lundi 28 août 2023

I HAVE A DREAM

 Je fais toujours ce rêve : c’est un rêve profondément ancré dans l’idéal américain. Je rêve que, un jour, notre pays se lèvera et vivra pleinement la véritable réalité de son credo : “ Nous tenons ces vérités pour évidentes par elles-mêmes que tous les hommes sont créés égaux ”.

Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’Etat du Mississippi, un Etat où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.



Captures d'écran ministère de l'Éducation nationale

On croit rêver

Hier, pour les 60 ans du célébrissime «I have a dream» de Martin Luther King, le ministère de l'Éducation nationale a publié une vidéo commémorative sur X (ex-Twitter). On peut y voir 5 élèves de collège âgés de 14 ans déclamer en anglais leur propre discours inspiré de celui de l'icône de la lutte pour les droits civiques. Ils y parlent d’égalité, d’écologie ou de réussite personnelle, mais pas précisément de racisme. ~ Léger ~ problème vu le sujet en question : tous les participants sont blancs. Pour célébrer le combat contre la ségrégation et les inégalités raciales, on a vu mieux. Devant la polémique qui n'a pas manqué de monter, le ministère a publié l'explication suivante : «Les élèves présents sur cette vidéo sont les lauréats 2023 du concours "The More I Say" qui encourage la pratique créative de l’anglais au collège. […] Ils étaient invités à prononcer un court discours en s’inspirant de celui de Martin Luther King en commençant par "I have a dream".» Une mise au point qui n'a pas éteint toutes les critiques, notamment celles de la député LFI Danièle Obono qui a rétorqué du tac au tac : «#TraduisonsLes Ce n'est pas notre faute s'il n'y a pas un·e seul·e élève noir·e ou racisé·e dans tout le pays capable d'aligner correctement 3 mots en anglais.»




 


L’émission « Le Jour du Seigneur » diffusée depuis le Yaudet en plein air, dimanche 27 août

C’est une première pour Ploulec’h (Côtes-d’Armor). L’émission « Le Jour du Seigneur » diffusera une messe en plein air depuis le Yaudet dès 11 h, dimanche 27 août 2023, à la télévision sur France 2. C’est le curé de la paroisse de Lannion, Mickaël Levacher, qui célébrera la messe.


La célébration de la traditionnelle messe du dimanche sera quelque peu différente, le 27 août, dans le Trégor. Plus de 800 000 personnes pourront y assister… derrière leur poste de télévision. L’émission Le Jour du Seigneur sera en direct du Yaudet, à Ploulec’h (Côtes-d’Armor), pour une messe en plein air diffusée sur France 2, dès 11 h, dimanche 27 août 2023. Sur place, 400 personnes y sont conviées.

C’est une première pour le lieu, comme pour le père Mickaël Levacher, curé de la paroisse de la Bonne Nouvelle de Lannion qui célébrera la messe en plein air, avec le prêtre Paul-Hervé Moy, le frère Benoît Dubigeon et le diacre Antoine Papin, entre autres. « Il faudra que j’oublie la caméra, mais pas ceux qui seront devant leur télévision », avoue-t-il. Hormis le chronomètre de 52 minutes, bien ficelé par France télévision, la messe paroissiale se déroulera presque comme d’habitude, avec plusieurs chants en breton et une procession pour bénir la mer, ses travailleurs et ses disparus.

La pointe du Yaudet fermée à la circulation dès jeudi soir

Sur la pointe du Yaudet, dimanche 27 août, 400 places assises seront donc accessibles au public. Les promeneurs de passage, eux, pourront tout de même assister à la messe, mais debout. Les équipes du Jour du Seigneur et de France télévision sont déjà passées dans le secteur pour faire du repérage et tourner quelques images du Trégor qui serviront à agrémenter la diffusion de la messe en direct. Le programme dure 58 minutes en tout.

