jeudi 25 janvier 2018

TRUMPAPOCALYPSE SNOW

Trumpocalypse Now

Donald Trump est arrivé au Forum économique mondial en Suisse ce matin dans une formation de sept hélicoptères - dans des scènes qui rappellent le film de guerre classique Apocalypse Now.
Un «copter-cade» transportant le président des États-Unis avec le personnel de sécurité et les officiers de marine a atterri au sommet, qui s'est tenu ce matin dans la luxueuse station de ski alpin de Davos.

Il a rencontré Theresa May aujourd'hui pour des discussions bilatérales - y compris travailler sur un plan pour le Donald de visiter le Royaume-Uni "dans les mois à venir."
Le numéro 10 des officiels confirmés aux Etats-Unis et au Royaume-Uni a été chargé de "travailler ensemble pour finaliser les détails d'une visite du Président au Royaume-Uni plus tard cette année".


"J'adore l'odeur de Davos le matin" 
La scène dramatique 'Ride of the Valkyries' dans Apocalypse Now








DONALD TRUMP - Attendu par tout le monde ce jeudi 25 janvier à DavosDonald Trump est arrivé sur place en fin de matinée. Le président américain compte bien profiter du Forum économique pour prouver aux autres leaders mondiaux que son célèbre "America First" ne signifie pas le repli du pays sur lui-même.
Mais bien loin des considérations géopolitiques, c'est le convoi aérien et terrestre de Trump qui a attiré les yeux et les objectifs des Suisses. De l'atterrissage d'Air Force One à Zurich à l'arrivée du cortège de voitures aux vitres teintées, les Helvètes n'ont pas perdu une miette du trajet présidentiel.
Il faut dire que le cortège d'hélicoptères qui a traversé 150km de ciel suisse valait le détour comme le montre notre compilation vidéo:
Ce jeudi, Donald Trump doit notamment s'entretenir avec la Première ministre britannique Theresa May et le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, avant son très attendu discours de clôture vendredi.
Illustration réalisée par Sarah Ulrici
Sarah raconte des histoires, depuis toujours et d'aussi loin qu'elle s'en souvienne. Son trait à la fois souple et solide, sa manière de capter l'instant, son regard mi-amusé, mi-inquiet sur ses contemporains, rappelle tantôt Christophe Blain, tantôt Philippe Dupuy ou Charles Berberian. Quand elle ne dessine pas, elle court, très vite, derrière un ballon ovale et sur un terrain de rugby. Voir d'autres œuvres de cet auteur sur son blog.
Jeudi 25 janvier, à l'occasion de l'ouverture du Festival International de la Bande Dessinée d'Angoulême, toute la une du HuffPost est illustrée par des élèves du CESAN, première école de bande dessinée à Paris.

Scène culte : Le bal infernal des hélicos d'"Apocalypse Now"




Scène culte : Le bal infernal des hélicos d'"Apocalypse Now"
Apocalypse Now ((Capture d'écran Zoetrope Studios))

l'attaque des hélicoptères sur fond de "Chevauchée des Walkyries" dans le film de Francis Ford Coppola.


Cette adaptation, transposée en pleine guerre du Vietnam, du roman "Au cœur des ténèbres", de Joseph Conrad, met en scène le capitaine Willard (Martin Sheen) chargé par la CIA de retrouver et de neutraliser un certain colonel Kurtz (Marlon Brando), devenu incontrôlable et sanguinaire, réfugié, avec ses hommes, au plus profond de la jungle. Sorti en 1979, le film sera palme d'or à Cannes la même année.

