jeudi 18 septembre 2003

LA DICTEE DE MERIMEE

 
 Lié d'amitié avec Eugénie de Montijo bien avant qu'elle n'épouse Napoléon III, Prosper Mérimée devint le boute-en-train officiel de la cour impériale. La légende veut qu'il ait composé sa dictée pour distraire le brillant aréopage qui s'étiolait d'ennui au château de Compiègne par une après-midi pluvieuse. Le prince de Metternich l'aurait emporté haut la main avec seulement trois fautes. Octave Feuillet en aurait commis 19, Alexandre Dumas fils 24,  le princesse de Metternich 42, la belle Eugénie 62, et l'Empereur aurait tenu le rôle du cancre avec 75 bévues!
En réalité il existe plusieurs versions de la dictée, toutes aussi hermétiques qu'alambiquées, et il n'est même pas certain que Mérimée en soit l'unique auteur.
Voici celle qui fut publiée en 1900, soit plus de 40 ans après l'épreuve, qui fait désormais référence.
 
 

Voici le texte de "la fameuse dictée" publiée par Léo Claretie en 1900.

Les mots expliqués sont en rouge.






Vous trouverez d'autres versions à la suite de celle-ci.
« Pour parler sans ambiguïté, ce dîner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuissots de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier.
Quelles que soient, quelque exiguës qu’aient pu paraître, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier, il était infâme d’en vouloir, pour cela, à ces fusiliers jumeaux et malbâtis, et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre des rafraîchissements avec leurs coreligionnaires.
Quoi quil en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entraîner à prendre un râteau et qu’elle s'est crue obligée de frapper l’exigeant marguillier sur son omoplate vieillie.
Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie et l’imbécillité du malheureux s’accrut.
Par saint Martin, quelle hémorragie ! s’écria ce bélître.
À cet événement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière. »

 
Explications
ambiguïté, de l'adjectif ambigu au masculin (pluriel ambigus), ambiguë au féminin (ambiguës)
De même aigu, aigus, aiguë, aiguës, le tréma n'est pas sur le U, même chose pour contigu, contiguë, contiguïté, exigu, exiguë, exiguïté... et la ciguë.
Un dîner, dîner, variante orthographique : un diner, diner (non admis par l'Académie ni par le Trésor).
Réforme de 1990, l'accent disparaît.
Sainte-Adresse
Que Adresse soit une sainte ou non, on écrit Saint ou Sainte que l'on relie au nom qui suit par un trait d'union, dans les noms de rues, de places, de villes...
Ex : quartier Saint-Denis, place Saint-Pierre, rue Saint-Vincent.
Quand on parle d'un saint, on écrit (par ex.) saint Martin, sans trait d'union.
malgré n'a jamais de s, ni parmi.
effluve est masculin.
E précédant 2F en début de mot n'a pas d'accent, effet, effervescent...
Voir sur l'article sur le blog :
embaumés, participe passé employé comme adjectif s'accorde avec effluves.
de très bons crus, si c'était un singulier, on aurait "d'un très bon cru".
un cuisseau : Partie du veau, coupée en deux, qui prend au-dessous de la queue et va jusqu'au rognon, et comprenant le quasi, la culotte, la noix pâtissière, la sous-noix et le jarret.
un cuissot : Cuisse de gibier de forte taille. Cuissot de cerf, de chevreuil, de sanglier.
Définitions recueillies sur le CNRTL dans Le Trésor de la langue française.
prodigués s'accorde avec cuisseaux et cuissots
un amphitryon, celui qui reçoit à diner.
Pour en savoir + sur Amphitryon, voir la note des Délires n°59
guêpier, mot qui vient de guêpe
-endroit bruyant
-piège, souricière
quelles que soient .. les arrhes
quel que : locution conjonctive de concession, suivie du verbe être au subjonctif
quel s'accorde avec le sujet du verbe être
Quelle que dût être votre opinion, je ne m'en souciai guère.
Quels que puissent être vos désirs, vous ne les accomplirez jamais.
Les semi auxiliaires (auxiliaires de mode) devoir et pouvoir accompagnent le verbe être dans ces deux phrases.
Pour en savoir + voir l'article Quel que
quelque exiguës qu'aient pu paraître... les arrhes
quelque ... que : locution conjonctive de concession, suivie d'un verbe au subjonctif.
ici, aient pu paraître est le verbe paraître accompagné du semi auxiliaire pouvoir au subjonctif passé.

