Il y a 200 ans, Jean-François Champollion annonçait avoir réussi à traduire les hiéroglyphes, une réussite due notamment à la découverte de la pierre de Rosette en Égypte 20 ans auparavant.
Le 27 septembre 1822, Jean-François Champollion annonce dans une lettre à Joseph Dacier, secrétaire perpétuel de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, qu'il a réussi à déchiffrer les hiéroglyphes "après dix années de recherches assidues". Cette traduction, qui a marqué l'histoire, aurait été difficilement possible sans la pierre de Rosette, cet objet aujourd'hui indissociable du nom de Champollion.
La pierre de Rosette est ce "document fameux qui ouvrit la voie au déchiffrement des hiéroglyphes", écrit le site officiel France Archives.
· D'où vient la pierre de Rosette?
La pierre de Rosette est découverte lors d'une expédition en Égypte en 1799, lors de travaux dans une ancienne forteresse turque "édifiée à l'embouchure de la branche occidentale du Nil, non loin de la bourgade de Rachid (que nous francisons en Rosette)", explique France Archives. La pierre est repérée par Pierre-François-Xavier Bouchard, officier du génie.
Après une cérémonie religieuse à Westminster de 12h à 13h (heure de Paris), le cercueil sera inhumé l'après-midi au château de Windsor, en présence des membres de la famille royale.
Le cercueil d'Elizabeth II sur lequel on a posé couronne, sceptre et orbe, symboles royaux. POOL / REUTERS
Il y a 70 ans, les Britanniques faisaient leurs adieux au roi George VI. Des funérailles semblables à celles d'Elizabeth II à quelques détails près.
Il aura fallu plus de 70 ans pour que les Britanniques enterrent à nouveau leur souverain. Lundi 19 septembre, la dépouille de la reine Elizabeth II rejoindra sa dernière demeure après une semaine ponctuée de plusieurs cérémonies et cortèges en Écosse et à Londres. Le protocole des funérailles royales semble immuable ou presque. Pour la première fois depuis 1760, les obsèques ont lieu à Westminster Abbey alors que les prédécesseurs d'Elizabeth II, dont son père, avaient préféré la chapelle Saint-Georges à Windsor.
Le 15 février 1952, l'organisation des funérailles du roi George VI, mort neuf jours plus tôt, était consignée sur un document de trente-neuf pages. Il n'en fallait pas moins pour régler au détail près la procession qui devait mener le cercueil du roi depuis Westminster Hall jusqu'à Windsor. Les obsèques d'Elizabeth II sont, elles, préparées depuis des décennies dans le cadre de l'opération London Bridge. Depuis 1952, seul Winston Churchill a eu droit à des funérailles nationales.
Une émotion partagée
L'émotion est vive au Royaume-Uni depuis l'annonce jeudi 8 septembre de la mort de la reine Elizabeth. Des milliers de personnes se sont rassemblées pour lui rendre un dernier hommage lors des processions qui ont déjà eu lieu la semaine dernière à Edimbourg en Écosse et à Londres. Plus de 750.000 Britanniques ont patienté de longues heures, parfois jusqu'à 24 heures, pour pénétrer dans Westminster Hall, où son cercueil est exposé depuis mercredi. C'est une même ferveur qui a entouré les funérailles du roi George VI, le «gentil roi», monté sur le trône après l'abdication de d'Édouard VIII en décembre 1936. «L'Angleterre est vraiment consternée qu'un des meilleurs Anglais soit mort», note à l'époque Le Figaro.
Et pourtant, en ce matin d'hiver 1952, un brouillard de neige fondue enveloppe la capitale anglaise. Des centaines de Londoniennes, remarque Le Figaro ce jour-là ont patienté durant dix heures dans la nuit glaciale. De manière générale la patience des Londoniens est exemplaire. Depuis l'arrivée quatre jours plus tôt de la dépouille du roi, mort dans sa demeure de Sandringham, dans le Norfolk, plus de 300.000 Britanniques ont fait la queue, certains durant onze heures, pour s'incliner devant la bière au rythme de 6000 personnes à l'heure. La file d'attente, qui traverse deux fois la Tamise comme on peut le voir sur des photos publiées par le Dailymail, s'étale sur 5 km, un peu moins que les quelque 8 km comptabilisés ce week-end pour la reine Elizabeth.
