais on sait que peu importe le nombre de cyclones, il suffit d'un seul.... Il faut noter aussi que 2017 fut exceptionnelle car c'est une année (je ne sais pas si c'est la 1ère fois) où 2 ouragans de catégorie 5 touchaient terre Irma et Maria qui dévastat l'île de la Dominique en catégorie 5
Comme vous pouvez le constater il y a un sacré décalage avec ce qui s'est passé, pensons en particulier au mois de septembre 2017.... 4 ouragans prévus et 10 constatés 16 jours d'ouragan prévus et 26 constatés 2 ouragans majeurs prévus et 6 épisodes en réalité 11 tempêtes prévues contre 17 en réalité 50 jours de tempête prévus contre 91 constatés Soyons donc prudents quant aux chiffres annoncés pour cette saison 2018, mais vous pouvez constater que les prévisions sont à la hausse !
Des brasseurs australiens vont sortir une édition limitée d’une bière fabriquée à partir de levures trouvées dans l’épave d’un bateau vieux de deux siècles. Ce navire marchand a fait naufrage en février 1797 !
Quelle drôle d’idée! Des brasseurs australiens travaillant pour la société James Squire, en partenariat avec des scientifiques et un musée ont mis au point une bière à partir de levures vieilles de 220ans. Leur bière en édition limitée devrait être mise en vente au mois de juin. Mais à moins d’aller en Australie, pas sûr qu’il sera possible de déguster cette bière historique.
Les levures qui ont servi à concocter ce breuvage proviennent de l’épave d’un navire marchand, le Sydney Cove. Il a fait naufrage en février 1797 près de l’île Preservation (au nord de la Tasmanie), alors qu’il voyageait de Calcutta (Inde), vers la colonie britannique de Port Jackson, en Australie. Il transportait dans ses cales du thé, du riz, du tabac et près de 40000 litres d’alcool.
En 1977, l’épave est découverte par un groupe de plongeurs amateurs. La récupération de la cargaison n’a commencé qu’en 1990.
Les quelques bouteilles d’alcool qui n’avaient pas été brisées dans le naufrage étaient en excellent état. Elles sont restées scellées et pour celles qui contenaient de la bière, les levures se sont bien conservées dans ces eaux glacées du détroit de Bass. L’ensemble de ces trouvailles avaient été apportées au musée de la reine Victoria, à Lauceston, en Tasmanie.
Une levure historique
Il y a à peu près trois ans, lorsqu’il devient le nouveau conservateur du musée, David Thurrowgood (également chimiste), décide de confier les bouteilles à des chercheurs de l’Australian Wine Research Institute (un institut de recherche sur le vin), curieux de savoir si des levures ont résisté après tant d’années.
Anthony Borneman, un spécialiste des levures de cet institut, avec plusieurs scientifiques, a prélevé des échantillons d’un certain nombre de bouteilles et les a placés dans des bouillons de substance nutritive. Ils sont parvenus à cultiver deux extraits de levure prélevée dans ces bouteilles.
« Apprivoiser cette levure historique n’a pas été facile », raconte Stu Korch, un des brasseurs de la société James Squire qui a été partenaire du musée et de l’institut pour cette expérience. Après plusieurs essais, les scientifiques ont réussi à brasser une bière blonde et une bière brune artisanales, pas si mauvaises assurent-ils.
C’est cette souche que les brasseurs de la société James Squire ont manipulée pour obtenir leur édition limitée qui sera vendue dans moins d’un mois. Apparemment, leur bière a des notes de cassis et d’épices. Son caractère est inspiré des bières qui étaient transportées par le Sydney Cove, des Porter (un style de bière foncée de la famille des ales, les bières de fermentation haute, très à la mode au XVIIIesiècle chez les brasseurs londoniens), des « petites bières », des bières peu alcoolisées et des Indian Pale Ale (qui contiennent plus d’alcool et de houblon que les autres ales).
Le résultat est « un breuvage harmonieux, foncé, malté, épicé et avec du caractère, notent les brasseurs sur leur site. L’Épave a vraiment un goût unique. » Car ils ont décidé de l’appeler The Wreck - Preservation Ale, la bière de l’épave de l’île Preservation, en clin d’œil au naufrage.
Une partie des bénéfices tirés de la vente de cette édition limitée ira au musée de la reine Victoria de Lauceston, pour approfondir les recherches sur l’épave du Sydney Cove.
si vous connaissez Claudie Denieul c'est aujourd'hui son anniversaire !