-quelque + adjectif + que
quelque appliqué qu'il soit, il ne réussira jamais à avoir la moyenne.
ou
-quelque +syntagme nominal + que
Quelque effort que je fasse, tu restes indifférent.
Pour en savoir + voir l'article Quelque... que
paraître prend l'accent circonflexe sur le i devant le t
comme naître, les dérivés de paraître (apparaître, disparaître, comparaître), et de croître (accroître, décroître, surcroître). Ex. il naîtra, il croîtrait, nous disparaîtrons...
On a aussi : il clôt, il gît, il plaît.
Particularité de croître : il prend l'accent circonflexe à chaque fois qu'on peut le confondre avec croire.
Il croît, il a crû, MAIS il croissait, croissant, etc.
Surcroître est vieilli, on le trouve dans les expressions de surcroît, par surcroît.
la somme due, les sommes dues, l'emprunt dû
dû (de devoir) ne prend d'accent circonflexe que lorsqu'on peut le confondre avec du (partitif ou préposition, du = de + le)
J'ai du bon tabac dans ma tabatière. (du, partitif. Sens : une partie d'un tout, une certaine quantité de)
Je viens du marché. (du = de le)
J'ai dû parler. (devoir)
des arrhes, féminin. On donne des arrhes pour un achat ou une location.
arrher, donner des arrhes.
arrhement, vieilli.
Les arrhes données ne sont pas rendues au vendeur si l'acheteur se rétracte.
Les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier.
qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguillier est une proposition relative complément de l'antécédent arrhes.
qu' (c'est-à dire que élidé) est un pronom relatif qui représente l'antécédent arrhes.
Je remplace que par ce qu'il représente :
la douairière et le marguillier étaient censés avoir donné des arrhes
données est un participe passé, il suit la règle de l'accord des participes passés qui veut qu'un participe passé employé avec l'auxiliaire avoir s'accorde avec le complément d'objet direct si celui-ci le précède.
Dans ce cas le complément d'objet direct est que (= arrhes) féminin pluriel, et il est placé avant (avoir) données. Donc accord.
Pour en savoir + sur l'accord des participes passés, voir les 3 articles :
L'accord des participes passés + Quiz 26
étaient censés s'accorde avec le sujet inversé douairière et marguillier
censés, adjectif qualificatif attribut de douairière et marguillier, s'accorde avec ces substantifs.
Être censé, être supposé.
MAIS être sensé, avoir du bon sens.
douairière, marguillier, fusilier
voir le sens de ces mots sur
infâme a un accent circonflexe, infamie n'en a pas.
malbâti, du verbe bâtir (accent circonflexe) et de l'adverbe mal.
Au pluriel malbâtis
Dont le corps n'est pas bien bâti, qui a une mauvaise tournure. Un homme malbâti. Substantivement : un grand malbâti. Littré
rafraîchissement, accent circonflexe comme dans rafraîchir, fraîchir, fraîcheur.
coreligionnaires, de la même religion
Il n'y a pas d'accent sur le e de core-
Prononciation [kɔʀ(ə)liʒjɔnε:ʀ] ou [kɔʀeliʒjɔnε:ʀ] c'est-à dire core- ou coré-
Pourquoi l'Académie, qui écrit corrélation, corrélatif, avec deux r, écrit-elle coreligionnaire avec une seule r ? question sur le Littré
quoi qu'il en soit subjonctif après quoi que
quoi que et non pas quoique
Pour ne pas confondre, sachez que l'on peut remplacer quoique par bien que (synonymes) dans un contexte donné.
Quoi dans quoi que est pronom interrogatif mais il a perdu sa connotation interrogative, de même qui dans qui que, où dans où que.
Pour en savoir + voir les articles sur le blog :
exorbitant, excessif, qui dépasse la mesure
du latin exorbitare, dévier, sortir de l'ornière, de ex, hors, et orbita, ornière, trace d'une roue de voiture, cf. Littré.
mots commençant par ex, exc, exh, voir la note des Délires n° 9
entraîner ou entrainer (orthographe traditionnelle avec l'accent)
la douairière s'est laissé entraîner
On est dans le cas où le participe passé laissé est suivi d'un infinitif, entraîner.
Lorsque le sujet ne fait pas l'action de l'infinitif, le participe passé est invariable.
Elle s'est laissé battre (on l'a battue)
Elle s'est laissée mourir (elle est morte)
On préfére aujourd'hui LAISSÉ suivi d'un infinitif, invariable dans tous les cas.
Voir l'article :
Voir les 4 cas où le participe passé est suivi d'un infinitif dans l'article du blog :