Une foule immense est attendue pour les funérailles. En prévision, les fenêtres des entresols et des rez-de-chaussée ont été fermées de planches et de palissades pour éviter la casse sous la pression. Les balcons ont été renforcés pour accueillir les curieux. Des chanceux, résidant sur le parcours à Londres ou à Windsor, en ont profité pour louer des places aux fenêtres entre une et cinq livres. Même le prêtre de Windsor loue des places dans la cour de l'église pour une livre, rapporte Le Figaro.
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Un parcours de 6,5 km en plus de trois heures
C'est son dernier voyage. Le cortège funéraire se met en branle à 9h34 alors que le premier des 56 coups d'un glas frappé de minute en minute sur la grosse cloche Big Ben vient de retentir. 56 coups comme autant d'années vécues par le roi. La procession longue de plus d'un kilomètre accompagne le défunt de Westminster Hall jusqu'à la gare de Paddington, un parcours de 6,5 km effectué en plus de trois heures au rythme de 65 pas par minute.
Le convoi funèbre, précédé de détachements militaires représentant toutes les armes de l'Angleterre et du Commonwealth, passe sous les fenêtres de Malborough House d'où la reine Mary, trop fragile pour prendre part à la cérémonie, effectue d'un geste de la main un dernier adieu à son fils. Derrière le cercueil posé sur un affût de canon vert (le même que pour les obsèques d'Elizabeth II) et tiré par 144 marins, suivent dans un carrosse la reine Elizabeth, la reine mère, la princesse Margaret et la princesse Mary, sœur du roi, puis à pied le duc d'Édimbourg, le duc de Gloucester, le jeune duc de Kent et même le duc de Windsor, pour l'une de ses dernières apparitions officielles en Grande-Bretagne.
Saint James Park, Saint James Street, Piccadilly, Hyde Park et Adgware Road, la procession parvient enfin à la gare de Paddington. Le cercueil est embarqué dans un train à destination de Windsor dans la périphérie de Londres. Il est ensuite transporté en cortège jusqu'à la chapelle Saint-Georges où se tient la cérémonie religieuse présidée par l'archevêque de Canterbury. Le roi est inhumé dans le caveau royal de Windsor au côté de George V et Edouard VII. En 1969, la dépouille du roi sera déplacée dans le mémorial de la chapelle où le rejoindront en 2002 sa veuve, la reine mère Elizabeth et sa fille, la princesse Margaret. C'est ici que reposeront également la reine Elizabeth et son époux, le prince Philip, inhumé pour le moment dans le caveau royal.
Têtes couronnées, chefs d'État et un couac
Pour les obsèques de la reine Elizabeth, plus de 500 chefs d'État, monarques et dignitaires sont attendus, un nombre record et un casse-tête diplomatique. Lors des funérailles de George VI, moins nombreux, les puissants de ce monde répondent presque tous présents. Parmi les têtes couronnées, le roi Olav V de Norvège, le roi Gustave VI Adolphe de Suède, le roi Frédéric IX de Danemark, la reine Juliana des Pays-Bas ou encore le roi Paul Ier de Grèce. Un seul manque à l'appel : Baudouin, le roi des Belges. Ce dernier veut ainsi marquer sa fidélité à feu son père, le roi Léopold III, dont l'attitude pendant la Seconde Guerre mondiale avait été critiquée par le roi George VI. La couronne belge est toutefois représentée par le frère du souverain, Albert de Liège.
L'incident frise le scandale en Belgique où l'opposition socialiste marque son désaccord avec la décision du roi en boycottant le parlement jusqu'au lendemain des funérailles. Il faudra attendre les années 60 pour que les relations entre les deux familles royales se réchauffent, relate le quotidien belge Le Soir.