« À partir de la crêperie du Yaudet, la route sera fermée à la circulation dès jeudi soir, avertit le père Mickaël LevacherSix camions de France télévision arriveront sur place vendredi matin. » C’est pourquoi deux parkings seront mis à disposition pour les fidèles et visiteurs. Une navette, du parking jusqu’à la chapelle, est également prévue pour les personnes à mobilité réduite. Et calibrage audiovisuel oblige, l’entièreté du public devra être installée sur le site dès 10 h. Soit une heure avant le début de la diffusion de la messe. S’il pleut, un repli est prévu dans la chapelle, mais avec seulement 250 places.

« Venez, incite le curé de Lannion. C’est une messe où on reste nous-même ! » Un verre de l’amitié sera organisé à l’issue de la célébration, avec un pique-nique pour ceux qui le souhaitent. L’émission religieuse Le Jour du Seigneur  fête ses 74 ans cette année.

Dimanche 27 août 2023, dès 10 h sur place, à côté de la chapelle de la Vierge couchée du Yaudet, à Ploulec’h. Diffusion de l’émission Le Jour du Seigneur, dès 11 h sur France 2.

dimanche 27 août 2023

La libération de Paris

La  libération de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale a eu lieu du 19 au 25 août 1944, marquant ainsi la fin de la bataille de Paris. Cet épisode a lieu dans le cadre de la Libération et met un terme à quatre années d'occupation de la capitale française.




Les forces alliées progressent vers l'Est, les généraux américains Dwight D. Eisenhower et Bradley, engagés dans les combats de la poche de Falaise, prévoient de contourner Paris pour ne pas être ralentis dans leur progression, notamment au niveau logistique, la libération des 4 millions d'habitants parisiens nécessitant 4 000 tonnes de vivres par jour. Le général Bradley écrit dans ses mémoires à propos de la capitale française : « La ville n'avait plus aucune signification tactique. En dépit de sa gloire historique, Paris ne représentait qu'une tache d'encre sur nos cartes ; il fallait l'éviter dans notre marche vers le Rhin ». Les Overlord forecasts (prévisions Overlord) ont pour cible principale le bassin de la Ruhr où se concentre l'industrie lourde allemande, la libération de Paris étant prévue pour fin octobre.


Marie-Pierre Kœnig, commandant en chef des Forces françaises de l'intérieur (FFI), prépare une insurrection afin de limiter l’effet de l'installation de l'AMGOT, redouté par le Gouvernement provisoire de la République française (GPRF).


Peu avant, depuis le 1er août, les Polonais ont commencé l'insurrection de Varsovie, circonscrite par la Wehrmacht dès le surlendemain de son déclenchement.


Les ordres de Hitler prévoyaient la destruction des ponts et monuments de Paris, la répression impitoyable de toute résistance de la part de la population et de combattre dans Paris jusqu'au dernier homme pour créer un « Stalingrad » sur le front de l'Ouest immobilisant ainsi plusieurs divisions alliées. Mais le général von Choltitz n'a pas les moyens de résister réellement. La garnison allemande est forte de 16 000 hommes, mal équipés, aux unités disparates (unités administratives, par exemple) de faible valeur combative, 80 chars (dont certains datent des prises de guerre de l'été 1940, comme des chars Renault FT d'un « autre âge ») et autant de pièces d'artillerie, pour certaines désuètes. La retraite des débris de la 7e armée allemande qui se replie sur la Somme est couverte par de petites unités de circonstance équipées de matériels modernes, canons antichars et Panzers, et qui marquent des coups d'arrêt. Il est vrai que la Résistance parisienne est encore plus mal équipée.