LA SCÈNE

Elle dure sept minutes et intervient au bout d'une grosse demi-heure du film : 38 minute dans la première version sortie en 1979, 36 dans celle, plus longue, distribuée en 2001. Pour accéder au fleuve qui le mènera au repère du colonel Kurtz, le capitaine Willard est escorté par la flotte héliportée du colonel Kilgore (Robert Duvall ), qui en profite pour mener un raid sur un village vietnamien. A l'approche de ce dernier, il lance plein tube "la Chevauchée des Walkyries" de Wagner. Alertés par la musique, les habitants fuient, pendant que d'autres organisent la riposte. Le ballet des fusées et des armes lourdes s'engage, les hélicoptères survolent le village et les alentours. Un sous-officier repère un convoi de soldats ennemis à bord d'une 2CV. L'hélicoptère de Kilgore est touché par une fusée de détresse :  "C'est rien, c'est rien", rassure le chef. La musique redouble d'intensité, certains appareils se posent, les GI débarquent fusil au poing. L'un d'eux se blesse à la jambe, fauché par une grenade. L'hélicoptère censé le rapatrier explose, touché par une autre grenade lancée par une jeune vietnamienne, tuée dans la foulée par les Américains. Kilgore aperçoit alors les vagues, de majestueux rouleaux de mer, qui s'écrasent à côté du village - la véritable raison qui a poussé cet obsédé du surf à engager la bataille. Il pose son hélico. Fin de la scène. 

Barbara    

mardi 23 janvier 2018

INDÉCENCE GIRATOIRE

[Votez] Les 10 ronds-points les pires de France




On en compte entre 40.000 et 50.000 en France.
Ils sont ronds, souvent laids, parfois posés en pleine campagne, et le coût de leur installation s'élève à près de 20 milliards d'euros!
Selon "le Figaro" (28/12), "la France est la championne du monde du rond-point". Et aussi du carrefour à sens giratoire : deux terre-pleins qu'il ne faut pas confondre, car la priorité est à droite dans un cas et - "cédez le passage" oblige - à gauche dans l'autre !
Apparus en 1906, les ronds-points sont aujourd'hui six fois plus nombreux en France qu'en Allemagne et dix fois plus qu'aux Etats-Unis. En fait, quelque 500 nouveaux ronds-points sont inaugurés chaque année dans l'Hexagone. Et, si la Sécurité routière estime à 40% le nombre d'accidents évités grâce à ces ralentissements, certains s'interrogent quand même sur leur agencement et leur coût.

Ainsi, les Contribuables associés ont lancé un grand concours, qui a fini  le 8 janvier, pour élire triomphalement "le plus moche rond-pont de France". Pas la placette, mais l'oeuvre d'art qui trône en son centre, incarnation plus ou moins heureuse de la région traversée.

Parmi les ouvrages nommés se trouve la fameuse soucoupe volante de La Haye-Fouassière en Loire-Atlantique, un engin très année 60, en aluminium, entourée de deux astronautes, l'un brandissant une bouteille de muscadet, l'autre un petit-beurre LU  monté en étendard. Coût de l'oeuvre : 400.000 euros, répartis entre le biscuitier et la ville.

En bonne place aussi - restons dans les étoiles - la capsule spatiale de Vitry-sur-Seine la communiste, élevée à partir d'un module Soyouz délicieusement "guerre froide" , pour un montant non précisé.


Ou encore les 16 clous géants de Rugles dans l'Eure; pointes à tête plate plantées dans le sol comme autant de communes du canton, pour un montant total de 65.000 euros.



A moins que le public ne plébiscite le masque à 15.000 euros d'André Malraux à Pontarlier dans le Doubs, croisement inquiétant entre une divinité khmère et les yeux fiévreux de l'écrivain... Au regard de cette curiosité, l'"Espoir" est permis...



Le rond point le plus laid de France est à Pontarlier

Mardi 9 janvier 2018 à 11:55Par David MalleFrance Bleu Besançon et France Bleu
L'association "Contribuables Associés" a lancé ce concours auprès des internautes, du pire rond-point de France. C'est "le masque d'André Malraux" sur un rond-point de Pontarlier dans le Doubs qui a été choisi.
Le rond-point de Pontarlier élu pire rond-point par l'association "Contribuables associés"
Le rond-point de Pontarlier élu pire rond-point par l'association "Contribuables associés" - DR
 
Pontarlier, France
L'association Contribuables Associés qui se revendique comme "engagée contre les gaspillages d'argent public"  a lancé le 12 décembre un concours du pire rond-point de France, afin d'élire l'équipement jugé le plus laid, coûteux ou mal agencé. Les internautes étaient invités à départager dix ronds-points, et c'est celui de Pontarlier qui a gagné. 12 538 internautes ont participé.
Le fameux "Masque d'André Malraux" a été choisi par 33 % des internautes, devant  le "Cadran solaire " de Perpignan  et "L'arbre en ciel " de Cugnaux.


http://www.contribuables.org/2017/12/votez-les-10-ronds-points-les-pires-de-france/


http://france-revolution-investigative-reporter.over-blog.com/2017/12/votez-les-10-ronds-points-les-pires-de-france.html

and the winner is...