La France est représentée par le président Vincent Auriol qui figure au premier rang des chefs d'État dans le cortège funèbre. Accompagné d'Henri Queuille, ancien président du Conseil et de Robert Schuman, ministre des affaires étrangères, il est accueilli la veille à l'aérodrome d'Heathrow par le duc d'Edimbourg lui-même et reçu en audience privée par la reine après s'être incliné à Westminster Hall. Le président Truman, en revanche, fait faux bond et envoie son secrétaire d'État, Dean Acheson. Cette année, Joe Biden a, lui, été l'un des premiers à confirmer sa venue pour les obsèques d'Elizabeth II.
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Il y a 200 ans, Jean-François Champollion annonçait avoir réussi à traduire les hiéroglyphes, une réussite due notamment à la découverte de la pierre de Rosette en Égypte 20 ans auparavant.
Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées. À la BnF, une merveilleuse exposition reconstitue l’aventure intellectuelle de Champollion, chercheur et érudit infatigable.
Cette année, à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes, l’Égypte antique sera partout dans les musées. Le Louvre consacre notamment une exposition à la dynastie oubliée des pharaons noirs.
Si l’on en croit Auguste Mariette (1821-1881), premier directeur du service des Antiquités en Égypte, « le canard égyptien est un animal dangereux ». Il suffirait d’un coup de bec et « vous voilà égyptologue pour la vie ». Cet oiseau sacré dans l’Égypte antique a effectivement fait d’heureuses victimes scientifiques. À commencer par les quelque cent soixante savants et artistes embarqués par Bonaparte lors de son expédition égyptienne, de 1798 à 1801. Les dessins des monuments qu’ils y ont réalisés donnèrent lieu à une imposante Description de l’Égypte, riche de milliers d’illustrations, éditée en 1810. De quoi inspirer les futurs égyptologues à se lancer dans l’aventure.
Depuis, l’émotion n’a cessé d’être au rendez-vous. De sa visite, de nuit, du temple ptolémaïque de Dendara, dans la vallée du Nil, en 1828-1829, Jean-François Champollion (1790-1832) écrivait à son frère : « Nous y restâmes deux heures en extase, courant dans les grandes salles avec notre pauvre falot, et cherchant à lire les inscriptions extérieures au clair de lune »… En 1850, Auguste Mariette découvrit avec enthousiasme les cent quarante et un sphinx du Sérapéum de Saqqarah (la nécropole du dieu-taureau Apis, située en Basse-Égypte). Mais une mise à jour le bouleversa plus encore : la trace de pieds nus, visible sur le sable d’une chambre mortuaire. Il y a quelques années, Marc Gabolde, spécialiste de Toutânkhamon, apposa, lui, sa main sur celle d’un ouvrier figée dans le plâtre entre deux blocs il y a 3 300 ans. « J’avais la même main que l’Égyptien ! » nous confia-t-il.
En 2022, Figeac célèbrera le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion
De nombreux rendez-vous sont prévus en 2022 à Figeac pour célébrer le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Pour célébrer le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, l’opération « Euréka ! Champollion Figeac 2022 » sera menée entre avril et septembre 2022 à Figeac et sur tout le territoire.
De nombreuses animations sont au programme.
Un hommage à l’égyptologue figeacois
Mercredi 19 mai 2021, au Musée Champollion – les Écritures du monde, élus locaux et intervenants culturels ont dévoilé les esquisses de ce projet d’envergure, organisé autour de la célébration du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
14 septembre 1822, après dix ans de recherches, l’égyptologue figeacois venait de décrypter l’écriture des anciens égyptiens. 200 ans après, Figeac, sa ville natale, souhaite rendre hommage à celui qui a ouvert la voie à la compréhension d’une des plus grandes civilisations de l’Antiquité. Au vu de l’importance de ce déchiffrement dans l’avancée des sciences et de la notoriété de Jean-François Champollion, plusieurs acteurs culturels et artistiques de la Ville et du Grand Figeac (musée, service du patrimoine, cinéma, médiathèques, spectacle vivant, office de tourisme, associations,…) ont choisi de travailler collectivement pour offrir au public une programmation d’envergure, appelée « Euréka ! Champollion Figeac 2022 ».