elle s'est crue obligée
Le participe passé d'un verbe pronominal (se croire) suivi d'un attribut du pronom réfléchi s'accorde avec lui (obligés attribut de se).
Pour en savoir + sur cette règle voir l'article :
exigeant, l'adjectif et le participe présent ont la même graphie.
(et non pas exigent comme dans ils exigent)
MAIS on a divergent (adj.) divergeant (part. prés.), convergent, convergeant, négligent, négligeant, émergent, émergeant.
son omoplate vieillie
omoplate est féminin. On écrit son omoplate par euphonie, devant une voyelle, son étant ici féminin. Cela pour éviter l'hiatussa omoplate.
alvéoles est ici au masculin ce qui justifie l'accord du participe brisés.
Mais le genre de alvéole peut se discuter.
Voir sur l'article sur le blog
dysentrie vient du grec mal et entrailles.
Le s de l'élément dys (= mal), bien qu'il soit entre deux voyelles ne se prononce pas [z] mais [s].
Voir l'article sur le blog :
phtisie, une ancienne graphie était phthisie, cf. Littré 2ème édition 1872-1877 (en ligne)
imbécillité, 2L, imbécile, 1L
s'accrut, verbe s'accroître au passé simple
Il n'y a pas d'accent circonflexe sur le u parce que :
-accroître est différent du verbe croître qui prend un accent lorsqu'on peut le confondre avec le verbe croire. Il crût, il accrut, il s'accrut.
-il s'accrût serait la forme du subjonctif imparfait, ce qui n'est pas le cas ici.
bélître, homme de rien, sot, importun
L'Académie (1798-1932) écritbelître sans accent aigu sur e.
La finale -itre ne prend l'accent circonflexe que dans les trois mots suivants : bélître, épître, huître. Lu sur le CNRTL
Ainsi pitre, chapitre et pupitren'ont pas d'accent.
excédent, noter le exc [ks]
voir l'article sur le blog
mots commençant par ex, exc, exh, voir la note des Délires n° 9
bagage, un bagage
tout entière
tout adverbe.
Les adverbes sont généralement invariables.
Tout pour raison d'euphonie fait toute lorsqu'il se trouve devant une consonne ou un h aspiré.
Elle est toute mouillée, elle est toute honteuse.
Mais il reste invariable devant une voyelle ou un h muet
Elle est tout étonnée, elle est tout horrifiée.
La version de 1990
La version de 1990 supprime les accents circonflexes, écrit ambigüité, exigüe, marguiller et évènement, graphies que je n'ai trouvées dans aucun des dictionnaires que j'ai consultés.

La réforme de 1990

Rectifications de l'orthographe-JO du 6-12-1990

"Dans les modifications orthographiques de la réforme de 1990, on propose de laisser tomber cet accent circonflexe. Après plus d'une quinzaine d'années, on constate que personne ne laisse tomber le chapeau. Cette proposition doit donc être considérée avec la plus grande vigilance d'autant plus que la règle est assez simple." cf. cnrtl
« Pour parler sans ambigüité, ce diner à Sainte-Adresse, près du Havre, malgré les effluves embaumés de la mer, malgré les vins de très bons crus, les cuisseaux de veau et les cuisseaux de chevreuil prodigués par l’amphitryon, fut un vrai guêpier. Quelles que soient, quelque exigües qu’aient pu paraitre, à côté de la somme due, les arrhes qu’étaient censés avoir données la douairière et le marguiller, il était infâme d’en vouloir, pour cela, à ces fusiliers jumeaux et malbâtis, et de leur infliger une raclée, alors qu’ils ne songeaient qu’à prendre desrafraichissements avec leurs coreligionnaires. Quoi qu’il en soit, c’est bien à tort que la douairière, par un contresens exorbitant, s’est laissé entrainer à prendre un râteau et qu’elle s'est crue obligée de frapper l’exigeant marguiller sur son omoplate vieillie.Deux alvéoles furent brisés ; une dysenterie se déclara suivie d’une phtisie et l’imbécilité du malheureux s’accrut.— Par saint Martin, quelle hémorragie ! s’écria ce bélitre. À cet évènement, saisissant son goupillon, ridicule excédent de bagage, il la poursuivit dans l’église tout entière. »

Notes
J'ai trouvé dans d'autres versions ou commentaires ces graphies proposées sur la toile :
quelqu'exiguës...
Il semblerait que cette graphie soit celle qu'ait choisie Mérimée.
Quelque exiguës qu'aient pu paraître... les arrhes...
On a une disjonction après quelque sauf dans les expressions quelqu'un, quelqu'une.
On trouve cependant chez Dauzat :
Quelqu’opposés […] que fussent leurs tempéraments (Dauzat, Génie de la langue française, p. 343)
et également chez Robespierre :
... quelqu'impure qu'en soit la source... (Discours à la Convention sur la nouvelle Déclaration des droits de l'homme)

On a également une disjonction avec presque sauf dans presqu'île.
Voir :

La liaison - L'élision - L'enchaînement - La disjonction

cuisseaux pour cuissots, et une note précisant que cuisseaux a également le sens de cuissots. (la définition du Petit Robert le laisserait penser)
alvéoles au féminin
de très bon cru au singulier
Par saint Hippolyte, au lieu de Par saint Martin
Étonnant non ?
Les commentaires de la dictée sont les miens et n'engagent que moi.
CQFD !
mamiehiou
Ajout du 5 avril 2012 : Je remarque que le 2 avril le blogueur de "Se coucher moins bête - La dictée impossible" donne la dictée de Mérimée en citant mon blog comme une de ses sources. Ce faisant, j'espère qu'il changera d'avis et qu'il conviendra avec moi que la dictée est possible !
*par le menu = en détails
 
La dictée du bicentenaire de Mérimée

En septembre 2003, en hommage à Mérimée, Bernard Pivot a créé la dictée de Compiègne du bicentenaire de Mérimée, texte qui est publié dans l'ouvrage de Françoise Maison, La Dictée de Mérimée, Château de Compiègne, Séguier, 2003, 64p.

