Aujourd'hui c'était l'anniversaire de la skippette : c'est pas facile que son jour de naissance devienne le jour où a eu lieu une catastrophe comme celle de 2001….
Voilà une soixantaine qui se poursuit bien…
Du coup j'ai eu l'idée d'aller fêter ça en allant revoir le monument aux bateaux : le " mausolée ".
Hier soir on a tenté de dormir avec Jean sur le filet à l'avant . Dormir à la belle étoile sous un ciel sans aucune pollution lumineuse, c'est quand même pas mal. Ici pas de grande ni de petite Ourse (la grande apparait vers 4H du matin...). Je reconnais le " W " de Cassiopée, la constellation du Cygne, un vague Pégase. Pour le reste, nous admirons et profitons du spectacle mais vers minuit retournons en cabine : un matelas c'est quand même appréciable pour le dos !
amitiés marines de la skippette S/Y AFRODITE
LE MAUSOLEE
Il y a sur Isla Sur ce que nommons entre amis marins, le "monument des noms de bateaux". Une sorte d'édifice circulaire est façonné au gré de l'imagination et des escales des marins de passage. Chacun apporte sa pierre, son galet de corail, son bout de bois ou son bambou gravés aux initiales de l'équipage et au nom du bateau ainsi que la date de passage.
C'est un endroit très émouvant, où l'on retrouve la trace de bateaux amis passés par là avant nous et ainsi lors d'échanges par mails on peut leur dire que leur trace est toujours " active " ! : Taravana, Chamicha, Baloo, Eolis, Seayousoon, Passim, Sonate, Moana... Lorsque, à mon tour, j'apporte ma contribution à l'édifice, je sais que je vais unir ma création pour que, face aux embruns de la Caraïbe, il reste un témoignage de nos moments d'amitié partagés dans les mers du Sud.
C'est un réel aquarium multicolore. Mon poisson préféré reste le diodon. Il tente de se faire tout petit, sous une arche de récif, il ne bouge pas. Seules ses nageoires frétillent et sa bouche. Ha ! Sa grosse bouche pulpeuse qui le rend si craquant semble nous envoyer de gros bisous. Je ne m'en lasse pas !
Les mouillages des AvesMouillages des Aves de Barlovento
Navigation jusqu'au mouillage sous le phare :
Position GPS : 11°56.757 N / 67°26.320W
Pour arriver sur Barlovento, mieux vaut choisir une journée sans grain et arriver aux heures où le soleil est au zénith. Ceux qui viennent des Roques, partent en général de Cayo de Agua. Il faut prendre garde à bien avoir repéré le tracé de sortie du mouillage de Cayo de Agua. Il est délicat. Prendre garde également à ne hisser les voiles qu'une fois sorti de la passe.. La navigation d'une trentaine de milles se fait rapidement, poussée par les vents et les courants. Bien souvent seul le génois ou le spi est nécessaire sur ce parcours.A l'arrivée sur Barlovento, il faut prendre garde à bien arrondir la pointe du phare, celle-ci est débordée de hauts fonds de sable. Lorsque la pointe du phare est débordée, viser l'ilot de sable qui est cerné de récifs. Il est remarquable par une cabane de pêcheurs abandonnée dans la partie Est de l'îlot. Puis cheminer dans les parties bleu sombre. Lorsque qu'on atteint la hauteur de l'îlot, prendre garde à laisser les récifs à bâbord, puis piquer vers le sud, droit vers la mangrove.
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Contre les inondations des côtes, les coraux sont notre meilleure protection. Dans une étude récente publiée dans la revue scientifique Nature communication, des scientifiques ont calculé le coût énorme que représenterait la disparition de ces brise-lames naturels. « Les dégâts annuels dus aux inondations doubleraient, et les coûts des tempêtes fréquentes tripleraient », écrivent-ils dans un compte rendu.
Des protections naturelles efficaces
Car les récifs coralliens forment une formidable barrière protectrice pour le littoral et ses habitants (et 44 % de la population mondiale vit à moins de 100 km des côtes selon l’Onu), comme des digues naturelles. Parmi les exemples récents, les scientifiques citent les ouragans Irma et Maria qui auraient été beaucoup plus destructeurs en l’absence de coraux.