L’événement va se dérouler sur six mois, d’avril à septembre 2022, avec au programme expositions, visites théâtralisées, grande fête de l’égyptologie, art contemporain, cinéma, spectacles, rencontres, escape game (jeux de piste), concerts... organisés sur le bassin de vie du Grand Figeac. Ces rendez-vous s’adressent à un large public (local, scientifiques, touristes, familles, jeunes…) avec l’ambition de placer Figeac au cœur de l’actualité culturelle en 2022.
La célèbre Pierre de Rosette
Champollion a découvert le secret des hiéroglyphes en étudiant la célèbre Pierre de Rosette, dont une reproduction agrandie trône sur la Place des Écritures (œuvre de J. Kossuth). Elle est devenue un symbole de la Ville de Figeac, explique son maire, André Mellinger. « Sur les hiéroglyphes, les visiteurs oublient que cette Pierre de Rosette est une copie et que la vraie se trouve au British Museum. C’est devenu un symbole de la ville. D’où l’idée d’utiliser ce bicentenaire pour faire un événement majeur sur Figeac. Le Grand Figeac s’empare de cette opportunité locale afin de lui donner une dimension plus importante. »
Hélène Lacipière, vice-présidente du Grand Figeac et élue municipale déléguée à la culture et au patrimoine, revient sur l’étendue de l’événement. « L’idée, c’est de travailler dans toutes les directions possibles, qu’elles soient éducatives, culturelles, économiques… dans le souhait qu’Eurêka apporte une lumière sur le territoire. C’est à la fois une caution scientifique, plus une pluralité de spectacles et rendez-vous. »
Vincent Labarthe, président du Grand Figeac, note qu’« il y a une dynamique économique autour de cette découverte. Il est intéressant de faire venir des intervenants extérieurs, scientifiques, qui vont s’imprégner de ce territoire, de ces savoirs. Ce sont des sujets qui me semblent fondamentaux ».
Quelques esquisses d’animations, thématiques, et autres projets pédagogiques sont abordées par les intervenants. La programmation complète de l’événement doit être dévoilée début 2022.
SÉBASTIEN CASSES
L’obélisque de Louxor fait peau neuve à Paris
La restauration du célèbre monument de la place de la Concorde, cadeau de l’Égypte à la France, est réalisée pour le bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
Son granit rose va « retrouver tout son éclat ». L’obélisque de Louxor, qui trône au centre de la place de la Concorde à Paris, « demeure dans un bon état général », assure la Direction régionale des affaires culturelles (Drac). Mais « altéré en surface par la pollution et la météo », le plus ancien monument de la capitale « méritait » un bon nettoyage en cette année du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion.
La restauration du monolithe de 23 mètres taillé à Assouan (Égypte) sous le règne de Ramsès II au XIIIe siècle avant Jésus-Christ, désormais enserré dans un large échafaudage recouvert d’une bâche, va tout juste débuter. Elle est préparée depuis des mois avec le mécène Kärcher, entreprise célèbre pour ses nettoyeurs haute pression, mais aussi habituée aux opérations patrimoniales.
Nettoyage par microsablage
Sous l’œil attentif de l’architecte en chef François Chatillon, elle suivra des « protocoles stricts validés » par le laboratoire de recherches des monuments historiques du ministère de la Culture. Pour l’obélisque lui-même, « on va d’abord consolider des parties fragiles en injectant un produit (silicate d’éthyle), explique Laurent Roturier, directeur de la Drac Ile-de-France. Cela pour éviter qu’elles ne tombent lors du nettoyage par microsablage, c’est-à-dire par l’envoi de particules de sable à basse pression ».