NAPOLÉON III : MA DICTÉE D'OUTRE-TOMBE

Moi, Napoléon III, empereur des Français, je le déclare solennellement aux ayants droit de ma postérité et aux non-voyants de ma légende : mes soixante-quinze fautes à la dictée de Mérimée, c'est du pipeau ! De la désinformation circonstancielle ! De l'esbroufe républicaine ! Une coquecigrue de hugoliens logorrhéiques !
Quels que soient et quelque bizarroïdes qu'aient pu paraître la dictée, ses tournures ambiguës, Saint-Adresse, la douairière, les arrhes versées et le cuisseau de veau, j'étais maître du sujet comme de mes trente-sept millions d'autres. Pourvus d'antisèches par notre très cher Prosper, Eugénie et moi nous nous sommes plu à glisser çà et là quelques fautes. Trop sans doute. Plus que le cynique prince de Metternich, à qui ce fieffé coquin de Mérimée avait probablement passé copie du manuscrit.
En échange de quoi ?
D'un cuissot de chevreuil du Tyrol ?
 
 
 

mardi 26 août 2003

LATINE LOQUERE

LES VESTIGES DU LATIN...

Les mathématiques ont remplacé le latin pour faire le tri dans les lycées entre le nec plus ultra et le minus habens .
 
les pages roses ont pratiquemet disparu des dictionnaires
 
Les citations de César et de Tite-Live ne truffent plus que les albums d'Astérix!
 
mais le latin ne sera pas langue morte aussi longtemps que ses échos continueront à éveiller notre curiosité...
 
en voici quelques-uns qui résonnent encore avec ardeur!
 
alma mater
mère nourricière
après avoir désigné Rome, cette expression a fini par signifié l'Université
 
carpe diem
"cueille le jour"
aux yeux d'Horace, la vie est si courte qu'il faut profiter de chaque instant
 
deus ex machina
"dieu sorti d'une machine"
issue du vocabulaire théâtral, cette expression chère à Molière a fini par désigner toute intervention inattendue, miraculeuse
 
ex nihilo
"du néant"
deux millénaires avant l'invention du Big Bang, Perse, se référant à la doctrine épiculrienne, expliquait que rien ne peut aître de rien (ex nihilo nihil)
 
in vitro
"dans le verre"
par extension, en laboratoir, de manière artificielle
 
lapsus linguae
"faux pas de la langue"
le glissement, l'éboulement des Latins est devenu l'un des fondements les pllus solides du freudisme!
 
O tempora ! O mores !
"ô temps ! ô moeurs "
depuis Cicéron, d'innombrables générations ont poussé ce cri pour déplorer que leur époque soit bien pire que les précédentes
 
vade retro, Satana
"retire-toi, Satan"
formule utilisée par le Christ et qui peut s'adapter à Dracula


Jean Yanne - Sketch : La circulation en latin - Latine Loquere

 
 

 

Video Sketch : circulation à Rome notice archives video ina.fr

 
Jean YANNE, Paul MERCEY et Lawrence RIESNER, en romains, interprètent le sketch de la "circulation à Rome".

 
Un sketch légendaire pour un des grand de l'humour qui nous manque.. Ont en fait plus des humoriste pareil , quelle ...

Jean YANNE circulation à Rome - YouTube


 Jean YANNE, Paul MERCEY et Lawrence RIESNER, en romains LMFAOUS :D, interprètent le sketch de la "circulation à Rome". 30/12/1963.

vendredi 18 juillet 2003

L'AFFAIRE ROSWELL


L'affaire Roswell
 

L'affaire Roswell est sans doute le cas, en matière d'OVNI, qui a le plus passionné le public et remporté ainsi un franc succès. Il se révèle être un marché énorme. En effet, des dizaines de livres ont été publiés sur le sujet et les télévisions du monde entier y ont consacré des heures de reportages. La ville de Roswell compte aujourd'hui 2 musées sur les extraterrestres et un merchandising énorme s'est créé autour du mythe des petits hommes verts.


Etudier l'affaire de Roswell est très délicat, car plusieurs versions existent, en plus des nombreux canulars qui ont été inventés autour de cette histoire, sans parler des affrontements entre croyants et sceptiques.