Le rond point le plus laid de France est à Pontarlier


L'association "Contribuables Associés" a lancé ce concours auprès des internautes, du pire rond-point de France. C'est "le masque d'André Malraux" sur un rond-point de Pontarlier dans le Doubs qui a été choisi.
Le rond-point de Pontarlier élu pire rond-point par l'association "Contribuables associés"
Le rond-point de Pontarlier élu pire rond-point par l'association "Contribuables associés" - DR
 
Pontarlier, France
L'association Contribuables Associés qui se revendique comme "engagée contre les gaspillages d'argent public"  a lancé le 12 décembre un concours du pire rond-point de France, afin d'élire l'équipement jugé le plus laid, coûteux ou mal agencé. Les internautes étaient invités à départager dix ronds-points, et c'est celui de Pontarlier qui a gagné. 12 538 internautes ont participé.
Le fameux "Masque d'André Malraux" a été choisi par 33 % des internautes, devant  le "Cadran solaire " de Perpignan  et "L'arbre en ciel " de Cugnaux.

HOMARD M'A TUER...!



Résultats de recherche d'images pour « homard »

"  Le homard n'a pas de cordes vocales ", rappelle le quotidien suisse "Le Temps" (15/1)." Il ne crie pas lorsqu'il est plongé vivant dans l'au bouillante ".
S'il avait des cordes vocales, crierait-il ?
de joie ?
de douleur ?
Le Conseil Fédéral Suisse a tranché : le homard, qui dispose d'un système nerveux complexe, est sensible à la douleur et, du coup, doit être " étourdi avant la mise à mort ", ainsi que tous les "décapodes marcheurs" du même acabit : langoustes, araignées de mer, tourteaux, Bernard-l'ermite...
L'ordonnance fédérale édictée le 10 janvier est formelle : " la pratique consistant à plonger les homards vivants dans l'eau bouillante, courante dans la restauration, n'est plus admise".
Comment devront procéder les restaurateurs ?
Fabien Loup, vétérinaire à l'Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires , préconise la mort par électrocution ou par une incision au couteau dans la région thoracique. " Il y a là un point stratégique qui provoque un endormissement immédiat".
Grâce au couteau suisse, les quelques 130.000 homards vivants importés chaque année chez les Helvètes n'auront pas le temps de dire ouf !
Restera à s'assurer que les espèces 100% locales comme l'omble chevalier et la perche du lac Léman, seront, elles aussi, traitées avec tous les égards...


voir aussi

http://fan2sport.com/2018/01/12/les-homards-ne-pourront-plus-tre-plong-s-dans-leau/

Dans le cadre d'une révision des lois relatives à la protection des animauxle gouvernement suisse a annoncé mercredi qu'à compter du 1er mars, il sera interdit de plonger les homards vivants dans l'eau bouillante.
Les homards devront désormais être étourdis avant d'être mis à mort.
Graf Maya, députée écologiste suisse, à l'origine de la motion, y écrit que "d'après les connaissances actuelles, ces crustacés solitaires disposent d'un système nerveux complexe et sontsensibles à la douleur". Ils sont attrapés plusieurs mois avant d'être consommés et sont stockés provisoirement dans des entrepôts frigorifiques, sans eau ni nourriture. Confinés dans des espaces étroits, ils sont condamnés à souffrir sans pouvoir bouger. À cet effet, certains conseillent même de cuire crabes et autres homards avec un départ à l'eau froide, ce qui prolonge évidemment la lente agonie de l'animal jusqu'au point d'ébullition, au lieu des quelques secondes de souffrance vécues par l'animal lorsqu'on le plonge directement dans l'eau bouillante.
"Les décapodes marcheurs vivants, tels les homards, ne peuvent plus être transportés sur de la glace ou dans de l'eau glacée".
Cette ordonnance est un compromis entre les amateurs de homards et les défenseurs de la cause animale, qui souhaitaient l'arrêt pur et simple de l'importation de homards. Les fournisseurs d'accès à internet et les éditeurs des publications devront s'assurer que les données sont complètes. Le vétérinaire Fabien Loup, interrogé par le quotidien suisse Le Temps, détaille d'autres techniques considérées comme moins cruelles pour l'animal: outre la mort par électrocution, une "incision au couteau dans la région thoracique" provoquerait un endormissement immédiat et indolore.
Victoire pour les défenseurs des animaux en Suisse. Défenseur de la cause animale versus traditions culinaires.