Une technique « douce permettant d’enlever les salissures sans abîmer la pierre », précise-t-il, ajoutant qu’une fissure à la base du fût quadrangulaire, qui « existe depuis l’origine reste toujours sous surveillance mais n’évolue pas ». Le pyramidion en tôle de bronze laminé et doré à la feuille d’or qui coiffe le monument depuis seulement 1998 « sera juste nettoyé à l’éponge ». Et de la vapeur d’eau sera utilisée pourle piédestal, réalisé avec du granit issu des carrières de l’Aber-Ildut (Finistère). Le chantier doit durer environ six mois.
Des hiéroglyphes « très travaillés »
L’ensemble va « s’éclaircir de manière assez spectaculaire », note Isabelle Morin-Loutrel, conservatrice générale du patrimoine à la Drac, qui peut examiner de près, sur une plateforme de l’échafaudage, les « hiéroglyphes très travaillés » ornant les quatre faces de l’obélisque. Apparaissent « des détails très fins », invisibles depuis le sol : plumages d’oiseaux, le visage des personnages, plis de leurs vêtements, etc. Un « travail remarquable », relève également Vincent Rondot, directeur du département des antiquités égyptiennes au musée du Louvre.
On peut voir sur le sommet du monolithe des représentations de Ramsès II « faisant une offrande à Amon-Ré, le roi des dieux, coiffé d’une couronne à mortier surmontée de deux hautes plumes verticales », détaille un égyptologue, évoquant aussi des inscriptions sur le monument : « La justice de Ré (le soleil) est puissante ». Et encore « Je te donne le bonheur parfait ». Ou « je te donne la santé parfaite ».
« Messages incantatoires à la glorification du souverain »
« Un obélisque est destiné par définition à porter des messages incantatoires à la glorification du souverain, ici Ramsès II, et des dieux du temple où il est installé, explique Vincent Rondot. C’est par cette glorification que le souverain est capable d’honorer les dieux. De remplir son rôle de seul prêtre de l’Égypte. Il les honore et ce faisant il protège le monde, poursuit-il. On est dans une civilisation polythéiste qui fait que le panthéon divin irrigue tout le monde sensible. Il n’y a rien qui ne soit divin, y compris les hiéroglyphes. C’est pourquoi ils sont si perfectionnés. »
Le monolithe de 222 tonnes s’élevait au côté d’un autre, toujours en place, devant l’entrée du temple d’Amon à Louxor, sur les bords du Nil. Les deux avaient été offerts à la France en 1830 par le vice-roi d’Égypte, Méhémet Ali, en remerciement des travaux du spécialiste des langues anciennes, Jean-François Champollion.
Plus de deux années, avec la construction d’un bateau spécialement conçu, ont été nécessaires pour ramener le seul obélisque qui rejoindra Paris en 1833, la France n’ayant renoncé officiellement qu’en 1981 à prendre possession du deuxième. Il est érigé en grande pompe au centre de l’immense place entre Champs-Élysées et jardin des Tuileries, comme le souhaitait le roi Louis-Philippe, le 25 octobre 1836. Quelque 200 000 parisiens assistent alors à la spectaculaire opération, racontée par des gravures dorées sur le piédestal du monument.
Le pyramidion qui coiffe l’obélisque de Louxor est recouvert de feuilles d’or. | PHILIPPE MIRKOVIC / OUEST-FRANCE
LES GRANDS ARCHÉOLOGUES AU MOYEN-ORIENT - Auguste Mariette, un archéologue au service de l'Égypte
Portrait posthume d'Auguste Mariette par Florent-Pascal Buret (détail). Benoît Touchard / RMN-GP / Agence photo de la RMN-GP
Auguste Mariette était de Boulogne-sur-Mer, mais sa vraie vie, il la mena en Égypte. Moins connu que Champollion, l'archéologue contribuera de manière tout aussi essentielle et déterminante à la connaissance de l'Égypte antique. Débarqué à Saqqara en 1850, il mène des fouilles clandestines – sans autorisation de sa hiérarchie ou des autorités locales – pour découvrir des tombeaux et d'autres choses extraordinaires. Des années durant, il creuse, fouille et déniche des milliers d'objets antiques. Cyrille Louis vous raconte sa vie et les traces qu'il a laissées en Égypte où il meurt et repose aujourd'hui.