En premier lieu, il faut revenir sur les événements eux-mêmes dans le but d'établir une chronologie logique. Ensuite, il convient de citer les témoignages des personnes qui ont participé de près ou de loin à l'affaire ainsi que de s'intéresser à la fameuse vidéo de l'autopsie de l'extraterrestre. La troisième partie sera une explication des événements et de tout ce qui a suivi.

L'HISTORIQUE DE L'AFFAIRE



1- LE CADRE GEOGRAPHIQUE


On désigne par Roswell, l'affaire mais aussi le lieu des événements de juillet 1947 alors que le crash est censé s'être produit à côté de la ville de Corona au Nouveau Mexique. Roswell est en fait le nom de la base militaire la plus proche.


2- LA CHRONOLOGIE DES FAITS


Le mercredi 2 juillet, William "Mac" Brazel, propriétaire d'un ranch au Nouveau Mexique, entend, au cœur d'une nuit orageuse, une grande explosion. Le lendemain, en promenant ses chèvres, il découvre un tas de débris éparpillés sur une grande zone. Surpris par l'aspect de ces débris, il en ramasse quelques-uns qu'il ramène à son ranch, les montrant à ses voisins et à sa famille.


Le dimanche 6 juillet, il va avertir le shérif du comté de Chaves : George Wilcox. Celui-ci avertit alors la base militaire de Roswell : le " Roswell Army Air Field ".


Le lundi 7 juillet, deux militaires se rendent sur les lieux du crash : il s'agit du major Jesse Marcel et du capitaine Sheridan Cavitt qui inspectent les débris. Les deux hommes ramènent quelques échantillons à la base.


Le 8 juillet, le colonel Blanchard ordonne de boucler le périmètre du crash. Les débris sont ramassés et emmenés par camion à la base de Roswell d'où ils seront transférés par avion aux bases militaires de Fort Worth et de Wright Field.


Lors de cette journée, un deuxième site aurait été découvert par des "archéologues" qui auraient observé l'épave d'un vaisseau avec quatre corps humanoïdes. Ce site aurait été rapidement balisé par les forces militaires.


Ce même 8 juillet, l'armée publie, par le porte-parole de la base, Walter Haut, un communiqué officiel annonçant qu'elle serait en possession de débris d'origine extraterrestre. Cette déclaration émane de William Blanchard, le commandant de la base de Roswell, et entraîne immédiatement une effervescence de toute la presse du pays qui se rue dans la région.




Mais quelques heures après le premier communiqué, un second est diffusé sous l'ordre du brigadier-général Roger Ramey qui prend l'affaire en main. Ramey annonce que le colonel Blanchard s'est trompé et qu'après examen des débris, il s'agirait, non pas d'une soucoupe volante, mais des restes d'un ballon météorologique couplé à un réflecteur radar.


Ce communiqué satisfait la presse et l'incident de Roswell tombe dans l'oubli.


C'est plus de 30 ans plus tard que l'affaire rebondit lorsque Charles Berlitz et l'ufologue William L. Moore (qui fait également appel aux recherches du physicien nucléaire Stanton Friedman) publient en 1980 un livre basé sur une enquête minutieuse réalisée à partir du milieu des années 70. Ils ont réussi à retrouver les témoins de l'époque et ont reconstitué une histoire où il serait question de soucoupe volante et d'extraterrestres et non pas de ballon météo.


Ce livre est un succès et contribue largement à répandre la rumeur selon laquelle l'armée américaine occulterait les événements de Roswell, notamment le fait qu'une soucoupe volante se serait bien écrasée.


En 1994, une antenne du Congrès américain, le General Accounting Office (GAO) demande aux militaires une enquête officielle sur l'affaire Roswell. Le colonel Richard Weaver rend un rapport qui désigne les débris comme ceux d'un ballon du projet classé top secret " Mogul ". Ce projet élaboré pendant la guerre froide devait servir au repérage d'une éventuelle activité nucléaire de la part des militaires soviétiques. Le système était constitué de ballons qui portaient des réflecteurs radars et des détecteurs acoustiques, le tout étant lancé à très haute altitude.


Cependant l'affaire n'en reste pas là, car en mai 1995, le producteur Ray Santilli affirme posséder une preuve visuelle d'un crash extraterrestre en 1947 : c'est un film de l'autopsie d'un des corps récupérés après le crash.


Suite à la diffusion de ce film, une partie de l'opinion publique en vient à croire à un complot militaire pour taire la vérité. Un nouveau rebondissement a cependant lieu : le film est un faux et la thèse des petits hommes verts tombe à l'eau car les ufologues sont tournés en dérision par ce canular. Officiellement, c'est donc la thèse du ballon top secret qui prévaut.

TEMOIGNAGES ET FILM DE L'AUTOPSIE


1- LES TEMOIGNAGES


Beaucoup de témoins furent entendus, ou encore cités par les auteurs des nombreux ouvrages sur l'extraterrestre de Roswell. D'après les livres, on peut constater que de nombreux récits de témoins se recoupent et convergent dans le même sens, comme on va le voir :


Le premier témoin d'importance est William "Mac" Brazel qui a trouvé les débris et par lequel tout a commencé. Il est dit que Brazel aurait été conduit par l'armée à la base de Roswell dans le but de le convaincre de modifier son témoignage à propos des débris, afin que celui-ci concorde enfin avec l'histoire du ballon.