Si les ponts et un certain nombre de bâtiments stratégiques sont effectivement minés dès le 21 août par les soldats du génie allemand (813. Pionierkompanie appuyée par la 177. Pionierkompanie) commandés par le capitaine Werner Ebernach, cet officier ne reçoit pas l'ordre de destruction de la part du Q.G. de Choltitz. Le 24 août au soir, il organise la retraite en bon ordre de son unité, ne laissant qu'une section de sapeurs pour assurer l'exécution de l'ordre de destruction final. L'ordre de destruction ne vint jamais. Parmi les conjectures expliquant ce geste considéré comme une trahison par Hitler, le fait que l'officier des transmissions qui était de service le soir, le sous-lieutenant Ernst von Bressensdorf ait détourné les télégrammes urgents du Führer des 22 et 23 août au soir pour ne les remettre au général que le lendemain matin, un acte reconnu aujourd’hui comme une désobéissance volontaire de la part d'un jeune officier particulièrement francophile, l'entremise du consul de Suède Raoul Nordling qui aurait exposé au général von Choltitz l'inutilité et l'inhumanité de son acte, et les calculs personnels de von Choltitz qui, conscient des déficiences du Führer, prépare son après-guerre en mettant à l'abri sa famille et en essayant d'épargner au maximum à la fois la vie des soldats allemands sous ses ordres et le patrimoine culturel parisien


La résistance parisienne est commandée par Rol-Tanguy, responsable régional des FFI pour l'Île-de-France depuis son poste de commandement de la rue de Meaux (il s'installe le 20 août sous la place Denfert-Rochereau) et par le colonel Lizé (de son vrai nom, Jean de Marguerittes), chef des FFI de la Seine (dont le PC est installé 1 rue Guénégaud, tout près de l'hôtel de la Monnaie). Jacques Chaban-Delmas est le délégué militaire national du gouvernement provisoire ; il accueillera le général Leclerc. Le « colonel Fabien », commandant le premier régiment des FFI de Paris, siège au no 34 rue Gandon (13e arrondissement) et au no 12 rue de l'Abbé-de-L'Épée (5e arrondissement).


L'occupant se trouve en position défensive, une division SS est mise en mouvement vers Paris pour renforcer l'armée allemande. Il est à prévoir qu'elle obéira sans état d'âme aux ordres de destruction de Hitler : von Choltitz a fait venir un bataillon de pionniers de la Luftwaffe pour miner les points majeurs de la ville.


La Résistance est pauvrement équipée (elle n'a même pas de liaison radio avec l'extérieur) mais enthousiaste. Avec l'annonce de l'avance rapide des Alliés sur Paris depuis la victoire de la Poche de Falaise, les cheminots se mettent en grève le 10 août, suivis par le métro de Paris, la gendarmerie le 13 août. La police se met en grève le 15 août suivie des postiers le jour suivant. Ils sont rejoints par d'autres ouvriers de la ville quand la grève générale éclate le 18 août. Le jour même dans l'après-midi, Rol-Tanguy fait apposer les affiches d'appel à la mobilisation des Parisiens et au déclenchement de l'insurrection. En représailles, les forces d'occupation tuent 35 membres de la Résistance au bois de Boulogne.


Le 19 août au matin, deux mille policiers résistants s'emparent de la Préfecture de Police, hissent le drapeau tricolore sur la Préfecture et sur Notre-Dame, et engagent le combat avec les Allemands. Rol-Tanguy, qui passe par hasard à vélo, les affiches cachées dans sa sacoche, est pris au dépourvu. Il se fait difficilement reconnaître et vient prendre leur commandement. Dans la matinée les policiers sont enrôlés dans les FFI. Le lendemain, sous l'impulsion de Léo Hamon, ils prendront l'Hôtel de Ville. Des barricades sont dressées, entravant les mouvements des véhicules allemands, et des escarmouches ont lieu contre les forces allemandes d'occupation, épaulées par des membres de la Milice restés à Paris malgré le repli général des miliciens quelques jours plus tôt. Les combats, violents et dispersés dès le 19, atteignent leur maximum le 22. De sérieux combats ont lieu en particulier à la préfecture de police, au Sénat, au Grand Palais, autour de l'Hôtel de Ville... Les FFI encerclent les îlots de défense allemands.