lundi 15 janvier 2018

Au revoir Christophe Colomb


Il y a presque exactement un quart de siècle, James A. Clifton, anthropologue à l'université du Wisconsin, après avoir lu dans Premières Choses, un article intitulé « 1492 et tout cela », (plus tard c'est devenu un livre entier). Nous étions dans un tourbillon d'émotion publique anti occident et anti chrétien à l'occasion du 500° anniversaire (1492-1992) des voyages de Christophe Colomb vers le nouveau monde, et du rôle qu'il avait soi-disant joué plus tard dans les mauvais traitements envers les indigènes américains, l'esclavage et l'impérialisme chrétien.

 Il avait écrit un livre toujours aussi fascinant," l'Indien inventé ", qui cherchait à distinguer les vraies réalisations des indigènes américains des idéalisations suscitées par la culpabilité. En remerciement de la peine qu'il avait prise au service de la vérité, il moissonna le ressentiment et les menaces. En fait, un jour, quelqu'un déguisé en indien – c'est-à-dire vêtu d'un ramassis ridicule d'articles de vêtements en provenance de tribus très différentes les unes des autres, - est venu sur le seuil de sa porte avec un fusil. Le professeur Clifton a ri et s'en est allé en disant : revenez quand vous en saurez un minimum sur les indiens.

Il y a des choses qui ne changent jamais. En particulier la rage profondément ignorante et suicidaire qui réapparaît régulièrement dans la culture américaine, et qui s'étend dans les autres pays occidentaux. Sans parler de l'ignoble affrontement de l'autre jour à Charlottesville entre les suprématistes blancs et leurs opposants (comme d'habitude, ce sont les innocents qui ont souffert) il semble que nous ayons perdu la vérité chrétienne – et humaine – qui dit que personne n'est parfait. Et que sans une capacité de tolérer les faiblesses les uns des autres, et en fin de compte une chance de pardon, il est tout simplement impossible de vivre ensemble.

L'absolutisme puritain était la marque de fabrique des groupes extrémistes religieux et politiques ; maintenant, il a infesté les lieux mêmes qui devraient être les plus conscients des différences et des contextes, c'est à dire nos universités et les medias.

A ce propos,  Il y avait, et il y a, de bons historiens, amateurs et universitaires, sur ces sujets. Toutefois l'air du temps est contaminé par des condamnations schématiques, qui obscurcissent les distinctions morales essentielles.

Le grand dominicain « défenseur des indiens », Bartolomé de las Casas – par exemple – a décrit « la douceur et la bienveillance de Christophe Colomb » – en contraste avec d'autres explorateurs espagnols. Cortez pouvait être brutal, bien qu'il ait fini sa vie dans un monastère, faisant pénitence pour ses péchés. Pizarro était un psychopathe. Epoque. Christophe Colomb était autre chose ; en dépit des difficultés sans précédent auxquelles il a fait face dans les nouvelles cultures qu'il a rencontrées, il y a peu d'exemples où il ait maltraité quelqu'un. Il était plus typiquement hésitant sur la conduite à tenir, comme nous le sommes nous-mêmes souvent. Las Casas a dit de lui, « En vérité, je n'oserais pas blâmer les intentions de l'amiral car je le connaissais bien et je savais que ses intentions étaient bonnes. » Et pourtant, il est devenu un bouc émissaire culturel.