« Les récifs coralliens peuvent offrir des avantages comparables à de nombreuses barrières côtières artificielles », expliquait Curt Storlazzi, océanographe à l’US Geological Survey, coauteur d’une étude publiée sur le sujet en 2014.
Lorsqu’ils sont sains, ils absorbent jusqu’à 97 % de l’énergie des vagues. La crête récifale seule – la zone la moins profonde où les vagues se fracassent en premier – dissipe la plus grande partie de l’énergie, absorbant environ 86 % de la puissance d’une vague avant qu’elle n’atteigne le récif plat ou le lagon. En comparant les résultats de 250 études antérieures sur les coraux, les scientifiques avaient déterminé que les coraux peu profonds et déchiquetés représentaient les obstacles les plus efficaces contre les vagues.
Sans une telle « zone tampon », détaillaient les océanographes dans cette étude, les résidents des zones côtières devraient faire face à toute la force de la montée des mers et aux rafales de tempêtes plus fortes provoquées par le changement climatique.
Des économies
Mais les coraux sont menacés et déjà, ne parviennent plus, à certains endroits du monde, à jouer ce rôle protecteur.« Malheureusement, certains récifs coralliens peu profonds ont déjà perdu en hauteur et en complexité, donc nous voyons déjà des dommages plus importants, causés par des inondations le long des côtes tropicales notamment », a indiqué lors d’une présentation à la presse, le Dr Michael W. Beck, co-auteur de la nouvelle étude publiée dans Nature communication, professeur chercheur au département d’océanographie de l’Université de Californie à Santa Cruz.
Avec ses collègues, il a mis au point des modèles d’inondation et de tempêtes, des scénarios avec ou sans barrière de corail, pour estimer la part qu’ont les récifs coralliens dans la prévention de ces événements. Sans les coraux, les dégâts causés par les inondations (qui seraient quatre fois plus nombreuses à cause de l’élévation du niveau de la mer associée à l’absence de récifs coralliens), doubleraient, augmentant de 4 milliards de dollars dans le monde par an.
Quant aux coûts liés aux conséquences des tempêtes, ils tripleraient. Enfin, dans le cas de grandes tempêtes (celles qui arrivent une fois tous les cent ans), les dommages causés par les inondations en découlant, pourraient augmenter de 91 % et atteindre un coût de 272 milliards de dollars.
Avec cette méthode, ils ont aussi calculé, pour la première fois, les avantages financiers que généreraient la protection et la restauration des récifs coralliens en cas d’inondations, dans certains pays. Ainsi, l’Indonésie, les Philippines et Cuba économiseraient 400 millions de dollars chaque année.
Incitation financière pour les gouvernements ?
Les chercheurs espèrent que ces résultats pèseront sur la gestion, la protection et la restauration des coraux décidées par les gouvernements du monde. Car ces écosystèmes sont en danger. Développement côtier, extraction de sable, surpêche destructrice, acidification des océans, augmentation de la température des océans composent un cocktail meurtrier pour ces organismes, victimes, notamment, du blanchiment.
Il s’agit d’un processus lors duquel le corail, en absorbant le dioxyde de carbone davantage présent dans l’eau perd ses algues. Cela ralentit sa croissance, le rend plus vulnérable face aux algues nuisibles et aux maladies.
Ce n’est pas irréversible assurent, optimistes, les auteurs de l’étude. « Tous les récifs ne sont pas en déclin et les récifs peuvent se remettre des impacts de la décoloration, de la surpêche et des tempêtes ; Les récifs coralliens sont des écosystèmes vivants qui peuvent se rétablir s’ils sont bien gérés, et cette étude identifie pourquoi nous devrions trouver le soutien nécessaire pour leur restauration et leur gestion », insiste le professeur Michael W. Beck.
Mais certains récifs sont déjà durement touchés. Ainsi la Grande Barrière de Corail, surtout dans le nord de l’Australie, à la suite des vagues de chaleur extrêmes enregistrées dans cette zone en 2016, a vu sa couverture chuter de 30 % en moyenne. Le même endroit a subi un autre épisode de blanchissement en 2017. Ses chances de se remettre sont faibles.
Le remplacement des coraux morts prendra au moins une décennie, même pour les espèces à croissance rapide. Pour les plus lentes, cela prendra plusieurs décennies.