Une brève trêve est conclue dès le 19, qui permet à chacun des camps, soit d'évacuer la capitale pour les Allemands, soit de conforter ses positions, pour la Résistance.


En marge des évènements de la capitale, des accrochages et embuscades sont organisés par des partisans et résistants en banlieue parisienne.


Les insurgés, faute de munitions, n'auraient pas pu tenir longtemps : la résistance intérieure envoie en mission le commandant Cocteau (« Gallois »), chef d'état-major du colonel Rol-Tanguy, auprès du général Patton pour signaler aux Américains que la moitié de la ville est libérée le 23, mais que la situation des résistants est critique. Devant cette situation, ayant obtenu l'accord de de Gaulle, qui rappelle à Eisenhower sa promesse faite à Alger en décembre 1943 que la libération de Paris serait confiée à une unité française, le général Leclerc force la main aux Américains en donnant l'ordre de marche sur Paris aux éléments de reconnaissance de sa 2e division blindée française. Le général américain Gerow, supérieur hiérarchique de Leclerc, est furieux, considérant cela comme une insubordination.


Eisenhower doutant de pouvoir retenir les Français finit par accepter et envoie la 4e division d'infanterie américaine du général Barton en renfort.


Initialement, le général Eisenhower souhaite après le débarquement réussi foncer sur l'Allemagne en contournant Paris. Convaincu par de Gaulle et les services secrets alliés de l'importance symbolique de la capitale (la ville devant être libérée par des Français) mais aussi stratégique (soutien de l'insurrection contre les Allemands de la capitale qui constituent une menace sur les flancs de l'armée alliée), le commandant en chef des forces alliées donne l'ordre dans la soirée du 22 août au général Leclerc et sa 2e DB de marcher sur Paris. Le jour même en début d'après-midi, ce dernier a pris l'initiative (ce qui confine à l'insubordination puisqu'il désobéit à son supérieur le général Gerow) de diriger vers Versailles un détachement de sa division, le groupement Guillebon.


À partir de ses positions d'Argentan l'audacieuse attaque française se fait, sans soutien aérien allié, sur 200 km en contournant par le sud les fortes positions allemandes placées à l'ouest de Paris, au milieu d'un enthousiasme populaire indescriptible qui gêne les combattants. C'est que, depuis deux mois, Paris attend les Américains, malgré la propagande de Radio-Paris qui annonce la victoire allemande en Normandie (« Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand » dit la BBC), et soudain derrière l'ennemi qui reflue en désordre dans la banlieue, on voit les trois couleurs sur les tourelles des Sherman M4. À la surprise initiale succède une indicible fierté, la foule envahit les rues, on monte sur les chars, partout les drapeaux fleurissent, la rumeur se propage jusqu'à Paris : « Les Français, ce sont des Français de Leclerc ! ».


Les combats en banlieue sont sévères mais les soldats de la 2e DB qui combattent sans dormir pendant deux jours et deux nuits ne peuvent être ralentis par les points d'appui allemands. La vive résistance allemande est culbutée, sans souci des pertes importantes chez les Français, et les éléments de la 2e DB du capitaine Dronne entrent dans Paris par la porte d'Italie et la porte d'Orléans le 24 août 1944 : la 9e compagnie du régiment de marche du Tchad (surnommée la Nueve, car essentiellement constituée de républicains espagnols) est forte de 15 véhicules blindés (11 half-tracks, 4 véhicules) précédés par 3 chars du 501e RCC et va se poster en renfort des FFI devant l'Hôtel de Ville, le 24 août à 21 h, pendant que les policiers parisiens actionnent le bourdon de la cathédrale Notre-Dame, malgré la garnison allemande encore puissante de 16 000 à 20 000 hommes ; en attendant le gros de la 2e division blindée.