Mis à part quelques monstres presque purs dans l'histoire, les grandes figures culturelles sont comme nous tous, un mélange de genres. 
Notre culture a été créée par des gens imparfaits, même s'ils étaient grands. Et les critères que nous utilisons pour les juger – et nous juger – n'étaient pas parfaitement au point lors de notre entrée en scène. Quand nous avions une image plus vraie de la nature humaine, personne n'était surpris que les grandes figures publiques aient de grandes vertus et – assez souvent – de grands vices.

Abraham Lincoln a parfois estimé, tout à fait à tort, que les esclaves africains ne pouvaient pas être assimilés dans une société de blancs, et qu'il serait préférable de les renvoyer en Afrique. Voulons nous jeter par-dessus bord la grande voix de Lincoln parce qu'il a fait une erreur de jugement ?

De même, Martin Luther King Junior a pas mal couru après les femmes. Un jour, alors qu'un prêtre catholique qui avait travaillé avec King pendant le mouvement des droits civiques lui demandait son avis à ce sujet, il a admis que c'était un problème, mais qu'étant donné le nombre de femmes qui ne cessaient pas de se jeter à sa tête, cela aurait pu être bien pire. Devrions-nous laisser cette faiblesse engloutir de grandes réalisations ?

Nous avions l'habitude de protester contre le fait que les étudiants qui passaient le bac ou même étaient à l'université ignoraient en quel siècle avait eu lieu la guerre civile, ou les dates de la deuxième guerre mondiale. Maintenant, nous autorisons un petit nombre de radicaux, munis d'un grand média phone, à faire des affirmations et des dénégations morales cosmiques, alors qu'ils ignorent tout des chemins sinueux de l'histoire.

Las Casas, critique parfois féroce de ses concitoyens espagnols, était aussi capable de dire d'eux « qu'ils ont accompli des actions stupéfiantes qu'on n'avait encore jamais imaginées ni rêvées ». Nous tous, catholiques et protestants, religieux ou non, avons maintenant besoin de faire un pas en avant. Des gens qui souffrent d'amnésie culturelle et qui se trompent à propos de leur propre pureté morale ne peuvent pas être autorisés à décider des termes du débat.



Source : https://www.thecatholicthing.org/2017/08/28/goodbye-columbus/

Tableau : Christophe Colomb par Sebastiano del Piombo, 1519 [The Met, New York]


Fwd: L’insignifiant et l’inutile




 

 

 

 

L'insignifiant et l'inutile

 

«  Enfants ! Faites attention aux baobabs !   » On se souvient de ce délicieux épisode du Petit Prince de Saint-Exupéry. «  Animé par le sentiment de l'urgence  », l'aviateur-écrivain produit un superbe dessin, afin d'alerter les enfants sur le danger de ces arbres, qui dévorent tout si on les laisse étourdiment grandir. Nous ne ferons pas ici de dessin. Mais c'est avec un sentiment d'urgence que nous réagissons au déferlement d'enthousiasme qui a salué le grand Salon mondial des nouvelles technologies, tenu début janvier à Las Vegas. Au moins 4 000 entreprises présentes, dont nombre de françaises très brillantes ; presque autant de médias ; près de 185 000 visiteurs. Et les thuriféraires du système d'exposer les merveilles de «  notre futur  », qui se dessine avec les objets connectés. La maison, en particulier, répondra aux sollicitations à distance de multiples robots intelligents. Pour nous servir, c'est avec une efficacité mirobolante qu'ils agiront à notre place de la chambre au parking, s'envoyant d'ailleurs des messages pour faire les choses dans l'ordre. Nous sommes priés de trouver cela magnifique. D'ailleurs, mieux vaut s'en réjouir, car on nous l'affirme : impossible d'y échapper. La civilisation de demain, c'est cela ou rien.