Auparavant, William "Mac" Brazel avait raconté dans le journal de Roswell que les débris ressemblaient à du papier aluminium que l'on pouvait écraser mais qui reprenait toujours sa forme initiale. Selon lui, il était impossible de découper ce matériau.


Loretta Proctor : c'est la voisine de Brazel. Elle fut parmi les premières personnes à voir les débris. Elle parle d'un morceau qui ressemblait à du bronze ou du plastique, de couleur marron clair : " La pièce était légère comme du bois de balsa, elle faisait 10 cm de long et juste un peu plus large qu'un stylo ".


Elle mentionne aussi des sortes de hiéroglyphes, et une sorte de bande adhésive sur les morceaux.


Bessie Brazel, la fille de William "Mac" Brazel. Elle parle aussi de la ressemblance avec l'aluminium ainsi que du ruban adhésif. Elle déclare que les pièces avaient une largeur de la taille d'un ballon de basket et qu'elles ne pouvaient être tordues.


Bill Brazel, le fils de William "Mac" Brazel. Il cite également la ressemblance avec le papier aluminium et son extrême solidité. Il évoque aussi la ressemblance avec le bois de balsa.


Glenn Dennis, un employé de l'entreprise des pompes funèbres de la ville au moment des événements. Alors qu'il se rendait à l'hôpital de la base militaire, il aperçut les débris dans une ambulance : il parle d'acier inoxydable et de signes évoquant des hiéroglyphes. Il affirme avoir été contacté par les militaires qui voulaient savoir comment conserver des corps très abîmés. Glenn Dennis cite aussi une infirmière qui aurait pratiqué un examen des corps et qui lui en aurait donné la description. Cette infirmière n'a jamais été retrouvée, et Glenn Dennis refusera de donner son identité pour la protéger.


Jesse Marcel : major à la base de Roswell, il fut l'un des premiers militaires à voir les débris et était convaincu que ce n'étaient pas les débris d'un ballon. Jesse Marcel est mort en 1986. Il a cité des baguettes en I ainsi que des hiéroglyphes.


Sheridan Cavitt: capitaine à la base de Roswell, il accompagnait Jesse Marcel. Il est convaincu depuis le début qu'il s'agit d'un ballon météorologique et cite aussi des feuilles d'aluminium ainsi que les baguettes an I.


2- LE FILM DE L'AUTOPSIE


L'origine de ce film remonte à 1992. Le producteur Ray Santilli s'était rendu à Cleveland pour acheter des bobines d'un film sur la première apparition d'Elvis Presley en 1955. Le vendeur de bobines s'appelait Jack Barnett, ancien cameraman de l'armée. D'après Santilli, il lui proposa une autre bobine où l'on pouvait voir l'autopsie d'un extraterrestre.


Ce film a été diffusé pour la première fois le 5 mai 1995 au Museum of London où une centaine de personnes étaient présentes : des représentants des médias ainsi que des ufologues, en résumé des acheteurs potentiels.


C'est un document de 17 minutes en noir et blanc dont la qualité est plus que médiocre. Dans ce film, on voit deux médecins portant des masques et un cameraman dans une salle où l'on pratique l'autopsie d'un corps humanoïde dont la taille avoisine les 1,20 m. La tête et le ventre sont disproportionnés, le sexe est indéfini. Mis à part une plaie à la jambe, aucune autre blessure n'est visible. Le cadavre aurait été récupéré dans l'épave de l'engin qui se serait écrasé à Roswell en 1947. Ce film a fait le tour du monde et les chaînes de télévision de plus de 25 pays ont acheté les droits de diffusion à prix d'or (ce film aurait rapporté plus de 25 millions de dollars au producteur Ray Santilli). La projection de ce film s'accompagnait de débats où l'on discutait de son authenticité, débats au cours desquels, à la surprise générale, c'étaient les vrais experts en OVNI qui émettaient des doutes au sujet du document.


En effet, aucun visage n'a été identifié sur cette vidéo. Même la personne se trouvant à l'extérieur de la salle d'autopsie porte un masque. Pour quelle raison ?

EXPLICATION DE LA SUPERCHERIE



1- LE CRASH


L'affaire Roswell repose sur le double communiqué de l'armée. En effet, si le second message avait été le seul publié, jamais cette histoire n'aurait dépassé la région de Roswell et l'encre n'aurait pas ainsi coulé à flots.