La Nueve est connue pour la participation à la libération de Paris, puisque les hommes de la Nueve, précédés par 3 chars du 501e RCC, furent les premiers à entrer dans la capitale française, au soir du 24 août 1944 avec des halftracks portant les noms de batailles de la guerre d'Espagne, « Teruel », « Guadalajara », accompagnée de 3 chars du 501e RCC, Montmirail, Champaubert et Romilly, et d'éléments du génie.


Le lieutenant républicain espagnol Amado Granell est le premier « libérateur » à être reçu dans l'hôtel de ville par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance. La 4e division d'infanterie américaine entre par la porte d'Italie le 25 août.


Les jeunes membres de la Section motorisée du 16e arrondissement, mise sur pied et commandée par Jean-Gérard Verdier, ont contribué à guider les blindés dans la capitale (ils se feront reconnaître et s'intégreront séparément aux unités rencontrées, leur apporteront renseignement et éclairage sur les points de résistance allemands, et participeront à leurs côtés aux combats de la Libération de Paris, notamment de l'Étoile, des Invalides et de l'École militaire). Guidés par les résistants, les Alliés atteignent la rue de Rivoli malgré de sérieux combats en pleine ville. Les chars français détruisent des Panzers allemands et des colonnes blindées à plusieurs reprises au cours de duels au canon.


Après la blessure du capitaine Jacques Branet qui commandait le détachement qui remontait la rue de Rivoli, l'état-major allemand est fait prisonnier par les Français sous le commandement du lieutenant Henri Karcher qui convoie ensuite le général von Choltitz à la préfecture de Police. Le nouveau préfet de police, Charles Luizet, y reçoit à déjeuner le général Leclerc ; le cessez-le-feu est ensuite signé par Leclerc et von Choltitz, dans la salle de billard des appartements préfectoraux.


La signature de la capitulation des troupes nazies est faite à la gare Montparnasse le 25 août, avec le contreseing du colonel Rol. Malgré tout, des combats sporadiques continuent, en particulier du fait des unités SS qui refusent la capitulation du général von Choltitz, menaçant de fusiller les officiers « traîtres » de la Wehrmacht qui leur commandent la reddition.


Le 25 août, lors de la libération de Paris, Yvon Morandat avec sa future femme Claire, prend possession de l'hôtel Matignon au nom du gouvernement provisoire. Le même jour, Charles de Gaulle, chef du Gouvernement provisoire de la République française, arrive à Montparnasse, puis se rend au ministère de la Guerre rue Saint-Dominique ; après une halte à la préfecture de police, il se rend à l'Hôtel de Ville où il prononce un discours à la population dont un extrait est resté célèbre : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! ». Georges Bidault lui demande de proclamer la République. De Gaulle refuse : « La République n'a jamais cessé d'être ! Vichy fut toujours et demeure nul et non avenu ».


Pendant plusieurs jours, la population parisienne est partagée entre la peur et l'enthousiasme. Les combats se poursuivent en banlieue nord, vers Le Bourget et la forêt de Montmorency, où la 47e Division d'infanterie allemande, venue du Pas-de-Calais, tente de freiner l'avance alliée. À Paris même, des tireurs isolés, Allemands ou miliciens, sont signalés à plusieurs reprises. Le 26 août, un défilé de la victoire sur les Champs-Élysées est organisé. La foule joyeuse salue les forces de Leclerc. La messe d'action de grâces à Notre-Dame est perturbée par une fusillade, car des résistants croient (peut-être à tort) avoir aperçu des tireurs embusqués. Dans la nuit du 26 août peu avant minuit, la Luftwaffe lance un ultime raid en guise de représailles, qui touche surtout le nord et l'est de Paris. Les bombes incendiaires font de 189 à 200 morts. La commune de Bagneux est également touchée, ainsi que la ville de Sceaux qui compte deux morts.