Peut-on poser quelques questions naïves avant de laisser les baobabs étouffer toutes les autres graines de vie ? Par exemple : sommes-nous sûrs d'avoir envie d'être suivis, voire manœuvrés en permanence par des ordinateurs reliés entre eux, au risque de ne plus avoir d'espace personnel hors la présence envahissante des objets ? Nous qui sommes des êtres de chair et d'esprit, dont les gestes les plus simples peuvent être porteurs de sens («  Ramasser une épingle avec amour, disait sainte Thérèse de Lisieux, convertit des âmes  »), sommes-nous sûrs d'avoir envie de renoncer à agir pour nous faire assister en permanence ? Quel intérêt revêt la «  voiture sans chauffeur  » pour le passionné de conduite automobile ? Quant à l'argument récurrent selon lequel nous gagnerons du temps par ces prouesses techniques, on s'interroge : pour quoi faire ? Consommer des séries sur écrans, se promener dans les supermarchés, faire des «  selfies  », se ruer sur les «  news  » ? Expulsé d'URSS à la fin des années 1970, Alexandre Soljenitsyne disait déjà sa déception d'avoir découvert que l'Occident, dont la liberté d'informer avait soutenu son espérance, n'usait de cette liberté que pour propager des nouvelles insignifiantes. Le temps n'est gagné que s'il nourrit l'âme.

Une de nos amies, souhaitant remplacer à l'identique les volets usés de sa maison de campagne, prit langue avec une entreprise de menuiserie du coin. Elle souhaitait des persiennes à ouverture à projection, très agréables aux jours chauds. «  Pourquoi ne choisissez-vous pas des volets déroulants ?  », s'entendit-elle répondre. «  C'est tellement plus pratique : on appuie sur un bouton. Les gens préfèrent ça, maintenant. On gagne du temps et de la peine.  » Notre amie répliqua qu'elle comprenait bien les impératifs et les choix des autres, mais que la cérémonie des volets, matin et soir, face aux tilleuls de son jardin et aux arbres élancés de la forêt d'en face lui était une joie, cent fois renouvelée au rythme des saisons. Elle n'ajouta pas ce qu'elle nous confia ensuite : l'ouverture des volets nourrissait sa contemplation. Jamais un simple appui sur un bouton n'aurait pu, comme ce geste qui prenait du temps, accompagner sa prière.

Une question grave se pose : quelle liberté de vivre autrement la société des objets connectés laissera-t-elle à ceux qui n'ont pas besoin d'elle, voire qui la jugent destructrice de la dignité des personnes ? Nous sommes déjà dans la société du jetable et du superflu quasi obligatoires. Ce sont maintenant nos activités mêmes qu'on nous invite à jeter aux orties, au profit de robots à visage humain. Qu'est-ce qui nous force à accepter cet esclavage ? Dans la logique même de la consommation, l'acheteur final n'est-il pas le maître ? Il est urgent de questionner l'orientation de cette évolution technologique, et de distinguer l'utile de l'inutile avant que les baobabs n'aient tout envahi. 

 


Art de la rue fantastique.


 

REGARDEZ CES DÉCORS URBAINS INCROYABLES - AVANT & APRES TRANSFORMATIONS.

MERCI A CES ARTISTES DE RUE QUI PAR LEUR INCROYABLE TALENT REVALORISENT

SI AVANTAGEUSEMENT NOS ESPACES PUBLICS INSIPIDES & TERNES, 

EN LIEUX LUMINEUX ET CREATIFS.

 

APRES ET AVANT  

"Knowledge Speaks - Wisdom Listens," Athens, Greece

Wild Drawing

 

"Juliette Et Les Esprits," Montpellier, France

After and Before

Patrick Commecy

 

3D Mural In Poznan, Poland

After and Before

Waldemar Wylegalski

 

"Renaissance," Le Puy en Velay, France

After and Before

Patrick Commecy

 

Giant Starling Mural In Berlin, Germany

After and Before

Nika Kramer

 

"Au Fil De Loire," Brives Charensac, France

After and Before

Patrick Commecy

 

Photorealistic Mural, Glasgow, Scotland

After and Before

Smug  

  

Full Moon Hostel, Bristol, UK

After and Before

Paul Green  

  

"Topart," Budapest, Hungary

After and Before

Neopaint

   

"Porte Des Lavandières," Aurec Sur Loire, France

After and Before

Patrick Commecy

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MARLEYS GRANDSON