Dès le début, c'est le scepticisme qui aurait dû s'appliquer. En 1947, les bandes dessinées de science-fiction remportaient un large succès et de nombreuses personnes avaient cru voir des soucoupes volantes. Avant Roswell, la dernière observation retentissante remontait à peine au 24 juin. Un homme d'affaire américain, Kenneth Arnold, avait cru voir des OVNI alors qu'il volait à bord de son avion privé. Il s'agissait selon lui d'objets volants de forme arrondie, en formation et qui réfléchissaient la lumière du soleil. Après l'enquête, on découvrit qu'il ne s'agissait que de prototypes américains appelés " crêpes volantes ".


En imaginant que l'un de ces prototypes se soit écrasé et ait été découvert par un fermier, on aurait eu alors de fortes chances d'obtenir le même genre d'histoire que celle de Roswell deux semaines après.


De plus, l'immense majorité des cas d'observations d'OVNI reposait sur des témoignages et non pas sur des preuves matérielles. Roswell ne déroge pas à la règle.


Il ne faut pas chercher bien loin pour découvrir les premières aberrations dans cette affaire puisque la chronologie des événements montre tout simplement que les premiers témoins commencèrent à parler à la fin des années 70, soit près de 30 ans après. Pourquoi un tel silence de 30 ans et surtout pourquoi attendre l'intervention des journalistes ou des ufologues pour tout raconter ? S'il s'était vraiment agi d'un OVNI et si le gouvernement avait voulu étouffer l'affaire, cela aurait tout de même fini par éclater quelque temps après. Non, au lieu de cela, les témoins sont restés silencieux pendant 30 ans, durant lesquels ils ont pu oublier des détails, en rajouter et surtout s'échanger des informations. On a ainsi aujourd'hui un grand nombre de témoins mais beaucoup tiennent leurs informations de seconde main. En plus, parmi tous ceux qui affirment avoir eu des débris en leur possession, plus aucun n'en possède aujourd'hui, avançant tout simplement que l'armée les a repris ou qu'ils ont disparu. Et c'est là le plus gênant car il n'existe pas le moindre fragment de preuve matérielle pour étayer tous ces témoignages.


Et si les premiers témoins (Jesse Marcel, Sheridan Cavitt et William Brazel) font de brèves descriptions des débris, on remarque que plus le témoin se trouve éloigné du cœur des faits, plus il devient précis dans son témoignage, ce qui est un comble.


Un autre fait amusant est de constater que les témoins décrivent des éléments, très solides, dont l'apparence évoque du bois, de l'aluminium, du nylon ou encore des bandes adhésives. Cela fait plus penser à un cerf-volant qu'à un vaisseau spatial qui a dû parcourir des milliards de km à des vitesses folles et supporter le choc de l'entrée dans l'atmosphère.


On peut aussi citer les témoignages très divergents en ce qui concerne la zone du crash et ses dimensions.


Que les hommes aient une vision différente des distances est peut-être acceptable, seulement dans de telles proportions, c'est impensable !


Pour terminer, il convient de dire aussi que beaucoup de témoins actuels parlent au nom des vrais témoins, décédés depuis, comme c'est le cas pour le major Jesse Marcel. On peut aussi douter de la crédibilité du témoignage d'une femme qui n'avait que 12 ans lors des faits
2- L'AUTOPSIE


Au sujet du film


Il est pratiquement acquis aujourd'hui que c'est un faux, et on va en voir les différentes raisons.


· Dès le début, les ufologues, les personnes les plus disposées à croire, furent les plus sceptiques et les plus réticents vis-à-vis de ce document vidéo.


· Jack Barnett, l'homme qui aurait filmé l'autopsie en 1947 et vendu le film en 1992 à Ray Santilli, est mort en 1967, d'où un gros problème de crédibilité.


· Personne n'a jamais vu les bobines originales du film. Ce ne sont que des copies sur cassette qui ont circulé. Néanmoins, un échantillon de la bobine originale a été confié à la société Kodak pour analyse. Le fragment daterait bien de 1947. Hélas, ce fragment ne montre aucune image et a pu être prélevé sur n'importe quel autre film de 1947. Le producteur Ray Santilli ne répondit même pas aux demandes réitérées pour obtenir un échantillon avec une image complète.


Le film et la manière dont se déroule l'autopsie sont aussi très bizarres. Selon d'anciens caméramans professionnels, rien ne correspond aux standards d'époque en matière de films d'autopsies.


· D'abord le film est en noir et blanc, alors que la couleur était déjà utilisée à l'époque.


· Durant l'autopsie, le cameraman se déplace alors que dans les procédures officielles, il y avait deux caméras fixes.


· De plus, on note l'absence du photographe qui prenait toujours des clichés pendant que le film se tournait.


La qualité du film est vraiment déroutante, comme si le souci était de ne pas trop en montrer : le comble pour une autopsie !