A. Dansette estime le nombre de tués à 130 hommes de la 2e DB, 532 résistants français et environ 2 800 civils pendant les combats pour la libération de Paris. 177 policiers seront tués lors des combats pour la Libération de Paris, dont une quinzaine fusillés au fort de Vincennes. Les pertes allemandes sont de 3 200 tués dans les combats et 12 800 prisonniers. De nombreuses rumeurs ont par ailleurs couru, dans les jours qui ont suivi la Libération, sur la présence de tireurs miliciens embusqués, restés sur place y compris après le départ des Allemands. Le gros des miliciens avait quitté la capitale quelques jours avant les premiers combats, leur chef Joseph Darnand ayant ordonné un repli général. On ignore combien de miliciens, demeurés dans la capitale, ont pris part aux combats : Darnand avait déclaré à Ribbentrop avoir laissé 200 miliciens à Paris ; l'historienne Michèle Cointet met en doute ce chiffre, dans lequel elle voit des « paroles de fanfarons ». Il est possible que certains des tirs attribués à des miliciens embusqués aient été en réalité l'œuvre de groupes de résistants qui, dans la confusion générale, se seraient tiré les uns sur les autres. De Gaulle qualifiait quant à lui la rumeur sur les « tireurs des toits » miliciens de « tartarinade », exploitée par les communistes qui auraient ainsi voulu maintenir un état de vigilance armée contre les « ennemis de l'intérieur ». Il n'en est pas moins vrai que plusieurs FFI et policiers seront ainsi blessés et plusieurs de ces tireurs arrêtés.


Au sud de Paris, les troupes alliées ont assuré la couverture du flanc droit de la 2e DB. Le général américain Barton fut affecté avec sa 4e DIUS avec, en plus, un groupe de reconnaissance US, le 102nd Cavalry Reconnaissance Squadron (MECZ).


Le 26 août, le général de Gaulle, le général Leclerc et leurs entourages descendent les Champs-Élysées en direction de Notre-Dame (ce parcours, filmé par le cameraman Gaston Madru, relate l'ampleur de l'événement). Ils viennent assister à un Te Deum dans la cathédrale, après avoir pris leurs dispositions pour que l’archevêque de Paris, le cardinal Emmanuel Suhard, soit absent de la cérémonie. Le général souhaitait en effet sanctionner les ecclésiastiques compromis dans la collaboration. Sans orgues, et après des coups de feu à l'extérieur, l'assemblée chante finalement le Magnificat, plus connu et plus bref.


Les hommes de la 4e division d'infanterie américaine, entrés dans Paris le 25 août, ont laissé à l'Armée française de la Libération le privilège de pénétrer les premiers dans la capitale, garantissant à la libération de Paris l'image d'une victoire essentiellement française. Ce succès constitue un symbole puissant qui contribue à garantir la place de la France parmi les forces alliées et dans le camp des vainqueurs du conflit.


Grâce aux soulèvements populaires spontanés de Paris, de Marseille et de Nice, des maquis du Limousin et de la Bretagne, régions qui, comme celle de Toulouse, se libèrent seules de l'occupant malgré une répression féroce, ainsi que celui du Vercors, qui est écrasé par la Wehrmacht, de même que la prise de la Provence par la 1re armée française, et auparavant l'excellente tenue de 80 000 Français en Tunisie et 120 000 en Italie, le Gouvernement provisoire de la République française possède ainsi la force et le prestige suffisants pour réaffirmer la République française et ses institutions.


La BBC rend publique en 2009 une demande des Américains, à une époque où la ségrégation raciale existe aux États-Unis, pour que les bataillons français et anglais défilant lors de la libération soient de composition « exclusivement blanche » (white only) alors que deux tiers des troupes françaises étaient composées de soldats originaires des colonies. Si tous les soldats noirs ont été remplacés lors du « blanchiment » de la division Leclerc lors de sa formation durant l'été 1943, en revanche, selon plusieurs historiens, tels Christine Levisse-Touzé et Olivier Forcade, les soldats maghrébins, au nombre de 3 600, représentaient environ 20-25 % des effectifs de la division Leclerc dès avril 1944

 

Météo tropicale – Analyse de la météo des cyclones en Atlantique

(Dernière mise à jour Météo Tropicale : Le 28/08 à 01:32 UTC).

Il y a actuellement 3 systèmes météorologiques tropicaux surveillés par le NHC sur le bassin Atlantique :

  • L’Ouragan Catégorie 2 FRANKLIN se situe actuellement sur 26 N par -70.3 W (à 512 km au Nord de Turks And Caicos Islands). L’intensité est de 85 kts et la pression de 964 hPa.
  • La Tempête IDALIA se situe actuellement sur 19.8 N par -85.4 W (à 427 km à l’Ouest de Cayman Islands). L’intensité est de 45 kts et la pression de 992 hPa.
  • L’onde tropicale (1) située sur 18.5 N par -27 W. Le risque de renforcement est de 0% à 48H et de 30% à 7 jours.

  • Cliquez sur l’image pour afficher la carte interactive.
    Situation météo tropicale en Atlantique

    Conditions actuelles de développement cyclonique en Atlantique

    meteo tropicale : condition de renforcement cyclonique en AtlantiqueLes conditions de développement cyclonique sont moyennement favorables sur l’Est de l’Atlantique, elles sont favorables sur le centre de la zone et le large de l’arc antillais.*

    Sable et air sec
    Le sable et l’air sec sont moyennement présents sur l’Est Atlantique et le centre, et peu présents sur le large de l’arc antillais.
    Il y a peu de sable et d’air sec sur l’arc antillais.

    SST (anomalies de températures de l’eau)
    La température de l’eau est supérieure à 28° en moyenne sur l’est de l’Atlantique et sur le centre, elle est supérieure à 28° en moyenne sur le large de l’arc antillais.

    Cisaillement
    Le cisaillement est moyen sur l’Ouest et l’Est Atlantique et plutôt faible sur le centre.

    Attention ! Des conditions défavorables n’indiquent pas forcément qu’il n’y aura pas de cyclone et inversement.
    * Cet outil est en version Beta et sa fiabilité n’est pas encore totalement évaluée.

    Liste des noms des cyclones de la saison

    ArleneBretCindyDonEmily
    Franklin (Voir)GertHaroldIdalia (Voir)Jose
    KatiaLeeMargotNigelOphelia
    PhilippeRinaSzeanTammyVince
    Whitney

     


    Captures d'écran ministère de l'Éducation nationale

    On croit rêver

    Hier, pour les 60 ans du célébrissime «I have a dream» de Martin Luther King, le ministère de l'Éducation nationale a publié une vidéo commémorative sur X (ex-Twitter). On peut y voir 5 élèves de collège âgés de 14 ans déclamer en anglais leur propre discours inspiré de celui de l'icône de la lutte pour les droits civiques. Ils y parlent d’égalité, d’écologie ou de réussite personnelle, mais pas précisément de racisme. ~ Léger ~ problème vu le sujet en question : tous les participants sont blancs. Pour célébrer le combat contre la ségrégation et les inégalités raciales, on a vu mieux. Devant la polémique qui n'a pas manqué de monter, le ministère a publié l'explication suivante : «Les élèves présents sur cette vidéo sont les lauréats 2023 du concours "The More I Say" qui encourage la pratique créative de l’anglais au collège. […] Ils étaient invités à prononcer un court discours en s’inspirant de celui de Martin Luther King en commençant par "I have a dream".» Une mise au point qui n'a pas éteint toutes les critiques, notamment celles de la député LFI Danièle Obono qui a rétorqué du tac au tac : «#TraduisonsLes Ce n'est pas notre faute s'il n'y a pas un·e seul·e élève noir·e ou racisé·e dans tout le pays capable d'aligner correctement 3 mots en anglais.»