Le chirurgien Joseph A. Bauer (Cleveland) a étudié le film et publié un article à son sujet, dans lequel il précise que les ciseaux de chirurgien ne doivent jamais être tenus par le pouce et l'index comme c'est le cas dans le film. Que lors d'une dissection, on doit éponger et irriguer les tissus, ce dont il n'est pas question dans la vidéo.


Bref, ce n'est pas une autopsie mais une " boucherie " qui aurait détruit tous les organes et empêché d'en savoir plus.


Au sujet de l'extraterrestre


Les témoins parlent d'un corps mince, de mains avec 4 doigts et des ventouses, d'absence de lobes aux oreilles et d’yeux légèrement bridés. Dans le film de l'autopsie, on constate que le corps du prétendu extraterrestre est gros, que sa main porte 6 doigts, qu'il a des lobes aux oreilles et que ses yeux sont noirs et non bridés.


Il y a une trop grande différence entre l'aspect extérieur et l'aspect intérieur du cadavre. L'extérieur est complètement humanoïde (même les os visibles dans les blessures) alors que l'intérieur présente un caractère complètement étranger (aucun organe ressemblant à ceux d'un corps humain).


Et même si toute confirmation était inutile, des spécialistes en effets spéciaux pour le cinéma signalent que ce corps est un mannequin car sa position n'est pas celle d'un homme allongé sur une table : le mannequin aurait été conçu pour être mis en position debout.


Un dernier argument mais de poids : le vaisseau a été brisé en milliers de morceaux malgré la solidité de ses composants. Si l'être de la vidéo avait été à son bord, comment se fait-il qu'il n'ait eu qu'une légère blessure à la jambe, blessure qui n'aurait d'ailleurs pu entraîner son décès.






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Eléments anatomiques
Témoignages
Film de l'autopsie
Corps
mince
gros
Mains
4 doigts avec ventouses
6 doigts
Oreilles
pas de lobes
lobes
Yeux
légèrement bridés
non bridés

Cf. les deux vidéos jointes (disponibles uniquement dans le rapport d'origine).


Après avoir bien examiné nos documents, nous avons constaté une différence frappante entre les documents photos et les vidéos : sur la photo ci-dessus, on peut voir que la jambe gauche du cadavre est blessée alors que sur les vidéos la plaie est située sur la jambe droite. (ndc : cette constatation s'explique sans doute aisément par le fait que la photo extraite du film a été inversée au tirage.)


Une deuxième autopsie ?


Elle a été visionnée par quelques personnes mais n'a jamais été présentée au grand public.


Cette vidéo présente une autopsie réalisée dans l'urgence sous une tente très mal éclairée.


· La créature sur la table n'est pas la même que celle de la première autopsie.


· Les médecins ne portent aucune protection mais leurs visages ne sont toujours pas identifiables.


· Lors de la première diffusion de cette vidéo, on pouvait lire, dans le coin inférieur droit, l'incrustation suivante :



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RESTRICTED ACCESS
A01 CLASSIFICATION
SUBJECT 1 of 2
JULY 30 th 1947





* Cette incrustation a disparu dans les projections suivantes après que sa crédibilité a été mise en cause.


* Le code RESTRICTED ACCESS n'existe pas dans la classification militaire américaine.


* Le code A01 CLASSIFICATION est lui aussi inconnu dans la classification militaire américaine.


* Le format de la date ne correspond pas à celui utilisé par l'armée américaine. En effet, cette dernière utilise le format Jour-Mois-Année. La date aurait donc dû apparaître sous la forme : 30 JULY 1947.


Une séquence de cette deuxième autopsie montre des débris de l'ovni sous une tente.


· Les débris ne correspondent pas aux témoignages de l'époque (en particulier les morceaux avec des empreintes de mains).


· L'un des débris longuement montré dans la vidéo ressemble au débris décrit par les témoins (par exemple Jesse Marcel). Mais s'il lui ressemble quant à la forme, ce n'est le cas ni pour les dimensions ni pour les figures qui apparaissent à sa surface.
Le major Jesse Marcel présentant l'un des débris
(8 juillet 1947, bureau du brigadier général Roger Ramey, Fort Worth)



CONCLUSION


Pour résumer, l'affaire Roswell fut un formidable battage médiatique, pour rien !


Mais si aujourd'hui, l'on est certain que le film de l'autopsie est un faux et qu'il n'a été que le fruit d'un producteur opportuniste abusant de la naïveté des gens et de leur grand intérêt pour les petits hommes verts, que penser du crash de Roswell en lui-même ?


Des témoignages bizarres surgissant 30 ans après les faits et absolument aucune preuve matérielle ; le plus fort, c'est que sans les contradictions de l'armée dans ses communiqués, jamais personne n'aurait porté le moindre intérêt au crash de Roswell.


Voilà pourquoi aujourd'hui la théorie du ballon est la plus probable malgré un doute qui subsiste et subsistera encore longtemps car les gens croient fermement aux OVNI (85% des Américains sont convaincus qu'il s'est passé quelque chose à Roswell).

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