     Si vous preniez la peine de retourner votre facture EDF vous verriez la ligne suivante:

    Origine 2016 de l'électricité vendue par EDF:

    Nucléaire = 89,13%

    Renouvelables= 5,53% dont 4,51% hydraulique, soit l'éolienne et solaire à 1,02%

    Charbon=1,44%

    Gaz = 2,58%

    Fioul= 1,32%

    Conclusion: 

    1/Quand une pub vous parle qu'elle vous fournira que de l'énergie verte, j'ai du mal à croire qu'avec 1,02% de production, elle pourra vous contenter.

    2/Hors TVA, nous avons 34% de taxes et contributions, dont 62% pour la CSPE, qui correspond à l'aide aux éoliennes, qui elles mêmes ne représentent que 1,02%(moins la part du solaire)de la production énergétique verte???

    3/La seule grosse part renouvelable et fiable est l'hydraulique, que l'état va privatiser(imposer par l'Europe), ce qui de facto, augmentera encore notre facture EDF.


    Alors, quand vous entendez que notre indépendance énergétique liée au nucléaire, ne favorise pas l'allègement de notre facture, vous savez pourquoi maintenant.







    samedi 26 août 2023

    C DANS L'AIR SAMEDI 26 AOÛT

     Axel de Tarlé décryptera l'actualité en compagnie de quatre experts. En fin d'émission, ils répondent aux questions des téléspectateurs.

    Execeptionnellement, cette émission ne sera pas diffusée en direct. Elle a été enregistrée dans les conditions du direct jeudi 24 août 2023.

    Les invités / experts :

    Robin Rivaton, économiste, membre du conseil scientifique de la Fondapol.

    Corinne Jolly, présidente de PAP - Particulier à Particulier.

    Sandra Hoibian, directrice générale du CRÉDOC.

    Béatrice Mathieu, grand reporter à L’Express.

    Le thème de l'émission : Immobilier : crise... et chute des prix ?

    Le marché immobilier tourne au ralenti. Après l’euphorie à la sortie de la pandémie, l'immobilier est en crise, entraînant dans sa chute agences immobilières, promoteurs, entreprises de construction, artisans et courtiers en crédit. En cause ? Les taux d’intérêts, qui n'ont cessé depuis dix-huit mois de grignoter des points, en lien avec la dérive inflationniste. Le taux moyen sur vingt ans est ainsi passé de 1,20% en janvier 2022 à près de 3,90% en juillet 2023. La capacité d'emprunt des ménages en prend donc un coup, baissant de près de 30% depuis début 2022.

    Par conséquent, les notaires prévoient 950 000 ventes en 2023, soit un repli de 14%. La baisse globale des prix est quant à elle visible, oscillant entre -1% et -2% entre les premiers semestres 2022 et 2023. Selon les réseaux d’agences immobilières, il faudrait que les prix s’érodent au moins de 10% pour relancer le marché. Certains vendeurs tardent alors à diminuer leurs prétentions, et l'offre et la demande ne se rencontrent donc plus dans un contexte de pénurie de logements dans certaines zones.

    Pendant ce temps-là, au Pays basque, l'explosion du marché des meublés de tourisme engendre une raréfaction de l'offre locative, si bien que de les locaux et les travailleurs en contrat court ne parviennent plus à se loger, créant des difficultés de recrutement pour les entreprises locales.

    Enfin, avec l'immobilier vient le sujet de la rénovation thermique. Les propriétaires peuvent bénéficier la PrimeRénov' pour faire leurs travaux mais cette aide lancée en 2020 est aujourd'hui jugée trop complexe avec des remboursements qui mettent parfois des mois a être obtenus. Une partie des propriétaires abandonnent donc leur projet et les artisans réclament une simplification du dispositif.

    Alors, comment la France peut-elle sortir de la crise immobilière ? Que peut faire le Pays basque pour lutter contre le manque d'offres locatives ? Quelles solutions pour simplifier les aides à la rénovation thermique ?

      On termine avec notre jeu du jour. Complétez cette phrase de la ministre Sabrina Agresti-Roubache :  «Macron n'aurait jamais dû…» • «ê...